Toujours pas de solution pour les demandeurs d’asile

Mardi soir, les demandeurs d’asile ont quitté leur hôtel, ils ont été hébergés par le 115 dans un autre hôtel à Plérin. Ils sont de retour au centre social Saint-Jouan ce mercredi.

A Ploubazlanec, une participation financière est demandée à la famille, ce qui n’avait pas été précisé : problème, elle ne touche toujours pas l’ATA.Une délégation doit être reçue par Claudy Lebreton, président du conseil général.

Une réunion du collectif est prévue mercredi 13 à 18h, au centre Saint-Jouan.

Mme S. a été libérée

Madame S., demandeuse d’asile, qui avait été arrêtée puis placée au centre de rétention de Rennes Saint-Jacques jeudi, a été libérée vendredi soir.

Le scénario est toujours le même :  la police procède à une arrestation dont elle sait pertinemment qu’elle est illégale. La Cimade prend le dossier en main, et le juge des libertés et de la détention prend la seule décision possible : la libération.

C’est le système Sarkozy – Hortefeux – Besson – Guéant…

Une femme placée en rétention à Rennes

Madame S. a été arrêtée en Préfecture, puis dirigée vers le C.R.A. (Centre de Rétention administrative) de Rennes. Dès que nous avons été avertis, la Cimade de Rennes a été contactée. Nous espérons que le juge des Libertés (JLD) la libère rapidement.

Rencontre avec le Préfet de Région :

Un rendez-vous nous est proposé le 29 juillet à 16h30 pour 4 à 5 personnes. Nous prévoyons 1 personne de l’Asti, 1 de la Cimade,1 de la LDH, 1 élu (si possible), 1 particulier.

Point sur la situation :

  • 2 familles ont quitté le Centre Social mercredi après-midi, prises en charge en logement temporaire avant une place très hypothétique en CADA, la liste d’attente étant bien longue…
  • La famille Arménienne est à Lannion pour 2 jours puis ira à Rostrenen dans un appartement plus grand.
  • La famille Géorgienne est à Rostrenen jusqu’au 13 juillet, et ira ensuite à Ploubazlanec, elle aussi dans un logement plus adapté.
    Ce ne sera sans doute pas très simple pour les trajets et les diverses démarches. Espèrons que les solidarités locales vont jouer. La Direction départementale de la cohésion sociale (DCS) devait contacter les CCAS.
  • Concernant les autres familles qui sont allées à la Préfecture de Rennes jeudi matin (RV pris par la préfecture de Saint-Brieuc et billets payés par l’AFTAM :
    3 sont rentrées avec leur dossier de demande d’asile, mais 2 d’entre elles venant d’un pays dit « sûr »,passeront à l’Ofpra en procédure prioritaire et ne peuvent bénéficier que de place en hébergement d’urgence, parce que non admissibles en CADA.
    Pour les familles de retour, c’est 5 nuits à l’hôtel 1ère classe près de Carrefour, soit jusque mardi matin. Ce n’est pas l’Etat qui paie, mais la mairie de Saint-Brieuc…

Questions

Quel lieu trouver mardi prochain? Et quelles actions? Qui est disponible?

2 pistes de lieux d’hébergement sont évoquées, mais ne sont pas du domaine de l’état.

Diverses propositions d’action symboliques sont aussi émises, nous vous informerons dès que les décisions seront arrêtées.

Les matelas et couvertures sont entreposés au Centre Saint-Jouan.

Actions

Nous prévoyons diverses actions pendant les Nocturnes de Saint-Brieuc : banderole, tracts, signatures de pétitions…

La constitution marocaine : une tribune de Michel Tubiana dans Le Monde

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, a publié une tribune intitulée « la constitution marocaine, entre universel et universalité ». La voici :

La constitution marocaine, entre universel et universalité

Le débat concernant le projet constitutionnel marocain, aujourd’hui voté, s’inscrit dans un questionnement qui dépasse la controverse récurrente entre réformisme et rupture, et même les limites géographiques du Maroc. Cette nouvelle Constitution pose, en effet, la question des voies originales que chaque peuple choisit pour mettre en œuvre l’universalité des droits et libertés.

Laissons de côté le fait que ce texte ne réalise pas la totalité des aspirations démocratiques. Outre que l’on ne connaisse pas de démocratie « parfaite », les deux termes me semblent même antinomiques, cela reviendrait à adopter le précepte de Lampedusa : « Si nous voulons que tout demeure en l’état, il faut que tout change ». Refusons aussi le prétexte du passé et de la tradition, toujours lié au moins disant, pour exonérer ce texte de ses insuffisances. Comme si l’état antérieur des choses justifiait l’immobilisme au prétexte que c’est toujours mieux ou moins pire qu’avant.

Ces deux démarches, apparemment antagoniques, masquent, me semble-t-il, et les avancées de ce texte et les interrogations importantes qu’il laisse en suspens.

Le fait même de reconnaître à une religion, fût-elle qualifiée d’islam modéré, une légitimité qui concurrence nécessairement celle issue des élections et du Parlement est étroitement lié au rôle revendiqué par le roi. S’il faut constater que le roi abandonne, concède, certains de ses pouvoirs, il en conserve suffisamment pour continuer à gouverner. Ayant perdu en sacralité, il confond encore sur sa personne une légitimité religieuse et politique qui ne peut que maintenir son emprise sur le régime, bien au-delà du rôle d’arbitre suprême qu’il se voit attribuer.

Surtout, ceci laisse entière la place et le pouvoir de conseillers, avisés ou non, mais sans aucune légitimité démocratique. On sent bien, au travers des 180 articles, combien ces facteurs ont pesé de manière souvent contradictoire. Ce balancement entre l’adhésion à « l’universalité » et à « l’indivisibilité » des droits et à des institutions démocratique, d’un côté, et une identité que l’on veut inchangée, de l’autre, fait ressortir de plus fort les contradictions que recèle ce texte.

Pas de liberté de conscience, mais un Etat qui « garantit à tous le libre exercice des cultes ». L’ouverture au monde est proclamée mais la référence initiale à la « Oumma arabe et islamique » n’a pas disparu. La prééminence des conventions internationales est admise pourvu qu’elle s’exerce dans « le respect de l’identité nationale immuable », etc. En introduisant dans le signifiant constitutionnel l’égalité et la parité entre les hommes et les femmes, en faisant une place concrète à la diversité des composantes et des origines de la société marocaine, en prohibant toute discriminations y compris en raison « de quelque circonstance personnelle que ce soit », en énonçant les principes de fonctionnement d’une démocratie participative, en adhérant aux droits de l’homme dans leur universalité et leur indivisibilité, en libérant la justice de certaines entraves (pas toutes…) etc., la nouvelle constitution marocaine, usant parfois d’ambigüités, innove, ne ferme rien et s’ouvre à d’autres évolutions.

Sans aucun doute, la capacité de la société politique et civile marocaine à transcrire dans le chantier titanesque que constituent les lois organiques à venir les aspects constitutionnels positifs sera essentielle. De la même manière, la composition, le fonctionnement et l’indépendance des différents comités prévus au titre de la « bonne gouvernance » devront faire l’objet d’un examen attentif et d’une vigilance de tous les instants. Ces réformes resteront lettre morte si, en même temps, il n’est pas rapidement et en priorité répondu aux besoins de justice sociale, d’éducation, de lutte contre la corruption et d’égalité que traduisent avant toute chose les manifestations actuelles.

Cette urgence justifierait la rapidité avec laquelle le référendum a été convoqué. Craignons à l’inverse qu’un délai si court n’ait fait peser sur lui la suspicion. Avec ces réserves, avec ses limites et ses contraintes, la constitution marocaine offre un début de réponse à cette contradiction redoutable entre un universel, qui rabote la diversité des peuples au prétexte de les faire bénéficier de la même liberté, et l’universalité, qui porte les aspirations des peuples à construire leur propre chemin vers la liberté.

L’objectif est apparemment le même, l’Histoire montre que les sociétés se soumettent à l’universel tandis que l’universalité y naît et s’y ancre.

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme

Centre social du Plateau : dernière minute

Deux familles sont hébergées, l’une à Rostrenen, l’autre à Ploubazlanec.
Elles sont déjà parties.
Pour les 4 autres,  qui seront logées 5 nuits, l’Aftam leur a payé leurs billets de train  (aller et retour) pour se rendre à Rennes à la Préfecture de région pour déposer leur dossier de demande d’asile.
Il rentrent vers 15h30.

Nous vous demandons de bien vouloir vous mobiliser et  nous rejoindre au Centre Social  du Plateau jeudi 7 juillet, vers 16h, (heure vers laquelle ils devront quitter les locaux) afin de manifester sur le fait  qu’après 5 jours , ces familles seront à nouveau à la rue.

Centre social du Plateau : menace d’expulsion aujourd’hui

Alors que cinq nouvelles personnes sont venues chercher refuge au centre social du Plateau, à Saint-Brieuc, hier soir, la préfecture vient de donner l’ordre à toutes les familles de quitter les lieux ce mardi 6 juillet, sous peine d’expulsion par les forces de l’ordre.

Les propositions du Préfet ? une famille à Rostrenen, une autre à Ploubazlanec (très pratique pour les démarches administratives, les restos du coeur…), et des chambres d’hôtel pour les autres jusque lundi…

Le collectif appelle toutes les personnes disponibles à se rendre le plus vite possible au centre social du Plateau pour discuter ensemble de l’attitude à adopter face à ce chantage scandaleux.

Centre social du Plateau : 16 personnes accueillies

Les 5 familles attendues hier ne sont finalement pas venues. Ce sont donc 16 personnes, de diverses nationalités, qui ont passé une nouvelle nuit au centre social du Plateau.

Le centre, dont le fonctionnement est naturellement très perturbé, ferme ses portes au public aujourd’hui, pour permettre l’hébergement des demandeurs d’asile, qui sont accompagnés nuit et jour de militants du collectif contre le racisme.

N’hésitez pas à leur rendre visite : ils ont besoin de votre soutien !

Réuni lundi soir, le collectif a décidé de poursuivre l’occupation du centre social tant que des solutions pérennes n’auront pas été trouvées pour le logement. Le collectif sera présent sur le tour de France, et essaye d’attirer l’attention des médias sur le problème.

Centre social du Plateau : 16 personnes, 5 familles attendues

Aujourd’hui, lundi 4 juillet, 16 personnes sont prises en charge par le collectif au centre social du Plateau à Saint-Brieuc. Et ce n’est pas tout : la préfecture de Rennes envoie aujourd’hui 5 familles (donc au minimum 10 personnes) à Saint-Brieuc, sans en assurer le logement. Le Direction départementale de la cohésion sociale, contactée par le 115 (appel d’urgence pour les sans-abri), refuse tout hébergement.

C’est pourquoi le collectif a décidé d’une réunion urgente, ce soir, à 20h, au centre social du Plateau.

N’hésitez pas à passer faire un tout au centre social, pour manifester votre soutien aux demandeurs d’asile et aux amis du collectif qui les accompagnent !

Demandeurs d’asile : 13 personnes au centre social du Plateau

La situation des demandeurs d’asile s’aggrave à Saint-Brieuc.

Hier soir, vendredi 1er juillet, la police a appelé le représentant de la Cimade, indiquant qu’une famille de 4 personnes venait d’arriver au commissariat. « On ne peut quand-même pas les placer en garde à vue »… Les policiers ont donc demandé de venir prendre cette famille en charge.

Ils ont donc été conduits au centre social du Plateau, qui est toujours occupé par le collectif contre le racisme. 13 demandeurs d’asile, dont 7 enfants, séjournent désormais dans le centre. Le maire de Saint-Brieuc s’est opposé vendredi à son évacuation par la police.

Les volontaires du collectif se relayent nuit et jour pour assister les treize demandeurs d’asile, originaires de Géorgie, Arménie, et Serbie.

URGENT : occupation du centre social du Plateau, à Saint-Brieuc

Deux familles de demandeurs d’asile, avec enfants, neuf personnes au total, occupent depuis hier soir le centre social du Plateau, à Saint-Brieuc. Si elles ne le faisaient pas, elles seraient à la rue.
Le collectif contre le racisme et pour la solidarité refuse désormais le « colmatage » qui consiste à glaner une d’hôtel d’un jour sur l’autre.
Ces personnes ont le droit à une vie familiale digne, la loi leur donne ce droit, et l’Etat refuse d’appliquer la loi.
Nous voulons qu’elles aient enfin une situation stable, et qu’elles soient hébergées correctement !
C’est pourquoi nous occupons le centre social avec elles.

Pour cela, nous avons besoin de la présence permanente de volontaires.

Merci de vous faire connaître, ainsi que vos disponibilités  soit en vous rendant au Centre social du Plateau soit en appelant le 06 63 11 94 86 ou le 06 30 46 40 69.
Merci, c’est URGENT !