L’extrême droite menace les migrants de Pacé : ils ont besoin de notre soutien !

Depuis le mois de mai, 250 personnes migrantes occupent l’ancienne maison de retraite de Pacé (35). Une bâtisse destinée à être réhabilitée, et qui appartient à la société HLM « Les Foyers ». La société Les Foyers s’est trouvée confrontée à un problème financier : qui va payer les factures d’eau et d’électricité sur cette période d’occupation ? La préfecture fait la sourde oreille, et la société Les Foyers refuse de couper l’eau et l’électricité, par souci humanitaire.

Mais le problème le plus grave est que le tribunal, saisi par le propriétaire, a autorisé l’occupation du bâtiment jusqu’au 15 novembre : l’échéance approche, et pour le moment c’est l’inconnue la plus totale sur l’avenir.

Autre menace : les ineffables excités du groupe idenditaire « jeune bretagne » (jeunesse toute relative lorsqu’on voit les photos de son « université (?…) d’été » ) appellent à manifester à Pacé le 7 novembre, avec en filigrane l’intention à peine voilée d’en découdre (le titre de leur tract : « Expulsion »). Ils adressent déjà des menaces très claires à des militants de Droit au logement (DAL).

C’est dans ce contexte tendu que le « Réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat », (qui réunit les organisations suivantes : AC35 ! – Collectif antifasciste – Conseil des migrants – EELV – GA – FASE 35 – FSU 35 – GU – MRAP – NPA – PCF – PG – PS – Solidaires – UDB) appelle à manifester notre solidarité avec les migrants. Deux événements sont prévus : un rassemblement à Pacé le mercredi 7 novembre à partir de 17h, et une « Marche des migrants », place de la gare à Rennes, le samedi 10 novembre à 15h.

Ce-dessous, le tract du collectif, téléchargeable ici..

Pour en savoir plus sur les identitaires, lire l’excellent dossier réalisé par le Télégramme et publié le 22 octobre 2012.

 

 

Solidarité avec les migrant(e)s de Pacé !

Des logements pour tous et toutes !

 

Depuis le mois de mai, 250 personnes migrantes (dont 80 enfants) occupent une ancienne maison de retraite vide à Pacé avec l’aide de l’association DAL (Droit au Logement).  Cette occupation est le résultat d’une politique du logement qui, depuis des années et encore aujourd’hui, laisse sans solution des centaines de milliers de gens, français ou étrangers, avec ou sans papiers. Pour l’occupation de Pacé, les autorités préfectorales n’ont à ce jour proposé aucune solution alternative.

Pire, suite à une décision de la justice favorable aux autorités, la préfecture se contente de menacer : le 15 novembre, les occupant(e)s de Pacé seront expulsé(e)s par la force. Les hommes, les femmes, les enfants de l’occupation se retrouveront à la rue, au mieux hébergé(e)s en urgence par le 115, qui se dit déjà saturé. Et tout ceci alors que 10 000 logements vides sont disponibles dans l’agglomération rennaise.

C’est dans ce contexte menaçant et angoissant pour les migrant(e)s sans logement de Pacé qu’un groupuscule d’extrême droite appelle, dans des termes orduriers, à manifester le mercredi 7 novembre en fin de journée pour revendiquer l’expulsion des migrant(e)s de Pacé, volant ainsi au secours de la préfecture !

 

Dans ce contexte aussi, nous avons décidé de réaffirmer notre solidarité avec les migrant(e)s et de redire haut et fort :

 

Un toit, c’est un droit ! Des logements pour tous et toutes !

Non aux expulsions !

Non au racisme !

 

Nous appelons donc à la solidarité avec les personnes migrantes de Pacé et, au-delà, avec toutes les personnes migrantes :

 

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX MIGRANT(E)S DE PACÉ

Mercredi 7 novembre à partir de 17 h

Résidence du Parc (lieu de l’occupation), Avenue Pinault à Pacé

à l’initiative du réseau 35 de vigilance

contre le racisme et la xénophobie d’Etat.

 

MARCHE DES MIGRANTS

pour l’égalité des droits entre français et étrangers

Samedi 10 novembre à 14 h, place de la gare à Rennes

à l’initiative du Conseil des Migrants.

 

A l’appel du Réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat qui réunit les organisations suivantes : AC35 ! – Collectif antifasciste – Conseil des migrants – EELV – GA – FASE 35 – FSU 35 – GU – MRAP – NPA – PCF – PG – PS – Solidaires – UDB

 

Les « identitaires » s’agitent

Ils sont nerveux les identitaires. À Poitiers, ils investissent le chantier de la future mosquée. À Pacé (35), ils annoncent une manifestation début novembre pour « expulser » les sans-papiers qui logent dans l’ancienne maison de retraite. Et ils menacent par courrier électronique des militants de Droit au logement de représailles. Là,  c’est « jeune Bretagne » qui s’y colle. Il s’agit pour eux de multiplier les provocations, et engranger les bénéfices des déclarations de Copé sur le « racisme anti blanc » que l’encore chef de l’UMP a dénoncé à coup de pains au chocolat.

Heureusement, les réactions sont unanimes contre les méfaits de ces excités.

Elles viennent à la fois du milieu associatif (MRAP, LICRA), et de partis politiques (parti communiste, parti socialiste, parti de gauche, jusqu’à l’UDI de Jean-Louis Borloo et… l’UMP, par la bouche de Copé. PS et PC réclament la dissolution du mouvement « génération identitaire ». Le MRAP a pour sa part bien cerné le problème, en réclamant «la dissolution immédiate de toutes les poupées gigognes de la mouvance identitaire d’extrême droite qui a occupé le chantier». (source : Libération).

Le parquet de son côté a ouvert une enquête pour « manifestation non autorisée, provocation à la haine raciale, participation à un groupement en vue de la préparation de dégradation de biens en réunion », et placé quatre personnes en garde à vue.

 

Dormez bien, braves gens, l’Anfass veille sur vous !

Sur Internet, en ce moment, on peut recevoir par mail, ou voir dans les réseaux sociaux ou certains blogs, un document réalisé et diffusé par une association dénommée l’Anfass, ou l’Anfacss, c’est selon.

Les habitants du village de Savonnières-en-Perthois (dans la Meuse, en Lorraine), sont des privilégiés : leur municipalité, présidée par Daniel Claquin, leur a distribué ce document, sous forme de tract (source : Festival international du film des droits de l’Homme de Metz, page Facebook FIDH Metz). Un maire qui s’est par la suite, excusé auprès des gens du voyage, dans un article paru dans un journal local, en jurant qu’évidemment il n’est pas raciste (document sur la page Facebook FIDH Metz, téléchargeable ici). Tout le monde peut se tromper.

Ce document, affirme son introduction, est diffusé « dans un devoir de prévention citoyen ». Ben oui, pensez-donc : l’Anfass a déjoué une ruse diabolique des gens du voyage pour vous cambrioler sans risque. Ce document reproduit en effet les signes cabalistiques que ces voleurs de poules inscrivent, généralement sur la menuiserie des portes d’entrée (ah ! les portes en alu, c’est pas pratique !) lorsqu’ils sont en reconnaissance, et qui leur permettent de donner des informations décisives à leurs congénères lorsqu’ils viendront en opération : tel signe indique que la maison est inoccupée, tel autre qu’il y a un chien… Parce que, évidemment, vous n’allez quand même pas imaginer que ces gens-là, les gens du voyage, connaissent le téléphone portable, qui leur faciliterait quand-même grandement la vie !

Le site Hoax Buster, spécialisé dans le débusquage de ce type d’âneries sur Internet, lui consacre un article complet et parfaitement documenté, qui nous apprend, par exemple, que cette histoire, ou plus exactement cette rumeur n’est pas nouvelle, et pour Jean-Bruno Renard, spécialiste des Cliquer sur les images pour agrandir« légendes urbaines », interrogé par Hoask Buster, comme d’ailleurs pour son collègue Peter Burger : « ces signes, qui ont été partiellement vrais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, sont maintenant clairement une légende urbaine. »

Je ne vais pas réécrire l’article : allez le lire, c’est passionnant. Il vaut mieux s’intéresser à cette noble association, l’Anfass. Et là, on arrive dans le grand comique.

« L’Anfass est un club d’anciens des services de sécurité dont le président est guéretois. Tous prêts à reprendre l’imper’ mastic comme supplétifs de la police, des RG ou des services secrets français », peut-on lire sur le blog du collectif contre les abus policiers 33 (CLAP 33). Lire aussi ici.

Le président de l’Anfass s’appelle Claude Ranfaing. Claude Ranfaing est par ailleurs « grand prieur magistral de France » OSMTH, et à ce titre, peut prétendre à se faire appeler « excellence ». comme on peut le constater sur cette vidéo. OSMTH ? « Ordo Supremus Militaris Templi Hiersolymitani ». En d’autres termes, c’est le « Grand prieuré » de « l’ordre des templiers »… Ce qui apporte évidemment un crédit incontestable à ce document et à cette association. Le forum des commandos de l’air nous en apprend un peu plus : « Qui c’est ce gars ? Un ancien « Sicut » « qui a servi à la BRCS de Maison Blanche. (entre autre, car il est passé aussi par la Villa Susini) ». Voilà qui augmente à nouveau sa crédibilité !

Bon, finalement, si ça se trouve, on peut dormir tranquille, même sans l’Anfass !

La nomination d’Harlem Désir à la tête du PS met l’extrême droite en rage

Ça va peut-être permettre à Christiane Taubira d’avoir la paix : la nomination d’Harlem Désir à la tête du parti socialiste met en fureur les l’extrême droite.

Le front national, tout d’abord. Il a réagi très vite, par la bouche de sa députée Marion Maréchal – Le Pen : « Symbole des années Mitterrand, où les trotskystes avaient reçu pour mission d’infiltrer les mouvements issus de la marche des beurs pour en faire un satellite du PS, Harlem Désir fut un des grands ordonnateurs de SOS Racisme, officine qui a tant contribué à culpabiliser les Français en assimilant toute politique de préférence nationale à du racisme et en poursuivant devant les tribunaux tous ceux qui doutent des bienfaits de l’immigration massive. »

On peut noter un fait étrange à propos de l’étudiante Le Pen : elle n’a pas pu siéger à l’assemblée nationale, mercredi 12 septembre. Elle avait examen. Ben oui, ceux qu’elle a loupés en juin, ou en 2011, on ne sait plus très bien. Mais elle a quand même eu le temps de rédiger ce communiqué. A moins qu’elle ait eu le temps de faire rédiger ce communiqué. A moins qu’on ait eu le temps de lui faire signer ce communiqué.

Le bloc identitaire ne pouvait être en reste : « Toujours en pointe dans la détestation de la France et de ses traditions, Martine Aubry ne surprend personne par le choix d’un pur produit de « l’antiracisme » à la tête du Parti qui contrôle tous les organes décisionnels du pays ». Et ces racistes (ils le revendiquent) d’annoncer : « Au nom de tous les résistants et les esprits libres, le Bloc Identitaire prend acte de cette inquiétante nomination et profite de l’avènement d’Harlem Désir pour annoncer sa  campagne de rentrée sur le thème de l’escroquerie antiraciste ». Le communiqué se termine par cet appel à la haine raciale : « Avec le Bloc Identitaire, au-delà des attaches partisanes, faites chuter l’antiracisme comme le communisme jadis ».

On a encore du boulot !

Mariage homosexuel : « déclaration de guerre » de « l’institut » Civitas

L’automne va être chaud. Les intégristes catholiques de l’institut Civitas déclarent la guerre au mariage homosexuel. Et, par la même occasion, à la possibilité offerte aux couples homosexuels d’adopter des enfants. Sans oublier l’euthanasie ! Pour cela, les intégristes catholiques dégainent (ne riez pas, c’est très sérieux !) la croix, le glaive et le bouclier !

Le mot clé de cette guerre est le lobbying. Civitas invite ses partisans à monter à l’assaut des élus ruraux, notamment les maires, pour les convaincre de la nocivité de ces trois projets inscrits dans les propositions du président de la République pendant la campagne électorale. Et ils espèrent que ceux qui, parmi ces élus, sont adhérents ou proches du parti socialiste, feront pression sur l’état major de ce parti pour qu’il renonce à légiférer (source : journal de 13h, France Inter, samedi 7 septembre).

Le site de Civitas (on ne va quand-même pas vous donner leur adresse !) détaille les arguments qu’il entend développer. Rien de nouveau bien entendu.

Concernant le mariage : il serait contre nature, et les « exigences du lobby homosexuel » « contreviennent à la fois aux lois de Dieu, aux lois naturelles et au simple bon sens le plus élémentaire ». Le mot est lâché : les lois de Dieu. Et tant pis si la France est un Etat laïc. Ce sont les mêmes qui manifesteront contre les « prières de rue » des musulmans, qui n’ont évidemment rien à voir  avec les processions qu’organise l’Eglise dans les villes et les villages. Souvenons-nous qu’il n’y a pas si longtemps (le 6 juillet 2006, au moment de la création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, la HALDE), un groupe de députés UMP avait tenté de faire adopter un amendement qui affirmait : « (…) En effet, il doit être possible dans le cadre d’un débat démocratique respectueux des croyances religieuses ou engagements philosophiques des uns ou des autres que chacun puisse en toute liberté soutenir son propre point de vue. Par exemple, qu’un chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l’infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme afin de créer une famille au sein de laquelle seront élevés des enfants. » Autrement dit, légaliser l’homophobie… Les lecteurs de cet article résidant dans la 3ème circonscription des Côtes d’Armor (Loudéac – Lamballe) seront intéressés de savoir que cet amendement, déposé par l’inénarable Christian Vanneste, a été signé notamment par son député, M. Le Fur. Le slogan de Civitas : « Aujourd’hui, le mariage homo, demain, la polygamie » !

Concernant l’adoption : toujours les mêmes clichés, ne reposant sur aucune étude sérieuse, sur les supposés dangers qu’un couple homosexuel pourrait représenter pour des enfants. Mais en fait, le principal argument, c’est que l’arrivée sur le « marché » de l’adoption (car c’est bien cela dont il s’agit dans la prose de Civitas) des couples homosexuels, risquerait d’empêcher les couples hétérosexuels d’avoir accès à l’adoption, la « demande » devenant encore beaucoup plus importante que « l’offre ».

Civitas sera évidemment là également pendant les débats sur l’euthanasie, qu’il combat aussi violemment, au nom du caractère « sacré » de la vie. Ce qui n’empêche pas nombre de ces individus d’être favorable à la peine de mort…

L’extrême droite n’aime pas « le chant des partisans »

La maire de Bollène est une grande démocrate !

La maire de Bollène est une grande démocrate !

Appel de la section LDH Avignon – Carpentras.

A la veille du deuxième tour des élections législatives, la LDH demandait avec insistance aux électeurs vauclusiens d’exprimer démocratiquement par leurs votes leur opposition à toute « lepénisation » de notre société !

 La France, pays des droits de l’homme, se doit de corriger la dérive de ces dernières années, et pour cela une seule solution :

Voter et faire voter pour les candidats ayant exprimé clairement leur adhésion aux valeurs qui sont les nôtres :

 Le respect des droits de l’homme,  le respect de la République et de la laïcité, la justice sociale, le recul des inégalités.

Le front républicain n’a pu endiguer la vague des droites extrêmes, aussi il ne faut pas  s’étonner quand le « laboratoire d’application et mise au point des idées et méthodes des droites extrêmes » se met en action sur le terrain !. C’est la suite logique de leur programme. Que certaines composantes du monde politique s’abstiennent de s’ offusquer, elle ont par leur comportement banalisé les idées qu’elles prétendent combattre,

« on ne mange pas impunément avec le diable même avec une fourchette à très long manche. »

Le 18 Juin, date oh combien symbolique, est arrivé fort opportunément pour les nostalgiques d’une époque que nos anciens en faisant don de leur vie pensaient avoir éradiquée !

L’interdiction du chant des partisans, est un premier point de la « lepénisation  des esprits » ; mais l’incident de Bollène n’est pas isolé. Déjà à Nîmes le 22 avril, eut lieu une cérémonie en hommage à deux jeunes résistants pendus par les autorités pétainistes de l’époque . Les autorités nîmoises cette année n’ont accepté que la musique du chant des partisans (sûrement gênés par les paroles!!)

Quel sera le prochain recul ?

Réagissons ! Ne nous laissons pas imposer un comportement dont nos enfants auraient honte.

Le texte de la pétition :

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur Bollène » ?

A la cérémonie de commémoration de l’appel du 18 juin 1940, des élus d’extrême droite de la Mairie de Bollène ont interdit au public d’entonner le Chant des Partisans.

Les élus présents, dont André-Yves Beck, ancien membre du Front National puis proche de Mégret, aujourd’hui bras droit délégué aux finances et à la communication de Madame Bompard Maire de Bollène, ont demandé à la police municipale d’intervenir.

Ce Chant, réactualisé sous l’occupation par Maurice Druon et Joseph Kessel, est devenu le symbole des maquisards, en particulier des FTP, Francs tireurs partisans, et des FFI, Forces françaises de l’intérieur.

Il appartient à toutes celles et ceux qui résistent. Tout comme l’espace public. Nous ne laisserons pas l’extrême droite l’interdire.

Ohé partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !

Exprimez votre refus par votre présence à

:L’APPEL DES PARTISANS  :

 RASSEMBLEMENT JEUDI 28 JUIN 2012 à 18 H 30,

Place de la Mairie à BOLLÈNE

Signez et faites signer la pétition :

http://www.petitionenligne.fr/petition/le-chant-des-partisans-interdit-a-bollene/2660

L’extrême droite bretonne se réjouit de l’élection de Marc Le Fur dans la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, additif

Alors que le site « breiz atao » se réjouit de la défaite de « l’immonde gaulliste Jacques Le Guen » (sic), UMP, le mouvement « jeune bretagne » et « novopress », « agence » de presse d’extrême droite, dans sa version « breiz », saluent la réélection de Marc Le Fur, dans la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, Loudéac Lamballe.

C’est « Jeune bretagne » qui ouvre le bal après le 1er tour. Dans un communiqué daté du 11 juin, le mouvement identitaire (on sait ce que ça veut dire, mais il ne faut pas le dire) déclare : « Pour le 2ème tour, nous regarderons avec attention la 3e circonscription des Côtes d’Armor, ou Marc Le Fur, en ballotage favorable, a toujours fait preuve de dévouement et de travail en faveur de la Bretagne et des bretons ». Discours différent concernant Isabelle Thomas (PS) : « Nous serons également attentifs au vote sur la 7e circonscription d’Ille et Vilaine (Saint-Malo), où Isabelle Thomas, une des plus farouches inquisitrices du parti socialiste et adversaire des patriotes, est en passe de devenir députée ».

Un hommage remarquable ensuite de la part de « novopress » : les « identitaires » bretons reconnaissent en Le Fur « un député très attaché à l’identité bretonne et européenne ».  ça commence bien. C’est de qui le débat sur l’identité nationale ?

Et « novopress » de citer Le Fur : « Notre peuple a une identité et il exige qu’elle soit respectée. Nous sommes culturellement des Gaulois et nous en sommes fiers… cela marque l’affirmation d’une chance d’exister dans une mondialisation qui tend à niveler les peuples et les nations». Le Fur poursuit : « Les délinquants étrangers arrêtés et condamnés devront être expulsés du territoire national une fois leur peine purgée. Cela évitera un certain nombre de récidives… Agir pour stopper l’immigration de peuplement, c’est préserver la paix civile et notre système de protection sociale, faute de quoi les digues finiront par céder devant les extrémismes de tous bords. » Il s’agit là de la double peine, que Sarkozy avait condamnée, avant de se dédire.

Autre sujet que rappelle « novopress » : le débat sur la viande hallal. Et on s’aperçoit que Le Fur n’a pas attendu la campagne de Sarkozy. « Novopress » écrit, dans ce même article daté du 19 juin : « Bien avant la polémique sur la viande halal, le député des Côtes-d’Armor avait signé en novembre 2010  avec une cinquantaine de ses collègues une proposition de loi pour que l’étiquetage de la viande – ou d’une préparation à base de viande – précise le mode d’abattage de l’animal. Partant du constat « qu’entre un tiers et deux tiers de la viande consommée est issue de la filière certifiée d’abattage rituel, tandis que le nombre de consommateurs potentiels représente tout au plus 1/10e de la population française » les parlementaires estimaient que « le consommateur est en droit d’être informé que l’achat de viande issue d’un abattage rituel implique une participation financière à un culte ».

Dernier point : l’amendement déposé par Le Fur et de Rugy (député EELV) en faveur du rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne. Pourquoi pas ? Simplement, Le Fur s’est fendu, à cette occasion, d’une interview accordée à Yann Valerie. Vous ne connaissez peut-être pas ce monsieur. Il n’est que le fondateur de « jeune bretagne », et l’initiateur des candidatures « Bretagne nous avons foi en toi » aux dernières législatives. « Jeune bretagne » et les candidats de ce mouvement affichent sans aucune honte ni aucune retenue leur idéologie « ethniste » (cf ex Yougoslavie, Rwanda, Burundi etc…)

On a du boulot dans la région de Loudéac !

La vraie nature de « Bretagne nous avons foi en toi »

Bretagne, nous avons foi en toi ! Sous cette déclaration d’amour se cachent en fait des individus dangereux. Des « identitaires ». On sait ce que ça veut dire. Et des « identitaires » qui n’ont pas honte de l’être : ils le revendiquent.

Le groupe rennais « antifa » vient de publier un dossier complet sur ces individus et leur groupuscule politique, « Jeune Bretagne ». Un dossier qui donne les origines de ce mouvement « identitaire » : ils descendent en droite ligne des collaborateurs de la seconde guerre mondiale et des SS de la « légion des volontaires français » qui a été intégrée en 1944 à la division SS Charlemagne. Le « bloc identitaire », créé en 2002, à la suite de la dissolution d’Unité radicale (dont faisait partie Maxime Brunerie, auteur de l’attentat contre Jacques Chirac, le 14 juillet 2002). On y trouve d’anciens membres du front national et du MNR (mouvement national républicain de Bruno Mégret).

Après avoir fait l’historique du mouvement indentitaire, le dossier d’antifa établit son articulation avec la liste « Bretagne nous avons foi en toi ». Le dossier (40 pages) est téléchargeable sur le site d’antifa. Un outil indispensable !

Bretagne nouvelle prépare un action qu’elle espère d’envergure : « les assises bretonnes sur l’immigration », le 2 juin à Vannes. Cette bouffonnerie sera animée par Philippe Milliau, co-responsable de Jeune Bretagne, et y sont invités Padrig Montauzier, président de la revue “War raok, la voix de la nation bretonne“, qui défendra le point de vue de l’indépendance bretonne face à l’immigration ; Christine Tasin, présidente de Résistance républicaine , prendra le parti de la république jacobine française, et Jean Claude Empereur, politologue et ancien élu local, soutiendra quant à lui la nécessité de l’émergence d’une Europe indépendante et souveraine. On peut noter que Christine Tasin a des liens très étroits avec « Riposte laïque ».

Le site de Jeune Bretagne précise : « La conférence se tiendra de 14h30 à 18h30. Elle sera suivie d’un banquet de clôture en compagnie des quatre orateurs. Le prix d’entrée est de 5€ par personne et de 25€ avec le repas. Le chèque est à rédiger à l’ordre de Jeune Bretagne. L’adresse sera communiquée après inscription uniquement, via l’adresse électronique immigration.bzh@gmail.com ou par courrier à :  Jeune Bretagne – Milin Coz – 29650 Guerlesquin ». Le lieu est tenu secret.

Enfin, Jeune Bretagne présente dix candidats en Bretagne (ils y incluent bien entendu la Loire Atlantique) : des candidats jeunes (7 ont moins de 30 ans) et un nombre égal d’hommes et de femmes. Ce sera sans doute la première fois qu’il y aura deux candidats d’extrême droite dans certaines circonscriptions… Voici ce que déclare une de ces candidates (3ème circonscription des Côtes d’Armor), Marie Pêcheul  dans le journal Ouest-France du 17 mai :

« Les propositions de la candidate se déclinent autour de sa Région natale : « Face à l’homogénéisation du monde, je pense à préserver le charme de notre région en proposant d’avantage de rénovations des habitats anciens. Les Bretons veulent pouvoir se déplacer librement et aisément sur leur territoire avec un maillage plus important des réseaux. »

 Elle évoque également la sécurité, « point qui inquiète chaque citoyen français et breton ». À ce sujet, elle compte « mettre un point d’honneur sur la lutte contre les stupéfiants, les agressions, le vol, et l’immigration illégale. » Le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, « trop longtemps éloignée de sa patrie depuis le gouvernement de Vichy », fait également partie des propositions de sa plateforme. »

 

Législatives : il n’y a pas que le front national, il y a aussi les identitaires bretons !

Au total, ce sont dix candidats qui se présentent en Bretagne sous l’étiquette « Bretagne, nous avons foi en toi ».

Alerte brune ! Ce groupuscule avance masqué, il s’agit en fait d’un groupe d’identitaires bretons, regroupés sous le label « Jeune Bretagne ». L’étiquette « Bretagne, nous avons foi en toi » n’est là que pour masquer leur appartenance à Jeune Bretagne.

Le site d’extrême droite « Novopress » fait d’ailleurs la promotion de ces candidats, sous le titre « Législatives : des candidats qui ont foi en la Bretagne ».

Il faut savoir que l’essentiel du discours de ces extrémistes tourne autour de l’ethisme (c’est la novlangue) et de la xénophobie. Le dernier article publié par le site identitaire « Breiz-Atao » est titré : « provocation : un allogène défile en tête avec les reliques de Saint-Yves ». L’ « allogène », c’est un prêtre noir… On se souvient de leurs attaques contre un jeune musicien noir qui avait remporter un concours de bombarde, ou contre la conseillère générale de Brest fraîchement élue, elle aussi à la peau noire…

Fait remarquable, et inquiétant : ces candidats sont jeunes, puisque 7 d’entre eux sur un total de 10 ont moins de trente ans.

Leur programme ? D’après Novopress, « L’insécurité étant – comme partout – un problème récurrent dans la péninsule armoricaine, les candidats bretons entendent donner la priorité à la lutte contre le trafic de stupéfiants, les agressions, les vols et l’immigration illégale, estimant par contre qu’il convient de mettre un terme à la politique de criminalisation des automobilistes » (on ne voit pas très bien ce que viennent faire les automobilistes dans cette affaire… !)

Il ne faut donc pas s’y tromper : les candidats de « Bretagne nous avons foi en toi » sont des « ethnistes » (consulter un dictionnaire novlangue-français pour la traduction), des militants d’une droite extrême qui n’a rien à envier au front national. Il convient donc de les dénoncer avec autant de vigueur que l’extrême droite nationale.

Guéant : un de moins. Fichiers : deux de plus !

Communiqué LDH

Paris, le 16 mai 2012

Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, n’a rien oublié en partant. Désireux de terminer sa besogne sécuritaire, avant de fermer la porte, il a fait paraître au Journal officiel les 6 et 8 mai 2012 les décrets d’application concernant la création de deux fichiers de police prévus par la Loppsi 2.

Le premier officialise la fusion des fichiers Judex (système JUdiciaire de Documentation et d’EXploitation, gendarmerie) et Stic (Système de Traitement des Infractions constatées, police). La Cnil avait pourtant, en janvier 2009, particulièrement en ce qui concerne le Stic, attiré l’attention de l’administration sur les très nombreuses erreurs que comportait ce fichier. Il y a fort à craindre que le fichier Taj (Traitement des antécédents judiciaires) comportera toujours les mêmes erreurs constatées, aucune information concernant des rectifications effectuées n’ayant été communiquée à ce jour.

Les données collectées peuvent être relatives aux origines « raciales » et « ethniques », aux opinions religieuses, politiques, philosophiques, à l’appartenance syndicale, à la santé ou à la vie sexuelle, et conservées pendant dix ans à quarante ans, selon les infractions.

L’ampleur de cette liste représente une violation, en particulier, de l’article 8 de la loi du 6 janvier 1978, et la durée de conservation des données est disproportionnée au but recherché pour un tel fichier.

Le second fichier concerne un « fichier d’analyse sérielle », destiné à croiser et à exploiter l’ensemble des données privées (réseaux sociaux, e-mail, sites web consultés, etc.) dont disposent l’Etat et ses services sur un individu, ainsi que le développement de l’utilisation des systèmes de reconnaissance faciale des caméras de vidéosurveillance.

Il s’agit bien d’un nouveau mauvais coup contre les libertés publiques. L’ex-ministre de l’Intérieur est parti, mais en tentant de parachever son œuvre de contrôleur généralisé. La LDH considère qu’il y a urgence à reconsidérer l’ensemble de la politique concernant les fichiers de police, dont plus de la moitié n’ont pas d’existence légale.