Christiane Taubira, l’honneur du gouvernement

Depuis la nomination du premier gouvernement, la droite s’est trouvée une cible : Christiane Taubira. Chacune de ses mesures est critiquée, attaquée, déformée, caricaturée.

Ça n’est certainement pas un hasard. Outre les relents racistes à peine voilés, perceptibles dans nombre de ces critiques, on voit bien que la droite ne supporte pas que Christine Taubira s’efforce de reconstruire ce qu’ils se sont appliqués, avec un soin et une persévérance impressionnants, à détruire.

Leur doctrine était : un fait divers, une loi. On a cru, au moment des faits divers impliquant des chiens, que Michèle Alliot-Marie allait faire voter une loi sur les chiens récidivistes.

La récidive… une de leurs obsessions. Et qu’ont-ils fait ? Ils ont tenté de faire disparaître toutes les mesures qui concourent à en diminuer le risque : le sursis, l’aménagement des peines, les remises de peine, la liberté conditionnelle… et ce sont les spécialistes qui le disent, notamment les avocats et les juges.

En quelques mois, Christiane Taubira a fait le tour des urgences.

La justice des mineurs, tout d’abord. Avec le détricotage de l’ordonnance de 1945, dont la philosophie était de privilégier l’éducation par rapport à la sanction. Ce qu’ils ont fait ? Des centres éducatifs fermés. Que tous les professionnels s’accordent à constater l’échec, dû notamment à l’absence de personnel qualifié, dû aux suppressions de postes dont la protection judiciaire de la jeunesse a été victime, comme toutes les autres administrations. Autre mesure ? les tribunaux correctionnels pour mineurs. Leur suppression a été une des premières mesures de Christiane Taubira.

Deuxième priorité de la ministre : les conditions de détention. Le surpeuplement des prisons est dramatiques. Et les projets de construction de nouvelles prisons, loin de résoudre ce problème, auraient en fait contribué à faire augmenter le nombre de prisonniers. Le directeur d’Ouest-France, François-Régis Hutin, qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme ( !), a salué, samedi 25 août, dans son éditorial, la volonté de la ministre désengorger les prisons, en utilisant les peines alternatives, propres à facilité la réinsertion sociale des prisonniers. Évidemment que nombre de courtes peines n’ont rien à faire en prison.

Christiane Taubira entend également s’attaquer au problème de l’indépendance de la justice, mis à mal pendant les dix dernières années.

Dernier exemple, et qui est en fait la première loi votée par la nouvelle assemblée nationale : la loi sur le harcèlement sexuelle, qui avait été bâclée par l’ancienne majorité, et du coup annulée par le conseil constitutionnel.

Avouez qu’avec un Valls à l’intérieur, ça fait du bien d’avoir Christiane Taubira à la justice !

 

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Ça n’est certainement pas un hasard. Outre les relents racistes à peine voilés, perceptibles dans nombre de ces critiques, on voit bien que la droite ne supporte pas que Christine Taubira s’efforce de reconstruire ce qu’ils se sont appliqués, avec un soin et une persévérance impressionnants, à détruire.

Leur doctrine était : un fait divers, une loi. On a cru, au moment des faits divers impliquant des chiens, que Michèle Alliot-Marie allait faire voter une loi sur les chiens récidivistes.

La récidive… une de leurs obsessions. Et qu’ont-ils fait ? Ils ont tenté de faire disparaître toutes les mesures qui concourent à en diminuer le risque : le sursis, l’aménagement des peines, les remises de peine, la liberté conditionnelle… et ce sont les spécialistes qui le disent, notamment les avocats et les juges.

En quelques mois, Christiane Taubira a fait le tour des urgences.

La justice des mineurs, tout d’abord. Avec le détricotage de l’ordonnance de 1945, dont la philosophie était de privilégier l’éducation par rapport à la sanction. Ce qu’ils ont fait ? Des centres éducatifs fermés. Que tous les professionnels s’accordent à constater l’échec, dû notamment à l’absence de personnel qualifié, dû aux suppressions de postes dont la protection judiciaire de la jeunesse a été victime, comme toutes les autres administrations. Autre mesure ? les tribunaux correctionnels pour mineurs. Leur suppression a été une des premières mesures de Christiane Taubira.

Deuxième priorité de la ministre : les conditions de détention. Le surpeuplement des prisons est dramatiques. Et les projets de construction de nouvelles prisons, loin de résoudre ce problème, auraient en fait contribué à faire augmenter le nombre de prisonniers. Le directeur d’Ouest-France, François-Régis Hutin, qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme ( !), a salué, samedi 25 août, dans son éditorial, la volonté de la ministre désengorger les prisons, en utilisant les peines alternatives, propres à facilité la réinsertion sociale des prisonniers. Évidemment que nombre de courtes peines n’ont rien à faire en prison.

Christiane Taubira entend également s’attaquer au problème de l’indépendance de la justice, mis à mal pendant les dix dernières années.

Dernier exemple, et qui est en fait la première loi votée par la nouvelle assemblée nationale : la loi sur le harcèlement sexuelle, qui avait été bâclée par l’ancienne majorité, et du coup annulée par le conseil constitutionnel.

Avouez qu’avec un Valls à l’intérieur, ça fait du bien d’avoir Christiane Taubira à la justice !