Condamné à 3 mois de prison, Boris Le Lay perd son sang-froid

Boris Le Lay, de son état marchand de galettes au Japon, vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 100 jours amende de 50€, transformables en 100 jours de prison s’il ne s’acquitte pas de cette somme. On se doute du motif : antisémitisme.

Le Lay est habité, il doit plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amendes, toujours pour le même motif, incitation à la haine raciale. Il en tire une gloire qu’il étale à longueur de pages sur son site breizhatao.

Mais là, il est un peu énervé, le marchand de galettes. L’objet de son courroux, outre cette condamnation ? un projet de mosquée à Quimper.

Du coup, toujours sur son blog, il multiplie les articles, allant jusqu’à dresser une liste nominative des personnes soutenant ce projet.

La Ligue des droits de l’Homme, qui est à l’origine de plusieurs plaintes et plusieurs condamnations de Le Lay, est naturellement visée, dans le cadre du vaste « complot judéo – maçonnique » dont ce paranoïaque se dit victime.  La section de Quimper a réagi à ces attaques, tout d’abord par un communiqué de presse, que voici ci-dessous (téléchargeable ici). Cossigné par plusieurs organisations, il rappelle les faits, et demande au préfet du Finistère de prendre les mesures nécessaires. Lire également ici.

Communiqué de presse

4 novembre 2014

18 organisations de la région quimpéroise et de Bretagne, ACAT – AFPS – ARAC –

CIMADE – Droit d’Asile – Kevre Breiz – LDH – FSU – Solidaires – ADECR – EELV –

Ensemble – MJCF – Nouvelle Donne – NPA – PCF – PG – UDB, se sont adressées au Préfet du Finistère pour attirer son attention sur le climat nauséabond entretenu par plusieurs groupuscules d’extrême droite et l’utilisation de sites internet pour répandre la haine, le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, les appels à l’extermination.

L’un de ces sites, à la suite de la manifestation du 25 octobre à Quimper contre l’intolérance et le racisme, pour le vivre ensemble, se déchaîne contre les associations démocratiques de notre région et leurs responsables, nommément désignés, qu’il insulte, salit, diffame, menace, appelant à la délation pour identifier des personnes à partir de photos.

Un autre reprend en ligne une photo de poteaux destinés à leur exécution…..

Les idées développées par ces sites et les méthodes qu’ils emploient relèvent clairement du fascisme et mettent en danger les valeurs démocratiques et républicaines, le vivre ensemble. Les actes qu’ils peuvent inspirer représentent une menace pour la sécurité des personnes.

C’est ce qu’une délégation de ces organisations, accompagnée par près d’une centaine de citoyens, militants associatifs, politiques, syndicaux, a déclaré à M. le Préfet qui l’a reçue.

Elle lui a fait part de ses préoccupations devant ce déferlement de propos haineux et l’impunité de fait dont bénéficient leurs auteurs, qui continuent leur activité malgré plusieurs décisions de justice à leur encontre.

Elle lui a demandé quelles dispositions il comptait prendre pour faire respecter la loi et mettre un terme à cette situation intolérable.

M. le Préfet a pris note des questions posées par cette délégation et lui a fait savoir qu’il allait étudier les moyens à sa disposition à cette fin.

Les organisations engagées dans cette initiative, et celles qui voudront les rejoindre, seront attentives au suivi de ce dossier et resteront mobilisées contre la haine et l’intolérance, pour une société juste et fraternelle, pour les droits humains.