Henri Leclerc était l’invité du journal de 13h sur France Inter, ce mercredi 8 janvier. Il a naturellement été interrogé sur l’affaire Dieudonné, qui petit à petit, devient l’affaire Valls : la volonté du ministre de l’intérieur de faire interdire les spectacles de l’humoriste par les maires ou les préfets continue de susciter des commentaires très divers. Et de plus en plus de voix s’élèvent pour estimer que le ministre n’a décidément pas choisi la bonne méthode. Pour Henri Leclerc, il y a un principe intangible : la liberté d’expression. Elle est inscrite dans l’article 11 de la déclaration des droits de l’Homme de 1789 : Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. Et Henri Leclerc souligne l’importance de la dernière partie de la phrase, « sauf à répondre… » Ce qui signifie en clair : liberté d’expression avant tout, et après, le cas échéant, on poursuit, on porte plainte, et la justice tranche. « on ne peut pas censurer à l’avance », « on réprime, on ne censure pas à l’avance », martèle le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, qui est par ailleurs avocat.
Et la justice aurait certainement été beaucoup plus utile si on lui avait demandé de juger les propos de l’humoriste : elle l’a déjà fait à de nombreuses reprises, elle l’aurait refait. Alors que les interdictions prononcées aussi bien par les préfets que par les maires, attaquées dès aujourd’hui par Dieudonné, risquent fort d’être annulées par les juges : le coupable va devenir victime, et il faudra en prime l’indemniser. Sur ce point, Henri Leclerc n’a pas voulu se prononcer (à 13’35) : on le saura dès jeudi, avec la décision du tribunal administatif de Nantes. N’empêche que le ministre de l’intérieur a pris un grand risque…
Le sujet sur l’affaire est accessible à cette adresse : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=812190
Il démarre à 7’34 du début, et l’interview d’Henri Leclerc à 11’04’’.
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