Intégration des Rroms : des villes trouvent des solutions

Le maire de Loudéac avait mis la ville d’Aubervilliers au-devant de la scène de sinistre façon, lors du conseil municipal du 14 novembre dernier, en comparant les sépultures des Gens du voyage au « cimetière pour chiens » de cette ville.

Première chose, et renseignements pris ce matin auprès de la mairie, il n’y a pas de cimetière pour chiens à Aubervilliers.

En revanche, et c’est une information beaucoup plus intéressante, il y  a à Aubervilliers un « village d’intégration » destiné aux Rroms. Le journal Ouest-France lui consacre un article très intéressant dans son édition du 2 janvier.

Ce village a été créé en 2006. Il est vrai que la ville avait une vieille tradition d’accueil des populations migrantes : dans les années 1960, avec notamment des Italiens et des Portugais, qui, à l’époque, vivaient dans des bidonvilles comparables aux camps où s’installent aujourd’hui les Rroms. Le maire d’Aubervilliers, Pierre Salvator, n’a pas accepté cette situation : le passé de la ville « nous rend intransigeants sur l’éradication de ces bidonvilles », explique-t-il. Mais contrairement aux « démantèlements de camps » que pratique le ministre de l’Intérieur, l’éradication des bidonvilles s’accompagne, à Aubervilliers, de la mise en place de solutions alternatives pérennes. C’est ainsi qu’est né « le village d’intégration », en 2007. Il accueille, nous indique Ouest-France, une vingtaine de familles, soit une centaine de personnes, dans des logements préfabriqués. Et le logement s’accompagne d’un accompagnement social et éducatif. Résultat : « 33 adultes et 34 enfants on bénéficié du dispositif, trouvé un travail dans l’hôtellerie, le bâtiment… un logement, passé un BEP, un bac… ». Et le maire projette de doubler la capacité d’accueil du village, en l’ouvrant à d’autres populations.
La ville d’Aubervilliers n’est pas, heureusement, la seule à mettre en place de telles solutions ; la ville d’Indre, par exemple, a mené une action remarquable, détaillée dans le film de Sophie Averty, « cause commune ».

Une bonne nouvelle en ce début d’année !