Photo Pierre Fénard.
Réponse aux attaques du maire de Loudéac
Le maire de Loudéac a répondu à notre réponse au député :
Voici notre réponse, adressée cet après midi à Ouest-France et Le Télégramme :
Contrairement à ce qu’affirme Monsieur le maire de Loudéac, il a bien été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc. Ordonnance de référé du 24 juillet 2009, consultable au greffe du tribunal, pages 6 et 7 : le tribunal « condamne le maire de Loudéac à procéder au mariage (…). Condamne Monsieur le maire de Loudéac à verser (…) la somme de 2000€ (…) » aux époux. « Condamne Monsieur le maire de Loudéac aux dépends » (frais de justice).
La plainte de la Ligue des Droits de l’Homme déposée à la suite de l’article paru dans la « lettre de votre maire » d’octobre 2009, a bien été classée sans suite. Monsieur le procureur de la république, tout en reconnaissant le caractère xénophobe des propos du maire, avait estimé : « compte-tenu des développements politiques de cette affaire, il ne me paraît pas opportun d’impliquer le parquet dans le débat » (lettre du Procureur à Jean-Pierre Dubois, président national de la LDH).
Réponse aux attaques du député
Le Courrier indépendant a publié cet article, vendredi 4 juin.
Le communiqué de M. Le Fur (encadré en bas à gauche) a été repris par Ouest-France et le Télégramme.
Voici notre réponse :
Non, M. le député, l’histoire ne donne pas raison au maire de Loudéac.
La demande de divorce de Kamar Doubi, acte privé, ne doit pas faire oublier l’objet de l’action de la Ligue des Droits de l’Homme.
Cela ne blanchit pas le maire de Loudéac de son refus de célébrer un mariage, malgré une enquête de gendarmerie, et les injonctions du procureur.
Cela ne doit pas faire oublier la condamnation du maire par le tribunal.
Cela ne doit pas faire oublier les diffamations publiques, les mensonges, les discriminations, les appels à la haine du maire, au moment du mariage, puis dans la « lettre » qu’il a fait distribuer aux Loudéaciens.
Non, M. le député, la justice n’a pas donné et ne donnera pas raison au maire de Loudéac.
Depuis quand un député, qui plus est, vice-président de l’Assemblée nationale, peut-il se permettre de donner des ordres à un procureur de la République ?
Vous estimez, M. Le Fur, « que la France n’a pas besoin d’accueillir des individus de ce genre ». La Ligue des Droits de l’Homme, pour sa part, estime que ce dont la France a le plus besoin, c’est de parlementaires respectueux des lois qu’ils votent, comme il se doit dans un Etat démocratique, dans un Etat de droit.
Le salon du livre de Loudéac
Nous avons distribué, dimanche 30 mai, le dépliant de présentation de notre section, à l’entrée du salon du livre. Nous avons transmis le communiqué suivant à la presse, pour expliquer notre action.
Pourquoi cette distribution de tracts ? Pour faire connaître notre jeune section (créée le 5 décembre 2009), diffuser nos idées et faire connaître nos combats, avoir un contact direct avec le public, et être sur le terrain.
Nous aurions préféré avoir un stand dans l’enceinte du salon pour y présenter nos publications. Mais…
La section de la Ligue des Droits de l’Homme Loudéac centre Bretagne avait sollicité auprès de l’office municipal culturel un stand au salon du livre, pour y présenter ses publications, et rencontrer le public. L’OMC nous a refusé ce stand. Pas parce que nous n’entrions pas dans le thème du Printemps des livres. Voici la réponse qui nous a été faite : « Le salon du livre, outre l’accueil d’écrivains, d’éditeurs, favorise également l’expression d’associations ». Jusque là tout va bien : il semble que la LDH y a bien sa place. Mais : « cette manifestation est organisée par l’office municipal culturel, dont le principal financier est la ville. Compte-tenu du contexte actuel de plainte de la LDH contre le maire, la décision de ne pas donner une suite favorable à votre demande s’est imposée ». Nous ne pensions pas qu’à Loudéac, la culture était si dépendante du pouvoir local…
La section a ensuite sollicité, auprès de la mairie, un stand au forum des associations. Dans un premier temps, la personne qui nous a reçu nous a indiqué que cela n’allait sans doute pas être possible parce que le siège de notre section n’était pas à Loudéac. Evidemment : comme l’antenne locale des Restos du cœur, par exemple, notre section est une section de la Ligue des droits, de l’homme, association nationale dont le siège est à Paris. Par ailleurs, d’autres associations dont le siège est dans des communes voisines y sont accueillies. Voyant que cet argument ne tenait pas, le bureau municipal a justifié ainsi son refus : « le bureau ne peut accéder à votre demande, l’espace dédié au forum étant limité, les sollicitations croissantes (…), vous comprendrez que seront privilégiées les associations présentes en 2009 ». Eh bien non, nous ne comprenons pas. Ou alors nous comprenons qu’à Loudéac, les associations créées après le forum 2009 ne pourront jamais y participer ? Nous pensions naïvement qu’un forum était fait aussi pour permettre aux associations de se faire connaître… Faut-il pour cela un forum « off » ?
Partout ailleurs, en France, les sections de la Ligue des droits de l’homme sont bien accueillies dans les salons du livre et les forums d’associations… Cela signifie-t-il que les droits de l’homme ne sont pas les bienvenus à Loudéac ?
Enfin, nous tenons à préciser que nous n’avons distribué notre plaquette de présentation de la section qu’à l’extérieur du salon (nous avons d’ailleurs été très bien accueillis par le public) : nous avons veillé à ne pas en troubler le bon déroulement.
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