Photo Pierre Fénard.
Manifestations du 6 novembre : un communiqué de la LDH
La Ligue des droits de l’Homme vient de publier ce communiqué :
Communiqué LDH
Paris, le 5 novembre 2010
Avortement, retraites : un gouvernement en guerre contre les droits
Le 6 novembre est un symbole.
Contrairement à ce que proclame le gouvernement, ce n’est pas le hasard du calendrier ou les dérives politiciennes qui l’ont fait. C’est la politique de mise en cause des droits sociaux qui en est en cause.
Retraites :
si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle qui vient d’être adoptée. Elle ne changera en effet rien aux inégalités existantes, par exemple entre femmes et hommes, et à celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail. Elle condamne les salariés précaires à une fin de vie dans la pauvreté et ne tient aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les travailleurs les plus fragiles. Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est inévitable, c’est passer sous silence l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. Et c’est surtout refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains d’une minorité de plus en plus étroite qui est l’objet de toutes les attentions des gouvernants actuels.
Avortement :
c’est une liberté fondamentale pour les femmes. La liberté de disposer de son corps permet de faire ses propres choix de vie ; c’est un pas vers l’autonomie, c’est permettre aux femmes d’exister autrement qu’en tant que mères. Or, si de 1975 (loi Veil) à 2001 (loi Aubry) le droit à disposer de son corps n’a fait que progresser grâce aux luttes menées par les femmes, on doit constater que neuf ans plus tard rien n’est acquis ! La loi de 2001 n’a jamais été appliquée dans son intégralité, aujourd’hui la loi HPST s’attaque de fait à l’hôpital public et la loi de financement de la santé a mené à la fermeture de centres pratiquant les IVG.
Etre dans la rue pour manifester n’est pas « folklorique », contrairement aux déclarations des porte flingues attitrés du président Sarkozy. C’est l’exercice de la démocratie. Nous nous souvenons que des manifestations fortes et nombreuses ont montré l’opposition à la politique de santé du gouvernement. Nous savons que l’opposition contre la réforme des retraites reste forte, qu’une écrasante majorité de nos concitoyens refuse cette « contre-réforme » injuste et soutient le mouvement social qui s’y oppose.
Le gouvernement dit qu’ « après le vote des parlementaires, tout est dit » et que « ce n’est pas la rue qui fait la démocratie ». « On ne peut pas changer la loi » disent-ils. Foutaise ! C’est une bêtise bien plus grave que les dérapages linguaux de Dati ou Hortefeux et Sarkozy n’est qu’un homme de petites histoires qui ignore la grande : 1936, 1944, 1958, 1968, 1995, 2006… Et ce sont les mêmes qui s’érigent en défenseur de la loi et du travail des parlementaires, qui transforment ces derniers en « godillots » manipulés par un pouvoir quasi régalien. Après avoir réduit à rien la négociation sociale, le gouvernement a montré son mépris du débat parlementaire en manipulant ordre du jour et effets de procédure, tel le vote de l’urgence. Et nous ne devons pas oublier que ce que la loi proclame, une autre loi peut le défaire. N’est-ce pas le même gouvernement qui, après chaque événement dramatique, avant même que la loi précédente ait trouvé de l’effet, en fait adopter une autre ? En deux ans, le code pénal a été modifié près de 80 fois !
Débat, manifestations, loi : où l’on voit que la démocratie est faite de droits civils et politiques et de droits économiques et sociaux. La LDH se reconnaît pleinement dans cette indivisibilité. Elle considère les droits sociaux comme des droits de l’Homme à part entière, soutient pleinement les manifestations du 6 novembre et y participe. Elle est avec les salariés et aux côtés de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire et le système par répartition, seul à garantir les droits pour tous. Elle est partie prenante du mouvement des femmes et de ses organisations et agit pour le maintien du droit effectif à l’avortement et du droit aux soins de santé dont l’égalité d’accès n’est possible que dans le cadre du service public.
Le camp d’internement des nomades de Plénée-Jugon
Vendredi 12 novembre, une stèle sera installée à Plénée-Jugon pour honorer la mémoire des nomades que le Préfet des Côtes du Nord avait fait interner au château de Bellevue, en 1940 (lire ici).
Voici quelques liens concernant ce camp d’internement :
- Article dans le Télégramme.
- Article dans Le Cri de l’Ormeau .
- Article sur le site Mémoires tsiganes.
- Article de l’historienne Marie-Christine Hubert sur le site du Conseil de l’Europe.
Commémoration de l’internement des nomades à Plénée-Jugon en 1940
Titre: Commémoration de l’internement des nomades à Plénée-Jugon en 1940
Lieu: Plénée-Jugon
Lien vers: Cliquer ici
Heure début: 16:45
Date: 2010-11-12
Plénée-Jugon : cérémonie à la mémoire des nomades internés
Gérard LE CAM, sénateur – maire de Plénée-Jugon, et le conseil municipal,
Daniel MOREL, président de l’association Itinérance,
et Annick Audoux, présidente de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Saint-Brieuc,
ont le plaisir de vous convier à l’inauguration de la stèle en mémoire de l’internement des « nomades » du Département, à Plénée-Jugon, en 1940 :
Vendredi 12 novembre 2010 à 16 h 45.
La stèle est érigée, rue de la République
(1er rond- point de l’agglomération en provenance de la RN 12)
Sous la présidence de Mr Laurent BERNARD, Sous-préfet de DINAN
A l’issue de la cérémonie, le verre de l’amitié sera servi à la salle polyvalente.
Vous êtes invités à l’inauguration d’une stèle commémorative .
Notre soirée sur les peurs vue par la presse
L’émission « Les Frères Jean » sur les peurs est en ligne
Près de 200 personnes à la soirée sur les peurs
Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.
Près de 200 personnes ont assisté, vendredi soir, à l’émission « Les frères Jean » diffusée en direct sur Armor TV depuis la salle des fêtes de Plémet. Elles ont ensuite participé au débat animé par la section de la Ligue des droits de l’Homme.
Pendant l’émission, et à l’entracte, le Hot Club du Kreiz-Breizh a enchanté le public par ses airs de musique tsigane. Noter que le groupe lance une souscription pour éditer son premier album (Hot Club du Kreiz Breizh).
Ce débat a été l’occasion pour Eric Deschamps, responsable départemental de la CIMADE, de présenter cette association qui a été créée pendant la dernière guerre mondiale pour venir en aide aux « déplacés », essentiellement des Alsaciens et des Lorrains qui fuyaient leur région. Il a ensuite parlé des drames que vivent les immigrés sans papiers, pourchassés par la police et expulsés sans aucune humanité, y compris quand ils séjournent légalement en France. Et ça se passe aussi près de chez nous : il a notamment évoqué le cas d’un Congolais, atteint d’un grave problème aux yeux, qui a été expulsé il y a quelques jours, après neuf années passées à Loudéac où il vivait en famille et travaillait. Presqu’au même moment, c’était au tour d’une jeune étudiant Thaïlandaise d’être expulsée.
Réagissez, en donnant votre avis sur cette soirée (commentaires, en bas de l’article) !
A noter que l’enregistrement de l’émission sera mis en ligne à partir du mardi 26 ocotbre, sur le site d’Armor TV.
Quelques photos de la soirée
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Vidéo surveillance : le flip book
Le flip book du livret « Sous surveillance« , à consulter en ligne.
Les jeunes mettent de l’ambiance dans la manifestation
Ambiance joyeuse, mardi 19 octobre, à Saint-Brieuc, pendant la manifestation pour la défense des retraites : les jeunes y étaient venus très nombreux. Ce mélange de génération a donné un coup de frais à la mobilisation, qui se confirme à chaque manifestation. L’enjeu, c’est le droit à une retraite décente, et un système de retraite solidaire.
Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.
Le scandale de Pôle emploi à Loudéac
Le tract distribué par le comité de soutien à la salariée licenciée de Pôle Emploi Loudéac, après qu’elle ait effectué 7 contrats à durée déterminée successifs.
MARTINE,
« SYMBOLE », MALGRÉ ELLE, DE LA PRÉCARITÉ
AU PÔLE EMPLOI DE LOUDEAC
Nombreux sont celles et ceux qui se sont retrouvés de l’autre côté du guichet à Pôle Emploi après une succession de contrats précaires au sein de l’établissement. Car la direction de Pâle emploi l’annonce sans honte « il y a des choses à considérer autres qu’humaines, il y a une gestion financière du personnel ». !
SCANDALEUX!
L’histoire de Martine, 56 ans, est l’exemple même du CDD Kleenex … avec ses 7 contrats en 8 ans au Pôle emploi de Loudéac !
Elle vient d’apprendre que son contrat ne sera pas renouvelé
Martine, qui refuse d’être « jetée après usage », se bat aujourd’hui, soutenue par ses collègues et les syndicats de Pôle emploi (CGT, FO, SNU‑FSU … ), pour la pérennisation de son poste.
Les propositions de la Direction Régionale de Pôle emploi envers cette salariée, qui a servi de nombreuses années l’ ANPE puis Pôle Emploi, suscitent l’indignation : « vous pouvez trouvez du travail dans l’agroalimentaire ou comme aide à domicile» !
FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS
Alors que le chômage n’a jamais été aussi important, Pâle emploi, qui incite les Employeurs à ne pas débaucher, licencie ses propres salariés ! Un comble !
Face au mépris de la direction qui refuse la titularisation de Martine, face à cette même direction qui n’envisage pas la moindre perspective interne, nous, collègues de Martine et organisations syndicales de Pâle emploi, poursuivons laction aussi longtemps qu’une solution, qu’un contrat acceptable, au sein de Pôle Emploi de Loudéac, jusqu’à sa retraite, ne lui aura pas été proposé.
A TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI PARTAGENT
LE COMBAT DE MARTINE CONTRE LA PRÉCARITÉ,
NOUS VOUS PROPOSONS DE VENIR LA SOUTENIR
CHAQUE JOUR AU PÔLE EMPLOI DE LOUDEAC
ET DE SIGNER LA PÉTITION DE SOUTIEN
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