Une Europe des droits, ici, maintenant, pour tous !

Le tract diffusé par la Ligue des droits de l'Homme dans le cadre de cette campagne.

L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme publie un manifeste intitulé « Une Europe des droits, ici, maintenant, pour tous ». Relayé par la Ligue des droits de l’Homme, cet appel entre dans le cadre de la campagne pour les élections européennes qui auront lieu le 25 mai prochain.

Le manifeste est en 6 points et chaque point développe un thème mis en relation avec le respect des droits de l’Homme :

Le site dédié à cet appel détaille chacun des six points.

Cette campagne, menée simultanément dans tous les pays de l’Union, est d’autant plus importante que la menace d’une montée de l’extrême droite en Europe est plus que jamais d’actualité : on le constate dans de nombreux pays, à commencer par la France. Le grand danger de cette élection, qui se joue sur un seul tour, est que l’abstention profite à ces partis racistes, xénophobes, et que la tendance au repli sur soi et à la haine de l’autre, qu’on constate depuis quelque temps, ne se développe rapidement.

Ci-dessous, un bref descriptif de chacun des points développés dans le manifeste, avec chaque fois un lien vers la page qui lui est consacrée sur le site de l’AEDH.

1.     Citoyenneté et démocratie et respect des droits de l’homme

Une citoyenneté européenne de résidence conférant les mêmes droits civils et politiques à tous les résidents de l’UE.
Une harmonisation « par le haut » des droits fondamentaux dans l’Union, étendant les compétences législatives de l’UE en matière de droits fondamentaux.
Une démocratisation des institutions de l’Union européenne, en faisant du Parlement européen un véritable législateur avec droit d’initiative législative.

Lire ici.

2.   Droits économiques, sociaux et culturels et respect des droits de l’Homme

Pour que l’Europe sociale prime sur l’Europe marchande, l’Union européenne doit assurer l’égalité d’accès aux droits économiques, sociaux et culturels et harmoniser les différentes politiques sociales par le haut.
Pour une citoyenneté sociale de résidence sur un socle de base de droits partagés.

Lire ici.

3.   Droits des minorités, lutte contre les discriminations et respect des droits de l’Homme

Le nouveau projet de directive contre les discriminations, bloqué au Conseil depuis plusieurs années, doit être adopté, si l’UE ne veut pas perdre sa crédibilité en matière de lutte contre toutes les discriminations dans tous les domaines. Un élément essentiel de la lutte contre les discriminations est l’action pour l’égalité des droits et particulièrement l’égalité femmes-hommes.
L ‘Union européenne et les États membres doivent donner toute sa place, considération et moyens à sa plus grande minorité, le peuple Roms.

Lire ici.

4.   Asile, Immigration et respect des droits de l’Homme

L’UE doit garantir à tout migrant le plein exercice de ses droits, dans leur universalité et leur indivisibilité. Tout demandeur d’asile doit être accueilli dignement et doit être assuré de disposer des moyens matériels et juridiques de faire entendre sa demande de protection et, cela, en quelque point du territoire de l’UE qu’il se présente. Des conditions d’accueil doivent être offertes dans tous les États membre permettant aux demandeurs d’asile de vivre dignement pendant la durée de leur procédure d’asile. L’intégration des migrants et des réfugiés doit être une priorité.

Lire ici.

5.   Enfermement pour enfreintes à la loi et respect des droits de l’Homme

Les détenus restent des citoyens, privés exclusivement et exceptionnellement de la liberté selon la loi, appelés à la recouvrer une fois la peine purgée. Dès lors, doivent être maintenus leurs droits au travail, à la formation, à la sécurité sociale.
Avant de condamner à une peine d’enfermement, toutes peines alternatives doivent être envisagées.
Les conditions d’enfermement doivent être harmonisées dans l’Union européenne vers les standards les plus élevés.

Lire ici.

6.   Données personnelles et respect des droits de l’Homme

La protection des données personnelles est un droit fondamental et non « un moyen pour la croissance économique» .
Au niveau européen, la protection des données personnelles doit être assurée de la même façon et sous les mêmes garanties par un seul texte juridique tant dans le contexte administratif, social, commercial et économique que dans le contexte de la police, de la justice et des affaires intérieures.

Lire ici.

 

Commémoration de l’esclavage : front national, la dérive antirépublicaine !

Statue d'Alexandre Dumas, né à Villers-Cottrerêts, et dont le père, le général Dumas, est né esclave, et est inhumé dans cette commune.

La Ligue des droits de l’Homme publie, conjointement avec le Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), le Conseil représentatif des Français d’outre-mer (Crefom), le Mrap et SOS Racisme, un communiqué au sujet du refus du maire de Villers-Cotterêts d’organiser la commémoration de l’abolition de l’esclavage (lire également ici).

 COMMÉMORATION DE L’ESCLAVAGE : FRONT NATIONAL, LA DÉRIVE ANTIRÉPUBLICAINE !

Après les déclarations racistes de l’extrême-droite française contre la Garde des Sceaux qui avaient suscité une vague d’indignation et entraîné la marche antiraciste du 30 novembre 2013, voilà que le Front national récidive. Franck Briffaut, nouveau maire (FN) de Villers-Cotterêts, a déclaré le 17 avril à L’Express, qu’il n’organisera pas de commémorations de l’abolition de l’esclavage, rompant ainsi avec une démarche initiée dans sa ville depuis 2006. Pour M. Briffaut, ces commémorations servent à culpabiliser la France à des fins de récupérations politiques, et n’ont aucune sincérité. Il estime que la France n’a pas à se sentir coupable car, dit-il, « nous n’avons rien inventé » et l’esclavage existe encore en Afrique.

Rappelons à cet élu du Front national quelques faits :

Depuis la marche silencieuse du 23 mai 1998, les originaires d’Outre-mer honorent la mémoire de leurs aïeux esclaves tous les 23 mai. Il s’agit d’une démarche essentielle pour la construction citoyenne des descendants d’esclaves. En s’y engageant, ils renouent avec leurs aïeux, rompent avec l’errance identitaire et abandonnent leurs ressentiments au profit de la réconciliation. C’est pourquoi le gouvernement a inscrit le 23 mai au calendrier républicain. Par ailleurs, depuis la loi Taubira qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage colonial comme un crime contre l’humanité, la République commémore l’abolition de l’esclavage le 10 mai. Elle honore ici l’avènement de la Deuxième République qui, à la différence de la monarchie, a immédiatement aboli l’esclavage qu’elle considérait comme un crime de « lèse humanité ». Il existe donc aujourd’hui deux dates honorant la mémoire de l’esclavage : l’une célèbre la République et l’autre la démarche citoyenne des descendants d’esclaves. Ne pas célébrer ces deux dates est une atteinte aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité.

Les propos de M. Briffaut sont dangereux. Car derrière les accusations de « culpabilisation de la République » se cache l’extrême-droitisation dans laquelle le FN veut entraîner notre société. Aujourd’hui l’on s’attaque aux commémorations de l’esclavage, demain à celles de la Shoah.

Après-demain, ceux qui en sont les acteurs seront traités d’étrangers et d’anti-Français.

  • Nous dénonçons ces propos antirépublicains qui portent en eux le germe de la division.
  • Nous demandons au Président de la République que ce soit enfin un décret et non une simple circulaire qui soit le cadre légal des commémorations de l’esclavage
  • Nous prions le gouvernement de rappeler le maire de Villers-Cotterêts à l’ordre afin qu’il organise les commémorations des 10 et 23 mai.
  • Nous demandons aux élus de la République d’organiser dans leurs villes les célébrations des 10 et 23 mai en renforçant leur caractère populaire et fraternel.
  • Nous appelons les humanistes, les démocrates, les républicains à participer massivement à ces commémorations.

Restons vigilants !

Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), Conseil représentatif des Français d’outre-mer (Crefom), Ligue des droits de l’Homme, Mrap, SOS Racisme

 

 

N’en déplaise à son maire, l’abolition de l’esclavage sera commémorée à Villers-Cotterêts

L’abolition de l’esclavage sera bien commémoré à Villes-Cotterêts, n’en déplaise à M. Briffaut, nouveau maire de la ville natale du général Dumas. Le père d’Alexandre Dumas était né esclave, et depuis la création de la journée de commémoration de l’esclavage, une cérémonie est organisée chaque année à sa mémoire. Ce qui n’a pas l’heur de plaire au nouveau maire. La Ligue des droits de l’Homme entend faire de cette commémoration un moment fort de lutte contre l’extrême droite négationiste.

Coïncidence, ce matin même, M. Mariani, de la tendance « droite forte »,  s’est fendu d’un tweet scandaleux :

#Nigeria.L’enlèvement par secte #BokoHaram rappelle que l’Afrique n’a pas attendu l’Occident pour pratiquer l’esclavage #Déculpabilisation

(copie d’écran ci-contre).

Il est temps que les démocrates, républicains, humanistes, reprennent la main contre tous ces racistes, négationnistes d’extrême droit.

Ci-dessous le communiqué du comité régional Picardie de la Ligue des droits de l’Homme.

Commémoration de l’abolition de l’esclavage10 mai 2014 à 11 H à VILLERS-COTTERÊTS, 41 avenue du général Mangin devant la plaque en mémoire du général Dumas

Le nouveau maire de Villers-Cotterêts, M. Briffaut, perçoit la commémoration de l’esclavage comme une auto-culpabilisation permanente à des fins de récupérations politiques. A ce titre, la municipalité n’organisera pas de commémoration le 10 mai alors que depuis 2007, le préfet de l’AISNE et le conseil municipal célébraient la journée de l’esclavage et son abolition dans cette ville où est enterré le général Dumas, né esclave à Saint-Domingue, et père d’Alexandre Dumas.

La Ligue des Droits de l’Homme de Picardie condamne la décision du maire de Villers-Cotterêts qui par cette position, s’attaque au devoir de mémoire.

Les propos de ce maire FN sont dangereux. Les citoyens et citoyennes de notre pays sont conscients que l’esclavage est un crime contre l’Humanité. La commémoration de son abolition rend hommage aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité.

A l’inverse, derrière les accusations de « culpabilisation de la République », M. Briffaut s’inscrit dans les discours négationnistes propagés par l’extrême droite.

La ligue des droits de l’Homme de Picardie sera présente à la commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai à Villers-Cotterêts. Elle appelle à une forte mobilisation pour une participation citoyenne à cet événement.

Le 5 mai 2014

Mantes-la-ville : Le front national discrimine spécifiquement les Musulmans

Le nouveau maire de Mantes-la-Ville

Le maire de Mantes-la-Ville ne va pas tarder à devenir un habitué de ces colonnes. Après avoir « rayé » la Ligue des droits de l’Homme des associations communales au motif qu’elle est « politisée » (lire ici), M. Nauth, front national, revient sur la décision prise et dûment votée par l’ancien conseil municipal de permettre à l’association des Musulmans de Mantes sud (AMMS) d’acquérir un local leur permettant d’exercer leur culte comme ils l’entendent. Avec des méthodes de sale gosse : plutôt que d’utiliser la voie légale, qui pourrait consister à saisir le tribunal administratif (on comprend qu’il hésite à être désavoué par la justice administrative, puisque tout a été fait dans les règles de l’art), il décide simplement de bloquer le processus en refusant de se rendre chez le notaire signer les derniers documents. Ce faisant, il bloque évidemment la vente du bâtiment que l’AMMS souhaite achetée.

La section locale de la Ligue des droits de l’Homme, qui avait déjà montré sa réactivité en dénonçant l’attitude du maire dès son arrivée à la mairie, vient de publier un communiqué dénonçant cet acte discriminatoire :

Voici à peine un mois que le Front National dirige Mantes-la-Ville, et les manifestations d’intolérance n’ont pas tardé.

Les personnes de culte musulman, devaient avoir droit, comme toute personne d’une autre confession, de disposer d’un local pour pratiquer leur culte et y accomplir les rites.

Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Toutes, sauf les musulmans à Mantes-la-Ville.

Il avait été prévu par l’ancienne équipe municipale, de vendre à l’Association des musulmans de Mantes Sud (AMMS) les locaux de l’ancienne trésorerie pour en faire un lieu de culte.

Toutes les délibérations autorisant la cession de ce lieu à l’AMMS ont été votées à une très large majorité. L’association des musulmans de Mantes Sud a respecté toutes les obligations légales pour l’achat de ce local.

Comme il était prévu lors de la signature du compromis de vente, la somme nécessaire à la transaction a été déposée chez le notaire qui a convoqué pour le 15 mai 2014 M. le président de la CAMY, M. le Maire de Mantes la Ville et M. le président de l’AMMS.

Or, depuis quelques jours le maire de Mantes-la-Ville, multiplie les déclarations disant son intention de ne pas se rendre chez le notaire, bloquant ainsi le processus de vente.

Cette décision ne peut pas s’expliquer autrement que par la volonté idéologique du maire Front national de discriminer les musulmans.

Nous rappelons que tous les autres cultes présents à Mantes-la-Ville disposent de locaux adaptés à leurs pratiques.

Dans un climat inquiétant et délétère, le maire Front national de Mantes-la-Ville, fait preuve d’un dogmatisme anti musulman, bien loin de ce qu’il a mis en avant lors de son investiture. Lui qui se voulait « le maire de tous les Mantevillois » est, dans les faits, celui qui cherche à détruire le vivre ensemble, en commençant par discriminer les citoyens de confession musulmane.

 

« Grand marché transatlantique » : empêcher la régression des droits et le contournement de la démocratie

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme

Paris, le 5 mai 2014

La Commission européenne s’est engagée depuis plus d’un an, dans des négociations avec les Etats-Unis, sur un projet de traité (dit Tafta) portant sur le commerce et sur les flux financiers transatlantiques.

Le processus d’élaboration de ce Traité est inquiétant. D’abord, du point de vue démocratique : non seulement la Commission européenne a commencé à négocier en mars 2013 sans aucune légitimité, le mandat pour le faire ne lui ayant été conféré qu’en juillet 2013, mais les tenants et aboutissants de la négociation sont entourés d’une opacité incompatible avec tout contrôle démocratique sérieux sur ce qui se prépare au nom de plus de cinq cent dix millions de citoyens. Ainsi, aucun projet ni document précis n’ont été ni publiés ni même mis à la disposition du Parlement européen. En revanche, la Commission européenne va jusqu’à chiffrer à l’euro près le montant d’un prétendu bénéfice que chaque Européen retirerait de ce Traité, et les gouvernements banalisent le processus, comme s’il était sans grands enjeux.

Cette façon de faire qui tend à la désinformation aboutit à exclure les citoyens, les parties prenantes de la société civile et à laisser champ libre aux représentants des lobbies et des grandes entreprises transnationales. Elle jette un doute sérieux sur les buts recherchés par les négociateurs.

Il y a plus préoccupant. Ce qui a fini par transpirer du projet permet de le caractériser comme un outil de soumission de la démocratie vis-à-vis des acteurs financiers et entrepreneuriaux. De fait, il s’agit non seulement d’abaisser des droits de douane, au demeurant déjà très faibles, mais surtout, au titre de la suppression des « obstacles non tarifaires » au commerce et à l’investissement, de soumettre toute législation protectrice des salariés, des producteurs, des consommateurs, de l’environnement, de la santé publique, etc., aux bons vouloirs d’un « Conseil de coopération réglementaire », qui n’est responsable devant aucun citoyen. Corrélativement, toute entreprise pourrait attaquer un Etat devant un mécanisme ad hoc de règlement des différends pour paralyser le fonctionnement d’un service public, d’une entreprise publique, ou l’application d’une politique publique qui gênerait ses intérêts commerciaux ou financiers.

Ce Traité vise clairement à court-circuiter les pouvoirs démocratiquement légitimes pour faire les lois et les juridictions indépendantes et impartiales chargées d’appliquer le droit. L’objectif est de subordonner l’intérêt général et la protection des droits fondamentaux aux intérêts commerciaux et financiers. Certes, la France a obtenu que les biens culturels soient pour le moment retirés du mandat de la Commission européenne. Mais cette exclusion n’est ni certaine ni définitive et les normes sociales, sanitaires et environnementales sont, elles, menacées d’un alignement sur la protection la plus faible des salariés, des consommateurs et de l’ensemble de la population.

La Ligue des droits de l’Homme considère qu’un tel projet, qui engage l’avenir de tous les citoyens européens, ne saurait être poursuivi sans un débat sérieusement informé, contradictoire et public. Elle appelle les citoyennes et les citoyens à se saisir de cet enjeu, à interpeller l’ensemble des candidats aux prochaines élections européennes sur ce que sera leur vote, le jour où ce texte sera soumis pour approbation ou rejet au prochain Parlement européen. Car la crise de confiance entre l’Union et ses citoyens ne peut que s’aggraver, tant que les gouvernants de l’Europe ne prendront pas au sérieux la garantie des droits fondamentaux et les conditions minimales de l’effectivité démocratique. Le 25 mai, le pouvoir de les y contraindre sera entre nos mains à toutes et tous.

 

La Citrouille, 13 mai : concert solidaire pour la famille Lungolo

La famille Lungolo, dont nous avons relaté l’histoire dramatique, vit dans des conditions très précaires depuis son retour à Saint-Brieuc. Le comité de soutien, composé d’associations (Ligue des droits de l’Homme, Cimade, RESF, association des Parents d’élèves…) et de citoyens  est très actif, et le stand qu’il a tenu au vide grenier des parents d’élèves de Trégueux a remporté un vif succès.

Mais ce n’est pas suffisant: il s’agit de permettre à une famille avec deux jeunes garçons, Dany et Dieu, de vivre dans des conditions décentes. C’est pourquoi le comité de soutien a décidé d’organiser un concert à La Citrouille, à Saint-Brieuc, mardi13 mai, à partir de 20h. Plusieurs groupes sont annoncés: Newasa, The Claspers, Silk and Steel, Lithium, et une petite restauration (sandwiches) est prévue.

Prix de l’entrée : 3€ !

Vous pouvez trouver dans les liens suivants les informations sur ce que vit la famille Lungolo depuis son départ du Congo.

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2014/04/04/un-stand-au-vide-grenier-de-tregueux-pour-la-famille-lungolo/

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2014/02/21/famille-lungolo-une-petition-pour-demander-leur-regularisation/

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2014/02/19/sans-papier-tes-mort-le-temoignage-de-dany-et-dieu-lungolo-demandeurs-dasile/

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2014/02/13/famille-lungolo-creation-dun-comite-de-soutien/

http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2014/01/30/la-famille-lungolo-est-revenue-en-france-une-expulsion-brutale-ruineuse-et-inutile/

Et vous pouvez regarder ci-dessous la vidéo dans laquelle Dany et Dieu témoignent (cliquer sur l’image).

httpv://youtu.be/HeVHOKjNtcM

 

Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît

« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

Michel Audiard ne connaissait sans doute pas le maire d’Orléans lorsqu’il a écrit cette réplique devenu culte. Cela l’aurait conforté…

Serge Grouard, c’est son nom, vient de créer un poste d’adjoint au maire chargé de lutter contre l’immigration clandestine. Une compétence qui est naturellement totalement étrangère à un maire. Et qui choisit-il pour cette noble mission ? Un magistrat. Et pas n’importe lequel : un magistrat du tribunal administratif de Lyon, qui est amené, comme tous ses collègues, à statuer sur la situation des étrangers. En toute indépendance, cela va de soi.

Et ça n’est pas tout.

Il se trouve que le département du Loiret a décidé en octobre dernier de ne plus accueillir les mineurs étrangers isolés ; la loi en fait obligation aux conseils généraux, mais le conseil général du Loiret est sans doute au-dessus des lois… le tribunal administratif d’Orléans, saisi par la Ligue des droits de l’Homme l’a rappelé à son devoirs.

Le président du conseil, M. Dolige, a pris un nouvel arrêté, le 10 avril 2014 : il soumet l’accueil des mineurs étrangers à deux conditions. La première, qu’il y ait des places dans le dispositif d’accueil. On appelle ça la préférence nationale, ça risque de ne pas peser lourd au tribunal administratif. Deuxième condition : le mineur devra présenter un certificat médical attestant qu’il n’est pas infecté par le virus Ebola…

On a rarement vu telle débilité. Infecté par le virus Ebola, le jeune est en danger. Non soigné, il devient un danger. Le président du conseil général du Loiret n’en a cure.

Le maire d’Orléans ni le président du conseil général du Loiret ne sont au front national. Le front national ne gagne pas les élections, mais il contamine de plus en plus d’élus.

C’est ce qu’explique la Ligue des droits de l’Homme dans le communiqué qu’elle a publié.

Le virus Ebola dans le Loiret : nouvelle trouvaille du racisme ordinaire

Le Conseil général du Loiret accueille tous les mineurs… sauf s’ils sont étrangers ! C’est fort de ce principe que, par arrêté du 17 octobre 2013, le département a mis fin à l’accueil des mineurs isolés de nationalité étrangère par le service de l’Aide sociale à l’enfance. Manifestement illégale, particulièrement discriminatoire, foncièrement inhumaine, cette décision a été maintenue malgré une sommation du préfet de région de la retirer. Seul un recours en annulation devant le tribunal administratif d’Orléans déposé par la Ligue des droits de l’Homme a permis le retrait de cet arrêté passé en catimini.

Forts du résultat des élections municipales, les élus UMP du Loiret reviennent à la charge, et… « ils osent tout », en deux temps.

Le maire d’Orléans, M. Serge Grouard, innove tout d’abord en créant un poste d’adjoint en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, fonction hautement honorifique qui consiste à traquer et dénoncer les mariages et les attestations d’accueil. Le paroxysme est atteint lorsque cette tâche est confiée à un magistrat du tribunal administratif de Lyon qui jusqu’alors devait statuer, en toute indépendance, sur la situation des étrangers.

Mais M. Dolige, président du conseil général du Loiret, n’entend pas se laisser dépasser sur sa droite. Le département a donc pris un nouvel arrêté en date du 10 avril 2014 subordonnant l’accueil de mineurs isolés étrangers à deux nouvelles conditions. D’une part, qu’il existe une place disponible dans le dispositif d’accueil, d’autre part que soit présenté un certificat médical attestant que le jeune n’est pas infecté par le virus Ebola. Le mineur n’est désormais plus une charge, c’est une bombe sanitaire, qui doit être rejetée à la rue.

Comme quoi, lorsque l’imagination est au service du racisme ordinaire, tout devient possible. La Ligue des droits de l’Homme entend déposer un nouveau recours contre cet arrêté aussi haineux qu’imbécile.

 

TAFTA : danger !

La section L’Hay-les-Roses de la Ligue des droits de l’Homme organise un débat sur les dangers du « Grand marché transatlantique » qui est en ce moment en cours de négociation avec les Etats-Unis, dans une totale opacité (les textes du traité ne sont pas publics). Elle publie, en introduction de ce débat, un texte de présentation critique du traité, avec ses partenaires, ATTA, le Mouvement de la paix et l’ARAC.

Depuis juillet 2013, l’Union européenne et les États-Unis ont ouvert des négociations en vue de conclure un accord commercial bilatéral, le PTCI (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement), en anglais TTIP (Transatlantic trade and investment partnership) ou TAFTA (Transatlantic free trade area – Zone de libre échange transatlantique). C’est l’aboutissement d’un intense lobbying – qui se poursuit auprès des négociateurs – des groupes industriels et financiers européens et américains.

S’il voit le jour, cet accord de libre échange et de libéralisation de l’investissement serait le plus important jamais conclu, représentant la moitié du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux.

Mais cet accord, qui se négocie dans l’opacité la plus totale, pourrait avoir de graves conséquences pour les consommateurs, les salariés, les citoyens… mais aussi sur la démocratie (cf. ci-dessous).

Des mobilisations citoyennes se construisent en Europe et aux États-Unis pour s’y opposer. En France, un Collectif Stop TAFTA a été créé, réunissant les associations, des organisations syndicales et des partis politiques. Et d’ores et déjà, les deux plus grandes régions françaises (Île-de-France et PACA) ont demandé l’arrêt de ces négociations.

Le Partenariat transatlantique pour le Commerce et l’Investissement, PTCI, c’est :

 

Une vaste entreprise de déréglementation

Au-delà de l’abaissement des droits de douanes qui subsistent encore, qui affectera surtout l’agriculture et poussera à la généralisation du modèle agroexportateur, l’objectif principal de cet accord est d’éliminer les obstacles non-tarifaires au commerce. Cela concerne les normes et réglementations visant à protéger les consommateurs, les salariés ou l’environnement mais que les entreprises étrangères considèrent comme des mesures de protection du marché intérieur. Cette élimination passera par un alignement sur la norme la plus basse. Or en matière alimentaire, sanitaire et environnementale, tout comme en matière sociale, les normes les moins protectrices sont les normes américaines.

Quelques exemples :

  • introduction dans nos assiettes du bœuf aux hormones, des poulets chlorés, des OGM (sans indication sur l’étiquette) qui sont la règle aux États-Unis….
  • remise en cause du droit du travail : les États-Unis n’ont pas ratifié les conventions de l’OIT sur les libertés syndicales et la négociation collective ;
  • affaiblissement de la protection des données personnelles aujourd’hui mieux assurée en Europe qu’aux États-Unis ;
  • ouverture à la concurrence de secteurs relevant encore du service public (eau, électricité, éducation, santé, recherche, transports, l’aide aux personnes, cantines scolaires…) avec obligation pour les collectivités locales de lancer des appels d’offre ouverts aux multinationales et l’impossibilité de favoriser la production locale ou le mieux-disant social ou environnemental.

Une attaque sans précédent contre la démocratie

Un volet essentiel de cet accord est la mise en place d’un mécanisme de règlement des différends, qui permettrait aux multinationales de porter plainte contre un État ou une collectivité territoriale en saisissant une instance d’arbitrage ad-hoc et non les tribunaux nationaux, dès lors qu’elles considéreraient qu’une loi ou une réglementation ferait entrave au commerce et à l’investissement.

Pour les multinationales, l’enjeu est immense. Il s’agit d’obtenir la possibilité de pouvoir éliminer tout obstacle à leurs profits présents mais aussi futurs ; des obstacles tels que des normes sanitaires, écologiques, sociales, votées démocratiquement, et remises en cause au nom du principe sacré du droit des investisseurs !

On trouve de nombreux exemples de plaintes de multinationales dans le cadre d’accords bilatéraux d’investissement déjà conclus.

Certains États ont ainsi été condamnés à des amendes très dissuasives, se chiffrant souvent en millions, voire en milliards, de dollars (Nouvelle-Zélande, Uruguay, Argentine…).

Quelques exemples :

  • les entreprises américaines d’exploitation du gaz de schiste pourront attaquer l’État français qui leur refuse des permis ;
  • les universités américaines privées qui souhaitent s’installer en France pourront attaquer l’Éducation nationale pour concurrence déloyale ; la même démarche pourra viser d’autres services publics.

On comprend mieux dés lors pourquoi ces négociations se déroulent dans le plus grand secret !

Villers-Cauterêts : le maire FN refuse de commémorer l’abolition de l’esclavage

Statue d'Alexandre Dumas, né à Villers-Cottrerêts, et dont le père, le général Dumas, est né esclave, et est inhumé dans cette commune.

Ils ne perdent pas de temps, les fachos ! Quelques semaines à peine après leur installation dans quelques communes (une poignée, heureusement, mais c’est encore beaucoup trop !), on ne compte plus les attaques contre la démocratie et les valeurs de la République. Le ripolinage de la fille Le Pen n’a pas résisté longtemps.

Il y a eu l’expulsion de la Ligue des droits de l’Homme de son local à Hénin-Beaumont. Ailleurs, c’est une conseillère municipale d’opposition expulsée de la réunion du conseil municipal. Il y a eu aussi le maire de Mantes-la-Ville… Et tant d’autres exemples qu’on n’y prêtent malheureusement presque plus attention.

Dernière attaque en date : celle d’un certain M. Briffaut, maire ( !) de Villers-Cotterêts, qui refuse de célébrer l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

Ce refus prend une dimension particulière dans cette commune : c’est en effet là qu’est inhumé le général Dumas, père de l’écrivain Alexandre Dumas. Et le général Dumas, né à Saint-Domingue, était un ancien esclave. Depuis 2007, la commémoration de l’abolition de l’esclavage donnait lieu dans cette commune à une cérémonie présidée par le préfet de l’Aisne.

Face à cette décision indigne, le comité régional de Picardie de la Ligue des droits de l’Homme appelle à une forte mobilisation pour cette commémoration, tandis que la fédération du Nord explique pourquoi « il est temps, aujourd’hui, de rejoindre la Ligue de droits de l’Homme ».

L’appel du comité régional Picardie

VILLERS COTTERETS : déjà des atteintes aux valeurs de la République !

Le nouveau maire de Villers-Cotterêts, M. Briffaut, perçoit la commémoration de l’esclavage comme une auto-culpabilisation permanente à des fins de récupérations politiques. À ce titre, la municipalité n’organisera pas de commémoration le 10 mai alors que depuis 2007, le préfet de l’AISNE et le conseil municipal célébraient la journée de l’esclavage et son abolition dans cette ville où est enterré le général Dumas, né esclave à Saint-Domingue, et père d’Alexandre Dumas.

La Ligue des Droits de l’Homme de Picardie condamne la décision du maire de Villers- Cotterêts qui par cette position, s’attaque au devoir de mémoire.

Les propos de ce maire FN sont dangereux. Les citoyens et citoyennes de notre pays sont conscients que l’esclavage est un crime contre l’Humanité. La commémoration de son abolition rend hommage aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité.

A l’inverse, derrière les accusations de « culpabilisation de la République », M. Briffaut s’inscrit dans les discours négationnistes propagés par l’extrême droite.

La ligue des droits de l’Homme de Picardie appelle à la mobilisation citoyenne pour une participation massive aux commémorations des 10 et 23 mai de l’abolition de l’esclavage organisées en Picardie par les élus de la République et les associations.

L’appel de la fédération du Nord

Pourquoi il est temps, aujourd’hui, de rejoindre la Ligue des droits de l’Homme…

Quatre semaines maintenant depuis le 2ème tour des élections municipales. Une quinzaine de maires étiquetés Front national ont été élus, plus de 1500 conseillers municipaux du même parti aussi. C’est une catastrophe nationale qu’il faut suivre de très près : ces élus pèseront fortement lors des futures échéances régionales et départementales de 2015 et lors des sénatoriales.

Mais le Front national ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt de l’extrémisme. A ces nouveaux élus doivent s’ajouter tous ceux qui ont surfé sur la vague Bleu Marine pour gagner des villes en utilisant des arguments populistes largement usés par le FN : ultra sécuritarisme, stigmatisation des rroms, mensonges sur la « théorie du genre », attaques contre le mariage pour tous…etc… De nombreuses villes sont aujourd’hui gérées par cette droite-là, et certains arguments sont aussi utilisés par des élus dits « de gauche ».

La LDH est une association généraliste, voici un extrait de l’article 1er de ses statuts :

 » Elle combat l’injustice, l’illégalité, l’arbitraire, l’intolérance, toute forme de racisme et de discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle, les moeurs, l’état de santé ou le handicap, les opinions politiques, philosophiques et religieuses, la nationalité, et plus généralement toute atteinte au principe fondamental d’égalité entre les êtres humains, toutes les violences et toutes les mutilations sexuelles, toutes les tortures, tous les crimes de guerre, tous les génocides, et tout crime contre l’humanité.

Elle lutte en faveur du respect des libertés individuelles en matière de traitement des données informatisées, et contre toute atteinte à la dignité, à l’intégrité et à la liberté du genre humain pouvant notamment résulter de l’usage de techniques médicales ou biologiques.

Elle concourt au fonctionnement de la démocratie et agit en faveur de la laïcité.« 

Nous sommes en droit de nous inquiéter pour bon nombre des valeurs que nous défendons et nous sommes donc aujourd’hui dans une société où la vigilance est devenue un devoir. Notre France, la Patrie des droits de l’Homme, le pays qui a pour devise « Liberté, Egalite, Fraternité », vit une période trouble et c’est à chaque citoyen d’apporter sa pierre, aussi modeste soit-elle, pour que l’édifice humaniste ne s’écroule pas.

C’est pour cela que je vous invite plus que jamais à rejoindre la Ligue des Droits de l’Homme !

http://www.ldh-france.org/IMG/pdf/bulletin_adhesion-2.pdf

Pour la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l’Homme,

Le Président, membre du Comité Central

 

Les droits en fête : un succès total

La deuxième édition des droits en fête a été un succès total : les expositions ont été visitées par près de 340 élèves, vendredi 25. Samedi, près de 150 personnes sont venues les visiter : souvent des familles, entraînées par des enfants désireux de montrer à leurs parents ce qu’ils avaient vu la veille avec leur classe ; ils ont pour la plupart refait le circuit complet, animations, jeux, vidéos…

Et samedi soir, le clou: Frank Lepage. Il a rapidement conquis les quelques 250 personnes venues pour certaines de très loin voir l’inventeur des conférences gesticulées, qui est resté près de 4h sur scène. Les moments de franche rigolage ont alterné avec les passages très sérieux, même graves.

Quelqu’un, quelques jours plus tôt, s’était étonné que Franck Lepage ait accepté de venir jouer à Plémet. Eh oui, Franck Lepage, Monsieur, les Plémétais en ont voulu !

Dans les nombreuses satisfactions : la presse. La manifestation a donné lieu à 11 articles dans la presse régionale la semaine précédente (quotidienne et hebdomadaire), nationale (Politis) et radiophonique (message sur Là-bas si j’y suis). De nombreux sites ont relayé l’informations, et manifestement, plusieurs réseaux l’ont diffusée également.

Un bel encouragement à poursuivre !