Vidéo : des lycéens de Victor et Ilona Basch lisent des textes de Victor Basch

Cécile, Rafaël et Marie ont lu un texte de Basch intitulé "Au ban, les bourreaux".

La journée d’hommage à Victor et Ilona Basch a été ponctuée par des lectures de textes écrit par Victor Basch, par des lycéens du lycée Basch. Des textes très intéressants, et lu avec passion par ces jeunes gens, qui ont largement contribué au succès de cette journée. Qu’ils en soient remerciés !

httpv://youtu.be/h45u-i3Z1J4

Vidéo : Victor Basch, un engagement citoyen, par Edmond Hervé

Edmond Hervé

La section de Rennes de la Ligue des droits de l’Homme a confié à Edmond Hervé, sénateur et maire honoraire de Rennes, le soin d’analyser l’activité militante de Victor Basch, notamment pendant son séjour à Rennes, et en particulier pendant l’affaire Dreyfus. Le militantisme de Basch ne s’arrêta évidemment pas en 1906, avec la conclusion de l’affaire, puisqu’il a continué à militer à la Ligue des droits de l’Homme, dont il est devenu président en 1926. Et il l’est resté jusqu’au 10 janvier 1944, jour de son assassinat par la milice.

L’exposé d’Edmond Hervé, qui a su partager sa passion et son entousiasme, a captivé son auditoire.

httpv://youtu.be/NJ7SvsHnZOM

Vidéo : l’assassinat de Victor et Ilona Basch, par Pascal Ory

Pascal Ory

Nouveau volet de la journée commémorative de l’assassinat d’Ilona et Victor Basch par la milice, le 10 janvier 1944 : « l’assassinat », par Pascal Ory.

Historien, professeur à la Sorbonne, Pascal Ory est également, entre autres, l’auteur d’un « dictionnaire des étrangers qui ont fait la France ».

Dans son itervention, il analyse les circonstances et les motifs de l’assassinat, et rappelle un certain nombre de choses, telles que celle-ci : la milice était bien un service de l’état pétainiste, et non une association de militants.

Cliquer sur la miniature pour voir la vidéo.

 

httpv://youtu.be/cUV4nK6kUdU

Vidéo : Victor Basch, « Ligueur, rien que ligueur, depuis toujours et pour toujours », par Emmanuel Naquet

Emmanuel Naquet

Président de la Ligue des droits de l’Homme de 1926 jusqu’à son assassinat le 10 janvier 1944, Victor Basch a fortement marqué l’association. C’est lui qui a notamment fait entrer les droits économiques et sociaux dans le champ d’activité de la Ligue. Emmanuel Naquet, historien et professeur à Science-po, et coresponsable du groupe de travail « Mémoire, histoire, archives » de la Ligue des droits de l’Homme, revient en détail sur l’accès de Basch à la présidence de l’association, puis sur ses mandats successifs.

httpv://youtu.be/eI3tnJnNXFs

Vidéo : l’ouverture de la journée de commémoration de l’assassinat de Victor et Ilona Basch

Jean Chesnais, proviseur du lycée Victor et Ilona Basch

Vendredi 10 janvier 2014 : c’était le 70ème anniversaire de l’assassinat par la milice de Victor et Ilona Basch. La section de Rennes de la Ligue des droits de l’Homme, créée par Victor Basch en 1899, a organisé, au lycée qui porte le nom du couple, une journée commémorative, pendant laquelle plusieurs conférences se sont succédé. La journée a été officiellement ouverte par Jean Chesnais, proviseur de l’établissement, et Daniel Delaveau, maire de Rennes. Cliquer sur la miniature pour accéder à la vidéo de leurs interventions.

httpv://youtu.be/KffxRh25Y8E

Journée Basch : à Rennes, au temps de l’affaire Dreyfus par André Hélard (vidéo)

André Hélard, en compagnie de Françoise Basch, petite-fille d'Ilona et Victor Basch.

Première conférence de la journée d’hommage à Victor et Ilona Basch, vendredi 10 janvier à Rennes : « à Rennes, au temps de l’affaire Dreyfus ». André Hélard, spécialiste de l’affaire Dreyfus et de l’histoire de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Rennes, créée par Victor Basch, met sa verve, sa passion et son érudition au service de l’histoire, et le résultat est une nouvelle fois une conférence passionnante. En voici la captation vidéo : cliquer sur la miniature pour la regarder.

httpv://youtu.be/ERj50CSk_RY

La Ligue des droits de l’Homme et les Gens du voyage

De gauche à droite, Nadia Doghramadjian, Jean-Yves Varin et Gérard Le Ny.

Tout d’abord, deux précisions sur des choses lues ou entendues ici ou là :

  • Renseignement pris auprès de la mairie de cette ville, il n’y a pas de cimetière pour chiens à Aubervilliers. En revanche, cette ville mène une politique exemplaire pour l’intégration des Rroms (lire ici).
  • Missak Manoukian était Arménien, il a suivi une formation de menuisier, a été tourneur, et aussi poète (plusieurs de ses poèmes ont été publiés en 1960 dans un recueil intitulé « la chanson de ma vie »). Même s’il partageait avec elle un immense amour de la liberté, il n’appartenait pas à la communauté des Gens du voyage. Lire l’article que lui consacrent l’encyclopédie Larousse et Wikipédia.

Les problèmes rencontrés par les Gens du voyage sont depuis toujours une des grandes préoccupations de la Ligue des droits de l’Homme. Nous avions par exemple consacré une table ronde, pendant les Droits en fête à La Motte, une table ronde sur la scolarisation des enfants Rroms et de enfants voyageurs, avec trois spécialistes : Jean-Pierre Dacheux, universitaire, Jean-Yves Varin, cinéaste (tous deux membres de la LDH), et Marie-Claude Garcia – Le Quéault (lire ici).

La délégation du comité régional de la Ligue des droits de l’Homme qui s’est rendue à l’aire d’accueil de Cojean le 17 décembre (photo ci-contre) est allée à la rencontre des voyageurs qui y séjournaient. Plusieurs d’entre eux connaissaient très bien un des membres de la délégation, Jean-Yves Varin (au centre sur la photo). Ce cinéaste, président de la section brestoise de la Ligue des droits de l’Homme, a réalisé plusieurs films sur les Gens du voyage, dont « La Roulotte perdue », que nous avons projeté pendant les Droits en fête à La Motte en mars 2013. Voir ici une interview de Jean-Yves Varin par la chaîne Tébéo, et ci-dessous la vidéo de son intervention pendant les Droits en fête.

Spécialiste de la culture tzigane, il organise durant tout le mois de janvier 2014, avec la section brestoise de la Ligue des droits de l’Homme, à la médiathèque de Plouguerneau (29), un festival consacré aux Gens du voyage.

Au programme :

  • des expositions : Itinérances en Tsiganie, de Marie-José et Claude Carret, photographes voyageurs, et photographies de Jean-Yves Varin, du 7 au 31 janvier.
  • des projections de films :
    • Swing, de Tony Gatlif, le vendredi 17 janvier à 20h30
    • De la roulotte au parking, de Jean-Yves Varin, et Cause commune, de Sophie Averty vendredi 31 à 20h30, suivis d’une rencontre – débat avec Jean-YvesVarin, Marie-José et Claude Carret.
  • Un atelier d’écriture, avec Anne Plihon-Blaise, sur le thème « Roms, tziganes, manouches, apatrides… », samedi 25 janvier de 10h30 à 12h.
  • Un concert :Amari Famili, groupe de jazz manouche qui s’était produit aux Droits en fête à La Motte le 31 mars 2013.

httpv://youtu.be/EyLjjhEBY1k

Intégration des Rroms : des villes trouvent des solutions

Le maire de Loudéac avait mis la ville d’Aubervilliers au-devant de la scène de sinistre façon, lors du conseil municipal du 14 novembre dernier, en comparant les sépultures des Gens du voyage au « cimetière pour chiens » de cette ville.

Première chose, et renseignements pris ce matin auprès de la mairie, il n’y a pas de cimetière pour chiens à Aubervilliers.

En revanche, et c’est une information beaucoup plus intéressante, il y  a à Aubervilliers un « village d’intégration » destiné aux Rroms. Le journal Ouest-France lui consacre un article très intéressant dans son édition du 2 janvier.

Ce village a été créé en 2006. Il est vrai que la ville avait une vieille tradition d’accueil des populations migrantes : dans les années 1960, avec notamment des Italiens et des Portugais, qui, à l’époque, vivaient dans des bidonvilles comparables aux camps où s’installent aujourd’hui les Rroms. Le maire d’Aubervilliers, Pierre Salvator, n’a pas accepté cette situation : le passé de la ville « nous rend intransigeants sur l’éradication de ces bidonvilles », explique-t-il. Mais contrairement aux « démantèlements de camps » que pratique le ministre de l’Intérieur, l’éradication des bidonvilles s’accompagne, à Aubervilliers, de la mise en place de solutions alternatives pérennes. C’est ainsi qu’est né « le village d’intégration », en 2007. Il accueille, nous indique Ouest-France, une vingtaine de familles, soit une centaine de personnes, dans des logements préfabriqués. Et le logement s’accompagne d’un accompagnement social et éducatif. Résultat : « 33 adultes et 34 enfants on bénéficié du dispositif, trouvé un travail dans l’hôtellerie, le bâtiment… un logement, passé un BEP, un bac… ». Et le maire projette de doubler la capacité d’accueil du village, en l’ouvrant à d’autres populations.
La ville d’Aubervilliers n’est pas, heureusement, la seule à mettre en place de telles solutions ; la ville d’Indre, par exemple, a mené une action remarquable, détaillée dans le film de Sophie Averty, « cause commune ».

Une bonne nouvelle en ce début d’année !

Vendredi 10 janvier 2014, journée d’hommage à Ilona et Victor Basch à Rennes (35)

(Communiqué du groupe de travail « Mémoire, histoire, archives » de la Ligue des droits de l’Homme)

Ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, Victor Basch est assassiné avec son épouse Ilona, le 10 janvier 1944 près de Lyon par la milice française et la Gestapo. Des commémorations sont d’ores et déjà programmées à Rennes (35), à Villeurbanne (69) et à Montrouge (92) en l’honneur de cet homme d’action, fervent dreyfusard, militant acharné de la défense du droit et de la justice.

La Ligue des droits de l’Homme et du citoyen, tout en appuyant récemment l’entrée simultanée de plusieurs femmes au Panthéon, estimait également « que le rôle de Victor Basch mérite lui aussi d’être honoré par la République et que celui-ci pourrait, avec sa femme Ilona, être inhumé dans le haut lieu de la République que constitue le Panthéon ».

C’est à Rennes, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, que débute l’engagement politique de Victor Basch. Ce combat l’amène à faire partie dès juin 1898 des premiers adhérents de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen dont il assurera la présidence de 1926 jusqu’à sa mort, et à jouer un rôle essentiel dans la fondation de la section de Rennes, une des premières à voir le jour. En sa mémoire, la section de la Ligue des droits de l’Homme de Rennes organisera le vendredi 10 janvier 2014 une journée d’hommage sur le thème « Militer hier et aujourd’hui » avec la participation d’historiens et de responsables associatifs et politiques.

L’engagement militant de Victor Basch l’amène à être également un acteur important du Front populaire. C’est ainsi qu’il préside à Montrouge, le 14 juillet 1935, au vélodrome Buffalo, les

« Assises de la paix et de la liberté », évènement fondateur du Front populaire et de ses avancées sociales. La section de la Ligue des droits de l’Homme de Montrouge dévoilera une plaque rappelant cet événement, le mercredi 16 avril 2014, rue Victor Basch à Montrouge.

Réfugié pendant la guerre, avec son épouse Ilona, à Caluire-et-Cuire (69), Victor Basch devient membre du comité directeur du mouvement de résistance Front national pour la zone sud. Arrêtés tous les deux le 10 janvier 1944 par la milice française et la Gestapo, ils sont assassinés à Neyron (01) et sont inhumés à la Nécropole nationale de la Doua, à Villeurbanne (69). La Fédération de la Ligue des droits de l’Homme du Rhône invitera à se recueillir sur leur tombe le vendredi 10 janvier 2014 et proposera une projection-débat autour du film documentaire « Victor Basch, dreyfusard de combat ».

 

Le 10 janvier 2014, cela fera 70 ans que Victor Basch fut tué, avec son épouse Ilona, pour ses engagements et du fait de ses origines. Les assassins déposèrent sur leurs corps l’inscription

« Terreur contre terreur : le juif paye toujours ». Alors qu’en France les propos racistes se multiplient, les diverses commémorations qui se dérouleront autour de l’action militante et de l’assassinat de Victor Basch appuieront la volonté de la Ligue des droits de l’Homme de dénoncer sans relâche et sans complaisance les incitations actuelles à la haine et de refuser que la brutalité verbale toujours annonciatrice de passages à l’acte dramatiques envahisse l’espace démocratique.

Vendredi 10 janvier 2014 à Rennes (35),  journée d’hommage à Victor et Ilona Basch

Le vendredi 10 janvier 2014, cela fera exactement 70 ans que Victor Basch et son épouse Ilona furent assassinés par un commando de la Milice de Vichy, flanqué de Gestapistes. À cette occasion, la section de Rennes de la Ligue des droits de l’Homme organise une journée d’hommage qui aura lieu au lycée Victor et Hélène Basch à Rennes. Placée sous le signe de l’engagement citoyen et du militantisme hier et aujourd’hui, cette journée de conférences et de débats se déroulera en deux temps.

La matinée sera consacrée au parcours militant de Victor Basch, depuis son engagement à Rennes pour la défense du capitaine Dreyfus, (André Hélard : « à Rennes au temps de l’affaire Dreyfus »), jusqu’à ses années à la tête de la Ligue des droits de l’Homme (Emmanuel Naquet : « Ligueur, rien que ligueur, depuis toujours et pour toujours : Victor Basch, président de la Ligue des Droits de l’Homme, 1926‐1944 »), et à sa fin tragique (Pascal Ory : « L’assassinat »), sans oublier le rôle d’Ilona, à ses côtés tout au long de ces années d’engagement (Colette Cosnier : « Ilona Fürth, Madame Victor Basch »).

L’après‐midi, après le dévoilement d’une plaque commémorative dans l’enceinte du lycée, le film de Vincent Löwy « Victor Basch, dreyfusard de combat » sera projeté en présence de son réalisateur. Puis le sénateur Edmond Hervé évoquera ce que représenta la figure de Victor Basch pour le maire de Rennes qu’il fut de 1977 à 2008 (« Victor Basch ‐ un engagement citoyen »).

Après le parcours du militant Victor Basch, c’est de l’engagement et du militantisme au temps présent dont il sera ensuite question au cours d’une la table ronde animée par Gilles Manceron : « Victor Basch, modèle pour un engagement d’aujourd’hui ? » avec la participation d’Edmond Hervé, Pierre Tartakowsky, Pascal Ory, Emmanuel Naquet et Vincent Lowy.

Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, conclura cette journée « Militer hier et aujourd’hui » pour rappeler la nécessité de continuer à assurer la défense des droits pour tous et partout. En effet, de Victor Basch, « en proie à une justicite aiguë », qui ne peut « supporter que, quelque part dans le monde, il y eût des hommes, à quelque nation, à quelque race, à quelque religion qu’ils appartinssent, qui étaient victimes d’actes illégaux et arbitraires », qui prit courageusement la défense du capitaine Dreyfus dès le début de 1898, et dut essuyer une violente campagne antisémite jusque sous ses fenêtres, à Léon Blum, victime d’une attaque violente des « Camelots du roi », qui suscitera une manifestation de protestation au premier rang de laquelle figurera Victor Basch, aux attaques racistes dont sont victimes aujourd’hui Madame Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ou Madame Cecile Kyenge, ministre de l’Intégration du gouvernement italien, les leçons du passé doivent nous inciter à ne pas relâcher notre vigilance citoyenne.

Graves menaces sur les Prud’hommes : la LDH réagit

La fédération de Seine-Saint-Denis de la Ligue des droits de l’Homme s’est associée avec les fédérations CGT 93, FO93, UNSA 93, Solidaires 93 et la section Seine-Saint-Denis du Syndicat de la magistrature pour dénoncer le projet de réforme des conseils de Prud’hommes, clés de voûte de la justice du travail. Le projet remplacerait ni plus ni moins l’élection au suffrage universel par une désignation proportionnelle à la représentativité des syndicats. Un peu comme si, explique le communiqué commun, on laissait le soin aux députés de désigner les maires. Ce projet de réforme, véritable révolution dans la législation du travail, ne fait pas, c’est le moins qu’on puisse dire, la une de journaux, écrits, radiophoniques ou télévisés. Et pourtant, il s’agit d’une réforme majeure, qui représente un recul sans précédent de la démocratie dans les entreprises.

à noter que le renouvellement des conseillers prud’hommaux doit intervenir au plus tard le 31 décembre 2015

Voici le communiqué publié par les organisations syndicales et la fédération 93 de la Ligue des droits de l’Homme.

La justice prud’homale, un enjeu majeur de la démocratie sociale !

Le ministre du travail Michel Sapin a rendu public son projet de mettre un terme à l’élection des conseillers de la justice du travail par les salariés pour lui substituer une désignation des conseillers prud’hommes, basée sur la nouvelle représentativité issue de la loi du 20 août 2008.

Il n’avait jamais été question d’utiliser cette représentativité pour le renouvèlement des conseillers prud’homaux, et les salariés qui se sont exprimés lors des différents scrutins professionnels n’ont jamais été informés de cette éventualité. Que dirait-on si, sans informations préalables, on désignait les maires, les conseillers généraux, en fonction des résultats du scrutin législatif ? La loi sur la représentativité est détournée par le gouvernement de son but initial qui était la légitimité dans les négociations de chaque organisation aux niveaux des entreprises, des branches professionnelles et au plan national.

Par ailleurs, si la réforme de la représentativité donne une mesure fiable du poids de chaque organisation dans les entreprises dotées d’une présence syndicale et dans les TPE, plus de 5 millions de salariés sur les 18 millions que compte le secteur privé n’ont participé à aucune consultation concernant l’audience des syndicats alors que les élections prud’homales sont ouvertes à tous les salariés! C’est donc 5 millions de salariés qui sont exclus de la possibilité d’élire les juges prud’homaux de leur choix ! Par ailleurs, les privés d’emploi qui sont les premiers utilisateurs des Prud’hommes ne pourraient plus participer à la désignation des conseillers !

Pour eux, c’est une véritable double peine !

De plus, compte tenu de ce qui est envisagé pour la représentativité patronale, on aboutirait à ce que des conseillers salariés désignés sur la base d’un suffrage électoral d’IRP siègent aux côtés des conseillers employeurs désignés, eux, sur une représentativité… sans élection ! C’est un déni de démocratie sociale qui permettrait qu’un employeur, tout en privant les salariés de son entreprise de représentativité syndicale, puisse être désigné conseiller prud’homme par le MEDEF !

Les arguments à l’appui de ce projet de réforme de la prud’homie sont inacceptables.

Ainsi, le ministre évoque le faible taux de participation aux élections prud’homales. Mais au lieu de prendre des dispositions pour améliorer la participation, il envisage de supprimer un rendez-vous majeur de la démocratie sociale ! Il est bon de rappeler que quand des élections sont bien organisées comme dans les entreprises la participation dépasse les 70%. De ce point de vue, nos organisations syndicales sont porteuses de propositions pour améliorer l’organisation des élections prud’homales.

Enfin, le gouvernement avance le coût insupportable de ces élections. On remarquera au passage que dès lors que l’on parle de favoriser l’expression démocratique des salariés, on nous oppose des questions d’argent. Pour les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis, une démocratie sociale vivante ne peut être considérée comme un coût.

Dans un pays démocratique, c’est l’élection qui conditionne la légitimité. Cela vaut autant pour la représentativité patronale que pour l’élection des conseillers prud’homaux au suffrage universel direct.

Les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis CGT, FO, UNSA, Solidaires, affirment leur opposition à ce projet Sapin. On ne change pas les règles du jeu en cours de route. Elles en appellent au Président de la République et réaffirment l’exigence de l’organisation d’élections prud’homales comme prévu en 2015.

Elles exigent de véritables discussions pour faire valoir les intérêts des salariés dans un contexte social et économique fortement dégradé qui frappe de plein fouet le monde du travail.