Les intégristes anti IVG s’éclatent sur le mariage pour tous

Cliquer sur la photo pour voir la vidéo qui se trouve en fin d'article du site Yagg.

Alors que la passionaria de l’anti mariage-pour-tous essaye désespérément de faire en sorte que les slogans homophobes n’aient pas droit de citer dans la manifestation du 13 janvier, que les excités de civitas promettent d’être là avec leurs slogans et leurs nervis, les anti IVG étendent le domaine de leur lutte au projet de loi. Et ils le font sous la protection de la police, qui chasse sans ménagement les citoyennes et citoyens qui ont le culot de ne pas supporter ces « prières de rue ». Tiens, mais au fait, qu’en pense riposte laïque ? on aurait la riposte sélective ?

La vidéo réalisée par Télébocal, et mise en ligne par le site Yagg est impressionnante. Tournée le 24 novembre dernier, elle montre une bande d’illuminés prier et cracher leur venin devant l’hôpital Tenon, dont le service d’Interruption volontaire de grossesse vient de rouvrir. On apprend aussi que ce type de manifestation a lieu régulièrement (une habitante du quartier parle de toutes les trois semaines), et que les clients du marché sont priés d’accepter ces agression sans réagir : la police protège les intégristes. « Ils ont même un espace dédié et un affichage sauvage toléré », s’indigne une cliente du marché.

Leurs discours ? Quelques échantillons suffisent : «Quand un enfant naît avec deux hommes, qu’un des parents part travailler, le deuxième monsieur (qui est lui-même homosexuel) peut abuser de l’enfant et l’enfant peut être violé » (une manifestante). «Deux homos pourquoi ils se marient? Qu’ils s’enculent tranquillement dans leur chambre, y a pas besoin d’un acte d’état civil pour s’enculer!» (un vieillard).

Il faut absolument regarder cette vidéo, et la regarder jusqu’à la fin  Cliquer sur la photo pour voir la vidéo, qui se trouve en bas de l’article.

Pas de prime de Noël pour les Musulmans : la pétition annulée

L’auteur présumé de la pétition raciste visant à supprimer la prime de Noël pour les familles musulmanes a finalement battu en retraite : mise en ligne début novembre, elle a été fermée le 20 novembre. Avec un succès très relatif : il n’aura finalement recueilli que 1446 signatures… Un peu léger pour une pétition nationale, qui avait pourtant été relayée par quelques médias.

L’explication de cette fermeture ? elle est savoureuse. Voici ce qu’on peut lire sur la page d’accueil :

Avis pétition annulée

Merci pour votre courage et joyeux Noël.

Je suis informé que la caisse des allocations familiales ne peut revenir sur les conditions d’attribution de la prime de Noël 2012.

L’administration précise que cette prime est un droit qui ne peut être abrogé.

En effet les Français musulmans et autres religions ont droit au versement de la prime de Noël 2012, il suffit de remplir les conditions de ressources pour que l’argent soit versé directement sur les comptes en banque.

En conséquence cette pétition est annulée à partir de ce jour mardi 20 novembre 2012.

http://www.caf.fr/actualites/2012/prime-de-noel-2012

J’ai lancé cette pétition sur internet pour la suppression du versement de la prime de Noël aux Musulmans.

Ce n’était pas une initiative raciste (l’islam n’est pas une race) mais tout simplement un acte de bon sens.

La loi contre le racisme n’interdit pas expressément la critique des croyances, des opinions, des philosophies.

Dette de la France

Nous avons 1800 milliards à rembourser auprès des banques et c’est pas fini qui va payer?

pauvre France

(Bien entendu, orthographe, syntaxe et typographie respectées).

Juste un dernier point : quand on est élu, ce qui semble être le cas de l’auteur de cette pétition, qui pourrait être conseiller régional, la moindre des choses, avant de lancer une telle pétition, ça ne serait pas, par hasard de vérifier sa légalité ?

Enfin, l’auteur écrit : « La loi contre le racisme n’interdit pas expressément (ndlr : elle l’interdit un peu, quand même ?) la critique des croyances, des opinions, des philosophies ». Peut-être. Mais la loi interdit la discrimination.

Devant tant d’âneries, on pourrait rire. Mais ça n’est pas risible. Simplement pitoyable.

 

 

Un rappeur et un sociologue mis en examen sur une plainte d’un groupe d’extrême droite

Bandeau de l'article des Inrocks d'où on peut signer la pétition (lien dans l'article).

Texte de la pétition en faveur du rappeur Saïdou, du groupe Z.E.P. (Zone d’expression populaire) et du sociologue Saïd Bouamama, mis en examen à la suite d’une plainte pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence », par le groupe d’extrême droite Agrif (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne, rien que ça…). Cette pétition peut être signée sur le site des Inrocks. Elle a été signée par l’observatoire de la liberté de création de la Ligue des droits de l’Homme.

Le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’expression populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l’Agrif, un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française. En cause, un ouvrage et une chanson du même nom, Nique la France, qui assènent en refrain :

« Nique la France et son passé colonialiste, ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste, ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes. »

Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste. Comme beaucoup d’entre nous, ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont crié leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice à double vitesse.

S’inscrivant dans une longue tradition pamphlétaire des artistes engagés en France contre l’État français, du « nation de porcs et de chiens » d’André Breton au « le temps que j’baise ma Marseillaise » de Léo Ferré en passant par le « je conchie l’armée française »d’Aragon ou le « votre République, moi j’la tringle » de Renaud, Saïdou et Saïd Bouamama ont choisi d’assumer leur « devoir d’insolence » afin d’interpeller et de faire entendre des opinions qui ont peu droit de cité au sein des grands canaux de diffusion médiatique.

Mais voilà, cela dépasse, choque et insupporte qu’une telle parole puisse être portée, d’autant plus quand elle l’est par ceux qui subissent en premier lieu les politiques racistes et antisociales. Lorsque des Noirs ou des Arabes font le choix de sortir de l’invisibilité et du mutisme afin de décrire la réalité telle qu’elle est – violente, inégale et destructrice – la droite extrême, l’extrême droite ou encore l’État s’emploient à tenter de convaincre l’opinion publique de l’illégitimité de ces discours.

NTM, Sniper, Ministère Amër, Mr. R, La Rumeur, Youssoupha ou Houria Bouteldja sont autant de rappeurs et militants attaqués ces dernières années pour des paroles jugées trop irrévérencieuses. Pourtant, tous n’ont fait que porter publiquement l’expression populaire du rejet des discriminations et de la stigmatisation des quartiers populaires, des Noirs, arabes et musulmans.

En signant cette pétition, nous exigeons que les poursuites contre Saïdou et Saïd Bouamama soient abandonnées. D’accord ou pas d’accord avec les propos et les formulations incriminés, nous défendons leur droit de les tenir. L’extrême droite veut interdire le droit de chanter la révolte, imposons le droit de l’exprimer sans entraves.

Comité de soutien Devoir d’insolence

 

L’extrême droite annule la manifestation qu’elle avait prévue à Pacé le 7 novembre

Les cris de guerre et les menaces des identitaires ne pouvaient pas le laisser supposer : le groupuscule de la droite extrême jeune ( !?) Bretagne annonce ce lundi 29 octobre qu’il renonce à la manifestation qu’il avait annoncé à Pacé pour le 7 novembre 2012, devant la maison de retraite occupée par 250 demandeurs d’asile. Initialement prévue à 18h, la manifestation avait été dans un premier temps reportée à 19h30, et elle est désormais tout bonnement annulée. Et tous les appels à manifester ont été retirés du site.

Rappelons que les associations qui soutiennent les demandeurs d’asile (lire leur communiqué ici) organisent un rassemblement le 7 novembre à 17h devant la maison de retraite de Pacé, et qu’une « marche des migrants » aura lieu place de la gare à Rennes, le samedi 10 octobre à 15h.

 

Naz: une pièce passionnante, suivie d’un débat tout aussi passionnant

De gauche à droite, Ricardo Montserrat, Jeanine Pichavant, Pierre Tartakowsky et Jacqueline Houlgatte.

Ricardo Montserrat a vécu presqu’en « immersion »,  pendant plusieurs mois, à l’intérieur des milieux d’extrême droite du Nord-Pas-de-Calais. C’était à la demande de la scène nationale « Culture commune », et ce travail a débouché sur l’écriture et la mise en scène d’une pièce de théâtre, Naz. Mise en scène par Christophe Boyer, et interprétée par Henri Botte, la pièce a été présentée dimanche 28 octobre au théâtre Châteaubriant de Saint-Malo. La représentation était organisée par la section locale de la Ligue des droits de l’Homme et l’association des amis de le fondation pour la mémoire de la déportation.

Ricardo Montserrat montre dans sa pièce le cheminement de ces jeunes qui finissent par devenir militant de la droite extrême. Ils y arrivent par différents canaux : les clubs de supporters de football, certains lycées professionnels où des groupes se forment et recrutent avec une efficacité redoutable… Il y montre aussi la violence qui règne dans ces milieux, et que Henri Botte réussit à transmettre dans un véritable numéro d’acteur.

Une pièce d’une telle richesse ne pouvait déboucher que sur un débat passionnant : ce fut le cas. Henri Botte, Ricardo Montserrat, Jeanine Pichavant, présidente de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Saint-Malo, Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, et Jacqueline Houlgatte, présidente de l’association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation,  ont analysé la pièce et permis aux spectateurs d’en décrypter les messages, tous très forts. Pierre Tartakowky a notamment mis en garde contre le risque de trop s’attarder sur les souffrances qui seraient à l’origine de ces dérives : « Moi j’y vois surtout de la haine », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « la souffrance ne débouche pas forcément sur la haine ! ». Et tout le monde s’est accordé pour souligné la gravité de cette situation où les « identitaires » n’hésitent plus à se monter au grand jour et à étaler leur idéologie nauséabonde au grand jour. La Bretagne n’est pas épargnée, même si le phénomène n’atteint pas les proportions du nord ou de la région lyonnaise.

L’extrême droite menace les migrants de Pacé : ils ont besoin de notre soutien !

Depuis le mois de mai, 250 personnes migrantes occupent l’ancienne maison de retraite de Pacé (35). Une bâtisse destinée à être réhabilitée, et qui appartient à la société HLM « Les Foyers ». La société Les Foyers s’est trouvée confrontée à un problème financier : qui va payer les factures d’eau et d’électricité sur cette période d’occupation ? La préfecture fait la sourde oreille, et la société Les Foyers refuse de couper l’eau et l’électricité, par souci humanitaire.

Mais le problème le plus grave est que le tribunal, saisi par le propriétaire, a autorisé l’occupation du bâtiment jusqu’au 15 novembre : l’échéance approche, et pour le moment c’est l’inconnue la plus totale sur l’avenir.

Autre menace : les ineffables excités du groupe idenditaire « jeune bretagne » (jeunesse toute relative lorsqu’on voit les photos de son « université (?…) d’été » ) appellent à manifester à Pacé le 7 novembre, avec en filigrane l’intention à peine voilée d’en découdre (le titre de leur tract : « Expulsion »). Ils adressent déjà des menaces très claires à des militants de Droit au logement (DAL).

C’est dans ce contexte tendu que le « Réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat », (qui réunit les organisations suivantes : AC35 ! – Collectif antifasciste – Conseil des migrants – EELV – GA – FASE 35 – FSU 35 – GU – MRAP – NPA – PCF – PG – PS – Solidaires – UDB) appelle à manifester notre solidarité avec les migrants. Deux événements sont prévus : un rassemblement à Pacé le mercredi 7 novembre à partir de 17h, et une « Marche des migrants », place de la gare à Rennes, le samedi 10 novembre à 15h.

Ce-dessous, le tract du collectif, téléchargeable ici..

Pour en savoir plus sur les identitaires, lire l’excellent dossier réalisé par le Télégramme et publié le 22 octobre 2012.

 

 

Solidarité avec les migrant(e)s de Pacé !

Des logements pour tous et toutes !

 

Depuis le mois de mai, 250 personnes migrantes (dont 80 enfants) occupent une ancienne maison de retraite vide à Pacé avec l’aide de l’association DAL (Droit au Logement).  Cette occupation est le résultat d’une politique du logement qui, depuis des années et encore aujourd’hui, laisse sans solution des centaines de milliers de gens, français ou étrangers, avec ou sans papiers. Pour l’occupation de Pacé, les autorités préfectorales n’ont à ce jour proposé aucune solution alternative.

Pire, suite à une décision de la justice favorable aux autorités, la préfecture se contente de menacer : le 15 novembre, les occupant(e)s de Pacé seront expulsé(e)s par la force. Les hommes, les femmes, les enfants de l’occupation se retrouveront à la rue, au mieux hébergé(e)s en urgence par le 115, qui se dit déjà saturé. Et tout ceci alors que 10 000 logements vides sont disponibles dans l’agglomération rennaise.

C’est dans ce contexte menaçant et angoissant pour les migrant(e)s sans logement de Pacé qu’un groupuscule d’extrême droite appelle, dans des termes orduriers, à manifester le mercredi 7 novembre en fin de journée pour revendiquer l’expulsion des migrant(e)s de Pacé, volant ainsi au secours de la préfecture !

 

Dans ce contexte aussi, nous avons décidé de réaffirmer notre solidarité avec les migrant(e)s et de redire haut et fort :

 

Un toit, c’est un droit ! Des logements pour tous et toutes !

Non aux expulsions !

Non au racisme !

 

Nous appelons donc à la solidarité avec les personnes migrantes de Pacé et, au-delà, avec toutes les personnes migrantes :

 

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX MIGRANT(E)S DE PACÉ

Mercredi 7 novembre à partir de 17 h

Résidence du Parc (lieu de l’occupation), Avenue Pinault à Pacé

à l’initiative du réseau 35 de vigilance

contre le racisme et la xénophobie d’Etat.

 

MARCHE DES MIGRANTS

pour l’égalité des droits entre français et étrangers

Samedi 10 novembre à 14 h, place de la gare à Rennes

à l’initiative du Conseil des Migrants.

 

A l’appel du Réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat qui réunit les organisations suivantes : AC35 ! – Collectif antifasciste – Conseil des migrants – EELV – GA – FASE 35 – FSU 35 – GU – MRAP – NPA – PCF – PG – PS – Solidaires – UDB

 

Les « identitaires » s’agitent

Ils sont nerveux les identitaires. À Poitiers, ils investissent le chantier de la future mosquée. À Pacé (35), ils annoncent une manifestation début novembre pour « expulser » les sans-papiers qui logent dans l’ancienne maison de retraite. Et ils menacent par courrier électronique des militants de Droit au logement de représailles. Là,  c’est « jeune Bretagne » qui s’y colle. Il s’agit pour eux de multiplier les provocations, et engranger les bénéfices des déclarations de Copé sur le « racisme anti blanc » que l’encore chef de l’UMP a dénoncé à coup de pains au chocolat.

Heureusement, les réactions sont unanimes contre les méfaits de ces excités.

Elles viennent à la fois du milieu associatif (MRAP, LICRA), et de partis politiques (parti communiste, parti socialiste, parti de gauche, jusqu’à l’UDI de Jean-Louis Borloo et… l’UMP, par la bouche de Copé. PS et PC réclament la dissolution du mouvement « génération identitaire ». Le MRAP a pour sa part bien cerné le problème, en réclamant «la dissolution immédiate de toutes les poupées gigognes de la mouvance identitaire d’extrême droite qui a occupé le chantier». (source : Libération).

Le parquet de son côté a ouvert une enquête pour « manifestation non autorisée, provocation à la haine raciale, participation à un groupement en vue de la préparation de dégradation de biens en réunion », et placé quatre personnes en garde à vue.

 

Dormez bien, braves gens, l’Anfass veille sur vous !

Sur Internet, en ce moment, on peut recevoir par mail, ou voir dans les réseaux sociaux ou certains blogs, un document réalisé et diffusé par une association dénommée l’Anfass, ou l’Anfacss, c’est selon.

Les habitants du village de Savonnières-en-Perthois (dans la Meuse, en Lorraine), sont des privilégiés : leur municipalité, présidée par Daniel Claquin, leur a distribué ce document, sous forme de tract (source : Festival international du film des droits de l’Homme de Metz, page Facebook FIDH Metz). Un maire qui s’est par la suite, excusé auprès des gens du voyage, dans un article paru dans un journal local, en jurant qu’évidemment il n’est pas raciste (document sur la page Facebook FIDH Metz, téléchargeable ici). Tout le monde peut se tromper.

Ce document, affirme son introduction, est diffusé « dans un devoir de prévention citoyen ». Ben oui, pensez-donc : l’Anfass a déjoué une ruse diabolique des gens du voyage pour vous cambrioler sans risque. Ce document reproduit en effet les signes cabalistiques que ces voleurs de poules inscrivent, généralement sur la menuiserie des portes d’entrée (ah ! les portes en alu, c’est pas pratique !) lorsqu’ils sont en reconnaissance, et qui leur permettent de donner des informations décisives à leurs congénères lorsqu’ils viendront en opération : tel signe indique que la maison est inoccupée, tel autre qu’il y a un chien… Parce que, évidemment, vous n’allez quand même pas imaginer que ces gens-là, les gens du voyage, connaissent le téléphone portable, qui leur faciliterait quand-même grandement la vie !

Le site Hoax Buster, spécialisé dans le débusquage de ce type d’âneries sur Internet, lui consacre un article complet et parfaitement documenté, qui nous apprend, par exemple, que cette histoire, ou plus exactement cette rumeur n’est pas nouvelle, et pour Jean-Bruno Renard, spécialiste des Cliquer sur les images pour agrandir« légendes urbaines », interrogé par Hoask Buster, comme d’ailleurs pour son collègue Peter Burger : « ces signes, qui ont été partiellement vrais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, sont maintenant clairement une légende urbaine. »

Je ne vais pas réécrire l’article : allez le lire, c’est passionnant. Il vaut mieux s’intéresser à cette noble association, l’Anfass. Et là, on arrive dans le grand comique.

« L’Anfass est un club d’anciens des services de sécurité dont le président est guéretois. Tous prêts à reprendre l’imper’ mastic comme supplétifs de la police, des RG ou des services secrets français », peut-on lire sur le blog du collectif contre les abus policiers 33 (CLAP 33). Lire aussi ici.

Le président de l’Anfass s’appelle Claude Ranfaing. Claude Ranfaing est par ailleurs « grand prieur magistral de France » OSMTH, et à ce titre, peut prétendre à se faire appeler « excellence ». comme on peut le constater sur cette vidéo. OSMTH ? « Ordo Supremus Militaris Templi Hiersolymitani ». En d’autres termes, c’est le « Grand prieuré » de « l’ordre des templiers »… Ce qui apporte évidemment un crédit incontestable à ce document et à cette association. Le forum des commandos de l’air nous en apprend un peu plus : « Qui c’est ce gars ? Un ancien « Sicut » « qui a servi à la BRCS de Maison Blanche. (entre autre, car il est passé aussi par la Villa Susini) ». Voilà qui augmente à nouveau sa crédibilité !

Bon, finalement, si ça se trouve, on peut dormir tranquille, même sans l’Anfass !

Trégunc, 12 octobre : « Sur les traces du front national » avec André Deschot

La MJC, ATTAC et la section LDH Quimperlé-Riec-Concarneau organisent leur prochaine soirée citoyenne vendredi 12 octobre au Sterenn à Trégunc.

Thème de la soirée : « Sur les traces du Front National ».

La soirée débutera à 20h  par la projection d’un documentaire réalisé en 2003-2004 par le documentariste Edouard Mills-Affif : « Au pays des gueules noires : la fabrique du Front National ». Tourné dans le Nord-Pas- de- Calais, à Henin-Beaumont au moment de la fermeture de l’usine Metaleurop, ce film témoigne de la stratégie mise en oeuvre par le parti d’extrême droite, en direction des milieux populaires.

Le débat sera ensuite animé par André Déchot, journaliste, co-auteur de « La galaxie Dieudonné, pour en finir avec les impostures ». André Déchot a été l’un des animateurs de la « commission Europe » du réseau Ras l’front. Il est membre du groupe de travail « extrêmes droites »de la LDH.

On essaiera de comprendre pourquoi des ouvriers façonnés depuis un siècle de demi par la solidarité ouvrière et les valeurs progressistes, sont en train de dériver peu à peu vers l’extrême droite et l’on se demandera si la force du FN n’est pas avant tout  » le reflet de la faiblesse des autres, organisations politiques comme organisations syndicales. »

Ni visionnaire, ni donneur de leçons, selon ses propres termes, Edouard Mills-Affif pense que pour inverser la tendance, « la première chose serait de retrouver des repères sur les pratiques comme sur les projets politiques. Si toutes les valeurs se confondent, on ne sait plus très bien qui est qui…,  qui défend qui… »

 » C’est une invitation à nous tous.  Ce serait trop facile de dire : « les partis politiques devraient … Moi, je pense que … ». D’ailleurs, il ne s’agit pas seulement des partis politiques, mais aussi des associations, des initiatives comme les repas de quartiers ou d’autres. Il faut qu’on retricote du lien avec les couches populaires. Et il y a différentes manières de le faire.
Mais il ne faut pas simplement entendre la souffrance des gens, il faut être capable de la retraduire en terme politique, en projet alternatif. Dans l’histoire, les partis ouvriers qui ont réussi à gagner la confiance des couches populaires étaient des partis qui les représentaient avec des gens qui leur ressemblaient. Et ces gens étaient aussi capables de proposer un projet de transformation sociale. Les gens doivent sentir que d’autres partagent leur pensée et que leur souffrance peut être transformée en changement.

Le problème, c’est que c’est bien de le dire, mais on y est pas encore. Même s’il y a des prémices : dans le tissu associatif – et dans le Nord-Pas-de-Calais, le travail fait par les associations culturelles, en particulier, est important -, dans le mouvement d’éducation populaire, dans tous ces mouvements qui tentent de maintenir et de réactiver des valeurs de solidarité, d’échange…

En plus, il faut aller vite car on peut parler du FN, mais il y a d’autres formes de populisme, de replis identitaires qui, eux aussi, vendent du rêve. C’est le cas des intégristes musulmans par exemple.

 Il faut peut-être aussi qu’on soit plus présent sur le terrain du symbolique, ne pas simplement être sur le terrain de la gestion. Même si il est important de faire la démonstration que l’on sait gérer (les gens ont besoin d’avoir de bons services publics, d’avoir de bonnes offres de colonies de vacances, des centres de santé, des salles de sports…), il faut aussi faire la démonstration que l’on peut transformer la vie. « 

Ces citations proviennent du  blog d’André Déchot : http://papiersanthumes.wordpress.com/, où l’on trouve une interview qu’a effectuée le journaliste  d’Edouard Mills-Affif. Elle éclaire sur les intentions et la démarche d‘Edouard Mills-Affif, sa déontologie aussi…

La nomination d’Harlem Désir à la tête du PS met l’extrême droite en rage

Ça va peut-être permettre à Christiane Taubira d’avoir la paix : la nomination d’Harlem Désir à la tête du parti socialiste met en fureur les l’extrême droite.

Le front national, tout d’abord. Il a réagi très vite, par la bouche de sa députée Marion Maréchal – Le Pen : « Symbole des années Mitterrand, où les trotskystes avaient reçu pour mission d’infiltrer les mouvements issus de la marche des beurs pour en faire un satellite du PS, Harlem Désir fut un des grands ordonnateurs de SOS Racisme, officine qui a tant contribué à culpabiliser les Français en assimilant toute politique de préférence nationale à du racisme et en poursuivant devant les tribunaux tous ceux qui doutent des bienfaits de l’immigration massive. »

On peut noter un fait étrange à propos de l’étudiante Le Pen : elle n’a pas pu siéger à l’assemblée nationale, mercredi 12 septembre. Elle avait examen. Ben oui, ceux qu’elle a loupés en juin, ou en 2011, on ne sait plus très bien. Mais elle a quand même eu le temps de rédiger ce communiqué. A moins qu’elle ait eu le temps de faire rédiger ce communiqué. A moins qu’on ait eu le temps de lui faire signer ce communiqué.

Le bloc identitaire ne pouvait être en reste : « Toujours en pointe dans la détestation de la France et de ses traditions, Martine Aubry ne surprend personne par le choix d’un pur produit de « l’antiracisme » à la tête du Parti qui contrôle tous les organes décisionnels du pays ». Et ces racistes (ils le revendiquent) d’annoncer : « Au nom de tous les résistants et les esprits libres, le Bloc Identitaire prend acte de cette inquiétante nomination et profite de l’avènement d’Harlem Désir pour annoncer sa  campagne de rentrée sur le thème de l’escroquerie antiraciste ». Le communiqué se termine par cet appel à la haine raciale : « Avec le Bloc Identitaire, au-delà des attaches partisanes, faites chuter l’antiracisme comme le communisme jadis ».

On a encore du boulot !