Circulaire sur « les campements illicites » : le fax de la préfecture du Rhône doit être en panne

Le premier ministtre avait reçu des représentants d'associations avant la conférence interministérielle sur les Rroms.

La circulaire « relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites », du 26 août 2012, a été adressée aux préfets. Signée par les ministres de l’éducation nationale, des affaires sociales et de la santé, de l’égalité des territoires et du logement, de l’intérieur, du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, de la ministre déléguée à la réussite éducative et la ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, elle détaille aux préfets les procédures à respecter.

Première remarque : à aucun moment il n’est question de Rroms. Un progrès. La circulaire n’évoque que « les campements illicites » : elle ne stigmatise pas les Rroms.

Ensuite, il est clair que l’intention du gouvernement est bien d’engager le travail avant le démantèlement : le démantèlement ne doit être que la dernière étape, qui aura été précédée par des moments de concertation, de recherche de solutions alternatives. Le démantèlement ne devrait intervenir que lorsque le relogement est assuré.

C’est très bien tout cela. Peut-on alors expliquer pourquoi le préfet du Rhône a démantelé un campement le 28 août, deux jours après la diffusion de cette circulaire aux préfets, et alors qu’une concertation était en cours avec les associations, et notamment Médecins du monde ? Le fax était en panne ? Le réseau Internet planté ?

Ou alors le ministre de l’intérieur, signataire lui aussi de cette circulaire, joue-t-il une carte personnelle, pensant ainsi s’assurer une carrière politique comme l’avait fait un de ses prédécesseurs ?

La lecture de cette circulaire est très intéressante. Elle évoque notamment la scolarisation des enfants, la santé, et l’extension du droit au travail. Elle est téléchargeable ici.

La circulaire « relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites », du 26 août 2012, a été adressée aux préfets. Signée par les ministres de l’éducation nationale, des affaires sociales et de la santé, de l’égalité des territoires et du logement, de l’intérieur, du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, de la ministre déléguée à la réussite éducative et la ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, elle détaille aux préfets les procédures à respecter.

Première remarque : à aucun moment il n’est question de Rroms. Un progrès. La circulaire n’évoque que « les campements illicites » : elle ne stigmatise pas les Rroms.

Ensuite, il est clair que l’intention du gouvernement est bien d’engager le travail avant le démantèlement : le démantèlement ne doit être que la dernière étape, qui aura été précédée par des moments de concertation, de recherche de solutions alternatives. Le démantèlement ne devrait intervenir que lorsque le relogement est assuré.

C’est très bien tout cela. Peut-on alors expliquer pourquoi le préfet du Rhône a démantelé un campement le 28 août, deux jours après la diffusion de cette circulaire aux préfets, et alors qu’une concertation était en cours avec les associations, et notamment Médecins du monde ? Le fax était en panne ? Le réseau Internet planté ?

Ou alors le ministre de l’intérieur, signataire lui aussi de cette circulaire, joue-t-il une carte personnelle, pensant ainsi s’assurer une carrière politique comme l’avait fait un de ses prédécesseurs ?

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Préfecture du Rhône : trop, c’est TROP !

La section Villeurbane Est-Lyon de la Ligue des droits de l’Homme est scandalisée par l’attitude de la préfecture du Rhône, qui souffle le chaud et le froid, en assurant un jour qu’il n’y arait pas d’expulsion pour les familles Roms de Saint-Priest, et procède aux expulsions le lendemain matin, avec une violence inexplicable. Voici le communiqué qu’elle vient de publier.

Trop, c’est TROP !

Pourquoi la préfecture du Rhône, après avoir fait annoncer officiellement par l’association  Médecins du Monde aux familles roms de St-Priest :

  • qu’elles ne seraient pas expulsées
  • mandater cette association pour dresser un bilan sanitaire et des besoins en hygiène qui a été entamé le 27 août, a procédé le lendemain  matin, à 7H15, au réveil brutal des familles  pour leur expulsion du lieu ?

Pourquoi se comporter avec autant de violence, véritable outrage à leur pauvre intimité, et  leur laissant à peine le temps d’emballer leurs pauvres « biens » ?

Pourquoi interdire l’entrée du terrain, à l’association Médecins du Monde, et ne même pas lui permettre d’accompagner une personne totalement désorientée dans cette ambiance,  récupérer ses médicaments ? Ce qui crée une atmosphère extrêmement  inquiétante dans ce genre de situation !

Prendre ainsi en traître cette population : est-ce pour avoir la certitude de pouvoir délivrer un certain nombre d’obligations à quitter le territoire français (OQTF) et ainsi respecter les quotas ! et gaspiller l’argent français dans les « rapatriements » plutôt que dans des mesures d’insertion ?

Est-il tolérable d’écouter comme un mot naturel, familier dans la bouche de ces enfants, l’injonction « dégage » ?

Entendre l’un des hommes clamer : « C’est comme sous Ceaucescu ;  que l’Europe prenne des dispositions ! » ne nous remplit–il pas de honte ?

La Ligue des Droits de l’Homme, dans sa section Villeurbanne-Est-Lyon ( qui comprend St-Priest), ne peut que condamner la politique actuelle conduite par Manuel Valls, qui se situe, hélas, dans la continuation en droite ligne, de celle menée par la majorité politique précédente, pourtant rejetée sans équivoque, par une majorité de français il n’y a que quelques mois !

Manuel Valls n’a–t-il pas déclaré, le 5 juillet : «  les démantèlements doivent se faire en concertation avec les élus locaux et les associations » ? Or, lorsque le représentant de la politique de l’État dans le Rhône, la Préfecture, entreprend d’appliquer la procédure, elle se voit contrainte de la réduire à néant …

Trop, c’est TROP !

 

Pape Moussa Diarra maintenu en rétention, un Tunisien expusé avant l’audience

Le changement, ça n’est semble-t-il pas pour tout de suite…

La situation de Pape Moussa Diarra, évoquée ici, tout d’abord.

Pape Moussa a été maintenu au Centre de rétention administrative par le tribunal administratif. Il est présenté devant le JLD à partir de 14h30…
Beaucoup de monde pour le soutenir, des amis, des militants politiques, des militants du groupe Welcolme, du MRAP, les permanentes de la CIMADE au CRA et la section rennaise de la Ligue des droits de l’Homme.

Le motif du maintien en rétention est que la personne l’hébergeant actuellement n’est pas tenue d’héberger quelqu’un d’assigné à résidence, et que le juge administratif ne pourrait imposer ceci à l’hôte de Pape Moussa.

La présidente de la section LDH et son secrétaire avaient écrit au préfet et à son secrétaire. Les copies des courriers sont versées au dossier pour affirmer le soutien de la LDH. Le secrétaire de la section prépare d’autres courriers pour informer les élus locaux.

Le juge a également rejeté la requête de Me Chauvel pour Mr Abdi, Tunisien, arrêté à Nantes, déjà placé en rétention au Mesnil-Amelot. Mr Abdi a été expulsé avant l’audience !

L’enjeu était important sur le caractère suspensif du recours que la Préfecture de Loire-Atlantique s’obstine à nier malgré plusieurs jurisprudences. Le juge a estimé qu’il ne pouvait pas statuer sur le placement en rétention car en l’expulsant, « la Préfecture  de Loire-Atlantique lui avait rendu sa liberté« .

Cette expulsion précipitée est d’autant plus scandaleuse que Mr Abdi est malade et privé de son traitement dont l’interruption entraîne un risque vital…

La situation était ubuesque et tragique, Mr Abdi ne pouvant ni défendre ses droits, ni consulter son conseil, ni apporter d’éventuels éléments nouveaux, L’avocat n’avait même pas eu le temps de rencontrer Mr Abdi.

La CIMADE avec le groupe d’avocats pour la défense des étrangers étudie en urgence une possibilité de parer à ce genre de situation. Il sera sans doute proposé aux retenus risquant l’application immédiate de l’OQTF, de déposer un référé de liberté, permettant de saisir un juge administratif au plus vite.

Saint-Nazaire : non à la judiciarisation du mouvement social !

Mardi 28 août, un rassemblement était organisé devant le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire, pour protester contre les mises en examen de militants pendant les manifestations qui ont eu lieu pour protester contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les organisateurs ont demandé à la section locale de la Ligue des droits de l’Homme de s’exprimer sur le droit de manifester, qui est progressivement menacé. Voici le texte de cette intervention.

Dans la continuité de ce qu’a pu dire la Ligue des droits de l’Homme depuis bien longtemps, les organisateurs de ce rassemblement ont souhaité notre intervention sur la question du droit  de manifester.

 

Depuis quelques années maintenant, la violence sécuritaire institutionnelle a tendance à réprimer toute pensée contestataire, en stigmatisant le mouvement social, jetant toute opposition dans l’illégalité. Les manifestations sont de plus en plus souvent présentées comme des moments d’affrontements potentiels entre « les policiers » et « les manifestants » et peuvent le devenir avec l’enchaînement pression-réaction. De la manifestation dangereuse, on passe au manifestant dangereux. Le manifestant, encore une nouvelle catégorie de l’Autre dont il faudrait avoir peur. En instrumentalisant ainsi la peur, nos gouvernants conditionnent les citoyens(nes) à ne plus s’exprimer, protester ou manifester alors qu’ils ne font que mettre en œuvre une des nombreuses formes de la citoyenneté et de la démocratie. Toute société démocratique se doit de respecter le droit de manifester.

Pourtant notre Histoire montre que les conflits sociaux et collectifs et la résistance ont permis, en plusieurs occasions, de défendre et de faire progresser les droits de toutes et tous, la Liberté et l’Egalité.

C’est pouvoir exercer une des libertés publiques fondamentales que de pouvoir contester collectivement ce qu’on estime injuste ou injustifié et de pouvoir le manifester publiquement. Pour obtenir des résultats, un conflit social et collectif peut impliquer de mettre en œuvre de véritables rapports de forces.

Le droit de manifester doit être totalement respecté. Toute limitation éventuelle doit être motivée par la protection des droits des personnes notamment et accomplie de manière proportionnée et adaptée.

Depuis l’été 2011, des présences et interventions policières lors de manifestations contre le projet d’aéroport de NotreDamedesLandes ou par ailleurs sur la zone concernée, apparaissent disproportionnées. Une personne a été grièvement blessée lors de la manifestation à l’aérogare de Nantes Atlantique en juillet 2011. Des manifestants sont poursuivis en justice à la suite de l’action pacifique d’occupations d’arbres au square Mercœur en septembre dernier.

L’action de la police et de la justice ne doit pas avoir pour effet de dissuader les citoyen(ne)s de participer à des manifestations et actions collectives.

La société se doit de gérer les conflits par un véritable dialogue constructif, respectueux de la personne humaine et les faire déboucher par la négociation.

Par delà les points de vue divers sur les revendications et les formes d’action des uns ou des autres, la Ligue des droits de l’Homme est convaincue de l’absolue nécessité, en tout temps et en tout lieu, de la vérité et de la justice et que, dans une démocratie, la répression ne peut être un mode de régulation des conflits collectifs et sociaux.

Si la police doit utiliser la force légitime pour maintenir l’ordre public (police administrative) et arrêter les délinquants (police judiciaire), elle doit accomplir cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée.

A défaut, si des abus sont commis, dans l’exercice des compétences policières, ces abus deviennent des violences policières illégitimes, qui doivent être sanctionnées dans un Etat de droit.

La Ligue des droits de l’Homme souligne, une nouvelle fois, que dans une manifestation, comme dans tout conflit collectif, les comportements individuels se comprennent dans une implication collective. La justice pénale, qui sanctionne les infractions individuelles, est alors mal adaptée et ne saurait être un mode de règlement naturel des conflits sociaux et collectifs. Et, la justice doit veiller à ce qu’aucun manifestant ne soit poursuivi ou privé de liberté de façon arbitraire, disproportionnée ou injustifiée.

Je profite de ce temps de parole pour vous indiquer la création depuis le mois d’avril de cette année d’une antenne Nantes/LoireAtlantique de la commission nationale Citoyens-Justice-Police, composée du Saf, syndicat des avocats de France, du SM, syndicat de la magistrature et de la LDH. Le siège de la commission se trouve, 4 Place de la Manu, 44000 Nantes. Cette commission a pour mission d’enquêter sur les rapports entre les citoyens et les forces de sécurité, sur le contrôle et le traitement de ces rapports par l’institution judiciaire.

 

Libérez Pape Moussa Diarra !

Le réseau Welcome et le réseau Éducation sans frontières appellent à se mobiliser pour exiger la libération et la libération d’un jeune Sénégalais enfermé au centre de rétention de Rennes Saint-Jacques.
Pape Moussa Diarra est arrivé en France légalement en France le 4 septembre 2003 muni d’un visa étudiant.
Il a obtenu en 2006 un DUT en télécommunication avant de s’inscrire à l’université de Rennes pour suivre un cursus en électronique. 
Parallèlement Moussa Pape Diarra a travaillé afin de financer ses études : manager chez Mac Do, salarié chez PSA, saisonnier dans l’agriculture…et il a toujours déclaré ses revenus. 
En 2010, P.-M. Diarra a demandé au service de la Préfecture d’Île-et-Vilaine un changement de statut afin d’obtenir un titre de séjour en qualité de salarié. Il a fourni les documents réclamés par le chef de bureau, mais cette demande reste à ce jour sans réponse…Il a donc renouvelé son titre de séjour en tant qu’étudiant jusqu’à la rentrée 2011, date à laquelle il s’est alors retrouvé sans-papiers.  
Une OQTF (obligation à quitter le territoire français) a été prise à son encontre par la Préfecture 35 en décembre 2011,  mais P.-M. Diarra n’a jamais retiré le courrier et n’en a eu connaissance que lorsqu’il s’est présenté au guichet de la Préfecture le 27 août 2012 pour connaître la réponse à sa demande de régularisation adressée par ses soins en juin 2012. 
Après 2 mois d’attente, P.M Diarra s’est donc présenté spontanément au guichet de la Préfecture de Rennes. Il lui a été demandé de revenir quelques heures plus tard, il s’est exécuté. De retour dans les locaux, il a remis sa carte d’identité sénégalaise, avant d’être confié à la PAF puis placé quelques heures plus tard au centre de rétention adminstrative de Rennes. 
P.M Diarra est d’autant plus désespéré par sa situation qu’il milite au sein du PS depuis 2009 et fonde beaucoup d’espoir sur le nouveau gouvernement…
Annie Clénet, présidente de la section LDH de Rennes, et le secrétaire de la section, doivent rendre visite au jeune homme au centre de rétention.
Vous pouvez également envoyer des mails à la préfecture (adresses sur son site).

Christiane Taubira, l’honneur du gouvernement

Depuis la nomination du premier gouvernement, la droite s’est trouvée une cible : Christiane Taubira. Chacune de ses mesures est critiquée, attaquée, déformée, caricaturée.

Ça n’est certainement pas un hasard. Outre les relents racistes à peine voilés, perceptibles dans nombre de ces critiques, on voit bien que la droite ne supporte pas que Christine Taubira s’efforce de reconstruire ce qu’ils se sont appliqués, avec un soin et une persévérance impressionnants, à détruire.

Leur doctrine était : un fait divers, une loi. On a cru, au moment des faits divers impliquant des chiens, que Michèle Alliot-Marie allait faire voter une loi sur les chiens récidivistes.

La récidive… une de leurs obsessions. Et qu’ont-ils fait ? Ils ont tenté de faire disparaître toutes les mesures qui concourent à en diminuer le risque : le sursis, l’aménagement des peines, les remises de peine, la liberté conditionnelle… et ce sont les spécialistes qui le disent, notamment les avocats et les juges.

En quelques mois, Christiane Taubira a fait le tour des urgences.

La justice des mineurs, tout d’abord. Avec le détricotage de l’ordonnance de 1945, dont la philosophie était de privilégier l’éducation par rapport à la sanction. Ce qu’ils ont fait ? Des centres éducatifs fermés. Que tous les professionnels s’accordent à constater l’échec, dû notamment à l’absence de personnel qualifié, dû aux suppressions de postes dont la protection judiciaire de la jeunesse a été victime, comme toutes les autres administrations. Autre mesure ? les tribunaux correctionnels pour mineurs. Leur suppression a été une des premières mesures de Christiane Taubira.

Deuxième priorité de la ministre : les conditions de détention. Le surpeuplement des prisons est dramatiques. Et les projets de construction de nouvelles prisons, loin de résoudre ce problème, auraient en fait contribué à faire augmenter le nombre de prisonniers. Le directeur d’Ouest-France, François-Régis Hutin, qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme ( !), a salué, samedi 25 août, dans son éditorial, la volonté de la ministre désengorger les prisons, en utilisant les peines alternatives, propres à facilité la réinsertion sociale des prisonniers. Évidemment que nombre de courtes peines n’ont rien à faire en prison.

Christiane Taubira entend également s’attaquer au problème de l’indépendance de la justice, mis à mal pendant les dix dernières années.

Dernier exemple, et qui est en fait la première loi votée par la nouvelle assemblée nationale : la loi sur le harcèlement sexuelle, qui avait été bâclée par l’ancienne majorité, et du coup annulée par le conseil constitutionnel.

Avouez qu’avec un Valls à l’intérieur, ça fait du bien d’avoir Christiane Taubira à la justice !

 

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Depuis la nomination du premier gouvernement, la droite s’est trouvée une cible : Christiane Taubira. Chacune de ses mesures est critiquée, attaquée, déformée, caricaturée.

Ça n’est certainement pas un hasard. Outre les relents racistes à peine voilés, perceptibles dans nombre de ces critiques, on voit bien que la droite ne supporte pas que Christine Taubira s’efforce de reconstruire ce qu’ils se sont appliqués, avec un soin et une persévérance impressionnants, à détruire.

Leur doctrine était : un fait divers, une loi. On a cru, au moment des faits divers impliquant des chiens, que Michèle Alliot-Marie allait faire voter une loi sur les chiens récidivistes.

La récidive… une de leurs obsessions. Et qu’ont-ils fait ? Ils ont tenté de faire disparaître toutes les mesures qui concourent à en diminuer le risque : le sursis, l’aménagement des peines, les remises de peine, la liberté conditionnelle… et ce sont les spécialistes qui le disent, notamment les avocats et les juges.

En quelques mois, Christiane Taubira a fait le tour des urgences.

La justice des mineurs, tout d’abord. Avec le détricotage de l’ordonnance de 1945, dont la philosophie était de privilégier l’éducation par rapport à la sanction. Ce qu’ils ont fait ? Des centres éducatifs fermés. Que tous les professionnels s’accordent à constater l’échec, dû notamment à l’absence de personnel qualifié, dû aux suppressions de postes dont la protection judiciaire de la jeunesse a été victime, comme toutes les autres administrations. Autre mesure ? les tribunaux correctionnels pour mineurs. Leur suppression a été une des premières mesures de Christiane Taubira.

Deuxième priorité de la ministre : les conditions de détention. Le surpeuplement des prisons est dramatiques. Et les projets de construction de nouvelles prisons, loin de résoudre ce problème, auraient en fait contribué à faire augmenter le nombre de prisonniers. Le directeur d’Ouest-France, François-Régis Hutin, qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme ( !), a salué, samedi 25 août, dans son éditorial, la volonté de la ministre désengorger les prisons, en utilisant les peines alternatives, propres à facilité la réinsertion sociale des prisonniers. Évidemment que nombre de courtes peines n’ont rien à faire en prison.

Christiane Taubira entend également s’attaquer au problème de l’indépendance de la justice, mis à mal pendant les dix dernières années.

Dernier exemple, et qui est en fait la première loi votée par la nouvelle assemblée nationale : la loi sur le harcèlement sexuelle, qui avait été bâclée par l’ancienne majorité, et du coup annulée par le conseil constitutionnel.

Avouez qu’avec un Valls à l’intérieur, ça fait du bien d’avoir Christiane Taubira à la justice !

Valls : toujours le même discours…

Le lendemain de la conférence interministérielle sur le dossier Rroms, le ministre de l’intérieur a fait une déclaration tonitruante : la délinquance roumaine aurait brutalement augmenté de façon spectaculaire Rien que ça. Et ce jour-là, comme par hasard.

C’est François Nadiras, responsable du site de la section LDH de Toulon, qui a lancé l’alerte : la déclaration de Valls se fonde sur des données parfaitement contestables, puisque directement issues du fameux fichier STIC (système de traitement des infractions constatées). Et François Nadiras reprend les commentaires du sociologue Laurent Muchielli sur ces fameuses statistiques, qui avaient été utilisées il y a un an presque jour pour jour par Guéant, le prédécesseur de Valls, pour arriver aux mêmes conclusions.

Tristesse !

Et tristesse encore, à l’université d’été du parti socialiste, où le ministre de l’intérieur s’est offert « une standing ovation » avec ce discours sécuritaire. Que les militants socialistes présents à La Rochelle, qui ont, on peut le supposer, une certaine culture et une certaine maturité politiques, se laissent berner par de tels discours, est pour le moins inquiétant… et on peut être inquiets sur l’avenir de promesses telles que l’obligation pour les policiers de délivrer un récipissé avprès un contrôle d’identité (pour éviter les contrôles au faciès), et le droit de vote aux immigrés aux élections locales, mesures pour lesquelles Valls n’a pas affiché d’enthousiasme débordant… Lire aussi ici, et .

Conférence interministérielle Rroms : la réaction de Romeurope

Le Collectif national droits de l’Homme Romeurope a  publié un communiqué, dans lequel il expose sa position après la réunion interministérielle sur le dossier Rroms, qui a eu lieu mardi 22 août, sous la présidence de 1er ministre. Le collectif avait été reçu par Jean-Marc Ayrault avant la conférence, et avait pu exposer ses propositions.

Collectif National Droits de l’Homme Romeurope

Paris, le 23 août 2012

Un changement d’approche à confirmer sur le terrain, une égalité des droits toujours imparfaite

Cet été s’étant inscrit dans la continuité des inefficaces politiques répressives connues ces dernières années, le Collectif Romeurope est satisfait d’avoir été reçu par le Premier Ministre comme il l’avait demandé depuis plusieurs mois. En effet, la situation des Roms migrants ne doit et ne peut être traitée par le seul Ministère de l’intérieur, elle nécessite une gestion interministérielle propre à apporter une réponse globale aux situations de grande précarité vécues par des citoyens européens.

Cette réunion a été l’occasion de réaffirmer les positions du Collectif :

  • la stabilisation de ces populations pour permettre un accompagnement social individualisé,
  • la levée totale des mesures transitoires qui restreignent de manière discriminatoire l’accès à l’emploi et à la formation professionnel l e des ressortissants européens roumains et bulgares
  • à l’approche de la rentrée, la scolarisation de tous les enfants qui en sont aujourd’hui encore privés.

Si Romeurope relève positivement le changement de discours et la volonté d’un traitement individuel et territorialisé des solutions, il réaffirme avec force la nécessité d’a1·reter les évacuations sans solution de relogement car elles ne font qu’aggraver ces situations de précarité.

Comme la Commission européenne, il regrette vivement la levée seulement partielle des mesures transitoires qui soumettent toujours les citoyens roumains et bulgares bénéficiant d’une promesse d’embauche à un contrôle et à des délais administratifs inacceptables et préjudiciables à leur insertion.

Le Collectif Romeurope jugera les mesures précises qui seront engagées et leur traduction concrète sur le terrain.

Le Premier Ministre s’est engagé à poursuivre un dialogue avec les associations. Romeurope y tiendra toute sa place en vigilance et en force de propositions pour l’égalité des droits.

Contact presse : Lola Schulmann, CNDH Romeurope : 06 35 52 85 46

 

Pour mémoire, le collectif Romeurope est composé des assocations suivantes :

ABCR (Association Biterroisa Contra le Racisma) — ALPIL (Action pour l’insertion sociale par le logement) — AMPIL (Action Méditerranéenne Pour l’Insertion sociale par le Logement) – ASAV (Association pour l’accueil des voyageurs) – ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les familles roumaines et rroms) – Association Solidarité Roms de Saint-Etienne – CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement) — LA CIMADE (Comité intermouvements auprès des évacués) -CLASSES (Collectif Lyonnais pour l’accès à la Scolarisation et le Soutien des Enfants des Squat) – FNASAT-Gens du voyage – Habitat-Cité – Hors la Rue — LDH (Ligue des Droits de l’Homme) —MDM (Médecins du Monde) – Mouvement catholique des gens du voyage – MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) – ROMAQUITAINE – Rencontres tsiganes – R¤mActi0ns – Romeurope 94 – Secours catholique (Caritas France) — SICHEM (Service de Coopération Humanitaire pour les Étrangers et les Migrants) – Une famille un toit 44 – URAVIF (Union régionale des associations pour la promotion et la reconnaissance des droits des Tsiganes et des Gens du voyage d’Île-de-France)

Et le Comité de soutien de Montreuil, le Comité de soutien 92 Sud, le Collectif nantais Romeurope, le Collectif de soutien aux familles rroms de Roumanie, le Collectif Rroms des associations de l’agglomération lyonnaise, le Collectif Romyvelines, le Collectif de soutien aux familles roms de l’agglomération orléanaise, le Collectif des sans-papiers de Melun, le Collectif solidarité Roms et gens du voyage du Nord.

 

Dossier Rroms : on avance !

La conférence interministérielle sur le dossier « Rroms », qui a eu lieu mardi 22 août à l’hôtel Matignon, semble avoir grandement rassuré les associations qui avaient été invitées à s’exprimer, notamment le collectif Rromeurope (dont un des responsables est Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme.

Première satisfaction : il s’agissait d’une conférence interministérielle. Ça n’est pas un détail : faire passer le dossier de la compétence exclusive du ministère de l’Intérieur, à une compétence partagée par plusieurs ministères signifie qu’on passe du traitement répressif au traitement social, éducatif, juridique… pas moins de 9 ministères ont participé à la conférences.

Les mesures : il y en a plusieurs. La première concerne le droit au travail, qui va être élargie. D’abord par une extension de la liste des métiers autorisés. Mais aussi et surtout par l’arrêt de cet espèce de racket d’Etat qui consistait à imposer aux employeurs une énorme taxe chaque fois qu’ils embauchaient un Rrom !

Dernier point, détaillé par la ministre du logement, Cécile Duflot : les démantèlements n’auront lieu qu’après la mise en place de mesures de relogement. Si cela se réalise réellement, on ne peut qu’applaudir.

Affaire à suivre !

Lire ici l’article de Libération.

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La conférence interministérielle sur le dossier « Rroms », qui a eu lieu mardi 22 août à l’hôtel Matignon, semble avoir grandement rassuré les associations qui avaient été invitées à s’exprimer, notamment le collectif Rromeurope (dont un des responsables est Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme.

Première satisfaction : il s’agissait d’une conférence interministérielle. Ça n’est pas un détail : faire passer le dossier de la compétence exclusive du ministère de l’Intérieur, à une compétence partagée par plusieurs ministères signifie qu’on passe du traitement répressif au traitement social, éducatif, juridique… pas moins de 9 ministères ont participé à la conférences.

Les mesures : il y en a plusieurs. La première concerne le droit au travail, qui va être élargie. D’abord par une extension de la liste des métiers autorisés. Mais aussi et surtout par l’arrêt de cet espèce de racket d’Etat qui consistait à imposer aux employeurs une énorme taxe chaque fois qu’ils embauchaient un Rrom !

Dernier point, détaillé par la ministre du logement, Cécile Duflot : les démantèlements n’auront lieu qu’après la mise en place de mesures de relogement. Si cela se réalise réellement, on ne peut qu’applaudir.

Affaire à suivre !

Lire ici l’article de Libération.

Rroms : le changement, c’est ce soir ?

A 15h, cet après-midi, Jean-Marc Ayrault présidera une conférence interministérielle chargée de réfléchir au dossier « Rroms ».

On le voit depuis quelque temps, il n’y a pas de consensus au gouvernement sur ce sujet. La « fermeté » (gage donné à la droite ?) de Manuel Valls, concernant le démantèlement des camps (toujours après une décision de justice : la belle affaire…) ne fait pas l’unanimité. Cécile Dufflot l’a déclaré publiquement dans une tribune publiée par le journal Libération, et le silence de Christiane Taubira, interrogée à ce sujet sur une radio, traduisait une gène certaine. On voit mal la ministre de la justice, approuver cette fermeté, alors qu’elle prépare dans son ministère des réformes vraiment progressistes.

On a hâte de voir ce qui va ressortir de cette conférence. D’ores et déjà, on ne peut que se réjouir de la mesure annoncée concernant le droit au travail : c’est évidemment la condition essentielle de l’intégration. Mais jusqu’où ira le gouvernement ?

Personne n’a jamais dit que le problème de la population Rrom est simple. Mais où est le simplisme, pour le moment, si ce n’est dans le démantèlement « sec », sans solution alternative, des camps ? Et quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi ces démantèlements apportent une solution aux problèmes sanitaires posés par ces camps ?

Le maire d’Aubervilliers, Jacques Salvator, estime, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, que « les collectivités ont un rôle à jouer dans l’insertion des Rroms » : c’est une évidence. Et c’est une autre évidence que les restrictions budgétaires infligées par le pouvoir sarkoziste aux collectivités, accompagné d’un transfert massif de charges de tous ordres, non compensé financièrement, ne les a pas aidées à jouer ce rôle.