Marche des Fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans de Paris et Île de France

Cette année, la marche des fiertés célébrera ces 40 ans. Voici donc plus de 40 ans que lesbiennes, gays, bis, trans, intersexes, queers, ami-e-s et allié-e-s, nous marchons pour l’Egalité des droits, contre les discriminations, pour vivre et nous épanouir dans nos corps, dans nos genres, dans nos vies, dans nos familles.

Il y a près d’un mois, la Ligue des droits de l’Homme dénonçait avec force les traitements inhumains et dégradants dont font l’objet aujourd’hui les homosexuels dans le monde, et tout particulièrement en ce moment, en Tchétchénie.

Face à ces exactions, la Ligue des droits de l’Homme rappelle son combat contre les discriminations, et contre toutes les atteintes aux personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. C’est pour cela que la fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme sera présente pour défendre les droits sur le parcours de la marche des fiertés qui va cette année de la place de la Concorde à la place de la République.

Nous comptons sur votre présence pour participer à la réussite de cette marche et assurer la visibilité de la LDH sur ce combat qu’elle mène fièrement.

Rendez-vous le samedi 24 juin

Le point de ralliement des ligueurs sera à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue de Castiglione à partir de 14h.

Insécurité dans le quartier de La Chapelle

Communiqué de la Fédération LDH de Paris

La fédération de Paris de la LDH relaie ce communiqué de la section LDH Paris 18 et le soutient sans réserve.
« Nous, femmes de la Ligue des droits de l’Homme, et notamment de la section Paris 18e résidant dans les quartiers Goutte d’Or – La Chapelle, faisons savoir notre étonnement sur l’emballement médiatique et politique récent concernant l’insécurité qui régnerait dans nos quartiers pour les femmes. Habitantes de ces quartiers, souvent depuis des années voire des dizaines d’années, nous sommes pour notre part toujours étonnées des constats suivants : malgré les conditions inhumaines dans lesquelles vivent depuis maintenant plus de deux ans dans la rue des centaines de personnes venues se réfugier dans notre pays, ne bénéficiant d’aucun accueil ni hébergement comme il se devrait, nous ne voyons ni ne vivons JAMAIS aucune incivilité, aucune agression verbale ni physique, ni tentative de vol de leur part.
Sans vouloir nier le fait que des exceptions puissent exister à cette situation, sans vouloir non plus sous-estimer les difficultés qui peuvent exister dans nos quartiers, souvent sous-dotés en espaces verts et en équipements publics, il nous semble que ces propos, supposés émaner de pseudo regroupements féministes, sont surtout orchestrés par des motivations électoralistes, déclenchées depuis la campagne électorale présidentielle jusqu’à ce jour, pour demander l’expulsion des personnes étrangères au motif d’insécurité pour les femmes du quartier.
Nous en appelons donc à la plus grande vigilance, car personne n’aurait rien à gagner dans nos quartiers à créer des crispations ou des peurs à partir de récits fomentés par de simples intérêts électoraux.
Tout en affirmant quant à nous ne pas avoir le moindre sentiment d’insécurité, nous ne pouvons que rappeler le sentiment d’indignation que suscite chez nous le fait de voir des gens, parfois mêmes des mineurs, dormir à la rue depuis si longtemps, après avoir vécu un parcours terrifiant de guerre et de voyages souvent cauchemardesques et traumatisants, après avoir été séparés de leur famille et avoir souvent perdu bien des proches. Nous rappelons que les lois internationales prévoient un hébergement et une prise en charge dans les jours qui suivent l’entrée dans notre pays pour toute personne venue y chercher refuge. Nous comptons sur le gouvernement nouvellement en place pour que l’État mette enfin les moyens financiers et humains nécessaires permettant que le droit à la demande d’asile soit enfin respecté en France, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays, en Allemagne par exemple – et qui avait été salué il y a quelque temps par Emmanuel Macron lui-même.»

Paris, le 23 mai 2017

Prenons les urnes !

Alter-votants, une plateforme militante et innovante pour que les résidents étrangers puissent voter !

Le Collectif des Alter-Votants a élaboré un nouvel outil en faveur de la reconnaissance du droit de vote des étrangers. Il s’agit d’une plateforme de mise en relation grâce à laquelle un.e électeur.trice français.e pourra exprimer dans les urnes l’intention de vote d’un.e étranger.e résidant en France.

Alors qu’une partie de plus en plus importante de la population ne donnera pas sa voix ou ne le fera que du bout des doigts, une autre partie de celle-ci n’est quant à elle pas invitée aux urnes.

A l’image de ceux qui luttent depuis plus de 40 ans, le but de cette plateforme est tout d’abord de redonner à la question du droit de vote des étrangers une place dans le débat public. C’est également un autre moyen pour les déçu.e.s, indécis.e.s ou militant.e.s d’exprimer leur désaccord avec le système électoral actuel. Enfin, il permettra aux étranger.e.s qui le souhaitent de voir leur place dans la société française enfin reconnue par l’expression de leur voix.

Comme vous le savez peut-être, ce mouvement suscite depuis plusieurs semaines de nombreuses réactions médiatiques : par exemple dans Le MondeLe PointLe TaurillonBondy Blog, ou encore Valeurs Actuelles.

Depuis ces publications, ce sont entre 2 et 20 inscriptions par heure – avec naturellement de « vives réactions » de la fachosphère.

pétition : Pour que Paris protège

Partageant les revendications défendues pour la protection des Mineurs Isolés Etrangers (MIE), nous vous invitons à signer et faire signer cette pétition proposée par l’association Paris d’Exil
PLUS QUE TROIS SEMAINES : Signez la pétition pour que Paris protège des centaines d’adolescent.e.s exilé.e.s et réfugié.e.s sans leur famille 

Mohammad, 14 ans, était menacé de mort par son père en Afghanistan. Hawa, 16 ans, devait être excisée et mariée de force à un vieil homme au Mali. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres pour venir se réfugier en France, sans leur famille.
Mais aujourd’hui, Mohammad et Hawa, comme des centaines d’autres adolescent.e.s, sont à la rue. C’est la DASES (Direction de l’Aide Sociale à l’Enfance et de la Santé) qui peut leur offrir le logement et la protection auxquelles ils ont droit, selon la loi. Mais actuellement, la DASES remet la majorité de ces jeunes à la rue en utilisant des critères douteux et aléatoires. C’est le constat des collectifs et associations sur le terrain à Paris. 

PARISIEN.NE.S, VOUS POUVEZ AGIR
Les 6, 7 et 8 juin, le Conseil de Paris – qui a le budget et le pouvoir sur la DASES – se réunit et peut mettre fin à cette crise ! Un mécanisme citoyen permet à 5000 habitant.e.s parisien.ne.s de forcer le Conseil de Paris à discuter et à voter une délibération pour mettre à l’abri ces jeunes et réviser les critères de sélection avec les associations.

Lire le texte complet sur le site de Paris d’Exil

Notre avenir est l’affaire de toutes et de tous

L’élection présidentielle est en train de constituer un tournant politique majeur. Les enjeux et les urgences à venir, nous les connaissons : ils s’appellent chômage, racisme et  discrimination, crise du logement, stigmatisation de catégories de population, privilèges contre l’égalité des droits, services publics et territoires abandonnés, violences sociales et violences policières, atteintes aux libertés et abaissement de la justice, Europe en crise, défi écologique à relever.
Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure que nous assistons à la radicalisation sans limite de la droite anciennement républicaine et que nous voyons grandir l’hypothèse d’une possible victoire électorale de la candidate du Front National.
Le Front National est un parti autoritaire, doté d’un programme raciste, xénophobe et sexiste par lequel il légitime ses aspects sécuritaires. Il considère que les droits des uns s’opposent à ceux des autres et explique que l’étranger est responsable du chômage, de l’insécurité voire du terrorisme, qu’il est la cause de la crise sociale.
Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos libertés et sa domination interdirait toute égalité.
La Ligue des droits de l’Homme réaffirme son combat pour les droits politiques et sociaux de tous, Français et étrangers. Il faut rappeler sans relâche que les avancées sociales et démocratiques  ne se sont jamais faites sur l’exclusion mais sur la construction de droits pour toutes et tous, sur des droits universels.
Les défis à venir nous invitent à repenser nos politiques économiques et sociales pour permettre de réduire la précarisation et l’exclusion, d’aller vers le développement humain durable. La solidarité doit être le moteur de ces défis, il nous faut reconstruire du commun !
La Ligue des droits de l’Homme appelle les électrices et électeurs à exprimer leur volonté dans les urnes et à rester mobilisés au-delà des élections pour construire ensemble une République démocratique et solidaire.

ALLONS TOUS VOTER !
Barrons la route au Front National !

Vous aussi, vous pouvez agir maintenant pour la citoyenneté et les droits de l’Homme.
Rejoignez la Ligue des droits de l’Homme !

Paris – Accueil des migrants : là où le bât blesse

Communiqué de presse de la Ligue des droits de l’Homme de Paris

Paris, le 21 mars 2017

En novembre 2016, la Mairie de Paris a ouvert un centre d’accueil humanitaire ou CPA dans le 18e  arrondissement, à la porte de La Chapelle, boulevard Ney, pour accueillir les migrants primo-arrivants. Quatre cents personnes y sont hébergées, initialement pour une durée de 10 jours maximum, une bonne gestion du flux migratoire devant permettre un « turn over ». Ce dispositif est complété par un second centre humanitaire sur Ivry réservé aux femmes et aux familles. Les mineurs étrangers isolés sont quant à eux dirigés vers le Dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers (DEMIE). Selon Emmaüs Solidarité et la Ville de Paris, plus de 90% des personnes accueillies sont des demandeurs d’asile dits « dublinés », c’est-à-dire dont la situation relève des accords de Dublin. Concrètement, le Centre d’examen de situation administrative ou CESA, service de l’Etat au sein du CPA et créé pour ce centre, est chargé d’évaluer l’ensemble des situations des personnes passant par le centre d’accueil. Le CESA prend les empreintes des personnes et vérifie, à l’aide du fichier Eurodac, si elles ont été enregistrées dans un autre pays de l’Union Européenne à leur arrivée en Europe. Si tel est le cas, l’Etat peut renvoyer la personne « dublinée » dans le pays d’arrivée et ne pas lui accorder l’asile en France. C’est ce qui est fait jusqu’à ce jour de manière quasi systématique.

  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme rappelle que l’État n’est pas obligé, dans le cadre des accords de Dublin, de renvoyer les personnes « dublinées » dans le pays d’origine et peut leur accorder le droit d’asile en France. Nous considérons que notre pays se doit d‘accueillir en tant que réfugiés les demandeurs d’asile qui présentent les conditions minimales leur permettant d’accéder à ce statut.
  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme juge qu’il est inadmissible qu’aucune assistance juridique n’ait été instaurée dans le CPA qui n’est pas uniquement un centre humanitaire mais sert aussi à orienter les migrants vers les filières administratives. De ce fait, il convient logiquement de le doter d’un système d’assistance juridique simple d’accès, permettant aux migrants de connaître leurs droits, de remplir les papiers administratifs de façon rigoureuse et de faire les recours éventuels.

Les 21 et 22 février, aux abords du CPA, a eu lieu une interpellation massive de migrants. Le 22 février, 42 personnes ont été déférées devant le Juge des libertés et de la détention (JLD) ou le Tribunal administratif (TA) de Paris. Des décisions de transfert au titre de Dublin, ou d’Ordre de quitter le territoire français (OQTF), ou de mise en centre de rétention ont été ordonnées, soit directement au commissariat, soit lors du passage devant la Justice. Dans le courant du même mois de février, la police est intervenue à plusieurs reprises pour empêcher des associations citoyennes de quartier d’apporter une aide humanitaire aux migrants non pris en charge dans le CPA et dormant à la rue. C’est ainsi que le Collectif Wilson, collectif de quartier constitué spontanément de volontaires, s’est vu refuser le droit de distribuer une aide alimentaire aux migrants aux abords du CPA et que leur véhicule a été sanctionné de plusieurs amendes de 135 euros pour stationnement. Dans le même temps, la Ville de Paris faisait poser des pierres sur les lieux où dorment les migrants à la rue pour les en dissuader.

  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme demande à nouveau avec insistance que cesse la chasse aux migrants et les menaces d’OQTF, que cesse l’intimidation des associations et collectifs de citoyens qui viennent en aide aux migrants, y compris aux abords immédiats du CPA. Ces méthodes sont antagoniques avec les intentions humanitaires annoncées et engagées par ailleurs par les autorités.

La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme a pris bonne note des déclarations de Madame Dominique Versini, adjointe à Madame Anne Hidalgo, affirmant lors de la Réunion « Plateforme de mobilisation pour l’accueil des réfugiés à Paris », le 10 mars, que le CESA n’avait pas été une volonté de la Ville de Paris mais de la Préfecture, qu’elle connait les problèmes posés par l’absence de permanence juridique dans le cadre du CPA et qu’elle est prête à envisager une plate-forme juridique avec les associations compétentes. Lors de la même réunion, la Ville de Paris et la Préfecture ont salué à de nombreuses reprises les initiatives citoyennes spontanées d’aide aux migrants. La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme espère que ces déclarations seront suivies d’effets positifs et se déclare prête à examiner avec intérêt toute proposition en ce sens.

Expulsions des occupants des bidonvilles de la Porte de la Chapelle

Communiqué de presse commun MRAP Paris et LDH Paris

Paris, le jeudi 2 mars 2017

Présents sur place le matin du 28 février au moment de l’expulsion du bidonville de la Porte de la Chapelle, nos associations signataires de ce communiqué souhaitent apporter les témoignages suivants à propos des conditions dans lesquelles a été menée l’expulsion de plusieurs dizaines  de  familles  Roms  présentes sur le site depuis plus de 8 mois.
Les services de police, arrivés dès 6h du matin, sont intervenus en intimant l’ordre de partir aux habitants.
Vers 7 heures, deux cars de la Préfecture sont arrivés pour proposer des hébergements provisoires : les équipes se sont alors étonnées que le terrain soit vide de tout habitant. La matinée s’est passée par la suite à discuter de la prise en charge de familles revenues entre temps aux alentours du bidonville.
Conformément à la circulaire du 26 août 2012, une telle opération de mise à l’abri aurait dû passer par un diagnostic social précis et un accompagnement des familles prévenant et transparent, sans nécessiter l’intervention d’une police armée à 6 heures du matin alors même qu’aucun service chargé du relogement en hôtels n’était arrivé. Rien ne paraissait avoir été convenablement coordonné ce matin du 28 février.
Nous déplorons que les hébergements de quelques jours proposés aient une nouvelle fois compromis gravement la continuité de la scolarisation des enfants en les envoyant en plusieurs points éloignés de l’Île de France. Cette désorganisation a fait revivre aux personnes – hommes, femmes et enfants- chassées, humiliées, désorientées,  effrayées, parfois malades, un cauchemar qui ne fait que se renouveler de mois en mois depuis des années et qui empêche toute insertion durable  dans  la  société.  Il est temps de cesser une politique aussi inhumaine et dégradante et de se tourner vers des solutions pérennes et viables.
La Mairie du 18e inaugure vendredi 3 mars une exposition autour de la fraternité nécessaire à l’égard des  sans-abri.  Nous demandons qu’à cette occasion des engagements soient pris par tous les responsables afin de permettre au plus vite la mise en œuvre de propositions de solutions, restées sans réponse à ce jour, que certaines associations suggèrent depuis longtemps pour reloger ces personnes d’une manière durable.

 

Rassemblement devant le DEMIE ce mercredi 1er mars

« Aucun mineur à la rue ! »

rassemblement devant le DEMIE : 5 rue du Moulin Joly, Mº Couronnes

à l’appel de l’ADJIE (Accompagnement et Défense des Jeunes Isolés Etrangers) Contact : contact@adjie.fr

Rassemblement devant le DEMIE (dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers) pour une mise à l’abri immédiate et inconditionnelle de tous les enfants en danger !

Depuis plusieurs mois, la Croix Rouge et la Mairie de Paris laissent délibérément des centaines de mineurs isolés étrangers à la rue. Cette pratique indigne est illégale et doit cesser !

La loi est formelle : tous les mineurs isolés ont droit à une protection au titre de l’enfance en danger. Pourtant, le DEMIE, point unique d’entrée dans le dispositif de protection de l’enfance à Paris, refuse de mettre à l’abri des centaines de jeunes alors même que leur demande de protection n’a pas été examinée. Au motif d’un manque de places disponibles, ils sont éconduits arbitrairement et voient leurs droits bafoués.

Il est temps de se rassembler aux côtés des mineurs pour exiger le respect de leurs droits !

Mobilisons-nous !

Pour exiger :

  • La mise à l’abri inconditionnelle et sans délai de tous les mineurs isolés étrangers
  • L’examen impartial de leur demande de protection
  • Le respect du droit à la protection et de la présomption de minorité

« Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit à une protection et une aide spéciales de l’Etat. » Article 20 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant

Bidonvilles: à Paris comme ailleurs, d’autres solutions existent que les expulsions

Paris, le 10 février 2017

Madame Anne Hidalgo, maire de Paris
Monsieur Michel Cadot, préfet de Police
Monsieur Jean -Francois Carenco, préfet de la région Ile de France, préfet de Paris
Copie à:
Madame Hélène Bidard, adjointe au maire de Paris, lutte contre les discriminations

Monsieur Gilles Clavreuil, préfet délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA)
 Monsieur Jacques Toubon, défenseur des droits

Madame la Maire, Messieurs les Préfets,
Dans notre courrier du 16 janvier dernier resté sans réponse de votre part, nous vous faisions part de nos plus grandes inquiétudes au sujet de deux bidonvilles parisiens menacés d’une expulsion dès le 22 février et regroupant quelques 500 personnes dont 150 à 200 enfants. Depuis notre interpellation, des éléments nouveaux sont intervenu set viennent renforcer notre demande de surseoir à ces expulsions, à savoir :

  • L’application à travers la loi « Egalité et citoyenneté » du 27 janvier 2017 des dispositifs permettant à des personnes et familles vivant en bidonville, dans des tentes, cabanes, abris de fortune de pouvoir jouir des mêmes droits que les locataires et occupants de squats face aux expulsions. Cette avancée législative donne un cadre juridique nouveau permettant de bénéficier de la protection de la  trêve hivernale et ce, quel que soit son type d’habitat avant l’exécution de l’expulsion,
  • L’application du jugement du tribunal de grande instance de Nanterre du 4 janvier 2017 qui accorde un délai de six mois afin de réaliser un diagnostic social et son accompagnement tel que prévu par la circulaire du 26 août 2012.
  • L’application du vœu adopté le 30 janvier dernier par le Conseil de Paris exprimant trois demandes que nos associations reprennent et appuient, à savoir :
    • Que la Ville de Paris demande à la Préfecture de surseoir à l’expulsion et d’engager de manière immédiate des pourparlers avec la ville et la région pour commencer à loger des familles dans les semaines qui viennent ;
    • Que les familles présentes sur ces bidonvilles fassent l’objet d’un relogement et de diagnostics sociaux approfondis pour que les solutions proposées soient adéquates et durables ;
    • Que les projets d’habitats concertés soient mis en œuvre le plus rapidement possible par la ville de Paris.
  • Cette dernière demande vient renforcer celle formulée dans le courrier qui vous a été adressé par les familles du bidonville du boulevard Ney et signé par 146 personnes. Il exprimait, entre autres, que les engagements pris le 17 février 2016 par le Conseil de Paris concernant le « projet d’habitat concerté pour les familles Roms dans Paris devant être réalisé au plus tard en 2017 » soient tenus.

Eté comme hiver, expulser des habitants de leur domicile sans proposition alternative de relogement pérenne et adapté aggrave leur précarité et ne fait que déplacer le problème.
Nous souhaitons donc le rappeler dans ce courrier : chaque expulsion sans solution durable est un drame humain pour les familles qui sont forcées de trouver, en urgence, d’autres abris de fortune sur un nouveau terrain pour éviter de dormir dans les rues. Les expulsions à répétition les fragilisent encore davantage, socialement et économiquement, empêchant également un accès durable à l’école pour les enfants. Non seulement ces expulsions n’apportent aucune solution, mais de plus elles coûtent plus cher à terme que des solutions de constructions innovantes.
Nous souhaitons également réaffirmer à travers ce courrier que des solutions immédiates, transitoires ou pérennes, existent.Architectes et coopératives de l’économie sociale et solidaire en proposent depuis plusieurs années. Des terrains existent à Paris comme en Ile de France pour les mettre en œuvre. Des financements européens, gérés par la Région Ile de France, existent également.
Les volontés sont là, l’évolution du cadre juridique et législatif permet d’organiser un cadre de réflexion nouveau et un cadre prospectif différent. Osons dans la recherche de solutions nouvelles et innovantes. A ce titre et pour donner suite à notre courrier, nous demandons qu’une réunion de concertation entre les représentants de toutes les parties concernées puisse se tenir à votre initiative.
Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.
Nous vous prions de croire, Madame la Maire, Messieurs les Préfets, en l’expression de notre haute considération.
Marie Montolieu, présidente fédération MRAP Paris

Gilles Affaticati, président fédération LDH Paris

Retour en Algérie

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Les sections LDH Paris Centre et 12ème vont participer aux  projections – rencontres du film RETOUR EN ALGERIE

Avec le Réalisateur Emmanuel Audrain

Et un « Invité » Historien, Ecrivain ou Journaliste

Le film, d’une durée de 52′, laisse du temps pour la rencontre

Pour voir la bande-annonce, le site www.retourenalgerie-lefilm.com

Contact : emmanuel.audrain@orange.fr

06 80 95 12 45

Producteur délégué : Anne-Marie Yvon, Le Goût du Large

Coproduction : France Télévisions – France 3 Pôle Nord-Ouest

Avec la participation … CNC, Centre National de la Cinématographie et de l’image animée, Le Conseil Général des Côtes d’Armor, La Région Bretagne

Synopsis

Ils ont eu 20 ans, entre 1954 et 1962. Comme deux millions de jeunes Français, leur Service militaire ce fut la Guerre d’Algérie. La torture, les « corvées de bois »… sont les blessures dont leur génération n’a pas pu parler.

50 ans plus tard – à l’heure de toucher leur retraite du combattant – certains sortent de ce long silence. Ils se regroupent et refusent – pour eux-mêmes – cet argent de la guerre. Ils le collectent et le redistribuent à des associations algériennes. Puis, affrontant leur douleur et leur honte, ils parlent. Aux jeunes Français, qu’ils vont rencontrer dans les établissements scolaires, ils disent : « Parfois, il faut désobéir… Oser dire Non ! »

Cette histoire a bouleversé leurs vies. Mais – aujourd’hui – ils veulent contribuer à en écrire une autre page… Solidaire et fraternelle, celle-là.