Campement de familles à la rue devant la mairie de Paris 20 : la LDH et plusieurs associations interpellent les pouvoirs publics

Utopia 56 a engagé le 12 novembre au soir un campement de familles devant la mairie du 20e : 200 personnes dont 30 nourrissons « afin d’obtenir une mise à l’abri par les services de l’État qui soit digne, adaptée aux profils de chacun.e et durable ». La solidarité s’organise.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile De France, Zéro Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris, la FSU-SNUipp Paris ont signé un communiqué commun de soutien et d’interpellation des pouvoirs publics.

Campement de familles sans hébergement devant la Mairie de Paris 20, le 13/11/2025

Communiqué

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile De France, Zero Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris,  la FSU-SNUipp Paris expriment leur solidarité active et concrète avec le campement installé devant la mairie du 20e, les habitants s’indignent et témoignent de leur soutien avec constance. Nous appelons les pouvoirs publics à réagir. 
L’hébergement est un droit inconditionnel. 
L’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles stipule : «Toute personne en situation de détresse a accès, sans aucune condition de régularité de situation, à tout moment à un hébergement d’urgence.» De plus, l’Etat français étant signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, la responsabilité de mettre à l’abri ces personnes incombe aux pouvoirs publics.
Par bien des aspects, la réalité de l’hébergement et du logement à Paris n’est pas conforme au droit et aux principes humanitaires. Des centaines de familles sont à la rue. Le 115 ne répond plus aux besoins, trop saturé de demandes, il ne permet l’hébergement que des familles avec des enfants de moins de 3 mois. Le nombre de places d’hébergement  diminue alors que le nombre de personnes à la rue flambe. Les associations locales, qui agissent sans relâche depuis des années pour pallier les manquements de l’État et des collectivités, sont aujourd’hui à bout de souffle, les citoyens n’ont jamais été aussi mobilisés 
Les pouvoirs publics doivent réagir. Les familles à la rue sont dans la précarité la plus extrême et une solution d’hébergement digne, adaptée et sécurisée est indispensable au plus tôt. Nous demandons à l’État, à la région, à la mairie de prendre des mesures immédiates pour protéger ces personnes vulnérables en danger durant cette période hivernale. Sur le long terme, la politique des services publics, qu’ils soient nationaux, régionaux ou municipaux doit permettre la création de solutions d’hébergement et de logement durables et adaptées. L’Etat doit permettre la régularisation des étrangers en facilitant leurs démarches administratives afin qu’ils puissent travailler et accéder au logement . Nous demandons un engagement financier et politique fort pour sortir de la crise de l’hébergement et du logement qui touche Paris.
La LDH de Paris 20, Jamais Sans Toit Ile de France, Zéro Bébé à la Rue, la FCPE Paris, RESF, Paris d’Exil, Association La Casa Paris, SUD Education Paris, la FSU-SNUipp Paris demandent vivement aux pouvoirs publics de prendre en compte dans tous ses aspects la réalité de ces familles et de trouver des solutions adéquates à court et long terme.

Paris le 16/11/2025

L’Ecran des Droits propose « HORS-SERVICE » le dimanche 16 novembre au Majestic Bastille

l’Ecran des Droits, propose le film « Hors Service » de Jean Boiron-Lajous et Margot Smirdec, le 16 novembre à 11h, au cinema Majestic Bastille, 2 boulevard Richard Lenoir

Le film

Hors service
Six démissionnaires de la fonction publique sont réunis dans un hôpital abandonné. En investissant les lieux, ex-juge, policier, urgentiste, enseignante et facteur échangent sur la souffrance au travail et le conflit éthique qu’ils ont vécu suite au démantèlement du service public.

« Tous ceux et celles qui ont accepté de parler dans ce film racontent la même histoire : celle de leur vaine lutte pour continuer d’accomplir leur fonction dans un environnement qui ne leur en donne plus les moyens ; celle du sacrifice qui leur en coûte – sacrifice qui semble intégré aux calculs des technocrates qui les dirigent ; celle, enfin, de l’épuisement physique et mental, puis de l’abandon qui en résulte. Il se voit et il se dit, ici, des choses poignantes… Il s’ensuit, pour ceux et celles qui ont choisi d’embrasser cette vocation par goût du bien public et de la fierté du travail utile et bien fait, une impossible équation personnelle« .  – Jacques Mandelbaum, Le Monde – 8 octobre 2025

La projection sera suivie d’une discussion avec le réalisateur Jean Boiron-Lajous et Margot Smirdec, protagoniste du film et médecin.

Les doléances parlent, parlons-en ensemble !

Il y a six ans, durant le vaste mouvement de colère des gilets jaunes, a commencé sur les ronds-points la rédaction de ce qui a été appelé « les doléances ».

Un mouvement inédit en France

Le 15 janvier 2019, Emmanuel Macron lance un « Grand débat national » : 1 million de citoyens et citoyennes y participent, 160 000 contributions, 16 000 cahiers de doléances sont déposés dans les mairies. Mais la restitution annoncée n’a jamais eu lieu, les textes écrits par les citoyens sont restées dans les tiroirs.
Heureusement, plusieurs mairies dont celle de Paris 20 ont numérisé et versé aux Archives départementales ces doléances qui constituent un véritable patrimoine national.
Cette année ; les doléances sont revenues dans l’actualité médiatique grâce à la ténacité d’associations, de chercheurs, d’élus, grâce au film documentaire « Les doléances ». La résolution de leur publicisation adoptée par l’Assemblée Nationale le 11 mars est un succès mais tout reste à faire.

Restituer les doléances à la population, un enjeu démocratique

La section de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) de Paris 20e a décidé il y a plusieurs mois de s’emparer des doléances. Nous avons travaillé sur les 440 pages, 499 doléances et les 1520 idées rédigées par des habitants et habitantes de notre arrondissement.

Ces contributions sont l’expression de gens qui ont pensé, écrit, proposé. Ils ont demandé à être écoutés et respectés. Ils expriment un large éventail de sujets et d’idées, ils font des propositions et émettent des critiques : La fiscalité, le pouvoir d’achat, globalement l’égalité et la justice sociale, la démocratie, sont les grandes préoccupations.

Que faire aujourd’hui avec les doléances de 2019 ?

Le 27 mars une réunion très ouverte a eu lieu avec une quarantaine de personnes, militants associatifs, politiques, citoyens et élus de l’arrondissement, au Centre Social des Rigoles.
Nous avons discuté une première fois autour des doléances. La soirée fut intéressante et de nombreux participants souhaitent poursuivre cette dynamique d’échanges.
Nous vous invitons, habitantes et habitants de Paris 20e, à nous réunir et à échanger sur les doléances de 2019, pour voir en quoi elles sont encore d’actualité et ce que nous pouvons faire pour mettre en commun les besoins, les attentes des habitants et habitantes du 20e sur des sujets qui restent d’une actualité brulante.

L’Ecran des Droits « La réparation » le 15 juin au Majestic Bastille

Le film –  1h06 – Documentaire, 2025 

En France, victimes et auteurs d’infractions, de délits ou de crimes peuvent se rencontrer et dialoguer lors de dispositifs sécurisés et encadrés. Cela s’appelle la « justice restaurative ».

Inscrite au Code pénal depuis 2014, la justice restaurative est pensée comme un complément à la justice pénale et offre un espace sécurisé d’échanges entre des victimes et des auteurs
L’objectif est de permettre aux victimes de se reconstruire, et aux auteurs de prendre pleinement la responsabilité de leurs actes, afin de limiter le risque de récidive.
Ce film suit l’un de ces dispositifs durant une année.
Amélie, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, et Séverine, juriste dans une association de victimes à Auxerre, ont été formées comme médiatrices pour mettre en place ces rencontres.
Pendant des mois, elles préparent Marthe, Aurélien, Sylvain et JF, incarcéré.e.s pour assassinat ou tentative d’assassinat sur conjoint. En parallèle, elles suivent Emeline, Evelyne et Marie, victimes de crimes similaires.
Après plusieurs mois d’entretiens préparatoires, les participant.e.s, tou.te.s volontaires, vont se rencontrer pour échanger à cœur ouvert sur leur vie depuis le drame.
Encadré.e.s par les médiatrices et deux bénévoles formées, victimes et auteur.es acceptent de plonger au fond de leur histoire et de leurs émotions. Chacun.e va devoir affronter ses traumatismes pour trouver, peut-être au bout du chemin, une réparation.

Un film Chasseur d’Étoiles  

La projection sera suivi d’une rencontre avec la co-réalisatrice Isabelle Vayron. 
Séance en partenariat avec CICLIC – Région Centre-Val de Loire, Le CNC et PROCIREP – Société des producteurs et l’ANGOA.

L’Écran des droits vous propose tous les mois au Majestic bastille une programmation centrée sur des sujets 

traitant des droits humains fondamentaux, pensée collectivement par tous les membres du collectif : 

Amnesty international ici, la Ligue des droits de l’Homme ici, l’Observatoire international des prisons ici et Autour du 1er mai

L’Ecran Des Droits: Soudan, souviens-toi, le 18 mai

Dimanche 18 mai 2025 à 11h: Soudan, souviens-toi  » un film documentaire réalisé par Hind Meddeb (France, 2025, 76 min, au Majestic Bastille, 2-4 Bd Richard-Lenoir 75011 Paris

Après 30 ans de dictature, le portrait d’une jeunesse soudanaise, qui par ses mots, poèmes et créations défie la répression militaire et lutte pour ses rêves de démocratie. En croisant leurs itinéraires, Hind Meddeb articule les fragments d’une révolution impossible, de ses débuts prometteurs jusqu’à ce que la guerre détruise tout, mettant les Soudanais sur les routes de l’exil. Progressivement, les liens se tissent au fil d’une correspondance entre la réalisatrice et les protagonistes du film. 
cf. https://www.ldh-france.org/la-ldh-soutient-soudan-souviens-toi-un-film-de-hind-meddeb/

Outre la révolution, ce film est l’occasion d’aborder la situation d’un de ces pays d’Afrique de l’Est dont on parle si peu alors qu’ils ont une histoire plurimillénaire d’une richesse incroyable. Rencontre avec Hind Meddeb, réalisatrice, Marie-Christine Vergiat, membre du BN de la LDH et Habib Ali Mohammed, militant soudanais, créateur de l’association A4

L’Ecran des Droits: COCONUT HEAD GENERATION le 27 avril au Majestic Bastille

Amnesty programme notre séance L’Écran des Droits, avec les étudiantes et les étudiants en cinéma de Paris 8, dans le cadre du Campus Film Festival dont le thème de cette année est « Génération éclatée ». Venez découvrir le film qu’ils ont choisi pour cette occasion : Coconut Head Generation 
suivi d’une rencontre avec le réalisateur Alain Kassanda et en partenariat avec Campus Film Festival

Coconut Head Generation

Un film de Alain Kassanda, France, Nigéria, 2023, 89 mn

Tous les jeudis un groupe d’étudiant·es de l’université d’Ibadan au Nigeria organise un ciné-club. Regarder ensemble des films libère la parole et va transformer ce simple rendez-vous cinéphile en véritable agora où s’élabore une pensée critique, politique et militante. Cette jeunesse, à qui on dit qu’elle a la tête dure et vide comme une noix de coco, va s’emparer de ce qualificatif méprisant et l’ériger comme un étendard dans sa lutte pour un meilleur Nigeria

La projection sera suivie d’une rencontre avec Alain Kassanda – réalisateur du film, Bastaine Moubamba -référent de l’Afrique centrale et du Nigéria chez Amnesty International France et Dominique Pobe – responsable programmes de développement de l’ONG Equipop

-Interview du réalisateur : https://www.youtube.com/watch?v=-SZ86noW7Ko

COCONUT HEAD GENERATION, Au cinéma Majestic Bastille, 4 Bd Richard Lenoir 75011 Paris, dimanche 27 avril à 11h

l’écran des droits, mon gâteau préféré, le 9 mars

MON GÂTEAU PRÉFÉRÉ

Dimanche 9 mars à 11h au Majestic Bastille, 2 boulevard Richard Lenoir

un film de Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha
2024 | Iran/France/Suède/Allemagne | drame | 1h37 |

Mahin a 70 ans et vit seule à Téhéran. 
Bravant tous les interdits, elle décide de réveiller sa vie amoureuse et provoque une rencontre avec Faramarz, chauffeur de taxi. Leur soirée sera inoubliable.

Séance suivie d’une discussion avec Chirinne Ardakani, présidente d’Iran Justice et Étienne de Ricaud, co-producteur français du film. 

un film Arizona Distribution 

Transports : le risque de banalisation des atteintes aux droits et libertés

La LDH Paris 20 a publié le 7 janvier 2025 un communiqué suite à l’ Assemblée générale du 2 janvier 2025 contre les violences policières et institutionnelles qui s’est tenue à la Gaité Lyrique occupée et en lutte, avec la participation du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, du Comité Vérité et Justice pour Safyatou, Salim et Ilan (Paris 20), pour Lamane Dieng (Paris 20) et Adama Traore, de l’Assemblée anti CRA d’Île de France et d’avocats de la Légal Team.

AG du Collectif des jeunes du parc de Belleville sur les violences policières et administratives – Gaité lyrique occupée – 2 janvier 2025

Communiqué

La section de Paris 20 de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) dénonce les violences dont a été victime de la part d’agents de la sécurité Ratp et de la police un jeune migrant, membre du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville. Dans l’après-midi du 18 décembre, ND, jeune mineur hébergé par la Mairie de Paris grâce aux actions du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, se trouvait dans la station de métro-RER Denfert-Rochereau lorsqu’il a été terrassé et menotté par le service de sécurité de la Ratp qui lui a également arraché et écrasé son casque de musique. Qu’est-ce qui a déclenché cette violence ? Eh bien, ND a simplement sauté le tourniquet parce qu’il n’avait pas de titre de transport.

La sécurité de la Ratp a ensuite appelé la police qui a placé ND en garde à vue, au commissariat du 18e arrondissement. Vers 2h du matin, un médecin est venu pour attester du bon état de santé du jeune. Quelques heures plus tard, ND, enfermé, a frappé à la porte de sa cellule parce qu’il voulait aller aux toilettes. En guise de réponse, cinq policiers sont entrés dans la cellule, ils ont enlevé les caméras accrochées à leurs uniformes et ont commencé à le frapper et à l’insulter. Selon son témoignage, pendant qu’un policier lui écrasait la mâchoire de ND avec ses bottes pour l’empêcher de crier et un autre écrasait son dos avec son pied pour l’immobiliser, un troisième donnait des coups de botte sur son pied jusqu’à ce qu’il soit fracturé. Les deux restants se tenaient devant la porte pour empêcher toute personne de rentrer. Ces agressions physiques s’accompagnaient d’injures racistes, et l’un des policiers a notamment affirmé qu’avec ses collègues ils n’en avaient « rien à foutre des gens comme lui venus en bateau sans passeport ».

La section LDH de Paris 20 dénonce les violences et les injures racistes et discriminatoires dont ce jeune mineur a été victime au commissariat du 18ème arrondissement. Nous appelons l’ensemble des habitant.es, les élu.es, les associations et les partis politiques à la plus grande vigilance face aux violences policières qui frappent les jeunes et en particulier les jeunes migrants. L’impunité face
à de tels actes ne peut être tolérée. Nous appelons les citoyen.es qui sont témoins ou victimes d’acte de discrimination ou de violence policière à témoigner auprès de la LDH ou d’autres associations de défense des droits humains et auprès de la Défenseure des droits.

Paris, le 7 janvier 2025

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L’ Assemblée nationale entame à partir du 10 février les débats sur la proposition de loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports. La LDH alerte sur ce texte qui, contrairement à son titre trompeur a en réalité pour but de renforcer les pouvoirs des agents de sécurité dans les transports, la répression et la surveillance de la population. Il comporte de nombreuses dispositions attentatoires aux droits et libertés.

https://www.ldh-france.org/proposition-de-loi-sur-les-transports-la-ldh-alerte-sur-le-choix-du-tout-securitaire-et-la-banalisation-des-atteintes-aux-droits-et-libertes/

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En avant-première LES OUBLIÉS DE LA BELLE ÉTOILE, le 9 février au Majestic Bastille

En avant-première le 9 février: LES OUBLIÉS DE LA BELLE ÉTOILE, de Clémence Davigo, un film Andana Films – sortie au cinéma le 12 février 2025.

En Savoie se situait le centre de redressement La Belle Étoile, tenu par l’abbé Garin. Dédé, Michel et Daniel y ont séjourné enfants dans les années 50 et 70, et y ont été battus, humiliés, affamés, détruits. Avec la complicité de la réalisatrice Clémence Davigo, ils se réunissent enfin pour briser le silence. Une épopée bouleversante sur le chemin de la mémoire et de la justice.

Le film projeté le 9 février à 11h au Majestic Bastille ( 2- 4 boulevard Richard Lenoir) sera suivi d’un débat en présence de la réalisatrice Clémence Davigo

Ne ratons pas le documentaire: « PERSONNE N’Y COMPREND RIEN » de Yannick Kergoat ce dimanche le 19 janvier

Personne n’y comprend rien de Yannick Kergoat

1h43 – Documentaire – France – 2024 –  un film Jour2fête

Une démocratie et une dictature. Une campagne présidentielle et de l’argent noir. Une guerre et des morts. « Personne n’y comprend rien », se rassure Nicolas Sarkozy 

au sujet de ses liens avec le colonel Kadhafi. Alors que s’ouvre le procès de l’affaire des financements libyens, 

voici le film qui va enfin vous permettre de tout comprendre à l’un des scandales les plus retentissants de la Ve République.

Le Débat Séance suivie d’une rencontre avec le réalisateur Yannick Kergoat

Le lieu  – Le dimanche 19 janvier à 11h au Majestic Bastille, 4 Bd Richard Lenoir 75011 Paris