14 juillet 1953 : d’hier à aujourd’hui

Cette année, la Commémoration du 14 juillet 1953 a réuni 70 à 80 personnes ce 13 juillet en fin d’après-midi sur la place de la Nation à Paris.

Ce fut l’occasion cette année encore de rappeler cet événement et son actualité. Le crime d’Etat de 1953 trouve en partie ses racines dans l’idéologie colonialiste de l’époque mais aussi dans l’idéologie de racisme qui perdure aujourd’hui encore.

En ce sens, les interventions ont fait le lien entre les événements de 1953 et la montée de l’extrême-droite en France depuis plusieurs dizaines d’années jusqu’à l’alerte des élections législatives anticipées de ce mois de juin.

communiqué LDH du 8 juillet

Un espoir s’est levé

Communiqué LDH suite aux résultats des élections législatives 2024

 Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

Après des décennies d’une société fondée sur la mise en concurrence de tous dans tous les domaines, des décennies d’augmentation des vulnérabilités et des inégalités, il faut apporter des réponses de fond aux urgences démocratiques, écologiques et sociales.

Les mobilisations massives portées ces dernières années par les syndicats, associations, mouvements, traduisent les aspirations collectives qui doivent être entendues. Il faut bâtir une société dont l’objectif soit d’assurer à toutes et tous, partout sur le territoire, l’accès effectif aux droits fondamentaux, une société qui mette une juste part de la richesse créée au service de cette ambition, une société où les politiques publiques assurent davantage d’égalité, de justice et de solidarités, sans détruire les écosystèmes, une société qui tourne radicalement le dos au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, aux LGBTphobies et à toutes les discriminations. Sans cela le répit ne sera que de courte durée et de nouveau la colère, les peurs, le rejet de l’autre et le ressentiment feront vaciller le vivre ensemble et la démocratie.

Pour la défense de la République, nous avons dit NON au RN.

Pour renouveler et faire vivre la démocratie, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) en appelle aujourd’hui à une réforme en profondeur des institutions et à des mesures d’urgence traçant le chemin d’un projet solidaire garant de l’effectivité des droits pour toutes et tous.

Paris, le 8 juillet 2024

Une victoire de la lutte du « Collectif des jeunes du parc de Belleville »

Depuis septembre 2023 des jeunes mineurs étrangers, sans abri, en situation précaire et non pris en charge par l’Etat, se battent pour la reconnaissance de leurs droits. Organisés en collectif, ils occupaient depuis le 6 avril 2024 la Maison des Métallos à Paris 11. La LDH Paris 20 a apporté son soutien politique et financier à cette action. Voir ici notre communiqué du 24 avril.

Après trois mois de lutte et de négociation, le 3 juillet, ils viennent d’obtenir de la Ville de Paris un hébergement provisoire dans un gymnase, avec la garantie d’un hébergement pour toutes et tous, durant au moins la durée des jeux Olympiques, la possibilité de rester dans le gymnase 24/24 et le libre accès pour les associations et personnes qui les soutiennent.

Les jeunes du Collectif et un groupe de femmes et enfants sans abri quittent la Maison des Métallos le 3 juillet

Lors de l’évacuation, un groupe d’une vingtaine de femmes immigrées sans abri et leurs jeunes enfants et bébés s’est joint au Collectif. Ces femmes demandaient à la Ville de Paris un hébergement depuis plusieurs jours sans succès. Leur résolution aussi a payé : elles sont provisoirement hébergées dans une école avec leurs enfants.

Nous pouvons nous réjouir de ces victoires de la lutte déterminée, organisée et responsable de ces jeunes migrants et les féliciter pour leur esprit de solidarité et leur combativité. Mais ils savent et nous savons qu’il reste beaucoup à faire pour que les droits à l’hébergement, à l’école et à la santé des enfants, des jeunes et des familles de migrants soient respectés. Nous continuons !

Ensemble, contre l’extrême-droite

Appel commun

Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous.

La victoire des extrêmes droites aurait les mêmes conséquences dramatiques que celles qu’on a pu voir là où elles ont pu gouverner ou gouvernent. Aux Etats-Unis de Trump, dans la Russie de Poutine, la Hongrie de Orban, l’Argentine de Milei, la Pologne du PiS, l’Italie de Meloni, la liberté est piétinée, les droits ont été bafoués, les services publics et les politiques sociales, étranglés. Dans tous ces pays, la violence, la haine de l’autre ont remplacé les valeurs d’égalité, de solidarité, de fraternité.

Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive.

Certes, la défaite des extrêmes droites ne suffira pas à garantir la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités, injustices, et à l’urgence sociale et environnementale. Mais sa victoire en compromettrait radicalement la perspective.

Le recul des droits, la régression des libertés auxquels nous avons assisté ces dernières années, les choix politiques tournant le dos au progrès social, la maltraitance des précaires, l’abandon des services publics, le mépris des mouvements sociaux d’ampleur, comme le combat contre la réforme des retraites, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite a prospéré.

Battre l’extrême droite dans les urnes, combattre son projet raciste doit se conjuguer à l’émergence d’un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d’effectivité des droits.

Il est donc crucial que chacune et chacun trouve dans l’exercice électoral le prolongement des mobilisations et aspirations communes. Une réponse de l’ensemble des forces politiques considérant que les droits sont les mêmes pour toutes et tous est indispensable.

Nous, syndicats et associations, serons exigeants pour que les réponses que nous portons pèsent aujourd’hui et demain dans un dialogue social et civil effectif.

Dans la société que nous voulons, la liberté, l’égalité, la démocratie, la solidarité et l’Etat de droit ne sont pas des mots vides de sens mais les principes mêmes qui organisent notre vie commune, notre avenir commun. Sur ces bases, face aux tenants de la haine, du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme, de la LGBTQI+phobie, de la régression sociale, et de la destruction du vivant : des alternatives de rupture sont nécessaires.

Ensemble, nous en appelons à la mobilisation citoyenne. Sans attendre, nous appelons à participer dès ce week-end à toutes les manifestations partout en France.

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Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et de Cimade, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération des acteurs de la solidarité (Fas), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Abbé Pierre (FAP), Greenpeace France, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la Magistrature (SM), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union syndicale Solidaires

Cet appel a réuni de nombreuses signatures à retrouver ici :

https://www.ldh-france.org/ensemble-contre-lextreme-droite/

Pour un front commun des forces progressistes face à l’extrême droite


Le résultat des élections européennes correspond à ce que les sondages
laissaient présager. L’annonce immédiate d’une dissolution de
l’Assemblée nationale par le président de la République ouvre
l’éventualité d’une majorité d’extrême droite. Cette perspective serait
évidemment un désastre pour la République française et pour les valeurs
de liberté, d’égalité, de fraternité que nous portons, qui n’ont jamais été
aussi menacées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle dès à présent l’ensemble
des forces politiques progressistes à dialoguer, à mettre l’ensemble de
leurs divergences de côté, à se mobiliser afin de proposer un front
commun dans le champ électoral face à l’adversité. Elle va chercher sans
tarder à travailler à cela avec toutes les forces syndicales et associatives
qui partagent cet objectif avec elle.

l’Écran des droits propose le film « Une affaire de principe » d’Antoine Raimbault, le 9 juin à 11 h au Majestic Bastille

Le 9 juin, la Ligue des Droits de l’Homme et Autour du 1er mai vous proposent, 
dans le cadre de notre cycle l’Écran des droits, le film: « Une affaire de principe » d’Antoine Raimbault.

Le film

Une affaire de principe d’Antoine Raimbault, 2023, France, 95 min
Bruxelles, 2012. Quand le commissaire à la santé est limogé du jour au lendemain, dans la plus grande opacité, le député européen José Bové et ses assistants parlementaires décident de mener l’enquête. Ils vont alors découvrir un véritable complot menaçant de déstabiliser les instances européennes, jusqu’à leur sommet. Le combat de la démocratie et de l’état de droit face à la puissance grandissante des lobbies.  Note de soutien de la LDH ici

La rencontre

La projection sera suivie d’une rencontre en présence de :
- Antoine Raimbault, réalisateur du film
 Nicolas Namur, membre du groupe de travail « Santé, bio-éthique » de la LDH

Informations pratiques

Dimanche 9 juin 2024 à 11h00 – Au Majestic Bastille

SOUTIEN AU COLLECTIF DES JEUNES DU PARC DE BELLEVILLE

Communiqué

Depuis septembre des jeunes mineurs étrangers, sans abri, en situation précaire et non pris en charge par l’Etat, se battent pour la reconnaissance de leurs droits. Organisés en collectif, ils occupent depuis le 6 avril la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud à Paris 11.

Ils revendiquent :

La reconnaissance immédiate de leur minorité par l’administration

• Des hébergements dignes où ils puissent rester ensemble et en lien avec leurs réseaux d’amis et de soutiens

• L’éducation publique pour toutes et tous, la scolarisation sans conditions, l’accès à la culture • Une couverture santé

• L’accès aux transports gratuits à Paris et en Ile-de-France

Fidèle à ses valeurs de défense des droits de toutes et de tous, en tous lieux et en tout temps, la section LDH de Paris 20 apporte son soutien total au Collectif des jeunes du parc de Belleville et à leurs revendications.

De plus, en vue des Jeux olympiques et paralympiques, l’Etat multiplie les expulsions des plus démunis et voudrait chasser les précaires hors de Paris. Cette politique est indigne.

Nous appelons l’Etat et les administrations parisiennes à assumer leurs responsabilités et à ne pas laisser des mineurs sans accès au logement, à l’éducation et à la santé.

Nous appelons toutes les citoyennes et citoyens de Paris à exprimer leur soutien moral et financier au Collectif des jeunes du parc de Belleville dans leur occupation de la Maison des Métallos.

Paris le 24 avril 2024

L’Écran Des Droits : Avant-Première du film: « Mon pire ennemi », le 5 mai au Majestic Bastille


Dimanche 5 mai 2024 à 11h au Majestic Bastille
, 2-4 boulevard Richard Lenoir

« Mon Pire Ennemi » Un film de Mehran Tamadon. Sortie France le 8 mai 2024, durée 1h22

Mojtaba, Hamzeh, Zar et d’autres ont subi des interrogatoires idéologiques en Iran et vivent aujourd’hui en France. Mehran Tamadon, le réalisateur, leur demande de l’interroger, lui, tel que pourrait le faire un agent de la République Islamique. Le film en devenir se rêve en miroir dressé face aux tortionnaires, révélant leur violence, leur arbitraire et leur absurdité. Mais lorsque Zar Amir Ebrahimi et Mehran Tamadon se prêtent à l’exercice, ni l’un ni l’autre ne semblent plus tout à fait maitriser les rôles qu’ils ont choisi d’endosser, jusqu’à se mettre en danger, ainsi que le projet de film.

Mon Pire Ennemi forme avec Là où Dieu n’est pas (en salles le 15 mai) un dyptique de films de Mehran Tamadon consacré aux interrogatoires idéologiques et à la violence politique en Iran.

La projection sera suivie d’une rencontre avec: Luc Forveille, monteur du film, Taghi Rahmani, ancien prisonnier iranien et protagoniste du film,Pierre Pelissier, Responsable de la commission abolition de la peine de mort et de la torture, Amnesty International France 
Chirinne Ardakani, Présidente de Iran Justice  

 Danser sa peine-Majestic Bastille-10 mars

Affichage de  en cours...

L’Écran des droits : Danser sa peine de Valerie Muller le 10 mars 2024 à 11h00 // Cinéma Majestic Bastille

Ce mois-ci, c’est au tour de l’OIP de choisir le film de notre cycle l’Écran des droits, et nous aurons donc plaisir à découvrir le film Danser sa peine, de Valérie Müller. 

Danser sa peine, de Valérie Müller, 2019, France, 60 min
Angelin Preljocaj fait danser des femmes incarcérées à la prison des Baumettes à Marseille. Exigence et plaisir de la danse s’adressent à l’enfermement des corps et des esprits dans l’atelier du célèbre chorégraphe afin de produire un spectacle hors les murs sur des scènes prestigieuses à Aix et à Montpellier.
Ce film raconte l’histoire de ce projet fou, bouleversant, audacieux et nous donne un autre regard sur la prison, sur l’enfermement des corps et sur le processus de création.

La projection sera suivie d’une rencontre en présence de :

– Valérie Müller, réalisatrice
– Angelin Preljocaj, chorégraphe

L’antisémitisme n’a pas sa place dans le 20éme, à Paris comme partout ailleurs

Communiqué de la LDH Paris 20

La LDH Paris 20 exprime son indignation devant l’agression dont a été victime un homme portant une kippa vendredi 1er mars dans le 20ème arrondissement de Paris à la sortie d’une synagogue.

La LDH, sans présumer des futures conclusions de la justice, rappelle avec force que l’antisémitisme n’a pas sa place dans le 20ème arrondissement, à Paris comme partout ailleurs. Cet acte de haine s’attaque aux idéaux d’égalité et de fraternité de la République.

La LDH Paris 20 assure la victime et sa famille de son entière solidarité.

Paris le 3 mars 2024