Madame Y. Nesrine, mère de 5 enfants, menacée d’expulsion

La maman de Mehdi et Aya scolarisés au collège C. Bernard , de Ania et Naïla à l’école élémentaire Murat et de Sara -Maria ( bébé de 5 mois) est menacée d’expulsion par le préfet de police de Paris.

Arrivée en France pour raisons médicales lourdes, Nesrine a eu un titre de séjour puis a multiplié les autorisations provisoires de séjour. En mai dernier, alors qu’elle souffre toujours de sa lourde pathologie, le préfet de police lui a adressée une obligation à quitter le territoire. Il lui est reproché de ne pas avoir de liens familiaux en France.

Pourtant, toute la famille ( époux et enfants) est en France depuis 5 ans.

Nous, parents, enseignants et plus généralement citoyens ne pouvons accepter que des enfants soient séparés d’un de leur parent. Nous demandons au préfet de police de Paris de bien vouloir régulariser la situation de madame afin de lui permettre de vivre avec sa famille et de continuer à recevoir les soins qui sont nécessaires à sa maladie.

Signez et faites signer la pétition : www.resf.info/P3352 

Parc de Belleville : la police tire sur un homme jugé « menaçant »

En juillet la Ligue des droits de l’Homme publiait un communiqué intitulé
UTILISATION DES ARMES À FEU PAR LA POLICE : UNE DANGEREUSE DÉRIVE
« La mort, le 3 juillet au soir, dans le quartier du Breil-Malville, à Nantes, d’un jeune homme au cours d’une opération de contrôle de véhicule effectué par six CRS démontre l’urgence de réviser les conditions d’emploi des armes à feu par les forces de sécurité, d’assurer leur formation, de diligenter des enquêtes impartiales et de procéder au jugement effectif des auteurs d’abus. » [Extrait]
En août, un policier a tiré à trois reprises sur un homme dans le Parc de Belleville, Paris 20°
UN POLICIER TIRE SUR UN HOMME «MENAÇANT» DANS LE PARC DE BELLEVILLE
« L’affaire, survenue moins d’une semaine après la mort d’un automobiliste abattu par un policier au terme d’une course-poursuite dans le cœur de Paris, a suscité de nombreuses interrogations dans le quartier de Belleville. D’autant plus que la victime des tirs policiers serait, selon certains riverains, un sans-abri qui a ses habitudes dans le parc… et qui pourrait avoir pris peur et s’être emparé de son canif en étant réveillé par des policiers. » [Extrait]

Les balles du 14 juillet… 65 ans après

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Le 14 juillet 1953, à l’arrivée du défilé traditionnel de la gauche politique et syndicale, place de la Nation, la police parisienne a chargé le cortège de nationalistes algériens. Huit morts.
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Le 18 juillet 2017, première reconnaissance : une plaque commémorative est apposée sur les lieux.
 
Le 13 juillet 2018, bal populaire, projection et prises de paroles, en souvenir.
 
Pour tout savoir sur ce crime d’Etat et la lutte pour la vérité voir le site « Histoire coloniale et postcoloniale »

Nord-est de Paris – Situation toujours aussi désastreuse pour les exilés

Communiqué de la Fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme.

Le Nord-Est de Paris devient un territoire où le droit des personnes n’existe plus. Ce constat n’est pas le reflet d’un militantisme hargneux, il suffit de venir observer ce qui s’y passe et de parler avec ces personnes exilées.

Depuis maintenant plusieurs mois, les militants de la Ligue des droits de l’Homme se rendent au moins une fois par semaine dans ces espaces délaissés, dans l’objectif de répondre aux demandes de conseils sociaux ou juridiques et d’orienter au mieux ces personnes vers des structures de prise en charge. Avec des associations présentes, nous avons interpelé la Mairie de Paris et l’Etat en mai puis en juin sur les conditions faites à ces populations, sur ces sites où les principes du droit ne sont que plus que de lointaines idées non appliquées.

Fidèles depuis trois ans, et rendus impuissants devant l’ampleur et la difficulté de la tâche, les bénévoles du Collectif Solidarité Migrants Wilson viennent d’annoncer qu’ils arrêtent les distributions de repas depuis le 1° août. Dès lors, les maraudes de FTDA, d’Utopia et les visites médicales de MDM et MSF ne parviennent en aucun cas à répondre aux besoins humanitaires constatés au quotidien.

Ce mardi soir 7 août, square de la porte d’Aubervilliers, les militants de la LDH ont encore pu constater que plus de 500 personnes erraient, en quête de nourriture donnée par les Restaus du cœur, et espérant obtenir une des rares places d’hébergement que les bénévoles d’Utopia 56 parviennent parfois à trouver pour les familles.

Ce soir encore, comme tous les soirs de maraude, avec les femmes et les hommes seuls présents sur le site, nous rencontrons plusieurs familles avec des enfants en bas-âge et des mineurs isolés étrangers en attente d’une évaluation ou en rejet de leur minorité. Aucune tente ni toit pour les abriter cette nuit, alors que des orages sont annoncés, et que le jour la canicule affaiblit chacun. Dans ce contexte de promiscuité forcée, d’attente incertaine et de dénuement, la tension éclate d’un coup sans prévenir lors de la distribution.

Si nous saluons les dernières annonces de la Mairie de Paris d’apporter son soutien en organisant des distributions alimentaires et en permettant l’accueil de trente personnes par jour, nous constations que les besoins demeurent importants ; les centres d’accueil de jour parisiens sont pleins et les exilés dorment devant la porte en y espérant une place, un jour.

Quant à l’Etat, il ne répond pas à nos sollicitations, feignant de croire que les places mises à disposition dans les 4 Centres franciliens sont suffisantes. L’Etat semble s’être affranchi de ses obligations et de ses responsabilités et continue de refuser l’hébergement inconditionnel aux personnes en procédure Dublin. Les préfets parisien et francilien ne se donnent plus la peine de répondre aux lettres des associations.

Quant à l’Office Français pour l’Intégration et l’Immigration, en charge du pré-accueil des demandeurs d’asile, il vient de décider le 6 août de fermer la ligne téléphonique gratuite avec laquelle les exilés pouvaient espérer un rendez-vous pour commencer leur procédure, rendant dès lors payant l’accès à la demande d’asile.

Aujourd’hui, mercredi 08 août, nous apprenons que ces mêmes personnes rencontrées la veille ont été dispersées de la Porte d’Aubervilliers par les forces de l’ordre, pour éviter toute forme de regroupements ou constitution de campements. Encore, des dispersions brutales sans logiques, encore demain sûrement, une évacuation qui ne comblera pas les demandes.
Aujourd’hui, nous constatons que les droits des personnes à la dignité, à la santé et à un hébergement ont disparu.

C’est pourquoi, face à cet immobilisme politique qui dure depuis près de trois ans, la LDH persévère à demander que des mesures respectueuses des droits des personnes exilées soient rapidement mises en place, notamment sur les sites des Porte de la Chapelle et d’Aubervilliers.

Rencontre – débat : Comment accueillir les exilés ?

Vendredi 15 au soir, 80 personnes étaient réunies à Jean Quarré dans le 19° pour une table ronde : Comment accueillir les exilés ?

A l’appel de la LDH et d’Emmaüs Solidarité, autour d’Isabelle Coutant auteur de « Les migrants en bas de chez soi » (Seuil 2018) : des habitants du quartier, des militants, des migrants.

Nous avons ravivé nos souvenirs sur l’occupation de Jean Quarré en 2015 et nous avons échangé sur la politique d’accueil actuelle. Beaucoup de réalisme et d’espoir, d’humanité et de fraternité.

Vous trouverez ici quelques photos de cette soirée

Défendons le Tarmac – Communiqué

La Ligue des droits de l’Homme de Paris 20° a appris avec étonnement la fermeture possible du Théâtre du Tarmac appelé à quitter les lieux qu’il occupe dans notre arrondissement depuis plusieurs années.

Le Théâtre Ouvert est appelé par le Ministère de la Culture à occuper les lieux qu’occupe aujourd’hui le Tarmac. Mettre deux troupes de théâtre en concurrence sur un lieu, remplacer une équipe par une autre revient à la sacrifier sur l’autel des petits calculs budgétaires, sans aucune considération pour son projet professionnel et ses compétences. La Ligue des droits de l’Homme dénonce la politique néo-libérale du gouvernement appliquée ici au domaine de la culture.

La politique mise en œuvre par le Ministère de la Culture ignore délibérément une réalité : le rôle du Tarmac dans l’arrondissement et dans le panorama culturel français et international. Le Tarmac draine à la fois un public de jeunes et d’habitants de l’arrondissement et de multiples artistes de la francophonie venus du monde entier. Le Tarmac est un théâtre de la diversité : les créateurs et acteurs sont de toutes origines géographiques, réunis par la langue et par la culture.

Le Tarmac est aussi un théâtre intégré dans notre arrondissement : les scolaires et les habitants du 20° non seulement assistent en nombre à des spectacles qui leur parlent mais peuvent en être directement les acteurs : plusieurs associations de quartier ou d’établissements scolaires ont des troupes de théâtre qui ont accès à la scène du Tarmac.

La Ligue des droits de l’Homme est attachée à la promotion de la culture et du théâtre comme lieu de développement de la personne et de rencontre entre cultures différentes, comme creuset où l’on retrouve ses racines dans le respect de la diversité et dans l’écoute de l’autre. A son niveau, le Tarmac participe de ce rôle.

La Ligue des droits de l’Homme de Paris 20° appelle ses adhérentes et adhérents, ses amis et ses proches, les artistes et les amateurs de théâtre, toutes celles et tous ceux qui savent combien il est important de protéger les lieux de création et de rencontre multiculturelle, à soutenir le Tarmac, son projet et son équipe, à prendre connaissance du communiqué de presse de l’équipe du Tarmac www.letarmac.fr/rtefiles/File/cp-letarmac-02-02-2018.pdf et à signer l’appel « Défendons le Tarmac » sur www.change.org/p/défendons-le-tarmac.

La LDH de Paris 20°, Paris, le 28 février 2018

Tarmac – Communiqué LDH Paris 20°

 

#stopdublin – Vidéo –

Une vidéo de quelques minutes pour savoir qui sont les dublinés ?
Non pas les dubli-nois, mais les dubli-nés ?

Le règlement Dublin est la règle européenne prévoyant qu’un réfugié potentiel doit demander l’asile dans le premier pays européen où il pose le pied, sauf quelques exceptions (membre de famille déjà présent dans un Etat membre, par exemple, ou risque de mauvais traitements dans le premier pays d’accueil…). La preuve de son passage dans un pays européen est généralement constituée par l’enregistrement de ses empreintes digitales dans le fichier Eurodac. Cette prise d’empreinte est très souvent obtenue par la contrainte ou la force. Cette procédure permet à la France de faire obstruction à une grande partie des demandes d’asile déposées sur son territoire.

Un grand moment de bonheur et de solidarité avec les jeunes migrants : la Soiré Contes du 10 décembre – les photos -ec

La LDH Paris 20° a organisé une Soirée Contes, le dimanche 10 décembre au soir, à la Maison du Bas Belleville avec le concours de la LDH Paris 19° et de RESF. Ce fut un succès. Le public était  nombreux et varié, une dizaine d’enfants et une soixantaine d’adultes, des membres de la LDH 20° et 19° et de RESF et une majorité de gens venus du quartier, des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes. Le spectacle de contes a duré environ une heure et a été suivi par un buffet préparé par l’équipe de cuisinières de la Maison du bas Belleville.

Vous trouverez ici quelques photos 
La soirée était organisée au profit des jeunes migrants contraints à l’errance dans Paris et qui se regroupent en fin de semaine en bas du Parc de Belleville pour des distributions de nourriture et de vêtements organisées par des bénévoles. Les conteuses ont fait passer deux chapeaux dans l’assistance et ont récolté plus de 600 euros. Les artistes étaient bénévoles, la salle était gratuitement mise à disposition et le buffet a été financé par la Fédération de Paris de la LDH, la totalité de la somme recueillie ira donc aux jeunes migrants.
Une belle marque de solidarité avec des jeunes que la France et Paris devrait accueillir à bras ouverts, parce que la loi internationale l’exige, parce que c’est un devoir d’humanité et parce que ces jeunes sont une richesse pour notre pays.

Ménilmontant – Graves violences policières le soir du 7 mai

Communiqué de la Fédération LDH de Paris.

Graves violences policières dans le quartier de Ménilmontant à Paris 20°, le soir du deuxième tour des élections présidentielles.

Le 7 mai au soir, dans le quartier de Ménilmontant, environ trois cents manifestants d’extrême gauche étaient rassemblés pour protester contre l’élection présidentielle. Les manifestants ont occupé la chaussée et ont scandé des slogans.

Les manifestants ont été confrontés rapidement à de nombreux policiers qui les ont encerclés après avoir fait usage de gaz lacrymogènes. Ils ont tenté de quitter le quartier populaire de Ménilmontant peu avant 21 heures mais la plupart d’entre eux ont rapidement été bloqués par les forces de l’ordre.

Une partie des manifestants ont été pris comme dans une nasse à l’extérieur et à l’intérieur du bar Saint Sauveur une grande partie de la nuit. Sans aucune raison apparente, la police a procédé à des matraquages violents, les policiers se regroupant parfois à plusieurs pour battre une personne à terre. Les témoignages font état d’une grande violence et d’une population du quartier effrayée par ce déploiement de forces et de matériel quasiment militaire.

Cette opération de police s’est soldée par 141 interpellations, 9 gardes à vue et l’arrestation d’une personne finalement libérée mais qui comparaitra devant le tribunal correctionnel le 12 juin prochain.

Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles, notamment pour vérifier si certains manifestants faisaient ou non partie des 69 personnes visées par un arrêté préalable d’interdiction de séjour dans l’Est parisien pris par le préfet de police.

Nous ne pouvons que dénoncer cette violence qui de plus s’est déroulée à l’intérieur d’un lieu  privé en l’occurrence le bar Saint Sauveur et contre ses clients.

Quelle peut-être la justification d’un tel déploiement de policiers et de matériel et d’un véritable piège conduisant à encercler et à commettre des violences sur la population en quadrillant tout un quartier ?

On peut également s’interroger sur le bien-fondé de ces interdictions de séjour dans une partie de la capitale. Découleraient-ils d’ une interprétation très large des règles de l’état d’urgence toujours en cours, officiellement destiné à lutter contre le terrorisme et contre lequel la Ligue des droits de l’Homme a protesté à chacune de ses prolongations ?

Nous resterons vigilants et contribuerons à ce que les victimes de ces violences fassent valoir leurs droits.

Comme la Ligue des  droits de l’Homme, l’a déjà souligné: « La violence policière charrie son lot  de toxines et empoisonne lentement mais sûrement les valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté qui fondent la démocratie et la citoyenneté ».

Paris, le 15 mai 2017

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Outre les envois à la presse, ce communiqué a été envoyé à deux députées du 20° arrondissement de Paris, George Pau-Langevin et Cécile Duflot, et à la maire du 20° arrondissement, Frédérique Calandra. Seule Cécile Duflot a accusé réception de notre envoi.

Stop Dublin !

Notre section de la LDH Paris 20° fait partie d’un Inter Collectif Parisien de Soutien aux Migrants. Ce Collectif  a mené un travail de réflexion et de publication sur les accords de Dublin. On y trouve

  • Une présentation argumentée et chiffrée de ce que sont les accords et de leur nuisance. Le règlement Dublin est quasi systématiquement utilisé par l’administration française pour refouler les demandeurs d’asile. Les demandeurs déboutés sont renvoyés dans le pays d’Europe où ils ont débarqués, ils sont parqués et renvoyés dans leur pays qu’ils ont fui au péril de leur vie.
  • Un appel à ne pas appliquer es accords de Dublin et l’insistance sur le fait qu’il existe – dans les accords mêmes – des dispositions dérogatoires et de souveraineté qui font qu’un gouvernement peut ne pas appliquer les accords. Extrait :

« Une autre voie est pourtant possible, plus conforme aux valeurs de notre pays dont le futur Président de la République sera le garant. L’article 17 du Règlement de Dublin III précise :
(17) Il importe que tout État membre puisse déroger aux critères de responsabilité, notamment  pour des motifs humanitaires et de compassion, afin de permettre le rapprochement de membres de la famille, de proches ou de tout autre parent et examiner une demande de protection internationale introduite sur son territoire ou sur le territoire d’un autre État membre, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères obligatoires fixés dans le présent règlement.
Cet article a été repris dans la Constitution française, dont l’article 53-1 précise :
[…] Toutefois, même si la demande n’entre pas dans leur compétence en vertu de ces accords, les autorités de la République ont toujours le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif.
Développer une politique effective d’asile et d’accueil est donc une question de choix politique. »

Le texte est ici : www.stopdublin.eu/

camp-de-refugies-syriens-a_med_hr-e1467731898786

Camp de réfugiés syriens à la frontière turque