Rencontre – débat : Comment accueillir les exilés ?

Vendredi 15 au soir, 80 personnes étaient réunies à Jean Quarré dans le 19° pour une table ronde : Comment accueillir les exilés ?

A l’appel de la LDH et d’Emmaüs Solidarité, autour d’Isabelle Coutant auteur de « Les migrants en bas de chez soi » (Seuil 2018) : des habitants du quartier, des militants, des migrants.

Nous avons ravivé nos souvenirs sur l’occupation de Jean Quarré en 2015 et nous avons échangé sur la politique d’accueil actuelle. Beaucoup de réalisme et d’espoir, d’humanité et de fraternité.

Vous trouverez ici quelques photos de cette soirée

Défendons le Tarmac – Communiqué

La Ligue des droits de l’Homme de Paris 20° a appris avec étonnement la fermeture possible du Théâtre du Tarmac appelé à quitter les lieux qu’il occupe dans notre arrondissement depuis plusieurs années.

Le Théâtre Ouvert est appelé par le Ministère de la Culture à occuper les lieux qu’occupe aujourd’hui le Tarmac. Mettre deux troupes de théâtre en concurrence sur un lieu, remplacer une équipe par une autre revient à la sacrifier sur l’autel des petits calculs budgétaires, sans aucune considération pour son projet professionnel et ses compétences. La Ligue des droits de l’Homme dénonce la politique néo-libérale du gouvernement appliquée ici au domaine de la culture.

La politique mise en œuvre par le Ministère de la Culture ignore délibérément une réalité : le rôle du Tarmac dans l’arrondissement et dans le panorama culturel français et international. Le Tarmac draine à la fois un public de jeunes et d’habitants de l’arrondissement et de multiples artistes de la francophonie venus du monde entier. Le Tarmac est un théâtre de la diversité : les créateurs et acteurs sont de toutes origines géographiques, réunis par la langue et par la culture.

Le Tarmac est aussi un théâtre intégré dans notre arrondissement : les scolaires et les habitants du 20° non seulement assistent en nombre à des spectacles qui leur parlent mais peuvent en être directement les acteurs : plusieurs associations de quartier ou d’établissements scolaires ont des troupes de théâtre qui ont accès à la scène du Tarmac.

La Ligue des droits de l’Homme est attachée à la promotion de la culture et du théâtre comme lieu de développement de la personne et de rencontre entre cultures différentes, comme creuset où l’on retrouve ses racines dans le respect de la diversité et dans l’écoute de l’autre. A son niveau, le Tarmac participe de ce rôle.

La Ligue des droits de l’Homme de Paris 20° appelle ses adhérentes et adhérents, ses amis et ses proches, les artistes et les amateurs de théâtre, toutes celles et tous ceux qui savent combien il est important de protéger les lieux de création et de rencontre multiculturelle, à soutenir le Tarmac, son projet et son équipe, à prendre connaissance du communiqué de presse de l’équipe du Tarmac www.letarmac.fr/rtefiles/File/cp-letarmac-02-02-2018.pdf et à signer l’appel « Défendons le Tarmac » sur www.change.org/p/défendons-le-tarmac.

La LDH de Paris 20°, Paris, le 28 février 2018

Tarmac – Communiqué LDH Paris 20°

 

#stopdublin – Vidéo –

Une vidéo de quelques minutes pour savoir qui sont les dublinés ?
Non pas les dubli-nois, mais les dubli-nés ?

Le règlement Dublin est la règle européenne prévoyant qu’un réfugié potentiel doit demander l’asile dans le premier pays européen où il pose le pied, sauf quelques exceptions (membre de famille déjà présent dans un Etat membre, par exemple, ou risque de mauvais traitements dans le premier pays d’accueil…). La preuve de son passage dans un pays européen est généralement constituée par l’enregistrement de ses empreintes digitales dans le fichier Eurodac. Cette prise d’empreinte est très souvent obtenue par la contrainte ou la force. Cette procédure permet à la France de faire obstruction à une grande partie des demandes d’asile déposées sur son territoire.

Un grand moment de bonheur et de solidarité avec les jeunes migrants : la Soiré Contes du 10 décembre – les photos -ec

La LDH Paris 20° a organisé une Soirée Contes, le dimanche 10 décembre au soir, à la Maison du Bas Belleville avec le concours de la LDH Paris 19° et de RESF. Ce fut un succès. Le public était  nombreux et varié, une dizaine d’enfants et une soixantaine d’adultes, des membres de la LDH 20° et 19° et de RESF et une majorité de gens venus du quartier, des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes. Le spectacle de contes a duré environ une heure et a été suivi par un buffet préparé par l’équipe de cuisinières de la Maison du bas Belleville.

Vous trouverez ici quelques photos 
La soirée était organisée au profit des jeunes migrants contraints à l’errance dans Paris et qui se regroupent en fin de semaine en bas du Parc de Belleville pour des distributions de nourriture et de vêtements organisées par des bénévoles. Les conteuses ont fait passer deux chapeaux dans l’assistance et ont récolté plus de 600 euros. Les artistes étaient bénévoles, la salle était gratuitement mise à disposition et le buffet a été financé par la Fédération de Paris de la LDH, la totalité de la somme recueillie ira donc aux jeunes migrants.
Une belle marque de solidarité avec des jeunes que la France et Paris devrait accueillir à bras ouverts, parce que la loi internationale l’exige, parce que c’est un devoir d’humanité et parce que ces jeunes sont une richesse pour notre pays.

Ménilmontant – Graves violences policières le soir du 7 mai

Communiqué de la Fédération LDH de Paris.

Graves violences policières dans le quartier de Ménilmontant à Paris 20°, le soir du deuxième tour des élections présidentielles.

Le 7 mai au soir, dans le quartier de Ménilmontant, environ trois cents manifestants d’extrême gauche étaient rassemblés pour protester contre l’élection présidentielle. Les manifestants ont occupé la chaussée et ont scandé des slogans.

Les manifestants ont été confrontés rapidement à de nombreux policiers qui les ont encerclés après avoir fait usage de gaz lacrymogènes. Ils ont tenté de quitter le quartier populaire de Ménilmontant peu avant 21 heures mais la plupart d’entre eux ont rapidement été bloqués par les forces de l’ordre.

Une partie des manifestants ont été pris comme dans une nasse à l’extérieur et à l’intérieur du bar Saint Sauveur une grande partie de la nuit. Sans aucune raison apparente, la police a procédé à des matraquages violents, les policiers se regroupant parfois à plusieurs pour battre une personne à terre. Les témoignages font état d’une grande violence et d’une population du quartier effrayée par ce déploiement de forces et de matériel quasiment militaire.

Cette opération de police s’est soldée par 141 interpellations, 9 gardes à vue et l’arrestation d’une personne finalement libérée mais qui comparaitra devant le tribunal correctionnel le 12 juin prochain.

Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles, notamment pour vérifier si certains manifestants faisaient ou non partie des 69 personnes visées par un arrêté préalable d’interdiction de séjour dans l’Est parisien pris par le préfet de police.

Nous ne pouvons que dénoncer cette violence qui de plus s’est déroulée à l’intérieur d’un lieu  privé en l’occurrence le bar Saint Sauveur et contre ses clients.

Quelle peut-être la justification d’un tel déploiement de policiers et de matériel et d’un véritable piège conduisant à encercler et à commettre des violences sur la population en quadrillant tout un quartier ?

On peut également s’interroger sur le bien-fondé de ces interdictions de séjour dans une partie de la capitale. Découleraient-ils d’ une interprétation très large des règles de l’état d’urgence toujours en cours, officiellement destiné à lutter contre le terrorisme et contre lequel la Ligue des droits de l’Homme a protesté à chacune de ses prolongations ?

Nous resterons vigilants et contribuerons à ce que les victimes de ces violences fassent valoir leurs droits.

Comme la Ligue des  droits de l’Homme, l’a déjà souligné: « La violence policière charrie son lot  de toxines et empoisonne lentement mais sûrement les valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté qui fondent la démocratie et la citoyenneté ».

Paris, le 15 mai 2017

_____

Outre les envois à la presse, ce communiqué a été envoyé à deux députées du 20° arrondissement de Paris, George Pau-Langevin et Cécile Duflot, et à la maire du 20° arrondissement, Frédérique Calandra. Seule Cécile Duflot a accusé réception de notre envoi.

Stop Dublin !

Notre section de la LDH Paris 20° fait partie d’un Inter Collectif Parisien de Soutien aux Migrants. Ce Collectif  a mené un travail de réflexion et de publication sur les accords de Dublin. On y trouve

  • Une présentation argumentée et chiffrée de ce que sont les accords et de leur nuisance. Le règlement Dublin est quasi systématiquement utilisé par l’administration française pour refouler les demandeurs d’asile. Les demandeurs déboutés sont renvoyés dans le pays d’Europe où ils ont débarqués, ils sont parqués et renvoyés dans leur pays qu’ils ont fui au péril de leur vie.
  • Un appel à ne pas appliquer es accords de Dublin et l’insistance sur le fait qu’il existe – dans les accords mêmes – des dispositions dérogatoires et de souveraineté qui font qu’un gouvernement peut ne pas appliquer les accords. Extrait :

« Une autre voie est pourtant possible, plus conforme aux valeurs de notre pays dont le futur Président de la République sera le garant. L’article 17 du Règlement de Dublin III précise :
(17) Il importe que tout État membre puisse déroger aux critères de responsabilité, notamment  pour des motifs humanitaires et de compassion, afin de permettre le rapprochement de membres de la famille, de proches ou de tout autre parent et examiner une demande de protection internationale introduite sur son territoire ou sur le territoire d’un autre État membre, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères obligatoires fixés dans le présent règlement.
Cet article a été repris dans la Constitution française, dont l’article 53-1 précise :
[…] Toutefois, même si la demande n’entre pas dans leur compétence en vertu de ces accords, les autorités de la République ont toujours le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif.
Développer une politique effective d’asile et d’accueil est donc une question de choix politique. »

Le texte est ici : www.stopdublin.eu/

camp-de-refugies-syriens-a_med_hr-e1467731898786

Camp de réfugiés syriens à la frontière turque

Paris – Accueil des migrants : là où le bât blesse

Communiqué de presse de la LDH Paris

Paris – Accueil des migrants : là où le bât blesse

En novembre 2016, la Mairie de Paris a ouvert un centre d’accueil humanitaire ou CPA dans le 18° arrondissement, à la porte de La Chapelle, boulevard Ney, pour accueillir les migrants primo-arrivants. 400 personnes y sont hébergées, initialement pour une durée de 10 jours maximum, une bonne gestion du flux migratoire devant permettre un « turn over ». Ce dispositif est complété par un second centre humanitaire sur Ivry réservé aux femmes et aux familles. Les mineurs étrangers isolés sont quant à eux dirigés vers le Dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers (DEMIE).

Selon Emmaüs Solidarité et la Ville de Paris, plus de 90% des personnes accueillies sont des demandeurs d’asile dits « dublinés », c’est-à-dire dont la situation relève des accords de Dublin. Concrètement, le Centre d’examen de situation administrative ou CESA, service de l’Etat au sein du CPA et créé pour ce centre, est chargé d’évaluer l’ensemble des situations des personnes passant par le centre d’accueil. Le CESA prend les empreintes des personnes et vérifie, à l’aide du fichier Eurodac, si elles ont été enregistrées dans un autre pays de l’Union Européenne à leur arrivée en Europe. Si tel est le cas, l’Etat peut renvoyer la personne « dublinée » dans le pays d’arrivée et ne pas lui accorder l’asile en France. C’est ce qui est fait jusqu’à ce jour de manière quasi systématique.

  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme rappelle que l’État n’est pas obligé, dans le cadre des accords de Dublin, de renvoyer les personnes « dublinées » dans le pays d’origine et peut leur accorder le droit d’asile en France. Nous considérons que notre pays se doit d‘accueillir en tant que réfugiés les demandeurs d’asile qui présentent les conditions minimales leur permettant d’accéder à ce statut.
  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme juge qu’il est inadmissible qu’aucune assistance juridique n’ait été instaurée dans le CPA qui n’est pas uniquement un centre humanitaire mais sert aussi à orienter les migrants vers les filières administratives. De ce fait, il convient logiquement de le doter d’un système d’assistance juridique simple d’accès, permettant aux migrants de connaître leurs droits, de remplir les papiers administratifs de façon rigoureuse et de faire les recours éventuels.

Les 21 et 22 février, aux abords du CPA, a eu lieu une interpellation massive de migrants. Le 22 février, 42 personnes ont été déférées devant le Juge des libertés et de la détention (JLD) ou le Tribunal administratif (TA) de Paris. Des décisions de transfert au titre de Dublin, ou d’Ordre de quitter le territoire français (OQTF), ou de mise en centre de rétention ont été ordonnées, soit directement au commissariat, soit lors du passage devant la Justice.

Dans le courant du même mois de février, la police est intervenue à plusieurs reprises pour empêcher des associations citoyennes de quartier d’apporter une aide humanitaire aux migrants non pris en charge dans le CPA et dormant à la rue. C’est ainsi que le Collectif Wilson, collectif de quartier constitué spontanément de volontaires, s’est vu refuser le droit de distribuer une aide alimentaire aux migrants aux abords du CPA et que leur véhicule a été sanctionné de plusieurs amendes de 135 euros pour stationnement. Dans le même temps, la Ville de Paris faisait poser des pierres sur les lieux où dorment les migrants à la rue pour les en dissuader.

  • La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme demande à nouveau avec insistance que cesse la chasse aux migrants et les menaces d’OQTF, que cesse l’intimidation des associations et collectifs de citoyens qui viennent en aide aux migrants, y compris aux abords immédiats du CPA. Ces méthodes sont antagoniques avec les intentions humanitaires annoncées et engagées par ailleurs par les autorités.

La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme a pris bonne note des déclarations de Madame Dominique Versini, adjointe à Madame Anne Hidalgo, affirmant lors de la Réunion « Plateforme de mobilisation pour l’accueil des réfugiés à Paris », le 10 mars, que le CESA n’avait pas été une volonté de la Ville de Paris mais de la Préfecture, qu’elle connait les problèmes posés par l’absence de permanence juridique dans le cadre du CPA et qu’elle est prête à envisager une plate-forme juridique avec les associations compétentes. Lors de la même réunion, la Ville de Paris et la Préfecture ont salué à de nombreuses reprises les initiatives citoyennes spontanées d’aide aux migrants. La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme espère que ces déclarations seront suivies d’effets positifs et se déclare prête à examiner avec intérêt toute proposition en ce sens.

Paris, le 20 mars 2017

Etat d’urgence, déchéance de la nationalité, constitution …

En tant que citoyens et parents, lmage dino

nous nous interrogeons.

Que signifient « l’état d’urgence », la déchéance de nationalité dans la vie de la nation, dans notre vie, dans la vie de nos enfants ?

Nous vous invitons à venir en débattre avec

  • Dominique Noguères, avocate et membre de la LDH

  • Luis Ivars, président de l’union locale Paris 20° de la FCPE

Le jeudi 17 mars, à 19 heures, au Théâtre de verre, 12 rue Henri Ribière, Paris 19°

Réunion citoyenne organisée en lien avec le Collectif Stop Etat d’Urgence Paris 20ème.

Loi sur le droit des étrangers : appel aux députées du 20°

Le policier :  » Vous avez des diplômes ? « 

Le courrier ci-dessous a été envoyé aux trois députées dont le mandat couvre en partie le 20° arrondissement de Paris ; Cécile Duflot, Fanélie Carrey-Conte et Sandrine Mazetier. Cette action entre dans le cadre d’une action nationale de la LDH.

Madame la députée,

Le projet de loi relatif au droit des étrangers, déposé au bureau de l’Assemblée nationale l’été dernier, va entrer en discussion au cours du mois de juillet. Durant toute cette année, les associations concernées par le droit des étrangers, dont la Ligue des droits de l’Homme, ont été auditionnées par le rapporteur et la CNCDH a rendu son avis le mois dernier.

Si nous prenons contact avec vous aujourd’hui, c’est que tous les organismes susmentionnés font part, de façon quasi unanime, de leur vive inquiétude. En effet de nombreuses dispositions vont précariser encore davantage la situation des étrangers dans notre pays. Or, comme le souligne la CNCDH, si l’on veut qu’un étranger s’intègre dans notre société, la première condition est que sa situation soit stable. Le projet de loi  qui vous est soumis va placer tous les étrangers dans une situation de contrôle permanent, non contradictoire et particulièrement attentatoire aux libertés et à la protection des données personnelles. Le fait d’être étranger ne doit pas autoriser à leur dénier les droits les plus élémentaires.

Aussi venons-nous vous proposer un certain nombre d’amendements que, vous pourriez, si vous en êtes d’accord, proposer à la discussion de l’Assemblée nationale.

Concernant la délivrance des titres de séjour :

  • suppression de l’article 8 du projet. Cet article permet à l’administration de remettre en cause, à tout moment, le titre de séjour d’un étranger ;
  • selon l’article 9, la délivrance d’un titre de séjour « salarié » est subordonnée à la présentation d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Cette mesure constitue une régression par rapport à l’existant : actuellement, la personne étrangère titulaire d’un contrat à durée déterminée d’un an se voit délivrer un titre de séjour « salarié » ; il convient de conserver cet existant ;
  • suppression de l’article 25 qui permet à l’administration d’avoir accès à de nombreux fichiers pour vérifier les déclarations d’un étranger ; cet article remet gravement en cause le respect de la vie privée et les règles déontologiques de nombreuses professions.  Il porte atteinte à l’indispensable confiance que chacun, quelle que soit sa situation administrative, doit pouvoir porter à l’école, aux travailleurs sociaux, à l’hôpital.

Concernant l’éloignement des étrangers :

  • en cas de mise en rétention, ramener le délai de présentation au juge des libertés et de la détention (JLD) à 48 heures et limiter la rétention à 30 jours, a l’instar des propositions du rapport Fekl;
  • modification de l’article 14, alinéas 20 à 23 : le délai de 7 jours pour déposer un recours devant le tribunal administratif est particulièrement court et ne permet pas de garantir un recours effectif à la personne visée par la mesure d’éloignement ;sachant que l’un des principaux motifs d’annulation est le danger représenté par le pays de destination ou l’état de fragilité des personnes, cette remise en cause de l’effectivité du recours est de nature à entraîner des conséquences d’une extrême gravité ;

A l’article 22, suppression des dispositions (alinéas 12 et 13) permettant aux autorités de pénétrer au domicile de l’étranger assigné à résidence, en vue de rendre effectif son éloignement.

Bien d’autres dispositions prévues sont contestables, en ce qui concerne les étrangers malades, par exemple. Par ailleurs, nous ne pouvons que déplorer que la délivrance d’une carte de résident ne puisse être de plein droit.

Aussi, nous souhaitons vous rencontrer pour vous présenter de façon plus détaillée les craintes que nous inspire ce projet de loi et nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Nous vous prions d’agréer, madame la députée, monsieur le député, nos salutations les meilleures.

Le Bureau de la LDH Paris 20°

Rencontre-débat : la laicité pour vivre ensemble

La Ligue des droits de l’Homme de l’Est parisien, le MRAP de Paris 19-20°, le Mouvement de la paix de Paris 19-20°, la Ligue de l’enseignement de Paris vous invitent à une

rencontre-débat, le jeudi 18 juin 2015 à 19 heures,

au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, Paris 20°

Métro Ménilmontant ou Gambetta, bus 96, arrêt Henri Chevreau
(entrée libre et gratuite sans réservation)

La laïcité pour vivre ensemble

avec Alain Bondeelle, coresponsable du groupe de travail laïcité de la LDH
————–
La laïcité reste d’actualité
La laïcité, dont les fondements ont été posés dans la Déclaration des droits de l’Homme de 1789,
et dont les bases juridiques datent la séparation de l’Église et de l’État en 1905,
est régulièrement citée dans les débats et controverses d’aujourd’hui :
  • Affaire Baby Loup jugée en 2014,
  • Attentats de Paris en janvier de cette année,
  • Projet de loi sur l’interdiction de de tout signe d’appartenance religieus dans les établissements accueillant des enfants de moins de six ans,
  • Projet de loi sur l’extension du port du voile à l’université,
  • Polémiques sur les menus des cantines scolaires…
La laïcité est parfois dévoyée
La laïcité n’est-elle pas mise « à toutes les sauces » ? Parfois hors de propos ?
Y compris les sauces les plus acides comme le rejet de l’autre pour ses opinions religieuses ?
L’extrême-droite elle-même s’empare du concept pour en faire une arme de l’identité nationale.
________
La laïcité, c’est quoi exactement ?
Un mode d’organisation de la société garantissant la liberté de chacun et l’égalité entre tous ?
Quels sont les enjeux aujourd’hui, dans nos hôpitaux, nos écoles, nos entreprises ?
En quoi la mise en œuvre de la laïcité contribue-t-elle à la citoyenneté et au Vivre Ensemble ?
________
Venez en discuter
Nous partirons des fondements philosophiques et juridiques de la laïcité,
nous en citerons les domaines d’application et les règles et nous la replacerons dans son contexte.
Nous jetterons un œil sur ce qui se passe dans d’autres pays (la laïcité est-elle une spécificité française ?)Puis, nous discuterons, ensemble, des cas concrets rencontrés dans notre vie professionnelle et de quartier.