Non aux violences policières devant le lycée Hélène Boucher (Paris 20)

COMMUNIQUE COMMUN  

Depuis quelques semaines et le début des mouvements sociaux actuels, les lycéens du lycée-collège Hélène BOUCHER à Paris 20 ème organisent des « barrages filtrants » à l’entrée de leur établissement.

La direction du lycée organise une forte répression contre les élèves bloqueurs : prise en photo, sanctions disciplinaires, appel systématique aux forces de police….

De ce fait, une escalade de la violence lors de ces interventions policières a été  constatée par les enseignants et les parents d’élèves.

Le vendredi 17 janvier 2020, de 8 h à 8 h30, une intervention policière particulièrement musclée s’est déroulée devant la porte d’entrée du lycée. Les policiers ont voulu déloger de force les lycéens assis sur les poubelles et ils ont fait usage de violences et de jets de gaz lacrymogène à courte distance.

Ces faits, attestés par les lycéens présents, sont en effet visibles sur les nombreuses vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Selon des témoignages recueillis, une jeune fille a reçu un jet de gaz lacrymogène quasiment à bout portant et un jeune homme a reçu des coups.

Il est révoltant qu’un tel climat de violence soit entretenu devant un lycée, ce qui ne conduit qu’à exacerber les tensions et n’a aucun effet pédagogique sur les élèves.

La législation en vigueur dans notre pays impose que l’intervention des forces de l’ordre soit proportionnée et maîtrisée. Alors que les témoignages  de violences policières se multiplient désormais après chaque manifestation sur la voie publique, le maximum de retenue de la part des forces de police se trouvant face à de jeunes lycéens, qu’ils soient mineurs ou majeurs, est impératif.

Nous attirons l’attention du rectorat de Paris, de la direction du lycée, du corps enseignant, des parents d’élèves, et des élèves sur les risques encourus par l’appel systématique à la police dans le contexte actuel d’escalade de la répression policière.

Les associations, collectifs et citoyens signataires de ce communiqué resteront vigilants pour qu’aucune violence policière ne soit commise à l’encontre des jeunes lycéens.

Paris, le 18 janvier 2020

Signataires :

LDH Paris 20e,  ATTAC 19-20, LDH Paris 12e, ATTAC 12e, UL20 FCPE, FASTI, UL CGT 12e

 

Le gouvernement joue avec le feu – Communiqué LDH

Où le gouvernement entend-il conduire le pays et dans quel état compte-t-il l’y amener ?La France connaît un mouvement revendicatif d’une puissance exceptionnelle. Grèves et journées d’actions se succèdent pour refuser un projet de réforme des retraites qui n’a pas l’assentiment d’une écrasante majorité de la population. Fait rare et remarquable, malgré leurs différences d’approches et de propositions, toutes les organisations syndicales se rejoignent dans leur rejet et dans leur détermination à ne pas laisser faire. Pour autant, le gouvernement campe sur ses positions tandis que le président se réfugie derrière une « écoute attentive ».

En presque trois ans de mandat ce gouvernement a détruit des pans entiers des droits sociaux, avec des ordonnances réformant le Code du travail au détriment des salariés, en réduisant drastiquement les droits des chômeurs et maintenant en portant un projet de réforme des retraites que les syndicats et une très large partie de la population analysent comme une régression.

A chaque fois, les pouvoirs publics ont refusé et continuent de rejeter tout compromis social au travers d’un refus revendiqué de réelles négociations au profit de rencontres, discussions, points d’étapes, dialogue, concertation, toutes expressions qui ne peuvent cacher qu’il entend imposer et non négocier.

Cette politique a été d’autant plus ressentie comme du mépris social qu’elle s’est accompagnée de décisions fiscales ne bénéficiant qu’aux plus aisés sans que les mesures ponctuelles de rattrapage du pouvoir d’achat ne changent cette logique.

C’est dans ce mépris des attentes majeures d’égalité et de justice sociale qu’il faut trouver la source de la longue séquence dite des Gilets jaunes ou la très forte mobilisation des personnels hospitaliers auxquelles ni les postures ni les politiques gouvernementales ne répondent.

En s’abstenant de débattre publiquement de toutes les conséquences de la réforme envisagée, voire en en dissimulant les conséquences, le gouvernement accrédite l’idée qu’il demande un blanc-seing pour mieux porter atteinte, une nouvelle fois, à des droits sociaux fondamentaux.

Ce sentiment d’injustice est renforcé par les atteintes apportées au droit de manifester qui fait qu’on ne compte plus les yeux crevés, les mains arrachées, les manifestants, les journalistes, les observateurs et défenseurs des droits gazés, battus, humiliés ou sanctionnés.

La crise de confiance est totale et met en péril notre démocratie.

Face à l’urgence sociale et à l’urgence démocratique, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) rappelle que toute évolution des droits sociaux doit amener plus de justice et être conduite en respectant réellement le dialogue social, dont l’Organisation internationale du travail rappelle qu’il a « l’objectif d’encourager la formulation d’un consensus entre les principaux acteurs du monde du travail ainsi que leur participation démocratique ».

La LDH appelle instamment l’exécutif à agir en conséquence. Elle met en garde contre toutes tentations malsaines d’opposer une partie du pays à une autre, des catégories professionnelles et des générations entre elles, des citoyens à d’autres citoyens. Elle invite les élus, nationaux et locaux, à se saisir avec gravité de ces enjeux. Elle réaffirme enfin que face aux périls qui la menacent, la démocratie a tout à gagner à une mise en débats exigeante des voies et moyens de la justice et de l’égalité.

Communiqué LDH, Paris, le 16 décembre 2019

 

Mettez fin au harcélement de Camille Halut et des observateurs

Peut-être avez-vous vu à Paris, aux abords des manifestations, des membres de l’Observatoire parisien des libertés publiques reconnaissables à leur chasuble LDH. Il existe de tels Observatoires dans plusieurs villes de France. Observer les pratiques policières et en rendre compte est un droit.
 
Or les observatrices et observateurs sont régulièrement pris à partie par la police et victimes d’intimidation. Camille Halut, membre de a LDH et de l’Observatoire de Montpellier, est l’une d’entre eux.  une pétition de soutien a circulé. 
Manifester est un droit. Observer est un droit. Restons actifs et vigilants.

Liberté pour Daniele, étudiant italien enfermé et menacé d’expulsion

Le samedi 16 novembre au soir, à la suite d’un contrôle d’identité dans le 20e arrondissement de Paris, où il réside depuis des années, Daniele, étudiant et travailleur italien, a été arrêté pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ».
Placé en garde à vue, il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il est actuellement enfermé en Centre de rétention administrative (CRA) à Vincennes, où il est retenu jusqu’à l’audience administrative qui devra statuer sur son OQTF et son renvoi éventuel en Italie.
La fédération de Paris de la Ligue des droits de l’Homme s’associe à toutes celles et ceux qui demandent la libération de Daniele et invite toutes les citoyennes et citoyens attachés aux libertés à faire de même.
Ce contrôle d’identité d’un groupe de personnes aux abords d’un café, le maintien en CRA de Daniele et l’OQTF qui pèse sur lui, surviennent dans un contexte général de renforcement des mesures de répression et d’intimidation policières et judiciaires.
Les manifestations des Gilets Jaunes, les rassemblements du mouvement Extinction Rebellion et même la manifestation syndicale du 1er mai ont été le lieu d’une violence policière dont le caractère strictement nécessaire et proportionné aux nécessités de maintien de l’ordre reste à démontrer.
Dans le même esprit, on a vu se multiplier les détentions préventives, les assignations à résidence, les interdictions préalables de se rendre sur les lieux ou aux abords des manifestations. Et maintenant les internements en CRA et l’obligation de quitter le territoire.
Comment ne pas voir là une menace inquiétante pour la liberté de manifester, de se rassembler, de circuler.
Nous resterons actifs et vigilants et nous contribuerons à ce que les victimes de ces violences et de ces sanctions fassent valoir leurs droits.
Nous demandons la libération immédiate de Daniele, le respect de son droit à résider et à se déplacer en France, à retrouver ses amis, son travail et ses études.
Paris, le 25 novembre 2019
Le vendredi 9 décembre, après plus de trois semaines passées au centre de rétention de Vincennes, il a été libéré. Le tribunal administratif a annulé les arrêtés pris par le préfet de police de Paris, qui l’obligeaient notamment à quitter le territoire, fait savoir son avocate.
Ligue des droits de l’Homme
Fédération de Paris
40 rue de Malte
75011 Paris
 

Des clés pour comprendre la lutte du peuple algérien

Réunion publique organisée par la LDH de Paris 10, 11, 12 et 20e : comprendre la lutte des millions d’algériennes et d’algériens qui revendiquent un Etat de droit et exigent le changement radical du système politique actuel 

Avec :
François Gèze, éditeur et membre d’Algéria-Watch
Omar Benderra, ancien président de banque publique (chargé de la négociation de la dette extérieure de l’Algérie durant le gouvernement réformateur 89-91), membre d’Algeria-Watch
Houria Benaziza, militante féministe, cadre supérieur à la retraite de l’enseignement national
— Animation par Alain Esmery de la Ligue des droits de l’Homme

Mardi 3 décembre à 19h à l’Ageca, 177 rue de Charonne, 75011
Organisée par la Ligue des droits de l’Homme de Paris 10, 11, 12 et 20e

Si certains militants sont sortis le 18 février pour exprimer leur ras-le- bol en brandissant des pancartes contre le cinquième mandat consécutif du président Abdelaziz Bouteflika, aucun observateur averti ne s’attendait à voir, quelques jours après, une marée humaine braver la peur et investir les rues à travers tout le territoire algérien. Très vite ce soulèvement populaire s’est transformé en un rejet radical d’un système politique fortement corrompu.
En Algérie, depuis le 22 février, chaque vendredi est un rendez-vous pour des millions de manifestantes et de manifestants qui revendiquent inlassablement un Etat de droit et exigent le changement radical du système politique actuel.
Face à une crise politique inédite dans l’histoire récente de l’Algérie, dans un climat de tension extrême et dans un fort rejet populaire de l’élection présidentielle dans l’état actuel du système, le chef des armées persiste à vouloir l’imposer en date du 12 décembre prochain. Malgré le climat festif et pacifique qui caractérise les manifestations, depuis quelques mois des arrestations massives font ressurgir des pratiques anciennes très éloignées de l’Etat de droit revendiqué par les manifestantes et les manifestants.
Le changement démocratique tant espéré par les Algériennes et les Algériens en octobre 1988 s’est terminé dans un terrible bain de sang qui a duré dix ans. Trois décennies plus tard, la mobilisation exemplaire et durable du peuple algérien peut-elle être entendue ?
Parce que l’Algérie est un pays ami et voisin,
Parce que de nombreuses personnes ont en France un lien direct avec ce pays
Parce que le combat des Algériennes et des Algériens nous concerne tous
La Ligue des droits de l’Homme de Paris 10, 11, 12 et 20e vous invite à un débat sur la situation politique et l’Etat de droit en Algérie.

Pour le droit de manifester, allocation de la LDH Paris, lors de la commémoration du 14 juillet 1953

Le 14 juillet 1953, un drame terrible s’est déroulé en plein Paris. Au moment de la dislocation d’une manifestation en l’honneur de la Révolution Française, la police parisienne a chargé un cortège de manifestants algériens. Sept personnes (6 algériens et un français) ont été tuées et plus de quarante blessés par balles. Révélée par un film de Daniel Kupferstein https://daniel-kupferstein.com/, cette histoire est quasiment inconnue en France comme en Algérie.

Pour la seconde année consécutive le LDH et d’autres partenaires a organisé avec le concours de la mairie du 12° une commémoration de cet événement, suivie d’un bal populaire. Vous trouverez ici l’allocation faite au nom e la Fédération de Paris de la LDH, sur le droit de manifester hier et aujourd’hui : Allocution 13 juillet 2019

Bal POPULAIRE à Nation le 13 juillet 2019

Pourquoi ce bal à Nation  le 13  juillet ?

Le  14  juillet  1953,  à  l’arrivée  du défilé  traditionnel  de  la  gauche politique  et  syndicale  place  de  la Nation,  la  police  charge  le  cortège de nationalistes algériens pour leur arracher  banderoles,  drapeaux,  et portraits  de  leur  leader. Affrontements,  les  policiers  tirent. On relèvera 7 morts: 6 Algériens et un  syndicaliste  français,  de nombreux  blessés.  Une  répression qui a disparu de notre mémoire.
Ce jour-là, Jean Laurans, 18 ans, voulait  aller  danser  après  la manifestation  mais  une  balle l’en a empêché. C’est  pour  cette  raison  que,  pour la  deuxième  année  consécutive, nous  voulons  commémorer  de manière  festive  et  fraternelle  ce drame inconnu de l’histoire et que la  mairie  de  Paris  a  célébré  en apposant  une  plaque  le  6  juillet 2017.
L’actualité en France et en Algérie place  profondément  cette  édition 2019 sous le signe des libertés.
Ça commence place de l’ile de la Réunion Paris 12° à 18h30 :  Dépôt de gerbes, hommages : Catherine Barrati-Elbaz , maire du 12e, Gilles Manceron, historien, Jean-Luc Deryckx, président de la Fédération de Paris de la LDH, Nicolas Bonnet , président du groupe communiste au Conseil de Paris, Daniel Kupferstein, cinéaste, …)
Ça continue place de la Nation autour du kiosque face au lycée Arago à 19h30 :  Repas citoyen Rencontre avec des historiens et des témoins : Gilles Manceron, Nadjid  Sidi  Moussa,  Sadek  Hadjeres,  ancien  militant  du PPA/MTLD puis du PC Algérien,  Rosa Moussaoui des Amis de l’Huma et d’autres invités  Projection  d’un  extrait  du  film  «  Les  balles  du  14  juillet  »  de Daniel Kupferstein
Ça se termine de 22 heures à minuit  autour du kiosque face au lycée Arago   : BAL (toutes les musiques et toutes les danses…)

communiqué de l’observatoire parisien des libertés publiques juillet 2019

Sous le nom d’ Observatoire Parisien des Libertés Publiques, un observatoire des pratiques policières et de défense des libertés publiques est en cours de constitution à Paris. Depuis le 1° mai, l’ Observatoire était présent sur plusieurs manifestations parisiennes. Les faits constatés, les films enregistrés, les témoignages recueillis ont été analysés collectivement au sein de l’Observatoire.
Trois membres de l’Observatoire étaient présents lors de la manifestation de vendredi dernier au pont Sully et ont été témoins des faits qui ont suscité l’indignation de beaucoup de personnes, en France et à l’étranger. Sollicités par des organes de presse pour témoigner « à chaud », les membres de l’Observatoire ont préféré décliner l’invitation au profit d’un travail collectif d’analyse qui a produit le Communiqué que vous trouverez ici en pièce jointe.
Ce communiqué est l’acte de naissance public de l’Observatoire Parisien des Libertés Publiques, animé à ce jour par la LDH Paris et le Syndicat des Avocats de France (SAF) et qui est appelé à se développer.

BESOIN DE DONS EN NATURE et d’hébergements pour les exilés et réfugiés

la situation s’aggrave sur les campements parisiens abritant les exilé-e-s et les réfugié-e-s et ne va pas s’arranger avec l’été.

 ci-dessous un appel aux dons  mais aussi au bénévolat et  à l’hébergement d’ Utopia Paris IDF. Utopia est une association qui  a pour mission l’accueil,l’ information et l’ orientation, l’accompagnement, la distribution et l’ hébergement des citoyens des plus vulnérables.
Le nombre des primos, notamment Afghans, augmente considérablement ces derniers jours. De même que le nombre de familles et de femmes seules à la rue. Nous sommes passés de 10/15 ménages présents à Rosa Parks et désirant être hébergés le mois dernier à 20/25 ménages la semaine dernière, soit autour de 70 personnes. Sans compter quelques couples et familles qui n’essaient même plus d’être hébergés et qui restent dans les campements. En parallèle, les places d’urgence pour familles et femmes seules dans les LIMA semblent se faire de plus en plus rares.
Les évacuations ont un effet plus que limité avec plus de la moitié des exilés qui partent avant l’évacuation et reviennent le soir même. De nombreux couples ou femmes envoyés à Bastille pour être hébergés en sont à leur énième évacuation et qui reviennent à chaque fois le soir même, sans solution long terme et à ré équiper. La question de la transmission par le 115 des listes des personnes hébergées et leurs situations à l’OFII dessine la fin de l’hébergement inconditionnel et donc, bientôt, la fin des alternatives aux campements pour ceux qui ne rentrent pas parfaitement dans des cases de plus en plus restrictives.
Nous n’avons plus de matériel de mise à l’abri, notamment de tentes, donc familles, enfants et femmes dormiront bientôt à la belle étoile, dans RatPark… La seule alternative était jusque là les urgences des hôpitaux tels que Debré ou Trousseau mais les couples et les familles reviennent quasiment à chaque fois sans solution.
– Voilà ce qui nous attend pour l’été : plus de distributions de nourriture par les Restos du Cour tout le mois de juillet, fermeture de plusieurs permanences juridiques, cliniques mobiles en arrêt (?), sans compter le départ en vacances des bénévoles, collectifs et hébergeurs. Donc plus de nourriture ni d’hébergement ni de tentes, situation qui entraîne de nombreuses tensions et de rixes dans les campements. Ça a été le cas dans la nuit, rue Tchaikowski, 3 personnes ont été amené à l’hôpital.
La situation est alarmante, une fois de plus, et nous devons agir.
Les circonstances actuelles nous poussent à solliciter votre aide. 
Nous sommes encore et toujours à la recherche d’hébergeurs
Également, si vous avez des surplus de stocks en sous-vêtements, t-shirt hommes, bidons d’eau et tentes évidemment, nous sommes fortement intéressés. Nous pourrions ainsi répondre un peu mieux aux besoins du moment et de ce fait limiter, à notre échelle, la frustration dans les campements… 
 
TEL UTOPIA56 Bénévoles : + 33 (0) 7 84 09 00 89
À contacter si vous souhaitez devenir bénévole ou en cas d’urgence

 

Violences policières, stratégie de maintien de l’ordre et Gilets Jaunes [Vidéo]

Le 27 mars, Arie Alimi, avocat et membre du Bureau National de la LDH était au Lieu-Dit (Paris 20°) pour un café-débat à l’invitation des Amis du Monde Diplomatique de Paris sur « Violences policières, stratégie de maintien de l’ordre et Gilets Jaunes ». Voici l’enregistrement intégral de ce débat https://youtu.be/B6cvQbyFfBM