Situation politique et sanitaire en Algérie

En Algérie, l’épidémie du coronavirus survient dans un climat de tensions extrêmes sur fond de graves crises politique, sociale et économique. Malgré cela, les hirakistes, pourtant confinés, n’abdiquent pas. Ils créent de nouvelles formes d’organisation afin de lutter contre la propagation de l’épidémie tout en maintenant la pression sur le pouvoir.

En prenant des « mesures » pour lutter contre le virus, les autorités profitent de l’opportunité pour durcir la répression envers certains leaders politiques, militants associatifs et journalistes. Des peines de 1 à 2 ans de prison sont prononcées. Des sites  électroniques, comme Maghreb Émergeant et Radio M sont bloqués et nul n’a le droit de donner des statistiques sur les cas avérés du Covid-19 en dehors du comité scientifique. Dans un climat de peur et de confusion, le nouveau premier ministre autorise les préfets à prononcer par simple décision administrative des peines de prison pour les personnes irrespectueuses des règles de confinement et pour les commerçants qui  refusent d’ouvrir leurs établissements, le tout dans un contexte de peur, de stress et de grande méfiance envers les autorités.

Lire l’article en entier ici : Situation politique et sanitaire en Algérie 2020 04 14

CNCDH – Lettre sur l’état d’urgence sanitaire, le confinement et le respect des droits et libertés

CNCDH –  OBSERVATOIRE DE L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE ET DU CONFINEMENT
La lettre de l’0bservatoire N°1 – 6 avril 2020
La mise en place de l’état d’urgence sanitaire et de mesures de confinement pour lutter contre le Covid-19 peut soulever, dans son application, un certain nombre de difficultés en termes de respect des droits et libertés. Il relève des missions de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) de contrôler la mise en œuvre de ces mesures et d’évaluer les éventuelles violations des droits et libertés qui pourraient en résulter.C’est la raison pour laquelle la CNCDH a décidé de mettre en place un Observatoire de l’état d’urgence sanitaire pour  recenser  les  atteintes  aux  droits  et  libertés,  s’assurer  de  leur  effectivité  sur  le  terrain,  et  produire  des  recommandations à destination des pouvoirs publics pour remédier aux problèmes et en tirer des enseignements pour le futur. »

Solidarité :quelques pistes concrètes pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin

Ci dessous 4  informations relayées par de la mairie de Paris concernant l’appel à l’aide, le benevolat, et les violences conjugales :

_Vous avez besoin d’aide ou connaissez quelqu’un qui a besoin d’aide à Paris pendant le confinement ? Pour une aide à domicile, une livraison de repas, de courses ou de médicaments ou tout accompagnement social, appelez le 3975

_La Ville de Paris, via la Fabrique de la Solidarité, a lancé un appel à volontaires pour prêter main forte aux associations. Le formulaire est accessible via ce lien :

https://framaforms.org/covid-19-vous-souhaitez-vous-mobiliser-aupres-des-personnes-vulnerables-1584613217

_Les principales associations de bénévolat en France lancent benevolat.fr pour celles et ceux qui veulent s’engager à distance.

_les violences conjugales ont connu une augmentation de 36% en une semaine. Face à cette urgence, une plateforme numérique, créée par l’association Droits d’urgence, a été lancée en partenariat avec les Mairies du 20e et du 18e arrondissement dans ces deux arrondissements pilotes. Son objectif : permettre aux victimes en situation de danger immédiat de pouvoir accéder, près de chez elles, à tous les services ouverts durant la période de confinement. Ce service est gratuit, confidentiel et anonyme.

Et parce que les besoins essentiels de trop de gens sont remis en cause par la situation sanitaire actuelle voici deux liens qui recensent des ressources utiles à Paris et un guide d’infos utiles aux précaires, et enfin le contact avec la Maison Des Femmes de Paris:

_ ci dessous le lien pour un guide de l’association WATIZAT qui recense des adresses pour manger, se laver, se soigner, des conseils pratiques et des permanences téléphoniques pour les personnes en précarité:

fr-avr-covid9avril-numerique

 _ et là les points repas des restaurants du cœur
_ les structures ouvertes à Paris (75) Soliguide centralise toutes les informations utiles aux personnes en situation de précarité. Compte tenu de l’évolution de la situation concernant le coronavirus (COVID-19), restez informé.e sur le fonctionnement des structures venant en aide aux plus démunis près de chez vous http:// http://www.solinum.org/
_et les brigades de la solidarité

_La Maison Des Femmes : solidarité,  infos, écoute :

Permanence
téléphonique de la Maison des femmes de Paris : 01 43 43 41 13

Du lundi au vendredi de 9h30 à 18h 

Samedi
et dimanche de 13h à 18h

 

Contacts
par mail

Pour le public : maisondesfemmesdeparis@orange.fr

Pour les
institutions, presse, associations et propositions d’engagement bénévole : 
mdfdeparis@gmail.com

Action contre les
violences masculines faites aux femmes et aux mineures : 
mdfparis.actionviolences@gmail.com et 06 73 72 43 84 
Notre site internet : https://mdfparis.fr/

Appel à dons « Solidarité féministe COVID-19 » : 

  https://mdfparis.fr/don-solidarite-feministe-covid-19/

En ces temps difficiles, la solidarité et l’action féministe continuent ! Nous nous organisons en télétravail et par des outils de communication à distance, nous soutenons et orientons les femmes victimes de violences, nous veillons au respect des droits dans tous les domaines, nous apportons une aide matérielle à des femmes précaires (nourriture, produits pour bébés, recharges téléphoniques), nous offrons une écoute confidentielle, des permanences juridiques et des moments de convivialité via les réseaux sociaux.

 

 site internet : https://mdfparis.fr/
What do you want to do ?

New mail

What do you want to do ?

New mail

Le coronavirus dans les foyers de travailleurs migrants ….

Dans le 20e, il y a six foyers de travailleurs migrants dont des résidents et des délégués ont participé à la campagne pour l’extension du droit de aux élections municipales à tous les résidents étrangers non-membres de l’Union européenne en France. Une votation citoyenne  le 6 mars a été organisé au Foyer Bisson et des résidents des foyers du 20e ont pris la parole en présence d’élu-e-s et de canditat-e-s.L’épidémie de coronavirus qui se répand n’épargne personne. 

A notre connaissance, un cas de coronavirus a été détecté au foyer de 23 rue de Retrait, Paris 20ème (selon les délégués, correctement suivi par la suite avec tests des proches, passages d’infirmières, repas assurés pour certaines personnes âgées)La situation dans les foyers de travailleurs migrants est critique ! La sur-occupation est une réalité qui rend les mesures de confinement difficiles, voire impossibles à mettre en œuvre. Elle expose les habitants de ces foyers à des risques élevés de contamination.

De plus, il s’agit souvent de personnes à la santé fragile, parfois âgées, qui rend ces personnes susceptibles d’être victimes des formes les plus graves de complications. Les emplois des résidents travailleurs (manutention, éboueurs, agents de sureté…) les amènent à parcourir la ville et multiplier les échanges. Ils sont ensuite en contact avec les résidents âgés et autres personnes fragiles et peuvent être source de transmission du Covid-19.

Parallèlement, leurs sources de revenus se tarissent du fait de la cessation d’activité d’un grand nombre d’entreprises. A la précarité sanitaire, s’ajoute une aggravation de la précarité économique. L’accès aux secours alimentaires et aux soins se raréfie avec la fermeture d’un grand nombre de services de proximité.Les associations et les habitants font ce qu’ils peuvent pour les aider. Mais ils ne peuvent pas tout faire tout seul et s’exposent eux aussi au risque sanitaire. 

Des coordinations de foyer, des comités de résidents, la Coordination Pour l’Avenir des Foyers ont écrit à leurs gestionnaire une lettre ouverte   demandant aux résidents et aux associations de la signer. La fédération de Paris de la LDH a joint sa signature.Cette lettre ouverte demande:

1°)que les foyers et résidences sociales soient considérés comme des établissements à risque, à l’instar des Ehpad ;que les résidents soient testés massivement, en toute priorité, que des masques et des bouteilles de gel hydroalcoolique leur soient distribués en nombre dès à présent et surtout lorsqu’un résident contracte le Covid 19, que le nettoyage des établissements soit renforcé et surtout pas diminué avec des mesures de désinfection dès la détection d’un cas suspect ; de vérifier dans chaque établissement que tous les résidents aient bien à leur disposition les numéros de téléphone à appeler en cas de doute ou de maladie avérée ; de vérifier que les consignes de protection aient bien été diffusées dans les foyers, en particulier via les comités de résidents, notamment le lavage des mains mais aussi les consignes en cas de symptômes de ne prendre aucun médicament autre que le Doliprane: aucun anti-inflammatoire, aucun traitement par voie nasale ou inhalations.

2°)que le paiement des redevances soit différé et que la redevance soit diminuée partout d’au moins 50 € (absence de nombreuses prestations facturées au titre des Charges ou des Prestations).

COVID-19 : Les avortements ne peuvent attendre !

Dans ce temps de confinement où le temps est arrêté, les délais pour avorter n’attendent pas. Le personnel soignant est particulièrement mobilisé par la pandémie. Sur Paris et en Ile de France des nombreux centres d’IVG commencent à être en difficulté. Certaines méthodes ne peuvent plus être appliquées par manque de personnel . Il faut prendre des décisions et des mesures rapides pour que les femmes puissent avorter si elles le désirent.

Le collectif CIVG Tenon dont la section LDH Paris 20 est membre vient d’envoyer une lettre à Martin Hirsch ,le directeur de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris demandant :

  • de mettre en place le plan dit « plan » d’été » avec le téléphone correspondant
  • de faire une large communication sur ce plan ainsi que sur l’accès à la contraception.
  • de fournir en conséquence gants et masques aux centres.

Lettre à Martin Hirsch, Directeur général de l’APHP : Lettre Hirsch 22_03_2020

Une pétition du collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! » demande que des mesures d’urgence soient prises car les IVG ne peuvent pas attendre plusieurs semaines.  Merci de signer et partager !

https://www.change.org/p/les-avortements-ne-peuvent-attendre

 

Pas de confinement pour les libertés publiques !

[Communiqué de l’Observatoire parisien des libertés publiques]

Dans le cadre de la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement dans de très nombreux pays, les autorités françaises ont décidé de mettre en œuvre, à compter du 17 mars 2020, des mesures de confinement strictes afin de limiter les déplacements jugés non-essentiels. Face à la propagation rapide du virus, nul ne saurait contester la nécessité d’adopter des mesures à la hauteur de l’enjeu sanitaire.

L’exceptionnelle gravité de la situation sanitaire ne saurait cependant justifier des restrictions arbitraires et disproportionnées aux libertés publiques. L’Observatoire parisien des libertés publiques s’inquiète à ce titre de l’imprécision entourant les missions confiées aux forces de l’ordre dans le cadre du contrôle des déplacements quotidiens. Afin de lutter contre la pandémie de manière juste et sereine, il appartient aux autorités publiques de définir clairement le cadre légal entourant les interventions des forces de l’ordre. La mise en œuvre de sanctions à l’encontre des personnes qui ne respecteraient pas les règles en vigueur ne saurait en effet contrevenir à l’exigence de justice, de discernement, de proportionnalité. Il en va tant de la légitimité de mesures adoptées dans l’urgence que de leur compréhension et de leur respect par tout citoyen.

L’Observatoire fera preuve de vigilance, durant toute la période de confinement, vis-à-vis des méthodes employées par les forces de l’ordre lors du contrôle des interdictions de circuler. La gravité de la situation ne saurait justifier des interventions illégitimes, discriminatoires ou disproportionnées de la police ou de la gendarmerie, dans le cadre des missions spécifiques qui leur sont actuellement dévolues.

Il convient de rappeler à cet égard que le droit de filmer les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, conformément aux prescriptions de la commission de Venise et à celles de la circulaire du 23 décembre  2008,  demeure pleinement  d’actualité  et  ne  saurait  être  remis  en  cause  par  le  caractère exceptionnel  de  la  situation  sanitaire  en  cours.  Ce  droit  participe  au  contrôle  citoyen  des  pratiques policières et à la transparence de toute intervention dans le champ des libertés publiques.

L’Observatoire s’étonne enfin qu’au premier jour de confinement, le Préfet de police de Paris ait tenu des  propos  relevant  davantage  d’une  logique  de  répression  que  d’une  volonté  d’apaisement  et  de résilience. De telles déclarations publiques, tenues par un haut fonctionnaire, sont susceptibles d’attiser inutilement les tensions et d’installer des logiques conflictuelles contre-productives entre les autorités et la population.

Dès lors, citoyens, citoyennes ; voisins, voisines, restons vigilants et solidaires face aux événements qui nous entourent et aux risques qu’ils comportent !

Si vous avez connaissance de pratiques abusives de la part des forces de l’ordre dans le cadre de la crise sanitaire, vous pouvez nous envoyer vos photos, vidéos ou témoignages à l’adresse suivante :

Pour nous suivre :
Twitter : @ObsParisien

Salubrité publique en période d’épidémie : une urgence humaine et sanitaire !

  • Plus de 3500 personnes sont aujourd’hui à la rue, en demande d’asile ou non, en région Île-de-France, sans accès à l’hébergement ni à un accompagnement médico-social.
  • 500 personnes, sur la commune d’Aubervilliers, sont dans un campement de tentes dans un état d’insalubrité contraire à la simple dignité humaine, sans accès à l’eau et sans prise en charge des déchets. Des dizaines d’autres camps existent en Île-de-France sans aucune aide publique et des dizaines de familles avec enfants n’ont pas de solutions et dorment aux portes de Paris.
  • Nous rappelons que les personnes sans-abri sont d’autant plus fragiles qu’elles font face à une absence de prise en charge médicale, renforcée par les mesures récentes gouvernementales concernant l’aide médicale d’État et le délai de carence pour les demandeurs d’asile.

Depuis plusieurs années, associations et collectifs alertent les institutions sur la situation des personnes à la rue à Paris et dans sa proche périphérie qui ne fait que s’aggraver. Rien n’a bougé depuis, pire la situation n’a cessé de se dégrader.

Aujourd’hui, cette population doit faire face non seulement àune présence policière accrue, des dispersions, des contrôles, des évacuations, une absence de prise en charge juridique et sociale, mais aussi désormais à l’épidémie de Covid-19. Des personnes, étrangères ou françaises, sans domicile, sont ainsi contraintes de rester dehors, dans des campements insalubres, malgré les mesures de confinement décidées !

Aujourd’hui, nous constatons qu’aucune mesure n’a été prise depuis une semaine pour mettre à l’abri les personnes les plus vulnérables.

Face à la crise sanitaire, les institutions ont la responsabilité de protéger toutes ces personnes. C’est pourquoi, associations et collectifs, nous demandons :

  • La réquisition des centres culturels, des bâtiments scolaires vides et de tout autre lieu permettant un hébergement et la mise en place des mesures de précaution, afin de mettre à l’abri toutes les personnes qui dorment dehors en Île-de-France et de permettre la mise en place des mesures sanitaires et d’hygiène nécessaires pour faire face au virus
  • La mise en place de distributions alimentaires organisées par les pouvoirs publics pour pallier le fait que les associations ne peuvent plus poursuivre leur action dans ce domaine.
  • L’installation ou la réouverture de points d’eau les plus nombreux et les plus accessibles possibles, et la mise à disposition de savon et de gel hydro-alcoolique, de manière à ce que les personnes à la rue puissent appliquer les recommandations faites par les autorités de santé publique.
  • L’accès pour tout demandeur d’asile aux conditions matérielles d’accueil par l’OFII afin de permettre à toutes et tous de disposer d’un minimum de ressources financières pour pouvoir faire face aux mesures de confinement demandé.
  • L’interdiction des expulsions visant les personnes hébergées dans les structures d’urgence

Paris, le 17 mars 2020

Associations signataires : Acat ; Actions traitements ; ADSF ; Amnesty International France – Région Paris ; Antanak ; Cèdre ; Comède ; Dom’Asile ;Emmaüs France ; Gisti ; La Gamelle de Jaurès ; L’Assiette migrante ; La Cimade Ile-de-France ; LDH ; Mrap Paris ; Paris d’exil ; P’tits dej’s solidaires ; Première urgence internationale ;RESF ; Secours Catholique – Délégation de Paris ; Serve the city ; Solidarité migrants Wilson ; Utopia 56 ; Watizat