Dans le 20e, il y a six foyers de travailleurs migrants dont des résidents et des délégués ont participé à la campagne pour l’extension du droit de aux élections municipales à tous les résidents étrangers non-membres de l’Union européenne en France. Une votation citoyenne le 6 mars a été organisé au Foyer Bisson et des résidents des foyers du 20e ont pris la parole en présence d’élu-e-s et de canditat-e-s.L’épidémie de coronavirus qui se répand n’épargne personne.
A notre connaissance, un cas de coronavirus a été détecté au foyer de 23 rue de Retrait, Paris 20ème (selon les délégués, correctement suivi par la suite avec tests des proches, passages d’infirmières, repas assurés pour certaines personnes âgées)La situation dans les foyers de travailleurs migrants est critique ! La sur-occupation est une réalité qui rend les mesures de confinement difficiles, voire impossibles à mettre en œuvre. Elle expose les habitants de ces foyers à des risques élevés de contamination.
De plus, il s’agit souvent de personnes à la santé fragile, parfois âgées, qui rend ces personnes susceptibles d’être victimes des formes les plus graves de complications. Les emplois des résidents travailleurs (manutention, éboueurs, agents de sureté…) les amènent à parcourir la ville et multiplier les échanges. Ils sont ensuite en contact avec les résidents âgés et autres personnes fragiles et peuvent être source de transmission du Covid-19.
Parallèlement, leurs sources de revenus se tarissent du fait de la cessation d’activité d’un grand nombre d’entreprises. A la précarité sanitaire, s’ajoute une aggravation de la précarité économique. L’accès aux secours alimentaires et aux soins se raréfie avec la fermeture d’un grand nombre de services de proximité.Les associations et les habitants font ce qu’ils peuvent pour les aider. Mais ils ne peuvent pas tout faire tout seul et s’exposent eux aussi au risque sanitaire.
Des coordinations de foyer, des comités de résidents, la Coordination Pour l’Avenir des Foyers ont écrit à leurs gestionnaire une lettre ouverte demandant aux résidents et aux associations de la signer. La fédération de Paris de la LDH a joint sa signature.Cette lettre ouverte demande:
1°)que les foyers et résidences sociales soient considérés comme des établissements à risque, à l’instar des Ehpad ;–que les résidents soient testés massivement, en toute priorité, que des masques et des bouteilles de gel hydroalcoolique leur soient distribués en nombre dès à présent et surtout lorsqu’un résident contracte le Covid 19, –que le nettoyage des établissements soit renforcé et surtout pas diminué avec des mesures de désinfection dès la détection d’un cas suspect ; –de vérifier dans chaque établissement que tous les résidents aient bien à leur disposition les numéros de téléphone à appeler en cas de doute ou de maladie avérée ; de vérifier que les consignes de protection aient bien été diffusées dans les foyers, en particulier via les comités de résidents, notamment le lavage des mains mais aussi les consignes en cas de symptômes de ne prendre aucun médicament autre que le Doliprane: aucun anti-inflammatoire, aucun traitement par voie nasale ou inhalations.
2°)que le paiement des redevances soit différé –et que la redevance soit diminuée partout d’au moins 50 € (absence de nombreuses prestations facturées au titre des Charges ou des Prestations).