Quoi de neuf sur le mouvement des Gilets Jaunes…

Initialement, les membres de la ldh du 20eme ont regardé le mouvement des gilets jaunes avec curiosité et une certaine inquiétude . Nous nous sommes questionnés sur la récupération possible du mouvement par l’extrême droite . La mobilisation des gilets jaunes perdure , beaucoup de personnes  qui n’étaient pas habituées à manifester, partout en France se révoltent contre les inégalités, se réunissent autour de revendications ,échangent de manière horizontale pour s’opposer aux institutions ,se confrontent, ouvrent des cahiers de doléances, s’organisent, inventent des propositions et de nouvelles solidarités.A Belleville aussi des gilets jaunes  se réunissent, ensemble ils font le choix des sujets,des décisions, des actions…A Commercy , le 26 et 27 janvier, s’est tenue la première assemblée des assemblées des gilets jaunes des ronds points et des parking,des places, des assemblées, des manifs, réunissant une centaine de délégations. L’assemblée des assemblé a décrété: » Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère ».

https://reporterre.net/IMG/pdf/appel_de_l_assemble_e_des_assemble_es_des_gilets_jaunes_a_commercy_27_janvier.pdf

      A ce jour , nous déplorons les conséquences désastreuses de ce mouvement: escalade de la violence et usage de  la violence policière en particulier avec les blessés graves de deux armes de catégorie A2 (classées comme armes de guerre): la grenade de désencerclement (GMD) et le LBD40  .

la CGT et la LDH ont saisi le juge des référés le 21 janvier 2019 afin de demander l’interdiction de l’usage de flah ball durant les prochaines manifestations.  Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête tout en reconnaissant le caractère dangereux du LBD40   : https://t.co/6cv1y0uRUB


la commissaire Mijatovic du conseil de l’Europe, suite à son déplacement à Paris le 28 janvier, livre ses observations sur les questions des droits de l’homme liées au mouvement des »gilets jaunes »  . Elle résume ses observations : »le niveau élevé de tension qui prévaut actuellement en France suscite mon inquiétude et je considère qu’il est urgent d’apaiser la situation… » lien ci dessous:

https://www.coe.int/fr/web/commissioner/-/suite-a-sa-mission-a-paris-la-commissaire-mijatovic-livre-ses-premieres-observations-sur-les-questions-de-droits-de-l-homme-liees-au-mouvement-des-gil

2 pétitions:

https://www.mvtpaix.org/wordpress

https://www.mvtpaix.org/utils/petitionparlementaires-flashball.php

Actuellement, la ligue des droits de l’homme du 20eme réfléchit à la manière de s’investir dans le « grand débat » proposé par le gouvernement sans  participer à une opération de diversion ou de Communication du gouvernement 

La LDH Paris 20° animera deux heures d’émission sur Radio Libertaire, ce vendredi 1° février de 19 à 21 heures. 
On parlera de la LDH face au mouvement des Gilets Jaunes, de la répression policière et judiciaire et du Grand Débat.
Nous avons interviewé deux ligueurs dont Dominique Noguéres sur la stratégie de maintien de l’ordre du gouvernement.
A écouter sur 89.4 FM ou sur https://www.radio-libertaire.net/ (cliquer « Ecouter en direct » puis sur le fichier « radiolib » téléchargé)

ciné-droits

      Les « Ciné-Droits de l’Homme » ont été initiés par la section du 10 -11ème de la LDH en 2012,  des membres du 17eme et du 20eme se sont joints à l’aventure depuis 2016. C’est aujourd’hui la Fédération de Paris de la LDH qui soutient ce projet. 
« Ciné-Droits de l’Homme » proposent, en partenariat avec l’association « Autour du 1er mai » et avec les Ecrans de Paris des projections bimensuelles le dimanche matin à 11 h au Cinéma Majestic Bastille (2 Bd Richard Lenoir 75011 Paris – métro Bastille)

Les séances sont suivies d’un débat animé par la LDH, en présence du réalisateur ou d’invités.
 
Programmations antérieures (depuis l’automne 2016)
en septembre 2016 : « La sociale » de Gilles Perret   ici
en novembre 2016 : « Afectados » de Silvia Munt 
en janvier 2017 : « Democracy » de David Bernet  ici
en mars 2017 : « Un paese di Calbria » de Shu Aeillo et Catherine Catella 
en mai 2017 : « I am not your negro » de Raoul Peck  ici
en juillet 2017 : « Retour à Forbach » de Regis Saunder  ici
en octobre 2017 : « Des lois et des hommes » de Loïc Jourdain 
en décembre 2017 : « Sans adieu » de Christophe Agou  ici
en février 2018 : « Mémoires d’un condamné » de Sylvestre Meinzer 
en avril 2018 : « Un jour ça ira » de Stan et Edouard Zambeaux ici
en juin 2018 : « Après l’ombre » de Stéphane Mercurio 
en octobre 2018 : « Libre » de Michel Toesca  ici
en novembre 2018 (séance exceptionnelle) : « L’homme qui répare les femmes » de Thierry Michel
 9 décembre 2018 « Le procès contre Mandela et les autres » de Nicolas Champeaux et Gilles Porte ici
 

Pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles… marchons toutes et tous, samedi 24 place de l’Opéra

Les violences et injustices faites aux femmes ne sont pas anecdotiques dans l’évolution de nos sociétés, au contraire elles restent le terreau d’un patriarcat mondial encore bien vivant et cruel… en France aussi !

Les multiples affaires de viols sur mineures de 11 à 13 ans cette année, suivies de l’acquittement des violeurs en est un signe plutôt inquiétant. Le développement exponentiel de la pornographie (y compris dans le « porno chic » encore utilisé par la publicité qui joue beaucoup avec nos pulsions sexuelles pour les transformer en actes de consommation) auprès des plus jeunes contribue à forger une image des femmes considérées comme des objets sexuels à disposition et à soumettre si nécessaire. Le viol est un outil de domination des femmes très ancien mais ce n’est pas une raison pour le minimiser… et aussi  d’humiliation aussi des hommes qui s’en considèrent « propriétaires », ce qui conduit encore à leur assassinat dans beaucoup de pays… (Lire L’aurore, le très beau livre de Selahattin Demirtas paru récemment en français alors que son auteur, politicien turc d’origine kurde, est dans les geôles d’Erdogan)

Faute d’une réelle éducation à l’égalité f/g et d’une éducation sexuelle sérieuse, la sexualité reste pour nombre de jeunes un espace tabou nourri de fantasmes souvent virilistes et violents et dépourvu des savoirs scientifiques de base sur le corps et le psychisme (éventuellement abordé en terminale par celles et ceux verront la psychanalyse en philo) – masculin ou féminin.

 Si les violeurs sont « des malades » alors ils faut les soigner, et si on considère qu’ils ont fait preuve de discernement et de maîtrise de leurs pulsions, alors il faut les condamner… (à des peines alternatives si possible, ce n’est pas la prison qui pourrait les « améliorer »)

Tant que les femmes ne sont/seront pas davantage en sécurité dans l’espace public (et privé pour les plus jeunes), elles peuvent/pourront difficilement exercer pleinement leur citoyenneté et accéder à certains emplois !

Pour réfléchir et débattre de ces questions, 2 films à voir et à soutenir rapidement :

« Les chatouilles », qui aborde très justement la question de la pédophilie (viol des enfants..),

et « Les filles du Soleil » d’Eva Husson (qui sort demain) qui nous raconte comment des femmes kurdes enlevées, battues et violées par l’AI se lèvent pour cesser d’être des victimes et devenir des combattantes afin de reprendre le contrôle de leurs vies. Une leçon de courage et de résilience…

Marie hélène Le Ny

la section ldh du 20eme invite toutes celles et ceux qui veulent comme nous, mettre fin aux violences sexistes et sexuelles à marcher avec nous. 

Rendez-vous le 24 novembre !

Le site https://www.noustoutes.org/

En vidéo : https://youtu.be/mYVDmQL9P1E  

Le rendez-vous parisien sera à 14h30 place de l’Opéra  samedi 24 novembre 2018

Hôtels Réunis : tous les résidents relogés

Juillet 2016 : Hôtels Réunis : une bonne nouvelle : tous les résidents des Hôtels Réunis ont été relogés dans des conditions acceptables.

Enfin, plus aucune famille ne va moisir aux  Hôtels Réunis , la  dernière est partie en fin juin … Une grande majorité est relogée dans de vrais appartements dignes, ils sont enchantés .
Cinq familles sont hébergées en résidence dans l’attente d’obtenir les critères ( régularisation ou revenus suffisants ) . En résidence il y a souvent (mais pas toujours ) une aide sociale efficace pour résoudre les problèmes administratifs ou autres ( une des mamans a  obtenu grâce à cet accompagnement son titre de séjour, la maîtrise de la langue et un travail occasionnel ) .
On peut se réjouir même si on reste présents malgré tout, car deux familles doivent encore être régularisées, et trois familles ont d’autres soucis administratifs ou de revenus à résoudre …

Pour en savoir plus sur Les Hôtels Réunis et la longue lutte menée par les résidents, RESF, La Fondation Abbé Pierre et la LDH de Paris 20° — cliquez ici

Loi sur le droit des étrangers : appel aux députées du 20°

Le policier :  » Vous avez des diplômes ? « 

Le courrier ci-dessous a été envoyé aux trois députées dont le mandat couvre en partie le 20° arrondissement de Paris ; Cécile Duflot, Fanélie Carrey-Conte et Sandrine Mazetier. Cette action entre dans le cadre d’une action nationale de la LDH.

Madame la députée,

Le projet de loi relatif au droit des étrangers, déposé au bureau de l’Assemblée nationale l’été dernier, va entrer en discussion au cours du mois de juillet. Durant toute cette année, les associations concernées par le droit des étrangers, dont la Ligue des droits de l’Homme, ont été auditionnées par le rapporteur et la CNCDH a rendu son avis le mois dernier.

Si nous prenons contact avec vous aujourd’hui, c’est que tous les organismes susmentionnés font part, de façon quasi unanime, de leur vive inquiétude. En effet de nombreuses dispositions vont précariser encore davantage la situation des étrangers dans notre pays. Or, comme le souligne la CNCDH, si l’on veut qu’un étranger s’intègre dans notre société, la première condition est que sa situation soit stable. Le projet de loi  qui vous est soumis va placer tous les étrangers dans une situation de contrôle permanent, non contradictoire et particulièrement attentatoire aux libertés et à la protection des données personnelles. Le fait d’être étranger ne doit pas autoriser à leur dénier les droits les plus élémentaires.

Aussi venons-nous vous proposer un certain nombre d’amendements que, vous pourriez, si vous en êtes d’accord, proposer à la discussion de l’Assemblée nationale.

Concernant la délivrance des titres de séjour :

  • suppression de l’article 8 du projet. Cet article permet à l’administration de remettre en cause, à tout moment, le titre de séjour d’un étranger ;
  • selon l’article 9, la délivrance d’un titre de séjour « salarié » est subordonnée à la présentation d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Cette mesure constitue une régression par rapport à l’existant : actuellement, la personne étrangère titulaire d’un contrat à durée déterminée d’un an se voit délivrer un titre de séjour « salarié » ; il convient de conserver cet existant ;
  • suppression de l’article 25 qui permet à l’administration d’avoir accès à de nombreux fichiers pour vérifier les déclarations d’un étranger ; cet article remet gravement en cause le respect de la vie privée et les règles déontologiques de nombreuses professions.  Il porte atteinte à l’indispensable confiance que chacun, quelle que soit sa situation administrative, doit pouvoir porter à l’école, aux travailleurs sociaux, à l’hôpital.

Concernant l’éloignement des étrangers :

  • en cas de mise en rétention, ramener le délai de présentation au juge des libertés et de la détention (JLD) à 48 heures et limiter la rétention à 30 jours, a l’instar des propositions du rapport Fekl;
  • modification de l’article 14, alinéas 20 à 23 : le délai de 7 jours pour déposer un recours devant le tribunal administratif est particulièrement court et ne permet pas de garantir un recours effectif à la personne visée par la mesure d’éloignement ;sachant que l’un des principaux motifs d’annulation est le danger représenté par le pays de destination ou l’état de fragilité des personnes, cette remise en cause de l’effectivité du recours est de nature à entraîner des conséquences d’une extrême gravité ;

A l’article 22, suppression des dispositions (alinéas 12 et 13) permettant aux autorités de pénétrer au domicile de l’étranger assigné à résidence, en vue de rendre effectif son éloignement.

Bien d’autres dispositions prévues sont contestables, en ce qui concerne les étrangers malades, par exemple. Par ailleurs, nous ne pouvons que déplorer que la délivrance d’une carte de résident ne puisse être de plein droit.

Aussi, nous souhaitons vous rencontrer pour vous présenter de façon plus détaillée les craintes que nous inspire ce projet de loi et nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Nous vous prions d’agréer, madame la députée, monsieur le député, nos salutations les meilleures.

Le Bureau de la LDH Paris 20°

Rencontre-débat : la laicité pour vivre ensemble

La Ligue des droits de l’Homme de l’Est parisien, le MRAP de Paris 19-20°, le Mouvement de la paix de Paris 19-20°, la Ligue de l’enseignement de Paris vous invitent à une

rencontre-débat, le jeudi 18 juin 2015 à 19 heures,

au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, Paris 20°

Métro Ménilmontant ou Gambetta, bus 96, arrêt Henri Chevreau
(entrée libre et gratuite sans réservation)

La laïcité pour vivre ensemble

avec Alain Bondeelle, coresponsable du groupe de travail laïcité de la LDH
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La laïcité reste d’actualité
La laïcité, dont les fondements ont été posés dans la Déclaration des droits de l’Homme de 1789,
et dont les bases juridiques datent la séparation de l’Église et de l’État en 1905,
est régulièrement citée dans les débats et controverses d’aujourd’hui :
  • Affaire Baby Loup jugée en 2014,
  • Attentats de Paris en janvier de cette année,
  • Projet de loi sur l’interdiction de de tout signe d’appartenance religieus dans les établissements accueillant des enfants de moins de six ans,
  • Projet de loi sur l’extension du port du voile à l’université,
  • Polémiques sur les menus des cantines scolaires…
La laïcité est parfois dévoyée
La laïcité n’est-elle pas mise « à toutes les sauces » ? Parfois hors de propos ?
Y compris les sauces les plus acides comme le rejet de l’autre pour ses opinions religieuses ?
L’extrême-droite elle-même s’empare du concept pour en faire une arme de l’identité nationale.
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La laïcité, c’est quoi exactement ?
Un mode d’organisation de la société garantissant la liberté de chacun et l’égalité entre tous ?
Quels sont les enjeux aujourd’hui, dans nos hôpitaux, nos écoles, nos entreprises ?
En quoi la mise en œuvre de la laïcité contribue-t-elle à la citoyenneté et au Vivre Ensemble ?
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Venez en discuter
Nous partirons des fondements philosophiques et juridiques de la laïcité,
nous en citerons les domaines d’application et les règles et nous la replacerons dans son contexte.
Nous jetterons un œil sur ce qui se passe dans d’autres pays (la laïcité est-elle une spécificité française ?)Puis, nous discuterons, ensemble, des cas concrets rencontrés dans notre vie professionnelle et de quartier.

Foyer du Retrait : pas un habitant du 20° à la rue !

Nous sommes 47 personnes qui vivions depuis plusieurs années dans les couloirs et escaliers du Foyer Coallia au 23 rue du Retrait à Paris 20 ème. Le 6 février 2015, le foyer a fermé et nous avons été mis à la rue.

Sans autres solutions nous nous sommes mis à l’abri dans un bâtiment vide   et avons expulsé de manière brutale. 3 d’entre nous ont été placé en garde à vue. Ils ont été relâchés mais l’un d’eux est accusé de violences sur agent et doit passer en jugement.

Ensemble, nous nous sommes installés dans le parc de la rue Bidassoa et en avons été chassés. Sur le trottoir, la police est à nouveau intervenue brutalement  le 12 février pour nous disperser.

Aujourd’hui seulement 20 d’entre nous ont obtenu un hébergement précaire à la Boulangerie, sans aucune garantie de durée. Les autres sont toujours à la rue.

Nous demandons :

  • La mise à disposition d’un lieu permettant l’hébergement en urgence des expulsés.
  • Une table ronde avec la Mairie du 20 ème, la Ville de Paris et la Préfecture.
  • L’hébergement stable et pérenne du collectif jusqu’au relogement, conformément à la loi.
  • La régularisation des sans papiers 

Dons (vêtements chauds, kits d’hygiène, couchages) à la boutique BMG, au 10 rue Sorbier

Collectif des 47 expulsés du foyer du Retrait

Avec le soutien d’associations et syndicats, dont : COPAF, DAL, FASTI, LDH 20 ème, RESF 20 ème , Les Marmoulins de Ménil’,  MRAP , l’Union Syndicale Solidaires, EELV

 

Lors de nos réunions entre la Mairie du 20° et les résidents du Foyer du Retrait nous avons annoncé que nous allions faire appel à la solidarité des habitants de l’arrondissement. C’est pourquoi nous avons lancé cette pétition que nous vous appelons à signer. Signons, faisons signer.

https://www.change.org/p/mairie-du-20e-mairie-de-paris-foyer-du-retrait-un-toit-pour-tous-les-expulsés

Hôtels Réunis : pour le relogement de tous les résidents !

Les « Hôtels Réunis » sont situés à l’angle de la rue des Haies et du passage Josseaume, dans le 20° arrondissement . Ils servent  d’hébergement d’urgence dans le cadre des dispositifs mis en place par la ville de Paris et les services sociaux.

Depuis 2006, les « Hôtels Réunis » sont malheureusement devenus célèbres, du fait du plomb, des murs délabrés, des souris, des cafards ,des punaises, des fuites, des sols défoncés, des plafonds qui s’effondrent, et des sanitaires rudimentaires…

Du fait de l’insalubrité du lieu, les familles hébergées aux « Hôtels Réunis » ont été relogées en 2006 et en  2009 .

Mais en 2011, une nouvelle vague de 12 familles avec 33 enfants y a été parachutée, du fait de la pénurie d’hébergements à Paris. Les familles reçurent rapidement un avis d’expulsion, car la Mairie de Paris a fait préemption sur l’hôtel par une déclaration d’utilité publique, pour le transformer en une résidence de jeunes travailleurs, et mettre fin ainsi à des conditions de vie inacceptables.

Pour le relogement de tous les résidents

Les familles se sont fait accompagner par l’Espace Solidarité Habitat Fondation Abbé Pierre et le 3 juillet 2012, le tribunal de grande instance de Paris a rendu un jugement obligeant la Mairie de Paris a reloger toutes les familles « quelle  que soit leur situation administrative ». La Mairie de Paris a fait appel des décisions du jugement, mais rien n’est encore définitif . Les associations Solidarité Habitat, RESF et la Ligue des droits de l’Homme se sont engagés aux côtés des habitants.

En ce mois de mars 2015, le relogement des familles est bien entamé mais il reste des situations critiques . Lors d’une réunion, la Mairie de Paris s’était engagée à reloger tous les habitants ayant un titre de séjour de plus de six mois . A ce jour, quatre familles ont des conditions de vie qui se sont complètement normalisées puisqu’elles ont été relogées ainsi qu’ un homme seul et un couple  . Une famille va obtenir son logement sous peu, et une autre attend une proposition. Trois  familles sont hébergées en résidence en attendant  leur relogement .

Mais deux familles  avec de très jeunes enfants  ne se voient toujours pas proposer de solution de logement pérenne et adaptée, deux ans et demie après l’injonction de la Mairie de Paris à reloger toutes les familles . A une famille avec 4 enfants de moins de 6 ans, on a proposé deux chambres  d’hôtel séparées d’une bonne distance avec  des toilettes et douches communes dans un même local et une cuisine collective à un autre étage, tout cela dans un hôtel à une demie heure de l’école des enfants. Pourquoi proposer si précipitamment une solution si peu adéquate . Les familles attendent un logement !

Un nouvel arrêt du 22 janvier 2015 confirme le jugement initial en matière d’obligation de relogement et modifie légèrement le montant de certaines indemnités de compensation du préjudice pour les familles. La Mairie de Paris a fait appel des décisions du jugement, mais rien n’est encore définitif .

Nous voulons que toutes les familles soient relogées et qu’elles soient indemnisées comme le tribunal de grande instance de Paris l’a décidé .

Des lycéens du 20° vivent dans la rue

Savez-vous qu’à l’heure actuelle, et dans les lycées parisiens, des jeunes vivent et dorment dehors et arrivent en cours sans rien avoir mangé ?

Ils sont mineurs et, bien que leurs papiers attestent de leur minorité, l’Aide Sociale à l’Enfance refuse de les prendre en charge.

D’autres ont été surpris par leur majorité, alors qu’ils étaient en plein milieu de leur formation et ont pourtant été mis à la rue.

Le nombre de ces situations à déplorer s’est accru cette année de manière impressionnante. Près de 40 lycées sont concernés, dans presque tous les arrondissements parisiens. Parmi les 400 mineurs et jeunes majeurs scolarisés à Paris, la moitié à peine bénéficie d’un suivi éducatif et, un bon quart dort dehors.

Dans le XXe arrondissement, à  l’EREA Édith Piaf et au Lycée Étienne Dolet, plusieurs jeunes élèves isolés, dont des mineurs, ne bénéficient d’aucune prise en charge ni de titre de séjour.

Néanmoins, dans notre arrondissement et dans les autres, ces jeunes viennent en cours et réalisent des progrès impressionnants. Tant est grande leur volonté d’intégration, ils ne se laissent pas décourager par les conditions inhumaines avec lesquelles ils sont traités.

Et lorsqu’ils demandent à être régularisés, de nouveau, ils se voient opposer des refus et, trop souvent, des obligations de quitter le territoire français.

La loi nous oblige à prendre en charge les mineurs isolés, l’humanité nous oblige à favoriser leur intégration sans les enfoncer dans la clandestinité.

On trouvera plus d’information dans le très intéressant guide d’ AutonoMIE : L’accompagnement des mineurs isolés étrangers – informer, orienter, protéger à l’adresse infomie.net/spip.php?article1425 sur le site d’ InfoMIE infomie.net

Nous, enseignants, parents d’élèves, citoyens, demandons à ce que l’Aide Sociale à l’Enfance accomplisse sa mission de suivi des mineurs et des jeunes majeurs en cours de formation. Qu’aucun d’entre eux n’aille à l’école après avoir passé la nuit dehors.

Nous demandons à ce que la régularisation cesse de leur être systématiquement refusée.

Collectif créé début juillet sur l’Est parisien suit et aide ces jeunes et cherche des solutions viables pour leur assurer le minimum de nourriture et logement.

Dans le même temps, au nom des droits de l’enfant, nous militons pour que la loi soit changée afin que ces jeunes puissent avoir une vie normale jusqu’à la fin de leurs études.

Signez la pétition :  http://resf.info/P2775

La pétition imprimable :  Pétition MIE 20°

Mars 2015 : parrainage de 30 jeunes mineurs isolés étrangers à la Mairie du 20° . Chaque jeune à deux parrains ou marraines : un membre de la société civile et un élu.