MARCHONS POUR LA LIBERTÉ, L’ÉGALITÉ, LA FRATERNITÉ et Contre la loi dite « asile-immigration »

Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ». C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.

D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.

Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé… Ce faisant, tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.

Victor Hugo écrivait : « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. » 

Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au président de la République de ne pas promulguer cette loi.

Le dimanche 21 janvier, à 10h30 place de Verdun à Fontenay-le-Comte, nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité. »

Les signataires :

FSU85 / Solidaires Vendée / CCFD Terre solidaire 85 / AMI Pays de Pouzauges / PCF / « Les Écologistes  » EELV Sud Vendée / Amnesty Fontenay-le-Comte / Collectif de Résistance Sociale (CRS) / AMISUV / UL CGT Fontenay / Cimade Vendée / Secours Catholique Vendée / SOLULO Solidarité Luçon Logement / France Insoumise Sud Vendée / Ami pays des Herbiers / Échanges et Solidarité Terres de Montaigu / Archipel FLC / PS / Amnesty Vendée Haut Bocage / Ami Chantonnay / 100 pour 1 Sud Vendée / ASSAM Dignité / Ami Malvent / Espérance et Santé / Jamais sans toit / Comité Sud Vendée des Soulèvements de la Terrre / Karibambel / Welcome Vendée / Ami Lacrume / LDH Fontenay  Luçon Sud  Vendée

UCIJ 
NON A LA LOI DARMANIN

Monsieur le Député, OPPOSEZ VOUS A LA LOI IMMIGRATION !

Monsieur le Député, 

En tant que section locale de la LDH, nous vous écrivons pour vous faire part de notre profonde préoccupation concernant le projet de loi asile et immigration, qui sera discuté ce soir en commission mixte paritaire et sur lequel vous aurez prochainement à rendre un avis définitif. 

Ce texte est particulièrement dangereux. Au gré de son examen parlementaire et de ses évolutions, le projet de loi met à mal les règles propres à l’Etat de droit, fragilise la dignité des personnes et sape finalement les capacités de notre société à porter un objectif de vivre-ensemble autour de l’accueil. 

Ce sont ces règles et principes qui nous ont poussés à prendre position lors du dernier scrutin législatif pour votre élection face à la candidate du Rassemblement National.

Ce sont aussi ces règles et principes que nous vous appelons à défendre, car ils fondent notre projet commun de société, seul rempart contre le développement de la xénophobie et du racisme dans notre pays.

Votre groupe, Renaissance, pourra jouer un rôle décisif dans le vote prochain de ce texte, à l’issue des travaux de la commission mixte paritaire. 

C’est pourquoi nous vous demandons solennellement de vous opposer à l’adoption du texte qui sera issu de la commission mixte paritaire, qui ne pourra être que très affaibli dans l’équilibre revendiqué dans le projet de loi initial.  

Engagés dans la défense des droits des personnes en migration, nous nous inquiétons particulièrement de certaines dispositions parmi lesquelles :  

– Celles relatives à la restriction de l’accès au séjour, notamment étudiant et de travail, nous semble aussi préoccupant qu’injustifié, tant la France pâtit plutôt d’un manque d’attractivité ces dernières années. Les restrictions portées à la migration dite familiale constituent, elles, des entraves au droit fondamental à la vie familiale, consacré notamment par la Convention européenne des droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

– Celles relatives à la restriction de l’accès à la nationalité : les différentes limitations introduites menacent l’intégration que ce projet de loi entend favoriser, en mettant à mal le sentiment d’appartenance à une même communauté.  

– L’ensemble des dispositions réduisant de manière drastique l’accès aux droits sociaux, alors même que les conditions de vie des personnes migrantes en France sont déjà extrêmement fragiles.

La suppression ou réforme de l’Aide médicale d’Etat (AME) en est bien sûr l’exemple le plus aberrant, et ne devrait faire l’objet d’aucune tractation actuelle ou à venir dans un autre projet de loi dédié. Ne représentant pas plus de 0,47% des dépenses en santé de notre pays, l’AME est un pilier essentiel de notre système de santé publique, en plus d’être un engagement pour la dignité de personnes en garantissant leur droit à la santé.

Les déclarations de Madame Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale, et de Madame Bergé, ministre de la Solidarité et des familles de France, ouvrant la porte à la fin de l’universalité des allocations familiales est une concession grave à l’extrême droite qui vous verrait entériner le concept de préférence nationale, pierre angulaire de ses programmes depuis des années. 

La restriction de l’accès à ces droits sociaux, tels que les allocations familiales, l’aide au logement ou la compensation handicap, ne ferait qu’augmenter la fragilité de ces personnes, en particulier celle des familles et des femmes.  

– Celles relatives à la politique d’expulsion et d’enfermement qui, plus encore qu’auparavant, devient un marqueur de l’efficacité de la politique gouvernementale, un enjeu national et diplomatique majeur.  

– Il est pourtant établi que la mise en œuvre des mesures d’expulsion, plus encore lorsqu’elles sont animées par la recherche d’un résultat quantitatif, est source de multiples violations des droits des personnes. En venant limiter la protection des personnes contre l’expulsion, renforcer l’interdiction de retour ou aggraver le régime de la détention des personnes étrangères en rétention administrative, le projet de loi fragilise davantage la protection reconnue aux personnes étrangères par le droit européen et international des droits humains. 

Nous vous remercions de l’attention que vous saurez porter à notre demande et de votre engagement pour maintenir la République française fidèle à ses valeurs d’humanité et de fraternité, dans le respect des conventions internationales et traités européens que la France a ratifiés.  

Veuillez accepter, Monsieur le Député, nos sincères salutations.    

18 décembre, journée internationale des migrant·e·s

Le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s nous appelons à un rassemblement à la Roche sur Yon, place Napoléon à 17h contre toute loi Darmanin et pour un accueil digne et humain des personnes fuyant la misère, les violences et la guerre. 

Mobilisé·es depuis plus de 15 mois contre ce texte dangereux pour la dignité et les droits des personnes exilées, nos associations, collectifs et syndicats appellent désormais le gouverne ment à retirer définitivement ce projet de loi. Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration, rejetée par l’Assemblée Nationale, était « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années », et il en avait fixé l’enjeu : « il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre ». 

C’est effectivement tout l’enjeu pour nous : Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ? Ou allons nous nous battre pour défendre nos libertés, l’égalité et la solidarité ? 

Plutôt que des discours xénophobes et stigmatisants à l’égard des personnes exilées, une politique migratoire basée sur l’accueil et garantissant les droits fondamentaux de tou·tes s’impose. 

Elle doit permettre de construire un système de solidarité et d’inclusion, unique rempart contre l’inhumanité et l’intolérance.

 Pour cela, il faut prendre le temps de poser autrement la question des enjeux migratoires dans le débat public et politique, avec les acteurs de la société civile, avec les personnes concernées, en retrouvant de la raison et de la sérénité, en redonnant corps à la solidarité, au respect des droits fondamentaux et à la cohésion de notre société. Tout le contraire des débats qui ont existé autour de la loi Darmanin avec une omniprésence des discours d’extrême-droite dans les médias, avec une surenchère de racisme décomplexé. Dans ce contexte, il y a eu des expéditions punitives et rassem blements de groupuscules identitaires. 

A la Roche, une de nos associations a ainsi été clairement ciblée par eux, la semaine dernière. 

− Nous le répétons avec toutes les associations. Ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec les syndicats. Ce sont les inégalités qui créent les bas salaires. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec les associations du droit au logement, ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec toutes et tous les professionnels de la santé, c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.

− Nous le répétons avec tous les chercheurs et chercheuses, c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration. 

− Nous le répétons avec les collectifs de Sans-Papiers. Ce sont les politiques racistes et anti migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.

 Le 18 décembre, unissons-nous contre une société du racisme, des murs et des centres de rétention, pour la régularisation large et durable des « Sans-Papiers », pour une société de la liberté, de l’égalité des droits, de la justice sociale et de la solidarité. 

AMI Chantonnay, AMI-Malvent, AMIPouzauges , AMIpaysdesHerbiers, AMI sur VIE (Poiré), AMI La Crume, Assam-Dignité, CCFD-Terre Solidaire, 100 pour 1 Sud Vendée, la Cimade, Echanges et Solidarité(Montaigu),LDH (Fontenay-Luçon Sud Vendée, Noirmoutier NO Vendée), SoLuLo (Luçon), Toit Solidaire, Welcome-Vendée, Sud Education, ATTAC Vendée, Ami sur Yon

Contre l’extrême droite, pour la démocratie et la liberté pédagogique des enseignants, pour les valeurs de solidarité et de fraternité.

La lecture de cet article de presse vous donnera le contexte dans lequel nous nous trouvons. 

Nous alertons depuis le week-end dernier, en privé, les diverses organisations démocratiques (associations, syndicats) sur les manoeuvres du parti Reconquête et leur écho en termes de harcèlements et de menaces reprises par la « fachosphère » (sites Boulevard Voltaire, Riposte laïque, Résistance Républicaine etc ).

Nous avons également adressé un message de soutien à l’établissement. 

Le rassemblement organisé par Reconquête et soutenu par la fachosphère aux abords de l’établissement et aux horaires de circulation des élèves constitue, pour nous, une tentative d’intimidation inacceptable contre l’enseignement public.

Nous ne souhaitons pas envenimer la situation à laquelle les élèves et les enseignants seront soumis. La liberté pédagogique des enseignants doit être protégée, ainsi que la sérénité des élèves. 


Nous ne resterons pas inactifs face à ces menaces de l’extrême droite qui démontrent encore une fois l’incompatibilité de ces mouvements avec la démocratie.

Les valeurs de solidarité et de fraternité sont portées par de nombreux citoyennes et citoyens en Vendée qui oeuvrent, à travers tout le département, dans un tissu associatif dense, pour l’accueil et l’accompagnement des personnes exilées. L’an dernier nous manifestions ensemble, le 18 décembre, pour la journée internationale des migrants, dans le cadre de la campagne nationale « antiracisme et solidarité » avec ce slogan : La Vendée aussi s’appelle Solidarité.Le week-end dernier, dans le sud Vendée, à l’initiative d’AMISUV nous participions à une journée d’échanges riches et festifs dans le cadre d’une journée « Gens d’ici, Gens d’ailleurs« .

Tous ces éléments expliquent pourquoi tout à l’heure, nous tiendrons, sur place, notre rôle de vigie de la démocratie et de défense des libertés en observant le déroulement du rassemblement initié par l’extrême droite. 

Appel à manifester le 18 décembre à LRSY

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Journée mondiale des réfugié.e.s à Fontenay le Comte

Journée mondiale des réfugié.e.s
Lecture de témoignage

Journée Mondiale des Réfugié.e.s – avec AMISUV et Amnesty

Les témoignages anonymisés qui ont été lus :

Je m’appelle Fatoumata. J’ai 22 ans. Je suis Béninoise. Ma famille a obtenu l’asile en Allemagne. Là bas, j’ai un Titre de séjour Illimité. MAIS j’ai dû partir car ma famille voulait me marier à un cousin. J’ai postulé en France pour poursuivre mes études à l’université, en biologie et j’ai été prise. J’ai 3 mois pour faire ma demande de Titre de séjour Étudiante à la préfecture. MAIS pour obtenir le titre il me faut un revenu de 630 euros par mois! Si j’obtiens ce titre, j’aurais l’autorisation de travailler le week-end et toutes les vacances et donc de subvenir à mes besoins. J’ai l’habitude des budgets serrés! MAIS je n’ai personne à qui demander de me faire un virement bancaire de 630 euros par mois! Dans 9 jours, je vais devenir … SANS PAPIERS! Ou alors je rentre me marier?

Vous feriez quoi à ma place ?

Je m’appelle Alhassane et je suis Guinéen. Je suis un ex MNA: mineur non accompagné. Je suis arrivé seul ici après un voyage dangereux depuis ma ville natale. Je suis arrivé en France à 16 ans et demi et ai été pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. J’ai effectué un apprentissage en mécanique. Tout s’est TB passé, le patron voulait m’embaucher à la fin de l’apprentissage. MAIS mon pays n’a délivré aucun passeport depuis environ 4 ans! Pour des raisons que personne ne connaît. A la majorité, il faut présenter un dossier de demande de Titre de séjour à la préfecture, avec un document prouvant l’identité et la nationalité. Le préfet du département où j’étais n’acceptait que le passeport et pas la carte consulaire guinéenne, qui est pourtant aussi un document d’identité officiel. Je n’ai donc pas pu faire ma demande de Titre. J’ai pourtant tous les documents possibles: acte de naissance, carte consulaire,CAP, promesse d’embauche … MAIS JE SUIS DEVENU UN SANS PAPIER.Depuis, je travaille sans arrêt … sans contrat … dans des bars, des supermarchés, des garages …clandestinement … J’ai 21 ans.Vous feriez quoi à ma place ?

Vous feriez quoi à ma place ?

Je m’appelle Argavan. Je suis venu en France avec mon épouse et nos deux enfants de 12, 8 et un petit dernier est né ici. Il a 1 an et demi. En Arménie, les couples mixtes comme nous – mon épouse est Azérie, sont très mal vus, voire agressés; malmenés. Et que dire des enfants! La guerre, là-bas, a repris dernièrement … vous êtes au courant, il y a des images partout à la télé, sur internet. Là bas, nous n’étions plus en sécurité.Nous avons parcouru tant bien que mal plusieurs pays et nous sommes arrivés ici. Les enfants sont allés à l’école. On a déposé une demande d’asile. Et elle a été refusée. On a déposé un recours: il a été débouté; vous comprenez, la guerre au haut Karabak, ce n’est rien, une broutille. La violence,les tabassages, la discrimination: on devrait s’y faire! Maintenant, on va être expulsés. Qu’est ce qu’on peut dire aux enfants? Ici, l’école, les copains, les copines. Du calme. Un avenir possible. On a reçu une OQTF: obligation de quitter le territoire français. On reste. On essaie de rester. On est devenus des Sans papiers. Des sans avenir. Des parias.

Vous feriez quoi à ma place?

Je m’appelle Hadiatou. Dans mon pays, j’ai été excisée. j’ai été violée. Je vous passe les autres épisodes de ma vie. Du viol est née une petite fille. Je suis partie. Je ne voulais qu’elle soit excisée. Qu’elle soit violée. Mariée de force. Je suis arrivée ci. J’ai déposé une demande d’asile. J’ai été déboutée. Pas assez de preuves. J’ai fait appel. Je n’ai pas du être assez convaincante. Dans 1 mois, je vais être expulsée du logement qu’on a mis à ma disposition dans l’attente du résultat de ma demande d’asile. Je vais où , je fais quoi? Je n’ai pas le droit de travailler. Je vais devenir une sans – papiers. Sans dignité. Sans droits. Il me reste, je pense, la prostitution dans une grande ville.

Vous feriez quoi à ma place?

Pour signer la pétition nationale pour les jeunes majeurs : https://www.ldh-france.org/petition-jeunes-majeurs/

Journée mondiale des réfugié.e.s de l’ONU

AMISUV

AMNESTY INTERNATIONAL

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

A l’occasion de la journée mondiale des réfugié.e.s de l’ONU, ces 3 associations vous donnent rendez – vous samedi 19 juin à 10h30 sur le parvis du musée vendéen à Fontenay le Comte

Afin de tordre le cou aux idées fausses qui circulent si facilement,

Afin d’informer avec des chiffres officiels,

Afin de donner des exemples et des témoignages de ce que c’est vraiment qu’être réfugié.e

Afin d’interpeller sur des situations aberrantes, humiliantes, tragiques qui, selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1958 ne devraient plus exister

Afin de vous proposer des moyens d’agir ensemble !