Malheureusement, la pluie a joué les troubles-fête et nous n’avons pu tenir le rassemblement de ce matin dans la forme prévue.
Mais nous avons pu échanger avec les quelques courageuses et courageux présents.
D’abord, avec un quizz sur le thème de l’avortement qui nous a permis de discuter de l’accès à l’avortement pour les mineures ou de l’importance d’un accompagnement bienveillant.
Nous avons écouté la chanson Baraye du chanteur iranien Sheryn et évoqué la révolte des iraniennes pour leur liberté.
Nous sommes passés à l’actualité du droit à l’IVG en France, avec le combat pour son entrée dans la Constitution, et la pétition d’interpellation des sénateurs https://www.change.org/p/notre-corps-notre-libert%C3%A9-pour-une-loi-constitutionnelle-sur-l-avortement-ivgdanslaconstitution/u/30999164 , ou la création du site https://ivg-contraception-sexualites.org/ pour contrer la propagande numérique des anti-avortement.
Après l’évocation rapide de quelques situations dans le monde vis à vis de l’IVG, notamment l’ouverture du procès de Justyna en Pologne, nous avons tout de même entonné l’Hymne du MLF, nous ne craignions plus la pluie !
Merci à toutes celles et ceux qui ont participé !
PS : Voici le texte qu’avait préparé les militantes #NousToutes85 qui ont fait le déplacement, merci à elles !
« Bonjour, je prends la parole aujourd’hui au nom du collectif NousToutes85 qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles.Notre but est de faire monter le niveau de conscience générale sur la réalité des violences en France. Le déni est immense alors que nous apprenions hier la mort d’une femme en Loire Atlantique, tuée par son compagnon. C’est le 102ème féminicide depuis le début de l’année et notre colère ne désemplit pas.Le déni est aussi immense en ce qui concerne les violences médicales et c’est pour cela que nous sommes présentes aujourd’hui. Nous remercions la LDH pour son invitation. Contrairement à ce qu’on a pu entendre ces derniers du temps du fait de l’actualité aux Etats-Unis dans les médias et dans notre entourage, non le droit à l’IVG n’est pas sûr et garanti en France Les autrices du rapport parlementaire de 2020 sur la question de l’IVG ont montré que seulement 2,9% des généralistes et gynécologues et 3,5% des sage-femmes en France ont réalisés des avortements. Ce droit essentiel à la santé de toutes ne repose actuellement que sur une poignée de praticiens militants. Le fragile maintien de ce droit est d’autant plus mis à mal dans nos territoires ruraux, déserts médicaux. En Sud-Vendée on compte seulement 1 médecin généraliste pour 1700 habitants, contre 1 pour 295 au niveau national. De plus, la clause de conscience laisse la possibilité à de nombreux praticiens de refuser de pratiquer un avortement. Le nombre de ces refus est inconnu en France car le ministère refuse de mener une enquête, il sont 67% en Italie.Comment dans ces conditions garantir le droit à l’IVG en toute sécurité ? Nous ne cesserons de nous battre et de porter haut notre voix tant que des efforts considérables ne seront pas fait. Nous voulons l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution dès maintenant. Nous voulons l’abandon de la clause de conscience des médecins. Cette clause met en danger la santé de toutes les femmes. On le sait, dans les pays où le droit à l’avortement recule, ce sont les avortements clandestins qui remontent. Nous voulons un remboursement complet des soins médicaux associés à l’IVG pour une égalité de traitement. Notre colère est immense. Notre détermination l’est plus encore. » »
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