2021, l’année du choix

Par Nicole François


Anne Bouillat, fondatrice du centre d’accueil du Planning Familial de Troyes et Antoinette Chérain, militante de la première heure à l’occasion du cinquantenaire du Mouvement français pour le planning familial en mars 2006. Photo Libération-Champagne




On en vient à se dire ce truc complètement fou, qu’on va peut-être garder l’enfant parce qu’on n’a pas d’argent”, Annabelle 31 ans.

Ce témoignage interpelle, nous sommes en 2021 !!!

En effet, se rendre à l’étranger n’est pas accessible pour toutes. Précaires, migrantes, sans papiers, mineures sans l’accord de leurs parents : elles sont nombreuses à vivre la violence d’être forcée à poursuivre une grossesse non-désirée.

1971/2021

50 ans plus tard, 343 femmes ont de nouveau déclaré avoir avorté au-delà des délais légaux français.

Chaque année, le Planning Familial accueille plus d’un demi-million de personnes : des femmes de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles qui demandent à avorter au-delà du délai légal français. Ces personnes viennent au Planning pour un test de grossesse, une échographie ou encore parce qu’elles y ont été orientées par des professionnel.le.s de santé.

Faux négatifs lors d’un test de grossesse, difficulté à prendre rendez-vous dans les dernières semaines du délai, émergence des violences dans le couple, leurs histoires sont toutes différentes. Il faut les écouter. Ces personnes souhaitant mettre fin à une grossesse doivent traverser des frontières, ou débourser des sommes très importantes pour avorter dans des pays aux législations plus progressistes, comme l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où les délais vont jusqu’à 22 semaines de grossesse.

Pour certaines, cela s’avère impossible.

Comment accepter cette inégalité de traitement devant le choix de mener une grossesse à terme ?

Communiquons autour de nous :

« Monsieur le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, Madame la Ministre déléguée en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances Elisabeth Moreno, cette situation est indigne d’un pays qui se revendique des plus progressistes sur les questions des droits des femmes et de l’égalité. Soutenez la proposition de loi qui allongerait le délai légal de 12 à 14 semaines de grossesse ! Allongez les délais de l’IVG pour permettre à toutes les femmes d’avoir le choix ! »

De nombreuses personnalités du monde politique, artistes et journalistes ont signé « le nouveau manifeste des 343 » .

Comme elles, mobilisons-nous avec le Planning familial pour exiger du gouvernement ce changement législatif nécessaire pour la liberté de chacune à disposer librement de son corps.

Soutenons l’allongement des délais légaux à 14 semaines pour l’avortement en France !


Pour signer la pétition c’est ICI

Il y a 50 ans


Les 343 signataires du Manifeste dans le Nouvel Observateur du 5 avril 1971

Le 5 avril 1971, en déclarant « Je me suis fait avorter » en une du « Nouvel Observateur », célébrités et anonymes défient la loi. Parmi les audacieuses, Delphine Seyrig, Catherine Deneuve, Françoise Fabian, Marguerite Duras, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Gisèle Halimi… Comment une bande de pétroleuses, avec leur marraine Simone de Beauvoir, ont-elles accompli cet acte fondateur pour le droit d’accès à l’IVG ?

Lire ICI

Accès à l’IVG : contre les droits des femmes, la droite joue l’obstruction parlementaire



Une manifestante tient une pancarte reclamant l’« Allongement des délais pour les IVG en France », le 26 septembre à Paris. (CELINE BREGAND/SIPA)

La proposition de loi visant à renforcer le droit à l’avortement ne sera pas débattue à l’Assemblée nationale le 18 février comme prévu, le groupe parlementaire Les Républicains ayant déposé plus de 400 amendements.

Lire ICI

En Argentine, un vote historique en faveur du droit à l’avortement

Le Sénat a nettement approuvé, mercredi, le projet de loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse et sans condition jusqu’à la 14e semaine de grossesse.


Des militantes pour le droit à l’avortement devant le Congrès à Buenos Aires, mercredi 30 décembre. Natacha Pisarenko / AP

Lire ICI

Avortement en Pologne : la LDH est au côté de la mobilisation de masse contre l’interdiction totale

Pologne : le pouvoir dos au mur sur l’avortement

Lors de la manifestation contre l’arrêt du Tribunal constitutionnel, le 2 novembre à Varsovie. JANEK SKARZYNSKI / AFP

Confronté à une contestation d’une ampleur inattendue et en chute dans les sondages, le gouvernement polonais cherche une échappatoire à la quasi-interdiction de l’avortement décidée par le Tribunal constitutionnel.

Lire ICI

Droit à l’avortement : un combat sans fin

Lettre au Conseil national de la République slovaque sur le droit à l’avortement