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Des batailles juridiques ont été engagées dans tout le pays pour empêcher les États d’interdire ou de limiter davantage l’avortement, après la décision de la Cour suprême de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG.
Des batailles juridiques ont été engagées dans tout le pays pour empêcher les États d’interdire ou de limiter davantage l’avortement, après la décision de la Cour suprême de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG.
La Cour suprême des États-Unis a abrogé vendredi le droit constitutionnel à l’IVG. Les États américains décideront désormais individuellement d’autoriser ou pas l’avortement. Face à cette situation, des manifestants se sont rassemblés à Washington pour crier leur colère.
Washington, New York, Chicago et Los Angeles… Aux États-Unis, quatre grandes marches sont organisées samedi ainsi que des centaines d’autres rassemblements, aux quatre coins du pays, pour défendre le droit à l’avortement. De son côté, la Californie légifère pour protéger les femmes.
Des milliers de personnes ont manifesté, jeudi 12 mai à Zagreb comme dans d’autres villes croates, en faveur du droit à la santé des femmes. La raison de leur indignation ? Le cas d’une femme enceinte d’un enfant gravement malade qui s’est vu refuser sa demande d’interrompre sa grossesse par quatre hôpitaux. « Assez » était le mot d’ordre de cette mobilisation qui demande au système de santé de respecter les femmes.
IVG : Comme aux Etats-Unis, le droit à l’avortement au Canada n’est pas protégé par une loi, mais par la jurisprudence.
Ces 25 dernières années, plus de 50 pays ont modifié leur législation pour faciliter l’accès à l’avortement, en reconnaissant parfois son rôle essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes, des filles et des personnes trans. Pour autant, dans de nombreuses régions du monde, ce droit est encore fragilisé voire interdit.
D’après le site d’information Politico, la plus haute juridiction du pays a rédigé une décision qui renverserait le fameux arrêt Roe contre Wade, qui a fait de l’avortement un droit constitutionnel en 1973. Ce revirement, s’il entrait en vigueur, serait une victoire pour les États conservateurs qui multiplient les restrictions contre l’IVG.
Aux États-Unis, le droit à l’avortement est menacé. De nombreux États en ont limité l’accès, le rendant quasiment impossible. C’est le cas au Texas, où une loi anti-avortement a récemment été adoptée.
L’avortement ne sera désormais punissable « que s’il est pratiqué après la 24e semaine de gestation », a décidé la Cour constitutionnelle de Colombie.
En presque trente ans, de nombreux pays ont évolué en faveur de l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.
Sur les 56 pays analysés, seuls le Nicaragua, la Pologne et le Salvador ont restreint l’accès à l’avortement.
Cependant, même ailleurs, “la légalité est une chose, l’accès effectif à l’IVG en est une autre”.
Appel à manifester à l’occasion de la « Journée mondiale pour la dépénalisation de l’avortement » le 25 septembre 2021
Durant la crise sanitaire, les femmes ont eu plus de difficultés pour avorter : pas de place dans les blocs opératoires, et renvoi vers le privé, résultat aussi des réductions drastiques de budget de l’hôpital public et aggravation des conditions de travail du personnel médical.
Les femmes ont été soumises à encore plus de violences et ont dû parfois renoncer à avorter. Celles dont la grossesse dépassait le délai légal des 12 semaines ont dû se rendre aux Pays Bas, en Espagne ou au Royaume Uni, où le délai est plus large !
Par Nicole François
“On en vient à se dire ce truc complètement fou, qu’on va peut-être garder l’enfant parce qu’on n’a pas d’argent”, Annabelle 31 ans.
Ce témoignage interpelle, nous sommes en 2021 !!!
En effet, se rendre à l’étranger n’est pas accessible pour toutes. Précaires, migrantes, sans papiers, mineures sans l’accord de leurs parents : elles sont nombreuses à vivre la violence d’être forcée à poursuivre une grossesse non-désirée.
50 ans plus tard, 343 femmes ont de nouveau déclaré avoir avorté au-delà des délais légaux français.
Chaque année, le Planning Familial accueille plus d’un demi-million de personnes : des femmes de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles qui demandent à avorter au-delà du délai légal français. Ces personnes viennent au Planning pour un test de grossesse, une échographie ou encore parce qu’elles y ont été orientées par des professionnel.le.s de santé.
Faux négatifs lors d’un test de grossesse, difficulté à prendre rendez-vous dans les dernières semaines du délai, émergence des violences dans le couple, leurs histoires sont toutes différentes. Il faut les écouter. Ces personnes souhaitant mettre fin à une grossesse doivent traverser des frontières, ou débourser des sommes très importantes pour avorter dans des pays aux législations plus progressistes, comme l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où les délais vont jusqu’à 22 semaines de grossesse.
Pour certaines, cela s’avère impossible.
Comment accepter cette inégalité de traitement devant le choix de mener une grossesse à terme ?
Communiquons autour de nous :
« Monsieur le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, Madame la Ministre déléguée en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances Elisabeth Moreno, cette situation est indigne d’un pays qui se revendique des plus progressistes sur les questions des droits des femmes et de l’égalité. Soutenez la proposition de loi qui allongerait le délai légal de 12 à 14 semaines de grossesse ! Allongez les délais de l’IVG pour permettre à toutes les femmes d’avoir le choix ! »
De nombreuses personnalités du monde politique, artistes et journalistes ont signé « le nouveau manifeste des 343 » .
Comme elles, mobilisons-nous avec le Planning familial pour exiger du gouvernement ce changement législatif nécessaire pour la liberté de chacune à disposer librement de son corps.
Soutenons l’allongement des délais légaux à 14 semaines pour l’avortement en France !
Le 5 avril 1971, en déclarant « Je me suis fait avorter » en une du « Nouvel Observateur », célébrités et anonymes défient la loi. Parmi les audacieuses, Delphine Seyrig, Catherine Deneuve, Françoise Fabian, Marguerite Duras, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Gisèle Halimi… Comment une bande de pétroleuses, avec leur marraine Simone de Beauvoir, ont-elles accompli cet acte fondateur pour le droit d’accès à l’IVG ?
Confronté à une contestation d’une ampleur inattendue et en chute dans les sondages, le gouvernement polonais cherche une échappatoire à la quasi-interdiction de l’avortement décidée par le Tribunal constitutionnel.