Dans un rapport publié en exclusivité par Disclose, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) apporte les preuves des crimes de guerre perpétrés au Yémen par le 5e client d’armes de la France.
Émirats
« C’est le plus gros contrat militaire à composante française de notre histoire », se félicite Emmanuel Macron après la vente de 80 Rafale aux Émirats
Les brèves de Jean
L’actu à travers la loupe de Jean Camus
Aux Émirats, le calvaire carcéral d’un militant des droits de l’homme
Aux Emirats arabes unis (EAU), un militant des droits de l’homme (A.M), au cachot de 4m2, 2m sur 2m depuis 4 ans. Sans radio, sans télévision, sans livre, pas de matelas, juste une couverture, sans contact humain sauf quelques brèves visites, telles sont les conditions moyenâgeuses de cette monarchie pétrolière qui pourtant se targue de tolérance et de modernisme.
A.M organise une campagne sur Internet contre une loi restreignant la liberté d‘expression et signe un appel à des réformes démocratiques.
A son procès en 2018, il se plaint de ce traitement en forme de torture psychologique, contraire aux lois internationales mais aussi au code pénal émirati, le juge lui donne raison. Mais le supplice se poursuit. En appel, le magistrat ordonne une nouvelle fois qu’il soit traité comme un prisonnier ordinaire. Rien n’y fait.
L’organisation HRW( Humain Rights Watch) dénonce la transformation graduelle de l’EAU en un état policier ultra répressif et le renoncement des capitales occidentales.
Depuis un an, à cause du coronavirus, les visites sont suspendues. Les chancelleries occidentales fières partenaires de l’EAU ne s’en inquiètent pas. Cette apathie complice résulte de la « réputation d’ouverture » que les États se sont forgée grâce à leur politique de rayonnement culturel. La création de la Sorbonne d’Abou Dhabi, du Louvre d’Abou Dhabi ont été des étapes clés de la confection de cette image flatteuse à laquelle la France est particulièrement sensible.
Le poids très important d’achats d’armes à des pays occidentaux joue évidemment aussi.
Le Monde , mercredi 3 février 2021
Aux Émirats, le calvaire carcéral d’un militant des droits de l’homme
Aux Emirats arabes unis (EAU), un militant des droits de l’homme (A.M), au cachot de 4m2, 2m sur 2m depuis 4 ans. Sans radio, sans télévision, sans livre, pas de matelas, juste une couverture, sans contact humain sauf quelques brèves visites, telles sont les conditions moyenâgeuses de cette monarchie pétrolière qui pourtant se targue de tolérance et de modernisme.
A.M organise une campagne sur Internet contre une loi restreignant la liberté d‘expression et signe un appel à des réformes démocratiques.
A son procès en 2018, il se plaint de ce traitement en forme de torture psychologique, contraire aux lois internationales mais aussi au code pénal émirati, le juge lui donne raison. Mais le supplice se poursuit. En appel, le magistrat ordonne une nouvelle fois qu’il soit traité comme un prisonnier ordinaire. Rien n’y fait.
L’organisation HRW( Humain Rights Watch) dénonce la transformation graduelle de l’EAU en un état policier ultra répressif et le renoncement des capitales occidentales.
Depuis un an, à cause du coronavirus, les visites sont suspendues. Les chancelleries occidentales fières partenaires de l’EAU ne s’en inquiètent pas. Cette apathie complice résulte de la « réputation d’ouverture » que les États se sont forgée grâce à leur politique de rayonnement culturel. La création de la Sorbonne d’Abou Dhabi, du Louvre d’Abou Dhabi ont été des étapes clés de la confection de cette image flatteuse à laquelle la France est particulièrement sensible.
Le poids très important d’achats d’armes à des pays occidentaux joue évidemment aussi.
Le Monde , mercredi 3 février 2021