Rassemblements contre le 49-3 à Perpignan les lundi 2 et mardi 3 mars 2020

Le 49-3 de nouveau a été dégainé par le gouvernement Macron pour faire passer en force la réforme des retraites, c’est à dire la casse du système de retraites solidaire instauré à la Libération.  Le 49-3 avait déjà été utilisé plusieurs fois par le précédent gouvernement Hollande pour imposer la loi-travail qui modifiait le code du travail au dépens du salariat (plus de 29 millions de personnes en France) et au profit du patronat. Depuis quelques temps, les gouvernements utilisent de plus en plus cette procédure issue de la constitution antidémocratique et autoritaire de la 5ème république instaurée en 1958 à la faveur d’un coup de force. C’est ce que fait le gouvernement Macron en y ajoutant force décrets et ordonnances. Qui a parlé de gouvernement autoritaire? 

Publié dans lindependant.fr  le mars 20209

Réforme des retraites – Perpignan : un 49.3 et ça repart…

Ce lundi 2 mars, vers 18 heures, une bonne centaine de personnes se sont réunies à Perpignan, devant la préfecture, pour protester contre le passage en force annoncé de la réforme des retraites à l’Assemblée.

Colère de rigueur ce lundi devant la préfecture. À l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées pour signifier leur indignation après l’annonce, ce samedi 29 février, du recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée.

« On balaie le débat parlementaire d’un revers de la main. C’est un passage en force inacceptable, martèle Julien Berthélémy, du secrétariat départemental de la CGT. D’autant plus qu’on risque également d’avoir un autre passage en force sur l’âge pivot dans le cadre de la conférence de financement, qui n’avance pas… »

D’autres initiatives à venir

« Le 49.3 sera le chewing-gum qui collera au soulier de Macron, promet pour sa part le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. Son utilisation confirme ce que nous avons toujours dit : le gouvernement est bien le seul à être convaincu du bien-fondé de cette réforme. » 

Persuadée qu’obtenir le retrait pur et simple du texte est encore possible, l’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation devant la préfecture ce mardi 3 mars, sur les coups de midi. Une retraite aux flambeaux « délocalisée » est également prévue ce jeudi 4 à Céret. Rendez-vous à 18 h 30, place Picasso.

Arnaud Andreu
Publié dans lindependant.fr le 3 mars 2020

Réforme des retraites – Perpignan : « Une attaque insupportable contre la démocratie »

Ce mardi 3 mars, entre midi et 14 heures, une centaine de personnes se sont une nouvelle fois réunies à Perpignan, devant la préfecture, pour dénoncer le recours au 49.3 afin de faire adopter la réforme des retraites.

La formule est sur toutes les lèvres. Pour les manifestants réunis ce mardi devant la préfecture, le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour permettre l’adoption sans vote de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale est « un déni de démocratie » pur et simple. « Le gouvernement utilise le 49.3 pour empêcher l’opposition de jouer son rôle, analyse le secrétaire départemental de la FSU, Jean-Paul Bareil. Il avait déjà fait preuve d’une grande violence en restant sourd au mouvement social et il est en train de faire pareil avec les parlementaires. »

En attendant le 31 mars…

Compte tenu de l’heure, la mobilisation a rapidement pris des allures de pique-nique. Certains ont même étendu un drap au sol pour prendre leur déjeuner. La plupart se sont contentés d’un simple sandwich. Un repas frugal. Mais ce mardi midi, faire entendre sa colère était prioritaire. « Ce 49.3 est une attaque insupportable contre la démocratie. Cela a d’ailleurs provoqué des remous à la République en marche, dans leur propre camp », rappelle Annie Hesnard, de Solidaires 66.

Toujours au rendez-vous ce mardi, les représentants locaux de la CGT et de FO sont eux aussi « vent debout » contre le 49.3. Prochaine mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites : ce jeudi, à partir de 18 h 30, sur la place Picasso, à Céret, avec une retraite aux flambeaux délocalisée. En attendant le nouveau point d’orgue de la contestation annoncé pour le 31 mars prochain.

Arnaud Andreu