SAMEDI 27 MARS : MANIFESTONS POUR LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUTES ET TOUS !

 A l’appel du collectif BOUGETOIT 66

Samedi 27 mars 2021 à 14h

Rassemblement place de la Victoire (au pied du Castillet) à Perpignan

Dans 21 pays d’Europe, journée d’action pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher !

  • Un logement abordable, stable, décent, durable et écologique pour tou.te.s, sans discriminations !
  • Arrêt des expulsions, des coupures d’énergie, des remises à la rue et trêve hivernale pour tou.te.s !
  • Arrêt de la répression contre les sans-abris, les personnes vivant dans des habitats alternatifs, les occupant.e.s sans titre, les plus précaires, avec ou sans papiers, les exilé-es et dans les quartiers populaires !
  • Application réelle de la loi de réquisition, du Droit Au Logement Opposable, du droit à un hébergement décent jusqu’au relogement et de toutes les lois votées pour nous protéger !
  • Baisse des loyers tout de suite, taxation des plus-values de la spéculation, limitation des plates-formes Airbnb & Co, sanctions contre les bailleurs fraudeurs !
  • Réalisation annuelle de 200 000 HLM, de logements étudiants, 30% de HLM dans chaque commune en zone tendue, augmentation des aides à la pierre, arrêt des ventes et des démolitions de HLM !
  • Revalorisation et retrait de la réforme des APL (RLS, contemporanéité, gels…) Amsterdam, Athènes, Bruxelles, Belgrade, Barcelone…En Europe les habitants se mobilisent !

contact : bougetoit66@gmail.com

Le 18 mars 1871 : La Naissance de la Commune de Paris. Un Récit

Publié sur paris-luttes.info le 19 mars 2021

Nous sommes en 1871. La révolution vient d’établir un gouvernement démocratique en France, suite à la défaite de l’empereur Napoléon III dans la guerre l’opposant à la Prusse (devenue depuis le 18 janvier de cette même année l’Empire allemand). Mais la nouvelle République ne satisfait personne. Le gouvernement provisoire est composé de politiciens ayant servi sous l’Empereur; ces derniers n’ont rien fait pour satisfaire les demandes de changement social formulées par les révolutionnaires, et ils n’en ont pas l’intention. Les réactionnaires de droite conspirent pour rétablir l’Empereur ou, à défaut, un autre monarque. Seule Paris la rebelle se tient entre la France et la contre-révolution.

Les partisans de l’ordre ont du pain sur la planche. Tout d’abord, ils doivent convaincre le peuple français d’accepter les termes impopulaires de la capitulation dictés par l’Allemagne. Pour imposer l’armistice à ses citoyens, la nouvelle République bannit les clubs radicaux et suspend la publication des journaux, menaçant la ville de Paris par le biais des deux armées nationales réunies. Ce n’est qu’à ce moment là, après que des mandats d’arrêt ont été émis contre les insurgés qui ont renversé l’Empereur, que des élections ont lieu.

Avec les radicaux en prison ou se terrant, les conservateurs gagnent les élections. Le principal vainqueur est le banquier Adolphe Thiers, le vieil ennemi juré de Proudhon, qui a trahit la révolution de 1848 — sans lui, l’empereur n’aurait peut être pas été capable de prendre le pouvoir en premier lieu. Porté au pouvoir par un électorat issu des campagnes provinciales, la première mesure de Thiers est de négocier la paix avec l’Allemagne pour un coût de cinq milliards de francs.

Pour Thiers, cela ne représente qu’un faible tribut à payer pour prendre les rênes de l’État — surtout lorsque ce sont les français·e·s qui paieront, et non lui personnellement. Et si iels refusent? Il préférerait encore se battre contre la France plutôt que contre l’Allemagne.

L’une des conditions de la reddition de Thiers est que les troupes allemandes se sont vues accorder une marche victorieuse dans la capitale. Après avoir été affamé·e·s durant des mois de siège, c’est bien la dernière chose que veulent les Parisien·ne·s. Des rumeurs courent selon lesquelles les Allemands viennent pour piller la ville. Les Comités de Vigilance qui ont vu le jour après la révolution continuent à se réunir, et ce malgré l’interdiction.

Dans la nuit du 26 février, des dizaines de milliers de membres rebelles de la Garde Nationale se rassemblent en centre ville sur les Champs-Élysées au mépris des ordres du gouvernement. À leurs côtés, se trouvent des révolutionnaires ne laissant paraître aucune émotion sur leurs visages tel·le·s que Louise Michel, une institutrice de quarante ans du faubourg de Montmartre. Ensemble, iels ouvrent les portes de la prison dans laquelle sont enfermé·e·s les dernier·ère·s prisonnier·ère·s politiques en date et les libèrent. Puis, iels attendent dans l’obscurité d’une nuit glaciale l’arrivée des Allemands, se préparant à mourir pour Paris.

Lire la suite du texte sur CrimethInc.

Le mouvement pour « rouvrir la culture » s’étend avec de nombreux théâtres occupés en France

La LDH soutien le mouvement « Rouvrir la culture ». A Perpignan le Théatre de l’Archipel invite le public a demandé sa réouverture le samedi 20 mars 2021. Les intermittents ont décidé d’une occupation itinérante, cette semaine, dans plusieurs lieux culturels de la ville. S’il est à craindre que la décision des autorités de confinement de certains départements dont ceux de la région parisienne n’étouffe en partie ce mouvement, celui-ci continue cependant et vendredi 26 mars une journée d’action nationale est prévue.

L’occupation du Théâtre de l’Odéon à Paris, depuis le jeudi 4 mars, a déclenché un mouvement qui s’est étendu sur l’ensemble de la métropole et également en Outre-Mer. Plus de 30 théâtres en France sont occupés par des techniciens, des artistes et des étudiants en école d’art dramatique.

Publié sur https franceinter.fr le 16 mars 2021

L’occupation du Théâtre de l’Odéon à Paris, depuis le jeudi 4 mars, a déclenché un mouvement qui s’est étendu sur l’ensemble de la métropole et également en Outre-Mer. Plus de 30 théâtres en France sont occupés par des techniciens, des artistes et des étudiants en école d’art dramatique.

Le mouvement initié à l’Odéon fait tache d’huile, en tous type de lieux et déjà dans plus de 30 théâtres, avec des mots d’ordre convergents. Les « occupants » demandent la réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires et la prolongation de l’année blanche pour les intermittents.

Le mouvement de l’Odéon est parti de la manifestation du 4 mars organisée par la CGT Spectacle. L’essentiel des occupants sont des militants syndicaux, des artistes, des techniciens. Puis les étudiants en Écoles d’art dramatiques se sont joints au mouvement à La Colline à Paris et à Strasbourg au TNS.

Ce week-end, il s’est étendu à tout le territoire en métropole et également à Saint-Denis de la Réunion, et à tous types de salles. Des centres dramatiques nationaux à Lille, Montluçon, Rouen, Limoges ; des scènes nationales à Brest, Châteauroux, Périgueux ; des salles de musiques actuelles comme La Tannerie à Bourg en Bresse ou La Paloma à Nîmes ; des théâtres indépendants comme le Théâtre du Chevalet à Noyon ou le Chêne Noir à Avignon… Et parfois avec des méthodes plus innovantes, comme à Perpignan où les intermittents ont décidé d’une occupation itinérante, cette semaine, dans plusieurs lieux culturels de la ville.

Dans tous ces lieux, ils bénéficient du soutien des directions, qui ont prévu une grande journée d’action le 26 mars, baptisée l’Assemblée Générale des Théâtres. Et ce week-end, les spectateurs seront invités à se rassembler devant le théâtre de leur ville pour soutenir le mouvement.