Afghanistan : la résistance féminine s’organise face aux talibans

Publié sur francetvinfo.fr le 04/10/2021

Se mettre en beauté, étudier, pratiquer du sport … De nombreuses activités sont interdites aux femmes depuis l’arrivée des talibans au pouvoir, en Afghanistan. Dans l’ombre, leur résistance s’organise. 

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Maquiller une femme dans un salon de beauté à Kaboul (Afghanistan) est un acte interdit par les talibans, mais aussi un acte de rébellion pour des centaines de femmes. « Les talibans n’acceptent pas notre travail, ils prétendent que le maquillage n’est pas compatible avec la charia« , témoigne une employée d’un institut de beauté, qui œuvre à rideaux fermés. Comme elle, de nombreuses femmes luttent à leur façon face au régime taliban, qui restreint de nombreuses libertés aux femmes. Jeudi 30 septembre, plusieurs femmes ont pu manifester durant une minute, avant d’être brutalement repoussées par des talibans. Un geste de bravoure, qui a cependant marqué les manifestantes, évoquant leur « peur« .

Le savoir et l’activité sportive pour lutter

Malgré la répression des manifestations, les femmes afghanes de Kaboul luttent différemment, notamment en portant des voiles colorés, contraires à ce que prône le régime taliban. L’accès à l’éducation est également un des moyens employés pour lutter face aux hommes au pouvoir. Dans une école, une dizaine de femmes viennent assouvir leur soif de savoir, en espérant venir en aide au pays dans le futur. « Si je deviens pilote, je me battrai pour défendre nos droits et protéger notre pays », témoigne une étudiante. La pratique du sport, également proscrite par les talibans, est enseignée à volets fermés afin d’apprendre les bases du combat à de jeunes femmes, prêtes à lutter pour faire face à l’obscurantisme.

Le forum logement du samedi 25 septembre 2021 salle Canigou à Perpignan.

Plus de 50 personnes ont participé à ce forum très riche en expériences accumulées par les organisations à Marseille, Nîmes et Toulouse et en propositions d’action collectives.

Le matin, se sont exprimés : Fathi BOUAROUA du Collectif 5 novembre de Marseille, Madani MARZUK du DAL de Nîmes, Antoine BAZIN d’UTOPIA 56 de Toulouse et Delphine NEVEN, chercheuse à l’ODENORE ( Observatoire des non-recours aux droits et services ) à Grenoble.

L’après-midi s’est organisé en table ronde où étaient présents des membres des organisations suivantes : Germà, HDSS, ATTAC 66, ASTI66, Bouge-Toit, le Parti Communiste66, La Locale, Habitat et Humanisme, ATD-QUART MONDE, La Ligue des Droits de l’Homme66, L’Alternative En davant, Sud – Solidaires66.

Le constat (par Attac66)

Dans le département il y a une très grande pauvreté (revenu inférieur à 1000 € par mois) et une insuffisance de logements sociaux malgré une augmentation continue. Il y a 12 500 demandes de logements sociaux par an et 27 000 logements vacants dans le département, donc, un énorme effort à faire sur la vacance ; il n’y a pas besoin de loi ou structure nouvelle, mais un engagement financier de l’État : en Occitanie, c’est le département des Pyrénées Orientales qui est le plus mal loti en aide étatique.

Outre le manque de logement, se pose le problème de l’habitat indigne, et, paradoxalement, la lutte contre la précarité énergétique, en rehaussant les normes, diminue le nombre d’habitats « dignes ».
De plus, en cas d’habitat indigne, il faut retrouver des logements équivalents (en surface, prix…) et certains occupants des logements indignes, sont des propriétaires totalement impécunieux.

Par rapport à la loi SRU, il manque 4 734 logements, dont 1 000 logements pour Canet, et il y a 13 283 locaux vacants qui pourraient être utilisés.

Parmi les demandes en logement social (HLM surtout), même les travailleurs pauvres ont des difficultés d ’accès au logement, à cause de revenus insuffisants, et dans les services d’orientation des demandes, 200 à 300 demandes sont laissées de côté, pour la même raison ; ils vont, donc, dans le privé où le logement est plus cher !!! Une solution pourrait être la sous-location ou le bail glissant, mais il faudrait que l’État apporte sa garantie aux associations intermédiaires. En fait, les HLM transfèrent le risque financier sur la sous-location.

D’autres solutions sont les logements alternatifs des jeunes majeurs ; les mandats de gestion donnés par les propriétaires qui aident les propriétaires à mettre aux normes, mais entraînent une augmentation de la captation du logement privé. La taxe pour les logements vacants peut être utilisée mais de manière progressive.

Il faudrait des réhabilitations, une augmentation des places d’hébergement, et des moyens pour l’accompagnement social.

En ce qui concerne les Commissions d’attribution des logements HLM : progressivement se met en place un classement des demandes suivant certains critères précis.

L’AIVS (Agence Immobilière à Vocation sociale ) : elle travaille à la fois pour les propriétaires et propose aux demandeurs ; il faudrait que les pouvoirs publics lui accordent plus de moyens.

Autre solution possible : changer de statut, mais pas de logement : si quelqu’un a moins de revenus, il garde son logement, mais rentre dans un autre dispositif d’aides