En Italie comme en Chine les dirigeants autoritaires renforcent leur pouvoir

En Chine lors du dernier congrès du parti unique le président Xi Jinpin a préparé le terrain pour devenir président à vie. Il s’assure déjà un troisième mandat présidentiel en mars prochain.

Depuis la mort de Mao Tsé-toung en 1976, des règles encadraient la transition du pouvoir. Le président chinois ne pouvait rester au pouvoir que pour deux mandats, et pour une durée maximale de dix ans. Mais en 2018, Xi Jinping a réussi à obtenir une modification de la Constitution, supprimant ces restrictions et abolissant la limite des mandats. Face à cette configuration inédite, des observateurs pressentaient déjà à l’époque que ce changement ouvrait la possibilité d’une présidence à vie pour le dirigeant aujourd’hui âgé de 69 ans.

Cela se confirme. « La reconduction de Xi Jinping est le fruit d’une extrême concentration de son pouvoir personnel », a estimé auprès de l’AFP un politologue chinois, sous couvert d’anonymat. Pour lui, il ne fait « aucun doute » que l’actuel président chinois cherche à se maintenir au pouvoir à vie. 

En Italie Giorgia Meloni portée par son succès aux législatives, défend son programme autoritaire qui comporte le projet d’élire au suffrage universel le président de la République italienne.

Selon elle le semi-présidentialisme à la française (1) est la solution pour redonner confiance aux citoyens. Cela donnera aussi de la stabilité à l’Italie : « En moyenne, nous changeons de gouvernement tous les deux ans. Cela mine notre crédibilité internationale, notre capacité à peser en Europe et dans les grandes organisations, plaide-t-elle. Donc je voudrais un système qui garantisse un lien entre l’électeur et l’élu, et bien sûr, une stabilité : celui qui gagne l’élection sait qu’il sera au pouvoir 5 ans pour réaliser son projet. »

Ce sont donc les pleins pouvoirs que vise la droite aujourd’hui, estime la gauche. Enrico Letta, du Parti démocrate, ne veut pas changer la Constitution : « Notre pays a une Constitution issue de l’Assemblée constituante, fille de la Résistance et de l’antifascisme. 

(France info et AFP du 17/10/2022)

  1. C’est par le coup d’état du 13 mai 1958 que de Gaulle a instauré le régime présidentiel français avec l’utilisation du 49.3 qui permet d’imposer une loi sans vote à l’assemblée

Rassemblement réussi contre le projet d’esplanade Pierre Sergent décidé par le maire RN/FN Aliot à Perpignan

A l’appel de nombreuses associations démocratiques dont la LDH qui est intervenue en début, 250 personnes se sont rassemblées Place Molière à Perpignan le samedi 29 octobre pour dénoncer la décision d’Aliot maire RN/FN de nommer une esplanade au nom de Pierre Sergent, dirigeant de l’organisation terroriste d’extrême-droite OAS, responsable de nombreux attentats en Algérie comme en France avec 70 morts.

Les manifestants se sont rendus ensuite sur l’esplanade pour la baptiser au nom de Maurice Audin, mathématicien et militant de l’indépendance algérienne, torturé et tué en 1957 en Algérie.

Ce rassemblement n’est qu’un début d’une mobilisation sur le long terme pour dénoncer les méfaits de l’extrême-droite à Perpignan et sa tentative de réhabiliter l’OAS organisation terroriste criminelle d’extrême-droite fondée en Espagne franquiste.

250 personnes rassemblées Place Molière
Nouveau baptême Esplanade Maurice Audin

RN/FN: Louis Aliot, un élu multicartes abonné aux absences à Perpignan

Publié sur Libération du 27/10/22

Louis Aliot ne peut pas être partout ! Maire et vice-président de la Communauté urbaine, il est invisible dans la plupart des instances ou¨ il est censé siéger...Aussitôt élu maire il s’est augmenté son salaire de 17% passant de 3887 euros à 5000 euros nets…