«Ce n’est plus une colonisation israélienne, mais un seul État d’apartheid»

Publié sur blogs.mediapart.fr

Lundi, soixante-dix habitations palestiniennes ont été détruites à l’Est de Jérusalem pour des raisons de “sécurité”, créant un dangereux précédent. Entretien avec Jeff Halper, activiste israélien et co-fondateur d’ICAHD, qui lutte depuis 20 ans contre les exactions d’Israël et soutient la solution à un État.
Des habitants palestiniens devant leur maison pour empêcher sa destruction par les forces israëliennes. © ICAHDDes habitants palestiniens devant leur maison pour empêcher sa destruction par les forces israëliennes. © ICAHD

Selon Jeff Halper, anthropologue et activiste israélien, co-fondateur de l’organisation ICAHD, crée en 1997, l’intensification de la colonisation et de l’occupation israélienne a tué la solution à deux États. Avec de nombreux autres acteurs nationaux et internationaux, notamment des activistes et chercheurs palestiniens, ICAHD est partisan d’une solution à un État. Cela consisterait à démanteler le régime colonial d’apartheid qui a été imposé sur la Palestine historique. Il serait remplacé par un système démocratique qui repose sur une égalité civile complète, où le droit de retour des réfugiés palestiniens serait appliqué et accompagné d’aides et de compensations, dans un système qui reconnaît les crimes commis et entame la réconciliation.

Cette solution n’est, pour l’instant, pas saisie par les représentants politiques palestiniens et israéliens, ni par les puissances internationales; même si elle a ré émergé ces dernières années. Face à la destruction des soixante-dix habitations à l’est de Jérusalem, l’Europe a déclaré que la politique israélienne de démolition « affaiblit la viabilité de la solution à deux États et les perspectives d’une paix durable ». Du côté israélien, la solution à un État démocratique, supprimerait la suprématie juive sur le territoire. Cela signifierait la fin de l’idée d’un foyer exclusivement juif et du droit d’autodétermination des Juifs. L’avantage démographique serait du côté palestiniens et se ressentirait lors des suffrages.

Au niveau international, malgré les discours pro palestinien en Europe et dans les pays arabes, personne ne semble vouloir se mouiller et repenser le statu quo actuel. La question politique est écartée et laisse place à l’aide humanitaire. Les intérêts économiques et géopolitiques et le droit de veto du Conseil de Sécurité des Nations-Unies bloque toutes propositions d’intervention pour faire appliquer le droit international. Le dévoilement en juin dernier du plan économique de cinquante milliards de dollars des États-Unis a été très mal reçu par les palestiniens qui estiment qu’il ne peut y avoir de prospérité économique sous l’occupation. Ils estiment qu’insister sur la prospérité économique normalise l’occupation, et qu’il faut d’abord régler le problème politique.

Le volet politique du plan des États-Unis devrait être dévoilé à l’automne. L’élection de Trump instaure un contexte particulièrement défavorable aux Palestiniens. L’Ambassade américaine a été déplacée à Jérusalem, reconnaissant de facto la ville comme capitale “éternelle et indivisible” d’Israël et justifiant l’occupation de Jérusalem-Est. Le plan économique américain arrive après le retrait de plus de 500 millions de dollars d’aides américaine à la Palestine, la fin du financement américain de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens et de nombreuses décisions en faveur d’Israël. Le président américain Trump est persuadé qu’il arrivera à une solution à deux États.

Entretient avec Jeff Halper.

Comment le gouvernement israélien justifie-t-il la destruction d’habitations ?

La sécurité. C’est le maître mot. Il y a une manipulation de la peur pour justifier les crimes commis et l’Autorité Palestinienne, l’Europe et l’ONU ont dénoncé ces destructions. Le ministre israélien de la Sécurité Intérieure, des Affaires stratégiques et de l’information, Gilad Erdan, a déclaré que les habitations trop près du mur étaient illégales et constituaient un danger pour l’exercice des forces armées. Pourtant, cette partie du territoire est en zone A, zone exclusivement sous le contrôle de l’Autorité palestinienne. Surtout, le mur est illégal au regard du droit international. Il n’y a pas de fondement juridique à une telle opération, mais un ordre militaire de 2011 qui interdit la construction d’habitations palestiniennes à moins de 250 mètres du mur. Long de plus de 700 kilomètres, si toutes les habitations palestiniennes proches du mur sont sous ordres de démolition, les conséquences seront désastreuses pour les palestiniens.

« Quand les habitations sont détruites, les palestiniens n’ont aucun recours. Ils ne sont parfois même pas prévenus, n’obtiennent aucune compensation et peuvent même recevoir une contravention. »

Il est très rare qu’ils obtiennent un permis de construire et les ordres de démolition sont souvent justifiés par une accusation de construction illégale. Concernant les anciennes habitations, les palestiniens ne possèdent parfois pas de permis de construction formel et se retrouvent aussi dans l’illégalité. Les procédures d’enquêtes pénales ne donnent rien. Une fois leur habitation détruite, les familles sans logements et ayant souvent investi tout leur argent dans la construction, doivent se débrouiller seules. Elles vont le plus souvent habiter avec leurs proches dans des logements en forte promiscuité.

Un bulldozer israélien détruit une habitation palestinienne. © ICAHDUn bulldozer israélien détruit une habitation palestinienne. © ICAHD

Dès 1967, Israël a “zoné” Jérusalem-Est, en consacrant des “zones vertes” bloquants de facto la construction d’habitations palestiniennes. Cette interdiction est contournée quand il y a une volonté de construire une colonie israélienne. Au conseil de planification urbaine, les israéliens sont les seuls à décider. Aujourd’hui, 40 % de la population de Jérusalem est palestinienne, mais seulement 8 % des territoires urbains leur sont accordés.

Pourquoi la solution à deux États est-elle obsolète ?

Factuellement aujourd’hui il n’y a pas deux États. Il n’y a plus qu’un État qui impose son pouvoir arbitraire sur tout le territoire. À la colonisation intense et l’occupation militaire, s’ajoutent la construction d’autoroutes ségréguées, les centaines de checkpoints, le mur d’apartheid, les bases militaires et les clôtures.

« À ce titre, Jérusalem-Est, la Cisjordanie et Gaza, sont réduits à de minuscules cantons isolés, qui ne peuvent pas être considérés comme un État palestinien. »

L’autorité palestinienne n’a pas de réel pouvoir, il n’y a aucune continuité territoriale palestinienne et la Cisjordanie est complètement morcelée. Israël contrôle les dépenses publiques, et l’armée exerce une occupation militaire illégale et arbitraire sur le territoire palestinien.

En France, il arrive d’entendre dans les médias ou ailleurs, qu’il est normal qu’Israël détruise et tue parce que c’est une guerre et que si elle ne le fait pas, c’est elle qui sera anéantie. Que répondez-vous à cela ?

Ce n’est pas une guerre, ni un conflit. Pour qu’il y ait conflit, il faut qu’il y ait deux côtés et qu’il y ait négociation. Or là, il y a une colonisation unilatérale de peuplement, comme les Français en Algérie. Il n’y a pas eu de demande préalable. Des colons sionistes ont conquis le territoire, les palestiniens ont été déplacés et leurs droits bafoués. Aujourd’hui y a une asymétrie de pouvoir, qui empêche de construire des négociations sur un rapport de force équilibré.

“Le pouvoir est du côté israélien et la volonté du gouvernement est de « judéiser » le pays et de le « désarabiser ».”

Le mot “terroriste” n’est pas juste, car il est seulement appliqué aux acteurs non-étatiques et pas à l’État d’Israël. Concernant la violence entre les deux peuples, de fait, dans plusieurs territoires en Israël, juifs et arabes cohabitent. Même si dans l’État israélien actuel, les arabes israéliens sont oppressés, dans un État de droit, il n’y a pas de contradiction à une telle cohabitation.

Pourquoi avoir quitté les États-Unis et fondé une association israélienne non violente ?

J’ai quitté les États-Unis, car j’étais opposé à l’élection de Nixon et à la Guerre du Vietnam. J’ai immigré en Israël, qui était pour moi un autre “front de la révolution”.

“Je ne suis pas un sioniste désillusionné et je ne me vois pas comme un colon non plus. J’estime qu’il y a un lien entre les Juifs et cette terre, mais je m’oppose fermement au sionisme et à un État d’apartheid exclusivement juif.”

Je condamne le processus de colonisation de peuplement mené par Israël depuis 1948 au détriment des palestiniens. Je suis persuadé que les Arabes palestiniens et les Juifs peuvent cohabiter sur ce territoire dans un État de droit.

J’ai co-fondé ICAHD (The Israeli Committee Against House Demolitions). C’est une organisation israélienne et pas palestinienne, car en tant qu’Israéliens nous nous devions de prendre la responsabilité de ce qu’il se passait dans notre pays. Nous travaillons spécifiquement contre la démolition des habitations. En partant de ce problème, cela nous permet de porter une réflexion plus large sur la stratégie israélienne de colonisation.

“Ce n’est pas aux Palestiniens de venir reconstruire leurs maisons mais c’est à nous, Israéliens, de nous y opposer et de tenir notre gouvernement responsable.”

Nous travaillons main dans la main avec les Palestiniens. Notre action est non violente, parce qu’au bout du compte, nous devons vivre ici ensemble et la violence nous transforme en ennemis. Utiliser la violence rendrait notre objectif plus difficile à atteindre, cela augmenterait le niveau de haine. Notre approche non-violente est moins philosophique, que tactique. Pour autant, nous nous opposons physiquement aux bulldozers israéliens en occupant les lieux de destruction et en reconstruisant les habitations. Nous documentons les exactions d’Israël et exerçons un plaidoyer international. La situation ne viendra pas de l’intérieur. Il n’y a que très peu d’Israéliens, quelques milliers, qui s’opposent fermement aux exactions d’Israël. C’est pour ça qu’il faut exercer une pression internationale. L’Europe ne finance plus nos projets, car nous sommes politiques. Elle joue contre nous.

 « Avec nos partenaires palestiniens, nous avons choisi de ne pas basculer dans l’humanitaire ou le développement, car nous ne voulons pas normaliser la situation d’Apartheid. Nous ne recevons plus de subventions de l’Europe »

Comme beaucoup d’organisations politiques, nous avons fermé nos bureaux. Nous n’avons plus de salariés, nous sommes juste des activistes.

Quelles sont vos relations avec vos partenaires palestiniens ?

Nous avons créé une vraie relation de confiance avec eux. En 1997, quand nous avons commencé comme activistes, nous ne connaissions pas bien les Palestiniens.

“Parce que nous sommes les oppresseurs c’est une relation complexe.”

Cela pourrait être facile pour nous qui avons le pouvoir, l’argent et dont l’habitation n’est pas menacée; d’imposer nos solutions. Nous pourrions hausser le ton et laisser nos partenaires palestiniens nous dire oui, parce qu’ils n’oseraient peut-être pas nous dire non.

“Nous avons appris à les écouter, à leur donner du pouvoir et à perdre du nôtre. Nous ne voulons pas les déposséder de leur combat et y nuire.”

Par exemple, il arrive qu’ils nous disent que nous ne devrions pas mener d’actions cette semaine là. Même s’ils ne nous expliquent pas pourquoi. Nous savons que c’est un signal et qu’il faut les écouter. Nous ne savons pas ce qu’il se passe dans leur environnement, s’il y a de la peur, ou si quelqu’un dans leur communauté est hostile à notre intervention. Nous ne les obligeons pas à tout partager avec nous. Il s’agit de faire preuve d’une grande sensibilité.

Petite fille dans les gravas d'une habitation palestinienne détruite. © ICAHDPetite fille dans les gravas d’une habitation palestinienne détruite. © ICAHD

Eurovision 2019: les Islandais affichent leur soutien à la Palestine en plein direct en Israël

La campagne de boycott de l’Eurovision 2019 en Israël est soutenue par l’AFPS et le collectif Paix et Justice en Palestine-66 dont fait partie la LDH-66. L’état d’Israël est devenu depuis 2018 par une la loi votée à la Knesset « l’État-nation du peuple juif », ce qui exclue tout droit à l’auto-détermination du peuple palestinien dans les territoires occupés et récemment annexés. Il s’agit d’un état dirigé par la droite la plus extrême qui devient un état raciste, un état d’apartheid. Dans ces conditions le boycott devient une arme essentielle pour défendre les droits de l’Homme (humains) dans ce pays.

Publié sur le figaro.fr

VIDEO – Les membres du groupe Hatari ont profité d’un court moment où ils étaient filmés pendant le décompte des points du concours organisé à Tel-Aviv pour brandir des écharpes palestiniennes.

«En tant que participants à l’Eurovision, nous avons le pouvoir de dénoncer l’absurdité d’organiser un tel concours dans un pays marqué par le conflit et la désunion», affirmaient d’une seule voix Klemens Nikulásson Hannigan, Matthias Tryggvi Haraldsson et Einar Hrafn Stefánsson, les trois membres d’Hatari. Ce projet musical techno punk rock formé en 2015 se revendique anticapitaliste et antisystème. Après la victoire de Netta Barzilai en 2018, certains d’entre eux avaient signé une pétition en ligne appelant au boycott de l’Islande à l’Eurovision organisé en Israël. Mais paradoxalement, ils s’étaient inscrits et avaient remporté, en mars dernier, les sélections islandaises avec le titre Hatrid Mun Sigra (La haine vaincra).

Menacés d’interdiction d’accès au territoire israélien en raison de leur prise de position pro-palestinienne, les trois Islandais ont finalement pu venir à Tel-Aviv et participer normalement à l’Eurovision. «Vous signez un contrat qui stipule que nous n’êtes pas autorisé à faire de la politique durant la compétition», avait confié Matthías Haraldson à Independent avant de s’envoler pour Israël. «Mais si quelqu’un pense pouvoir se rendre à Tel-Aviv sans exprimer un message politique, il a totalement tort. C’est un paradoxe. Toutes les chansons qui seront interpretées durant le concours heurteront la sensibilité de beaucoup de gens à cause du contexte dans lequel il va se dérouler et des critiques légitimes que beaucoup expriment.»

Vers 0h55 dimanche, alors que les animateurs Bar Refaeli et Erez Tal étaient en train de communiquer les points attribués à chaque pays par les téléspectateurs, les membres du groupe Hatari ont dérapé en ne respectant pas le règlement. À l’Eurovision, la consigne est claire: le concours ne doit pas servir d’outil de propagande. Mais les Islandais s’en sont affranchis en montrant devant les caméras plusieurs écharpes affichant leur soutien à la Palestine. Une séquence furtive, le réalisateur ayant très rapidement changé de plan pour revenir sur les présentateurs de la soirée, copieusement sifflée par le public.

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Eurovision: une ministre israélienne reproche à Madonna son allusion au conflit avec la Palestine

Samedi soir, lors de la finale de la 64e édition du concours, deux danseurs accompagnant la chanteuse Madonna portaient sur le dos, pour l’un, un drapeau israélien, pour l’autre un drapeau palestinien. Orit Pnini / KAN / AFP

Retrait d’Alstom du projet colonial de tramway de Jérusalem : il faut que la Caisse des Dépôts et Consignations se retire aussi!

Communiqué commun signé par la Ligue des Droits de l’Homme

A l’issue d’une intense campagne de mobilisation, nos organisations se félicitent aujourd’hui du retrait d’ALSTOM de l’appel d’offre pour l’extension du réseau de tramway à Jérusalem Est, outil de la politique de colonisation et d’annexion israélienne à Jérusalem.

Après le retrait en juin de Systra, filiale de la SNCF et de la RATP, nous demandons à la dernière entreprise française historiquement impliquée dans le projet : la Caisse des Dépôts et Consignations via sa filiale EGIS, de s’en retirer pour ne pas se rendre complice de violations du droit international. Nous demandons à l’État de jouer son rôle au titre de ses responsabilités en matière de relations internationales comme d’investisseur.

La situation de Jérusalem, avec l’annexion illégale de Jérusalem-Est, le développement galopant de ses colonies et les transferts forcés de sa population palestinienne, est un concentré des violations du droit international par Israël. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Trump et le déplacement officiel de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem le 14 mai 2018, en contradiction avec les engagements de la communauté internationale, ont encore accéléré la dégradation de la situation sur le terrain.

La ligne de tramway existante et les extensions en projet visent à relier Jérusalem Ouest à ces colonies israéliennes implantées sur le territoire palestinien occupé de Jérusalem Est et à favoriser le développement de colonies illégales en violation du droit international. C’est pour cette raison que, le 13 juin 2018, huit organisations (L’Association France Palestine Solidarité, la CFDT, la CGT, la FIDH, AL-HAQ, la LDH, l’Union syndicale Solidaires et la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine) ont publié le rapport « Tramway de Jérusalem : des entreprises françaises contribuent à la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé», et lancé officiellement la campagne pour le retrait de ce projet des entreprises françaises qui y sont impliquées.

Le retrait de Systra, filiale commune de la SNCF et de la RATP, a été annoncé dès le 20 juin 2018 par la voix du président de la SNCF. C’est maintenant au tour d’Alstom de se retirer de ce projet : ce retrait a été annoncé par les deux sociétés israéliennes qui étaient ses partenaires dans un consortium qui devait soumettre son offre au plus tard le 13 mai. L’argument initial d’Alstom présenté aux deux entreprises dans ce contexte était que « l’appel d’offres et le projet lui-même sont ostensiblement nuisibles, ou pourraient potentiellement nuire aux droits de l’Homme. En outre, selon Alstom, la participation à l’offre est contraire au droit français ».

Le nombre de consortiums candidats à la construction de la phase 2 du projet est passé de sept à deux. Nous appelons maintenant les consortiums restants à se retirer de ce projet, pour marquer qu’ils ne peuvent pas cautionner l’annexion de territoires par la force, la colonisation de territoires occupés et la violation constante du droit international par Israël.

Au moins une société française reste impliquée dans le projet du tramway colonial de Jérusalem. Il s’agit de Egis Rail, dont l’actionnaire majoritaire est la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), et donc majoritairement à capitaux publics. Nous demandons d’urgence au gouvernement et à la direction de la CDC qu’au nom de l’éthique de l’entreprise, qui ne doit souffrir aucune exception, ils exigent d’Egis Rail son retrait immédiat de ce projet.Après la belle victoire pour le droit que constitue le retrait d’Alstom du projet de tramway, il est indispensable que le gouvernement français et l’ensemble des gouvernements européens prennent clairement position contre toute implication des entreprises dans le déni du droit que constitue la politique israélienne d’annexion, de colonisation et d’occupation.

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ COMMUN.

L’Association France Palestine Solidarité, la CFDT, la CGT, la FIDH, AL-HAQ, la LDH, l’Union syndicale Solidaires et la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine