Manifestation jeudi à Paris: le leader de la CGT Cheminots craint une « volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations »

A la veille de la manifestation parisienne dans la cadre de la journée nationale de grève et de manifestations contre la réforme des retraites, entre autres, le secrétaire CGT-cheminots craint que le gouvernement, avec le préfet de Paris, ait la « volonté de faire régner la terreur dans les manifestations » en faisant charger les CRS face aux casseurs. Cela rappelle la stratégie de tension mise en place à Paris lors des manifestations contre la loi travail sous le gouvernement de Hollande. Le préfet de police Lallement s’est illustré par une répression féroce des manifestations des Gilets jaunes à Bordeaux lorsqu’il était préfet de la région Nouvelle Aquitaine.

Publié sur lepoint.fr avec i’AFP   – Publié le 04/12/2019 à 19:16 | AFP

Manifestation jeudi à Paris: le leader de la CGT Cheminots craint des violences policières

Le parcours de la manifestation parisienne de jeudi contre la réforme des retraites est « très compliqué » à sécuriser, s’est inquiété mercredi le numéro un de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, qui craint une « volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations », en faisant charger les CRS pour lutter contre les casseurs.

« Le départ qui a été imposé à Paris, de Gare de l’Est, il est très compliqué pour la sécurisation de la manifestation », a souligné M. Brun sur franceinfo.

« Les casseurs ne sont pas dans (les) rangs » de la CGT, mais le lieu de départ du cortège, « dans une zone très étroite, avec énormément de rues perpendiculaires qui permettent beaucoup d’accès hors manif », peut laisser penser que le préfet de police a choisi ce parcours « à dessein », et qu’il « n’a pas fait tout ce qu’il fallait pour que cette manifestation ait lieu dans les meilleures conditions », a encore dénoncé le leader syndical.

Comme on lui demandait si, selon lui, le préfet de police « cherche des affrontements et des violences », M. Brun a répondu: « c’est ce que nous craignons« .

Selon lui, l’État « justifie » par avance « le fait qu’il va y avoir des charges contre les manifestants, et ça c’est inacceptable ». « Les forces de police sont là pour garantir la sécurité publique (…) mais s’il y a des charges contre les manifestants, s’il y a des gazages (…), ça sera une volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations pour dissuader les gens de manifester », selon M. Brun.

Sur le fond du conflit, les militants de la CGT-cheminots sont prêts à prolonger la grève « aussi longtemps que le gouvernement maintiendra son projet ». « La détermination est très très forte » à la SNCF, a-t-il noté.

« Je suis d’une génération qui n’a pas connu (le conflit de) 1995 en tant que salarié, nous n’avons pas eu de grande victoire depuis 1995, on espère construire notre grande victoire, de notre génération », a dit M. Brun.

La préfecture de Police de Paris a décidé de fermer tous les commerces présents sur le parcours de la manifestation de jeudi, pour éviter « violences et dégradations ».

De leur côté, la CGT et FO ont indiqué avoir « renforcé » leurs services d’ordre syndicaux.

04/12/2019 19:14:05 –          Paris (AFP) –          © 2019 AFP

TRIBUNE COLLECTIVE « LA PRÉCARITÉ TUE, JUSTICE SOCIALE MAINTENANT » PUBLIÉE SUR BASTAMAG

20 NOVEMBRE 2019 – TRIBUNE COLLECTIVE « LA PRÉCARITÉ TUE, JUSTICE SOCIALE MAINTENANT » PUBLIÉE SUR BASTAMAG

Tribune collective signée par la Ligue des droits de l’Homme (LDH)

Les inégalités et la pauvreté continuent d’augmenter et se matérialisent de façon violente dans la vie de millions de personnes, en priorité les femmes. Comme le démontre le geste de désespoir d’un étudiant à Lyon, qui dénonce la précarité étudiante. Ce n’est pas un fait divers, mais une vraie question sociale.

La précarité est la situation vécue par de très nombreux étudiants et étudiantes : les petits boulots qui freinent leurs études, les logements trop chers, la suppression des bourses, les allocations dérisoires, les difficultés d’accès à la santé, les fins de mois qui commencent dès la première quinzaine.

La précarité étudiante est loin d’être la seule, elle touche une partie grandissante de la population participant de l’augmentation de la pauvreté.

Aujourd’hui, faire des études, avoir un travail ne protègent en rien de la précarité. D’ailleurs la réforme de l’assurance chômage voulue par le gouvernement va aggraver cette précarité pour 1,2 millions de personnes, principalement les moins de 25 ans.

« Nous affirmons notre volonté de faire progresser la justice sociale »

Nous pensons que notre société a les moyens de faire en sorte que chacune et chacun puisse vivre dignement, et non survivre. Cela passe notamment par un accès gratuit pour toutes et tous à des services publics de qualité (éducation, santé, transports, culture…)

De façon immédiate, nous revendiquons pour les étudiantes et les étudiants la hausse du nombre et du montant des bourses, à la mise en place effective de la trêve hivernale dans les logements universitaires ainsi qu’un accès à un logement décent et abordable en Cité Universitaire.

Il est urgent de mettre en place une rémunération permettant de se consacrer pleinement aux études.

Nous contestons le développement et la mise en place de mesures, comme les stages qui remplace des emplois, le service civique, et le tri social organisé par la plate-forme Parcoursup qui condamnent à la précarité et à l’inégalité des droits. Dans ce contexte la « clause du grand-père » qui acterait la dégradation des droits à la retraite pour les personnes entrant aujourd’hui sur le marché du travail, est inacceptable.

Nos organisations affirment leur soutien aux revendications étudiantes et à leurs mobilisations en cours et à venir. Elles appellent à rejoindre toutes les initiatives contre la précarité, le chômage et la défense des services publics.

Elles invitent à construire et faire converger les mobilisations pour la justice sociale dans les semaines qui viennent avec un moment particulier le 5 décembre.

Signataires : Alternative ESR, APEIS, Attac, CGT, Collectif national pour les droits des femmes, DAL, FIDL, FSE, FSU, Jeudi noir, LDH, Solidaires Etudiant-e-s, Unef, UNL, Union syndicale Solidaires.

LIRE LA TRIBUNE SUR BASTAMAG

Appel unitaire des organisations syndicales de retraités solidaires des grévistes : le 5 décembre tou(te)s à la manifestation à 10h30, Place de Catalogne à Perpignan

Les retraité-es sont directement concerné-es par la
réforme et sont solidaires des salarié-es en grève
Le 5 décembre !

Les organisations départementales de retraité-es CGT, FO, FSU, UNIRS-Solidaires, FGR-FP, LSR 66 et Ensemble&Solidaires-UNRPA se félicitent de l’appel à la grève interprofessionnelle le 5 décembre 2019, lancé par les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, et les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNL et UNEF.

De nombreuses fédérations syndicales et Unions départementales font maintenant écho à cet appel contre le projet de « réforme » de nos systèmes de retraite et la suppression de 42 régimes de base et complémentaires.
Les organisations départementales de retraité-es ci-dessus sont pleinement conscientes que le projet du gouvernement ne vise ni à réduire les inégalités, ni à garantir le niveau des pensions, ni à renforcer la solidarité entre les actifs et retraités.

Elles sont conscientes au contraire que la « réforme » ne vise qu’à réduire le montant total des retraites afin de respecter les directives européennes et que, en dépit des affirmations du gouvernement, les retraité-es actuels-les comme futurs-es seront concernés-es par le gel prévisible des pensions, par le report de l’âge des pensions de réversion à 62 ans, voire plus encore.

Les organisations départementales de retraité-es considèrent que les régimes de retraites existants ont fait la preuve de leur solidarité et de leur efficacité en période de crise et veulent les préserver pour que les générations futures puissent en bénéficier.

Elles appellent tous les retraité-es à soutenir et participer aux mobilisations décidées le 5 décembre en solidarité avec les salarié-es actifs en lutte.

RENDEZ-VOUS 10H30 PLACE DE CATALOGNE

Avec des départs devant :
L’Hôpital de Perpignan – La poste Arago – La CAF – La Gare

ARRET A 10H15 devant le Tribunal des Prud’hommes avec un point
de presse sur les dysfonctionnements dudit tribunal

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