Alors que la crise fait des ravages, le CAC 40 a bondit de 20,1% en novembre 2020

1 million de pauvres en plus en France en 2020, 10 millions de personnes sont maintenant sous le seuil de pauvreté, de nombreuse entreprises ont déjà licencié, d’autres ont annoncé leurs plans de « restructuration »…pour doper leurs actions à la bourse. La course aux vaccins entre trusts pharmaceutiques amplifie aussi la spéculation boursière. Ainsi fonctionne le néo-libéralisme avec un gouvernement de plus en plus autoritaire qui remet en cause les droits libertés conquis de haute lutte, pour limiter et contraindre l’expression de la contestation sociale. La LDH prendra toute sa place pour défendre tous les droits et libertés menacés ainsi que les droits sociaux comme le droit à l’emploi ou le droit à un revenu minimum digne pour les sans-emplois.

Publié sur investir.lesechos.fr le 30/11/2020

En pleine crise sanitaire, le Cac 40 signe le deuxième meilleur mois de son histoire

Le Cac 40 a bondi de 20,1% en novembre, la deuxième meilleure performance mensuelle depuis sa création. Aux Etats-Unis, la progression est moins spectaculaire, mais les indices sont sur des plus-hauts historiques.

Alors que les experts redoutent une résurgence des infections à la Covid-19 aux Etats-Unis à la suite de Thanksgiving, que l’Europe se déconfine tout doucement et que les ravages sur l’économie seront énormes, pour la Bourse de Paris, l’essentiel semble ailleurs. Dopé par l’espoir d’une vaccination massive prochaine, le Cac 40 vient de vivre le deuxième meilleur mois de son histoire, grâce à un bond de 20,1%. Il faut remonter à février 1988 pour observer une performance supérieure (+24,47%).

Les grandes places européennes ont connu une évolution similaire : le Dax allemand bondit de 15,4% sur le mois, le FTSE Mib milanais de 24,6% et le Footsie londonien de 14,2%. En comparaison, Wall Street fait figure de « petit joueur », avec une hausse de seulement 13% du Dow Jones en novembre, mais ce serait oublier que l’indice a récemment franchi le cap symbolique et historique des 30.000 points. Quant au S&P 500, avec une progression mensuelle de 10,8%, il connaît le meilleur mois de novembre de son histoire. 

Pour la dernière séance du mois, le Cac 40 a marqué une pause, mais les investisseurs n’ont pas manqué de saluer les annonces de Moderna. La biotech américaine, dirigée par le français Stéphane Bancel, envisage de déposer une demande d’autorisation d’urgence pour son candidat vaccin auprès des autorités sanitaires américaine et européenne ce lundi. Son vaccin est efficace à 94,1%, selon ses déclarations

La suite sur le site investir.lesechos.fr

« Stopper Amazon avant qu’il ne soit trop tard » : l’appel de plus d’une centaine d’ONG, de syndicalistes, de citoyens et d’élus

Publié sur francetvinfo.fr le 16/11/2020

Les 120 signataires de la tribune que publie franceinfo font le constat d’une « crise sans précédent qui a une nouvelle fois révélé les profondes inégalités de notre société ». Ils demandent l’instauration d’une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon.

Pour eux, Amazon apparaît comme « le grand gagnant de la crise » du Covid-19 et du confinement. Pendant que « les premiers de corvées risquent leurs vies au quotidien » et alors que « des dizaines de milliers de personnes ont perdu ou vont perdre leur emploi, et qu’un million de personnes supplémentaires sont passées sous le seuil de pauvreté en France », le géant du e-commerce a vu ses ventes « exploser » en 2020, et la fortune de son PDG Jeff Bezos dépasser les 200 milliards de dollars. Les premiers signataires de la tribune publiée par franceinfo, lundi 16 novembre, sont des responsables de la CGT, FSU, Attac, Greenpeace, Agir pour l’environnement, Confédération paysanne, Amis de la Terre, mais aussi des libraires ou des éditeurs, des maires, députés, sénateurs ou conseillers municipaux FI, PCF, EELV, PS. Ils appellent à « stopper Amazon ». « La crise du Covid devrait nous servir à repenser en profondeur nos modes de consommation et de vie sociale, pas à nous enfoncer dans un monde de surconsommation prédateur », écrivent-ils.



Nous affrontons une crise sans précédent qui a une nouvelle fois révélé les profondes inégalités de notre société. Les « premiers de corvées », très majoritairement des femmes, risquent leurs vies au quotidien, des dizaines de milliers de personnes ont perdu ou vont perdre leur emploi et un million de personnes supplémentaires sont passées sous le seuil de pauvreté en France.

Mais tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Amazon, le géant du e-commerce, apparaît comme le grand gagnant de la crise. Depuis le début de l’année 2020, ses ventes ont explosé et la fortune de Jeff Bezos a dépassé les 200 milliards de dollars.

« Des gens cloîtrés chez eux, qui commandent nourriture, vêtements ou produits électroniques sur le site d’Amazon, regardent Amazon Video ou écoutent Amazon Music, c’est la situation rêvée pour Jeff Bezos. »

Les signataires de la tribune à franceinfo

Et tant pis si cela se fait au prix de 20 000 salariés contaminés par le Covid, d’une explosion du nombre de produits importés, du recours à des modes de transports polluants qui se conjuguent à des dérogations au temps de conduite des chauffeurs routiers prises par décret, de la destruction de milliers d’emplois dans les commerces de proximité, d’une évasion fiscale massive, ou de l’artificialisation des terres pour construire 19 nouveaux entrepôts en France.

Ce développement accéléré se fait aux dépens des engagements climatiques de notre pays. En permettant de tout acheter « en un clic », Amazon favorise en réalité la multiplication d’achats superflus et suremballés, consommateurs de ressources et émetteurs de CO2.

Dans le même temps chez Amazon, les revendications salariales sont balayées d’un revers de main, les demandes de primes exceptionnelles liées à l’augmentation de l’activité sont refusées (alors qu’elles existaient lors du premier confinement), tout comme le maintien du salaire pour celles et ceux qui doivent être confinés.

« Un monde d’après pire qu’avant »

Avec le second confinement et la fermeture de nombreux petits commerces, Amazon se frotte une nouvelle fois les mains. Pire, Emmanuel Macron lui déroule le tapis rouge ! Non seulement il se refuse à stopper les projets en cours d’entrepôts, centres de tri et agences de livraison, mais il a décidé d’interdire à tout le monde de vendre des produits non essentiels sauf… aux géants de la vente en ligne !

En faisant ce choix, le président dessine un monde d’après pire qu’avant. Celui d’un capitalisme sécuritaire dominé par les GAFA, ces géants du e-commerce et de la vie numérique. Celui d’une multinationale en train d’asseoir son monopole dans la vente de milliards de produits en détruisant la vie sociale locale, une multinationale qui détruit 4,5 emplois lorsqu’elle en crée un, qui remplace progressivement ses salariés par des robots et qui a recours à des milliers de travailleurs précaires pour livrer ses produits. Conscients de ces dangers, les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont proposé un moratoire sur la construction de nouvelles surfaces commerciales, mais Emmanuel Macron et son gouvernement font tout pour que les entrepôts de e-commerce en soient exclus.

Les faveurs accordées par le Président au géant de Seattle ne sont pas nouvelles mais, avec la crise et le confinement, Amazon menace la survie même de l’ensemble du secteur du commerce. 

« Si elle n’est pas stoppée, l’expansion d’Amazon pourrait conduire au doublement de sa part de marché et provoquer la destruction de 100 000 emplois partout en France. »

Elle se traduirait également par la distribution de 2 milliards de produits supplémentaires par an et nous enfoncerait encore plus dans le chaos climatique.

La crise du Covid devrait nous servir à repenser en profondeur nos modes de consommation et de vie sociale, pas à nous enfoncer dans un monde de surconsommation prédateur. D’où l’importance d’un moratoire pour nous permettre de réfléchir à des alternatives en matière d’emploi et de développement de la vie locale compatibles avec les enjeux climatiques et sanitaires. Le vote de la « loi CCC » (Convention citoyenne pour le climat) est la dernière opportunité pour stopper cette expansion avant que les dégâts ne soient irréversibles.

Pour faire face à l’urgence, une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon et des autres profiteurs de la crise est également indispensable. Elle permettrait dans l’immédiat de financer les mesures de préservation de l’emploi et le fonds de solidarité pour les commerces de proximité.

La fronde qui monte partout en France doit encore s’amplifier, car le monde rêvé par Amazon est en totale contradiction avec la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable. C’est la raison pour laquelle nous nous mobiliserons d’ici au 27 novembre prochain, date du “Black Friday”, pour montrer l’urgence de stopper l’expansion du géant du e-commerce avant qu’il ne soit trop tard.


Les signataires

Angaut Jean-Christophe, philosophe et traducteur, Aubry Manon, députée européenne, Autain Clémentine, députée LFI de Seine-Saint-Denis, Azam Geneviève, essayiste, Baujard Jacques et Giacomoni Fred, librairie Quilombo à Paris, Bayou Julien, secrétaire national d’EELV, Benbassa Esther, sénatrice écologiste de Paris, Benguigui Pia, présidente du Réseau français des étudiants pour le développement durable (Refedd), Bernalicis Ugo, député LFI du Nord, Blanchard Luc, adjoint à la mairie du Meux (60), trésorier régionale d’EELV Picardie , Bompard Manuel, député européen (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Bruneel Alain, député Gauche démocrate et républicaine du Nord, Bossuyt Arnaud, documentaliste, Snac-FSU, Bousquet Alain, économiste, Caillaud Mathieu, conseiller municipale délégué LFI Saint-André-de-Cubzac (33), Bénéteau Chloë, librairie Floury Frères, Toulouse, Camboulives Bernard, collectif En commun pour Belfort, Cervantes Descubes Evelyne, Conseillère municipale à la mairie de Bordeaux, Casenave-Camgaston Alexandra, librairie des Editeurs associés, Cassen Bernard, ancien directeur général du « Monde diplomatique », Chaibi Leïla, députée européenne (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Chamoux Émilie, conseillère municipale d’opposition, Nevers (58), Chaineaud Christel, ingénieur d’études et docteur en histoire du droit, Chassaigne André, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, député du Puy-de-Dôme, Chauche Florian, conseiller municipal à Belfort, Clinckemaillie Dominique, conseillère municipale EELV à Beauvais (60), Chauvin-Degenne Vanessa, scénariste et réalisatrice, De Poorter Jacqueline, conseillère municipale à Gentelles (80), Coubard Etienne, porte-parole d’ANV-COP21, Damasio Alain, écrivain, Dharréville Pierre, député Gauche démocrate et républicaine des Bouches-du-Rhône, de Ronne Luc, président d’ActionAid France, Deltombe Camille, éditrice aux Editions de l’Atelier, Deltour Antoine, lanceur d’alerte LuxLeaks, Dossus Thomas, sénateur EELV du Rhône, Dubois Clémence, responsable France pour 350.org, Dufrègne Jean-Paul, député Gauche démocrate et républicaine de l’Allier, Duteil Simon, co-délégué de l’Union syndicale Solidaires, Etcheverria Magali, Bizi !, Faburel Guillaume, géographe, université Lyon 2, Ferrari Sylvie, maître de conférences en économie, Fiat Caroline, députée LFI de Meurthe-et-Moselle, Flandin Maya, directrice Librairie Vivement dimanche (Lyon), Flipo Fabrice, philosophe, Fournié-Turquin Brigitte, conseillère départementale EELV de l’Aisne , Gaïji Khaled, président des Amis de la Terre, George Susan, présidente du Transnational Institute, Girod Nicolas, porte-parole de la Confédération paysanne, Godard Stéphane, conseiller municipal de Montataire (60), Goodall Glyn, adjoint au maire, Saint-Ciers-sur-Gironde (33), Guignard Nicoline, En commun pour Belfort, Hamard Juliette, En commun pour Belfort, Harribey Jean-Marie, économiste, Henneguelle Anaïs, maîtresse de conférences en économie, université de Rennes 2, Heren Élodie, conseillère municipale EELV, Molliens-au-Bois (80), Hermann Marie, éditrice, Éditions Hors d’atteinte, Julliard Jean-François, directeur général de Greenpeace France, Jumel Sébastien, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Kerckhove Stéphen, délégué général d’Agir pour l’Environnement, Lachaud Bastien, député LFI de Seine-Saint-Denis, Larive Michel, député LFI de l’Ariège, Larrère Mathilde, historienne, Latrille Guillaume, élu d’opposition à Villenave-d’Ornon (33), Lecoq Jean-Paul, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Marinopoulos Sophie, cofondatrice des éditions Les Liens qui libèrent, Marolleau Jean-Louis, secrétaire exécutif réseau Foi & Justice Afrique-Europe, antenne France., Martinez Philippe, secrétaire général de la CGT, Massiah Gustave, militant altermondialiste, Menanteau Cécile et Schiano de Colella Géraldine, cogérantes de la librairie Les Bien-Aimés, Nantes, Mettai Gil, secrétaire régional EELV Picardie, Michaud Fabrice, secrétaire général de la fédération CGT Transports, Michel Stephanie, conseillère municipale de Fontenay-sous-Bois (94), Moroni Tatiana et Guichon Amandine, libraires, Mélenchon Jean-Luc, député LFI de Marseille, Ngo Philippe, éditions Moltogone, Obono Danièle, députée LFI de Paris, Olivier Maneiro, conseiller municipal LFI à Saint-Estèphe, Omarjee Younous, député européen (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Panot Mathilde, députée LFI du Val-de-Marne, Pelletier Anne-Sophie, députée européenne (groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique), Perrin Emmanuel, conseiller municipal de Creil (Oise), Peu Stéphane, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Saint-Denis, Piolle Eric, maire EELV de Grenoble, Pires-Beaune Christine, députée PS du Puy-de-Dôme , Pochon Marie, secrétaire générale Notre Affaire à Tous, Poncet Monge Raymonde, sénatrice EÉLV, Potier Dominique, député PS de Meurthe-et-Moselle, Potier Julie, directrice générale de Bio Consom’acteurs, Poulain Paul, Emancipation collective, Prud’homme Loïc, député LFI de la Gironde, Quatennens Adrien, député LFI du Nord, Quintin Guillaume, secrétaire national du Parti de Gauche, conseiller municipal de Guerville, Regnaud-Nassar Mathilde, conseillère municipale En commun pour Belfort, Ressiguier Muriel, LFI députée de l’Hérault, Ribeiro Alexandre, conseiller municipal du collectif citoyen Cenon en commun à Cenon (33), Roby Agathe, conseillère municipale Archipel Citoyen à Toulouse, Romaggi Magali, co-animatrice du groupe Annecy Insoumise, La France insoumise, Roussel Fabien, député Gauche démocrate et républicaine du Nord, Roy Carine, conseillère municipale à Arnos (64), Rubin Sabine, députée LFI de Seine-Saint-Denis, Ruffin François, député LFI de la Somme, Salmon Daniel, sénateur EELV d’Ille-et-Vilaine, Schmitt René, conseiller municipal En commun pour Belfort, Seron Nina, conseillère municipale de Vitry-sur-Seine (94), Sterdyniak Henri, économiste, Les Economistes atterrés, Taurine Bénédicte, députée LFI de l’Ariège, Testart Jacques, biologiste, essayiste, Teste Benoit, secrétaire général de la FSU, Therouin Emilie, conseillère municipale d’opposition à Amiens, Thomas Pierre, président du Modef, Toussaint Marie, députée européenne (group des Verts-Alliance libre européenne), Trapp Karel, conseiller municipal En commun pour Belfort, Troadec Pascal, maire-adjoint de Grigny (91), Trouvé Aurélie, Pradeau Raphaël et Combes Maxime, porte-paroles d’Attac France, Trubert Henri, cofondateur des éditions Les Liens qui libèrent, Vernier Jean-Jacques, président du collectif En commun pour Belfort, Verret François, ingénieur agronome, Vignot Anne, maire EELV de Besançon, Wulfranc Hubert, député Gauche démocrate et républicaine de Seine-Maritime, Zafari Sophie, syndicaliste FSU

La gestion de la crise sanitaire en France a fait basculer un million de personnes dans la pauvreté

Nous atteignons aujourd’hui (octobre 2020) le chiffre énorme de 10 millions de pauvres en France. C’est l’application d’une politique néolibérale en France et d’une gestion calamiteuse de la pandémie. La LDH doit défendre plus que jamais les droits sociaux qu’il faut opposer à cette politique délétère.

Publié sur https france24.com

Les dommages collatéraux du Covid-19 : le plongeon de millions de personnes dans la pauvreté, notamment en France

Le Monde relaie, quant à lui, les inquiétudes des associations caritatives, qui estiment que la crise sanitaire a fait basculer près d’un million de Français dans la pauvreté. Etudiants, intérimaires, artisans : selon ces associations, une nouvelle population a basculé dans la précarité depuis le début de la pandémie, venant s’ajouter aux quelque 9 million de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Signe les plus spectaculaire de cette crise : l’explosion du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire, près de 30% de plus, pour beaucoup des jeunes et des étudiants. Leurs aînés, eux, se retrouvent touchés de plein fouet par la hausse spectaculaire des licenciements : «Ce chiffre d’un million supplémentaire de pauvres est malheureusement une estimation basse, compte tenu des 800 000 pertes d’emploi attendues fin 2020», redoute la Fédération des acteurs de la solidarité – dont les craintes sont confirmées par la Banque de France, qui anticipe un taux de chômage au-dessus des 10 % en 2020.

Qui sont ces centaines de milliers de Français dont les postes ont été supprimés depuis le début de l’épidémie? La Croix s’est penché sur le sort des «chômeurs de l’ombre» – des chômeurs invisibles – intérimaires, salariés en contrat court, et indépendants, qui paient le plus lourd tribut à la crise sanitaire, alors que les médias et les pouvoirs publics concentrent plutôt leur attention sur les fermetures d’usines et les plans sociaux. Ces «intermittents du travail», cuisiniers, maîtres d’hôtel, femmes de chambre ou encore guides conférenciers épuisent leurs droits, faute de pouvoir travailler : «Les jours passent, les dettes s’accumulent, leurs indemnités journalières fondent comme neige au soleil et d’autres glissent vers le RSA», déplore un collectif qui les représente et réclame aujourd’hui l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage, qui prévoit un allongement de la durée pour ouvrir des droits et dont la mise en œuvre a été reportée au 1er janvier.

Les salariés dont l’emploi est encore préservé vont quant à eux devoir se remettre au télétravail. Cette «deuxième vague» du travail à distance vide à nouveau les bureaux et les quartiers d’affaire, d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France – qui voit dans la généralisation du télétravail «une révolution» dont «l’onde de choc n’a pas fini de se propager», notamment pour la transition écologique – une «révolution» qui ne va pas sans difficultés pour beaucoup de salariés, confrontés au manque de place à leur domicile, à la solitude et à la difficulté de  séparer le vie privée de la vie professionnelle.