Gilets jaunes à Montpellier : une plainte déposée pour violences policières

Lors de la manifestation des Gilets jaunes du samedi 9 novembre à Montpellier, les forces de l’ordre ont encerclé les manifestants (nassage) les enfermant dans une souricière puis les matraquages ont commencé… Une trentaine d’organisations (dont la LDH, Médecins du monde, la CIMADE ou Amnesty international) ont déposé une plainte pour violences policières.

Publié sur france3-regions.francetvinfo.fr     Par Olivier Le CreurerPublié le 15/11/2019

Suite à la manifestation des gilets jaunes samedi 9 novembre à Montpellier, une plainte vient d’être déposée pour violences policières avec saisine de l’IGPN. Six manifestants avaient été blessés. 

Samedi dernier, un millier de gilets jaunes avait répondu à l’appel national : « on a été nassés de tous les côtés, on nous interdit de manifester« , expliquait une participante au micro de France 3 Occitanie. Sur les images, on peut constater qu’un couple reçoit des coups de matraque. L’homme entoure la femme au sol. Il s’agit d’un frère qui tente de protéger sa petite soeur : « ma petite soeur 1,50m et 50 kg, j’étais dessus pendant qu’ils nous tabassaient ».

Dès que les manifestants s’approchaient des barrages, les policiers les chargaient. Les manifestants ont dû subir un contrôle d’identité systématique pour pouvoir sortir de la nasse. Une stratégie anticipée : « les forces de l’ordre assument leur action. C’était préparé. L’idée n’est pas du tout de partir sur un blocage violent mais bien de neutraliser une manifestation qui n’est pas autorisée« , expliquait Bruno Bartocetti, secrétaire régional SGP Police FO.

Ce matin, sa soeur blessée a porté plainte pour violences policières avec saisine de l’IGPN (inspection générale de la police nationale) pour que des sanctions disciplinaires soient prises par le Préfet de l’Hérault.

Elle raconte: « On s’est fait chargé. Je sens les coups, un fort coup dans mon genou. Je crie et je perds l’équilibre. Je me retrouve au sol et là il me met un coup de matraque dans la colonne vertébrale et là, j’ai cru que j’étais paralysée.

Cette action est soutenue par une trentaine d’associations parmi lesquelles La ligue des droits de l’homme, Médecins du monde, la CIMADE ou Amnesty international : « Soit la police est hors contrôle, soit l’Etat organise les violences policières. Nous exigeons des mesures disciplinaires et conservatoires immédiates à l’encontre des deux policiers de la BAC ayant violemment matraqué deux personnes pacifiques (mains levées) l’une à la tête et l’autre alors qu’elle était au sol ».

La police a procédé à des contrôles d’identité lors de la conférence de presse devant la préfecture. Le Préfet n’a pas souhaité réagir à ce dépôt de plainte.

La Chine exige une plus forte répression contre le mouvement étudiant de Hong-Kong

Après la 3ème journée de blocage des centres d’affaires et des transports à Hong Kong., le pouvoir chinois menace de passer à un niveau encore plus élevé de répression. Le 11 novembre, un manifestant a été touché d’une balle réelle tirée à bout portant par un policier, et un homme a été aspergé de liquide inflammable mis à feu après avoir exprimé son opposition aux protestations. Le suffrage universel, promis dans la loi fondamentale qui organise le territoire, est toujours reporté et refusé. Ce refus est prévisible, de la part d’un pouvoir qui depuis soixante-dix ans refuse le suffrage universel à son milliard de ressortissants. La lutte de la jeunesse de Hong Kong est trop dangereuse pour les dirigeants; et si les peuples de Chine se mettaient à exiger eux aussi le suffrage universel et la démocratie?

Publié sur courrierinternational.com  Publié le 13/11/2019 – 13:01  – Chine.

Pékin demande une plus forte répression à Hong Kong

Alors que les universités et le centre de Hong Kong entrent dans leur troisième jour consécutif de blocages et d’affrontements violents, la représentation de Pékin dans la Région administrative spéciale a appelé les autorités locales à renforcer la répression.

Selon le South China Morning Post, le Bureau de liaison de Pékin à Hong Kong a diffusé mardi 12 novembre au soir un communiqué disant soutenir “résolument le gouvernement de Hong Kong dans ses décisions d’adopter toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux troubles et restaurer l’ordre aussi vite que possible, arrêter les criminels et punir sévèrement leurs actes violents”.

Le communiqué appelle les autorités de la Région administrative spéciale, la police et la justice à “prendre toutes les mesures nécessaires pour réprimer par la force les actes de violence et de terrorisme”. L’organisme pékinois chargé des relations avec Hong Kong avait pour sa part déjà parlé de “signes de terrorisme” en août dernier, lorsque les manifestants ont commencé à faire usage de cocktails Molotov.

La police intervient sur les campus universitaires

Depuis, un appel à la grève générale a été lancé et les manifestants ont tenté de paralyser le centre des affaires et les transports, tandis que la police intervenait dans plusieurs campus universitaires où les étudiants s’étaient retranchés. Un grand nombre d’arrestations ont été faites. Cinq étudiants de l’Université chinoise de Hong Kong (HKCU), où une tentative de médiation a échoué et où des affrontements ont duré deux jours, ont été inculpés de participation à une émeute. Les cours sont suspendus dans au moins trois universités.

Le président du syndicat des étudiants de la HKCU a déposé une requête “d’injonction légale interdisant à la police d’entrer sur le campus sans mandat, et d’y interdire l’usage d’armes de contrôle des foules sans l’approbation des autorités universitaires”a indiqué le site Hong Kong Free Press

Après la mort d’un étudiant de 22 ans le 8 novembre, la ville connaît les scènes de violences les plus intenses depuis le début du mouvement de protestation, voilà cinq mois. Le 11 novembre, un manifestant a été touché d’une balle réelle tirée à bout portant par un policier, et un homme a été aspergé de liquide inflammable mis à feu après avoir exprimé son opposition aux protestations.

CATALOGNE : LES LIBERTÉS POLITIQUES MISES À MAL

Communiqué de la LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a pris connaissance du verdict du Tribunal Suprême prononcé, ce jour, à Madrid à l’encontre des douze membres du gouvernement catalan et présidents d’associations accusés de rébellion, sédition et malversation.

Ce verdict est malheureusement dans le droit fil de ce que pointe le rapport de la FIDH et de EuroMed Droits à la suite des observations faites par Dominique Noguères, vice-présidente de la LDH, et Alexandre Faro, avocat à la cour d’appel de Paris.

Dans ce rapport, de nombreuses irrégularités ont été pointées par les observateurs laissant craindre les condamnations qui viennent de tomber.

La LDH exprime sa préoccupation devant ce qui aura été, du début à la fin, un procès politique. La lourdeur des peines, privatrices de liberté pour la plupart, est d’autant moins acceptable que celles-ci sanctionnent la liberté d’expression, de réunion et de session à des parlementaires européens démocratiquement élus. La LDH rappelle enfin que, face à des problèmes qui relèvent par nature du débat démocratique, l’instrumentalisation du judiciaire est toujours une impasse.

Paris, le 14 octobre 2019