Marche citoyenne pour la protection des terres et du vivant – Non au pont de trop! Samedi 24 septembre 10h à Céret

A l’appel du Collectif Bien vivre en Vallespir dont la LDH 66 est membre.

Ci-dessous article publié sur l’Indépendant le 23/08/2022

Projet de 4e pont à Céret : « On nous demande de partir de chez nous avant fin août »

Selon l’association Bien vivre en Vallespir, opposée au projet de « quatrième pont » sur le Tech à l’est de Céret, trois propriétaires de terrains et d’habitations situés sur le secteur concerné auraient récemment reçu des lettres leur demandant d’avoir quitté les lieux le 29 août. 

Résoudre les problèmes de ralentissements constatés aux heures de pointe à l’entrée de Céret, côté pont du Diable. Tel est l’objectif du projet de « nouvelle desserte du Vallespir », qui prévoit une liaison de 2,6 km entre la RD115 (route de Céret à Saint-Jean-Pla-de-Corts) et la RD 618 (route de Céret à Maureillas). Avec, entre autres, un pont de 350 mètres de long et de 25 mètres de haut pour enjamber le Tech.

Petit hic : si certains propriétaires de terrains situés sur le secteur ciblé par le projet ont accepté de vendre, d’autres refusent de partir. C’est notamment le cas de Marie-Rose Durand. Celle-ci affirme avoir reçu un courrier du Département, maître d’ouvrage du projet, lui demandant d’avoir quitté les lieux le 29 août. En contrepartie, une indemnité lui serait versée. Mais pour l’heure, elle n’a visiblement pas l’intention d’obtempérer. « On est là depuis 1995. On vit à Montauban, mais on passe tous les étés ici, explique-t-elle. On a 5000 mètres carrés de verger et de potager. On fait pousser des légumes, des cerises, des pêches, des abricots… Je ne partirai pas.« 

Un délai très court

La locataire d’un mas situé sur l’autre rive du Tech assure également avoir reçu une lettre similaire fin juillet : « Le délai est très court… Mais ce qui me choque le plus, ce n’est pas qu’on nous prenne nos logements, mais qu’on détruise tout ça… » 

Selon l’association Bien vivre en Vallespir, qui s’oppose au projet de nouvelle desserte, trois propriétaires seraient actuellement « menacés d’expropriation » « Nous sommes toujours en attente d’un jugement sur le fond, rappelle Hervé Bazia, l’un des porte-parole de l’association, qui a notamment attaqué la déclaration d’utilité publique du projet. L’audience devrait se dérouler en septembre ou en octobre. On exproprie sans attendre la décision de justice. » 

Hervé Bazia est d’autant plus indigné qu’à ses yeux, la nouvelle liaison pourrait créer plus de problèmes qu’elle n’en résoudra : « Elle engendrera une augmentation de la circulation à cause du phénomène du trafic induit (trafic susceptible d’être généré par la mise en place d’une nouvelle voirie, NDLR). Elle renverra les véhicules sur une route trop étroite et elle provoquera des nuisances pour les habitants du sud de Céret. Le projet est par ailleurs destructeur d’excellentes terres agricoles. Il traverse une zone Natura 2000 et deux zones naturelles d’intérêt écologique (Znieff) abritant de nombreuses espèces protégées. »

Quels seront les impacts du projet ?

L’association met également en avant un avis de l’autorité environnementale (MRAE) daté de juin 2022, qui estime que la dernière étude sur les impacts présumés de la nouvelle liaison nécessite « des compléments pour parfaire sa complétude et sa qualité, en particulier sur la présentation du projet, les conditions de circulation, la consommation d’espaces, ou encore le paysage. »

« On retrouve dans cet avis toutes les questions qu’on se pose depuis le début », analyse Jérôme Pous, un autre membre de Bien vivre en Vallespir. 

De son côté, le Conseil départemental rappelle avoir organisé en janvier dernier une consultation des habitants du Vallespir, lors de laquelle 56 % des votants s’étaient prononcés en faveur du projet. Interrogée sur l’éventuel engagement de procédures d’expropriation, l’institution n’a pas souhaité s’exprimer.

Appel de Bien Vivre en Vallespir: consultation des habitants sur une nouvelle desserte routière

Les 29 et 30 janvier le conseil départemental veut organiser une consultation des habitants de tout le Vallespir sur une nouvelle desserte routière.
L’association Bien Vivre en Vallespir soutenue par la coordination Viure qui réunit de nombreuses associations, s’oppose fermement à ce projet.

NON à ce projet irresponsable, inutile et coûteux, conçu sans la participation des habitants. Venez vous informer et débattre démocratiquement :

  • Le 24 janvier 19h à Céret au mas Nogarède
  • Le 26 janvier 19h au Boulou (lieu à préciser)

D’autres possibilités de réunion ont été demandées pour Saint-Laurent-de-Cerdans, Reynes, pour l’instant sans réponse ou refusées.
Ces réunions se dérouleront dans le respect des règles sanitaires.
Contact : bienvivreenvallespir@gmail.com
www.bienvivreenvallespir.com

NON à une consultation précipitée et biaisée
NON au viaduc sur le Tech à Céret
NON à la destruction de lieux habités, de terres nourricières, de paysages et du vivant
NON au village touristique, au golf, à un tourisme pour privilégiés au détriment de la majorité des habitants
NON à l’étalement urbain
NON à l’augmentation de la pollution, des gaz à effet de serre,du trafic automobile
NON à la mise en péril de l’approvisionnement en eau.  POUR

  • un véritable référendum
  • un développement raisonné de TOUT le Vallespir répondant au défi majeur de l’urgence climatique
  • des transports économes en CO2, efficaces, connectés et économiques en rouvrant par exemple la ligne de train voyageur
  • Céret/Perpignan et en adaptant les fréquences de passage des transports collectifs aux besoins réels des habitants du Vallespir
  • une vraie prise en charge des nuisances subies par les riverains de l’avenue des Aspres à Céret et celles déjà présentes sur la route de Maureillas
  • une croissance de la qualité de vie des habitants du territoire
  • la préservation des espaces naturels protégés, des terres agricoles et de la ressource en eau
  • un tourisme de proximité respectueux des atouts naturels du Vallespir et de ses habitants
  • un aménagement du territoire répondant à l’intérêt général et non à des intérêts particuliers

Et vous, que feriez-vous pour le Vallespir avec à minima
30 millions d’argent public ?

www.bienvivreenvallespir.com

Appel citoyen à Madame Hermeline Malherbe, Présidente du Conseil Départemental et aux élus du Département des Pyrénées Orientales

Par Association BIEN VIVRE EN VALLESPIR (dont la LDH66 est membre)
Coordination Départementale VIURE


Par arrêté préfectoral n°2011209-0001 du 28 juillet 2011, a été déclaré d’utilité publique un projet routier de grande ampleur : Il devrait relier la D115 (route de Saint Jean) à la D618(route de Maureillas). Il comprendrait 3 ronds-points, 2 ponts dont 1 viaduc de 330 m de long pour franchir le Tech.

Alors que les discours officiels appellent à stopper l’artificialisation des sols, nous constatons, au contraire, que celle-ci progresse très rapidement sur notre territoire. Nous nous interrogeons sur le besoin réel de cette infrastructure qui aggraverait cette situation et ne résoudrait en rien les problèmes de circulation. Nous refusons les destructions qu’elle infligerait aux milieux naturels et agricoles.

Le projet détruirait une grande surface de terre au potentiel agronomique élevé. Cette richesse agricole est précieuse pour l’avenir du Vallespir et du département.

La construction du pont sur le Tech se ferait au détriment d’une zone fluviale magnifique et sauvage, de deux Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et d’une zone Natura2000 abritant de nombreuses espèces protégées. Elle impacterait une entité paysagère de grande qualité.

Des maisons seront détruites. Parmi lesquelles, un mas qui a toute les caractéristiques d’un « Mas d’intérêt patrimonial » : Il servit de refuge pour la Résistance sous l’occupation nazi.

De plus, cette artificialisation entraînera de nouvelles consommations d’eau alors que cette ressource est dramatiquement en baisse dans notre département. Ajoutons qu’elle
contribue aussi à aggraver le changement climatique à propos duquel la communauté scientifique nous alarme sans cesse.Dans l’intérêt des générations à venir et de la planète, l’heure est non seulement à l’arrêt de l’artificialisation mais aussi, désormais, à la renaturation des écosystèmes car « nos besoins les plus essentiels sont assurés par une Nature en bonne santé ». C’est d’ailleurs ce que préconise la loi : « climat et résilience ».

Nous vous alertons sur le désaccord de nombreux citoyens face à ce projet et leur souhait de protéger les zones agricoles et naturelles. Il est sidérant de constater une fois de plus incohérence et contradiction entre les discours politiques, les ambitions écologiques affichées et les réalisations concrètes. Cette situation contribue à une forte défiance des administrés
envers leurs élus.

Pour toutes les raisons ci-dessus avancées, nous vous demandons de retirer ce projet. En cas de consultation populaire, nous demandons que le débat préalable soit sincère et équilibré afin que chaque partie puisse s’exprimer démocratiquement.
Madame la Présidente, Mesdames et messieurs les élus, devenez désormais les acteurs de politiques publiques en faveur des biens communs environnementaux, si précieux pour tous.
Nous, citoyens du territoire, nous sommes déterminés à les défendre et à nous coordonner pour nous opposer dorénavant aux projets écocides.

Association BIEN VIVRE EN VALLESPIR
Coordination Départementale VIURE

Action envers les élus, le 23 novembre

La présidente du conseil départemental  avait convoqué les élus de la communauté de communes  à une réunion exceptionnelle hier au soir, mardi 23 novembre, salle de l’Union de Céret, pour parler du pont et de la nouvelle route.

Bien Vivre en Vallespir était présent, avec sa banderole, accompagné de plusieurs partenaires de la coordination VIURE pour marquer notre détermination à combattre ce projet. Cette action a été un succès au niveau de la participation (photos en pièce jointe).

Un dialogue informel a eu lieu avec le maire de Céret en attendant l’arrivée d’Hermeline Malherbe, la présidente du Conseil départemental. A son arrivée, nous l’avons interpellée, mais celle-ci s’est catégoriquement opposée à ce que nous rentrions dans la salle du conseil en prétextant qu’il s’agissait d’une réunion PRIVÉE. Nous avons demandé un rendez-vous avec elle et en avons obtenu un accord de principe.