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Saint-Marin. Un vote historique sur la légalisation de l’avortement

St Marin avec Malte et Andorre (dont le président Macron est le co-prince) sont des trois derniers états d’Europe ou l’avortement est interdit et puni. Dix jours avant le référendum de St Marin le pape François a condamné publiquement l’IVG comme un crime et donc punissable comme tel. Il venait de faire une tournée en Hongrie et en Slovaquie pays où le droit à l’avortement est très restrictif pour les femmes. La LDH se bat pour le droit effectif à l’avortement pour toutes.

Publié sur ouest-france.fr le 26 septembre 2021

Quarante-trois ans après l’Italie voisine, la petite république de Saint-Marin se prononce ce dimanche 26 septembre 2021, sur la légalisation de l’avortement. Un référendum très controversé dans ce micro-État à forte tradition catholique.

Cette minuscule enclave montagneuse dans le centre de l’Italie est l’un des derniers États d’Europe (avec Malte, l’Andorre et le Vatican) à interdire entièrement l’avortement, même en cas de viol, inceste, maladie du fœtus ou danger pour la mère. Ce dimanche, la situation pourrait changer avec l’organisation d’un référendum historique. Au total, 35 411 électeurs sont appelés à voter, dont un tiers à l’étranger. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 h et fermeront à 20 h.

À l’initiative de l’Union des femmes saint-marinaises (UDS), association féministe des années 70-80 ressuscitée en 2019, les habitants de ce petit pays doivent décider si oui ou non ils veulent donner aux femmes le libre choix d’avoir recours à l’IVG jusqu’à douze semaines de grossesse. Après ce délai, l’avortement ne serait autorisé qu’en cas de menace pour la vie de la mère ou lorsque des anomalies ou malformations détectées chez le fœtus « comportent un grave risque pour la santé physique ou psychique de la femme ».

Issue incertaine

À Saint-Marin, en l’absence de sondages, personne ne se hasarde à un pronostic sur ce référendum, dont l’issue est jugée très incertaine. « Nous espérons bien gagner. La grande majorité des jeunes est de notre côté, car c’est une question qui touche directement à leur vie. Il est intolérable de traiter de criminelles les femmes qui se voient contraintes d’avorter », estime Francesca Nicolini, 60 ans, médecin et membre de l’UDS.

Passible d’une peine de prison

Jusqu’à présent, l’avortement est un crime passible d’une peine de prison allant jusqu’à trois ans pour la femme et six ans pour le médecin qui le pratique. Mais dans les faits, il n’y a jamais eu de condamnations car les Saint-Marinaises se rendent en Italie pour avorter, contournant ainsi la loi.

Les résistances à la légalisation de l’avortement sont fortes, à commencer par le Parti démocrate-chrétien (PDCS) au pouvoir, qui a appelé à voter « non » pour « défendre le droit à la vie ».

Population divisée

Les anti-IVG ont été confortés dans leur refus par le pape François qui a exprimé à dix jours du référendum une nouvelle fois son horreur de l’avortement, qu’il a assimilé à « un meurtre ». Si la consigne de vote du PDCS, qui dispose d’un peu plus d’un tiers des députés au Parlement, est claire, le sujet de l’avortement transcende les traditionnels clivages politiques.

« La population est très divisée sur la question. Et même au sein du Parlement, il y a des membres des partis progressistes qui sont contre l’avortement et des députés de la droite qui sont pour, notamment en cas de viol ou malformation du fœtus », constate Manuel Ciavatta, vice-secrétaire du PDCS. « Je dirais qu’environ 50 % des 60 députés sont pour et 50 % contre », a-t-il déclaré à l’AFP. Quel que soit le résultat, son parti » respectera la voix des électeurs », a-t-il assuré.

En cas de victoire du « oui », ce serait un changement radical pour Saint-Marin, car l’interdiction de l’IVG date de 1865 et a été confirmée sous le régime fasciste (1923 à 1943) et par le Code pénal de 1974.

IVG : EXIGEONS UN DROIT EFFECTIF POUR TOUTES

Communiqué LDH

La LDH appelle au rassemblement le samedi 25 septembre à 14h devant l’hôpital Tenon, à Paris (75020) et à participer aux manifestations qui, partout en France, soutiendront cette exigence

Au Texas, les Républicains viennent de rendre illégal l’avortement au-delà de six semaines même en cas de viol et d’inceste. Les médecins, l’ensemble du personnel médical, toute personne dont « le comportement aide ou encourage un avortement » seront passibles de poursuites et il revient même à chaque citoyen de poursuivre ceux-ci au civil. La Cour suprême des Etats-Unis a malheureusement décidé de ne pas retoquer la loi texane.

Ce vote rappelle – si besoin était – que le droit à l’avortement est loin d’être acquis pour toutes les femmes et, au sein même de l’Union européenne (en Pologne, en Slovénie, en Hongrie, à Malte…), les femmes doivent se battre contre des gouvernements acquis aux revendications des mouvements anti-avortements, eux-mêmes organisés à l’échelon international et dotés de moyens financiers importants.

En France, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légale depuis 1975 mais il reste encore beaucoup à faire avant que toutes les femmes qui le souhaitent aient accès à l’avortement dans de bonnes conditions et pour que soit pleinement reconnu le caractère inaliénable des droits sexuels et reproductifs. Les restrictions imposées aux politiques publiques en matière de santé ont notamment conduit à la fermeture de plusieurs centres de santé pratiquant l’IVG et la pandémie a compliqué les déplacements des femmes désireuses de se faire avorter. A cet égard, on ne peut que regretter que la proposition de loi proposant un allongement des délais de deux semaines (les faisant passer de douze à quatorze semaines) ait été rejetée en juin dernier par le Sénat, alors même qu’en dépit des réserves du gouvernement elle avait été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. La France n’est pas non plus épargnée par les actions des lobbies anti-choix qui n’hésitent pas à attaquer les locaux du Planning familial, comme ce fut le cas à Strasbourg, Nantes ou Paris.

A l’occasion de la journée du 28 septembre, Journée mondiale du droit à l’avortement, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) tient à rappeler sa volonté de faire du droit à l’avortement un droit effectif pour toutes et appelle à participer aux manifestations qui, partout en France, soutiendront cette exigence.

La LDH appelle au rassemblement le samedi 25 septembre devant l’hôpital Tenon, à Paris (75020).

Paris, le 24 septembre 2021

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ “IVG : EXIGEONS UN DROIT EFFECTIF POUR TOUTES” EN PDF

Covid-19. L’Afrique va manquer de près de 500 millions de vaccins, selon l’OMS

Le mécanisme de financement Covax permet de distribuer gratuitement des doses de vaccin aux pays les plus défavorisés et cela par les pays les plus riches. Mais même dans ce domaine les lois « implacables » du marché priment sur l’aide internationale: priorité accordée aux accords bilatéraux entre les fabricants et les pays, interdictions d’exportation,…L’OMS dénonce ainsi « les pays riches qui s’emploient à écarter le Covax du marché ». Voilà le résultat de ce néolibéralisme destructeur. Nous devons tous ensemble agir pour l’égalité d’accès au vaccins et pour la levée des brevets. (LDH 66)

Publié sur ouest-france.fr le 17 septembre 2021

En prenant en compte ce déficit, les doses attendues sur le continent qui a franchi cette semaine la barre des 8 millions d’infections ne permettront de vacciner que 17 % de la population, a regretté jeudi 16 septembre l’OMS.

Le mécanisme Covax ayant revu à la baisse ses prévisions d’expédition de vaccins anti-Covid-19 vers les pays pauvres, l’Afrique va manquer de presque 500 millions de doses par rapport à l’objectif mondial de 40 % de vaccinés à la fin de l’année, a regretté jeudi l’OMS.

Manquant de doses, Covax va expédier en Afrique environ 150 millions de vaccins de moins que ce qui était prévu.

En prenant en compte ce déficit, 470 millions de doses de vaccin attendues sur le continent permettront de vacciner seulement 17 % de la population, a estimé le bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé lors de son briefing hebdomadaire. Il en faudrait deux fois plus pour atteindre les 40 %.

8 millions d’infections

Cette insuffisance de vaccins intervient alors que l’Afrique a franchi cette semaine la barre des 8 millions d’infections, souligne l’OMS.

Matshidiso Moeti, directrice Afrique de l’OMS, a déploré que « les pays riches s’emploient à écarter le Covax du marché », privant ce mécanisme de doses suffisantes.

Selon elle, « les immenses disparités en matière d’équité d’accès aux vaccins sont loin d’être comblées aussi rapidement qu’il le faut ».

3,6% de sa population sont aujourd’hui vaccinés

Environ 95 millions de doses devraient être réceptionnées en Afrique via Covax au cours du mois de septembre mais, malgré la reprise des expéditions, « l’Afrique n’a pu vacciner que 50 millions de personnes, soit 3,6% de sa population », rappelle l’OMS Afrique.

Le mécanisme de financement international Covax est censé permettre à 92 États et territoires défavorisés de recevoir gratuitement des vaccins financés par des nations plus prospères.

La semaine dernière, il a dû revoir ses prévisions à la baisse, ses fondateurs expliquant le manque de doses disponibles « par les interdictions d’exportation, la priorité accordée aux accords bilatéraux entre les fabricants et les pays, les retards dans le dépôt des demandes d’homologation », etc.

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