En avril 2012, le point d’actualité de la réunion de section de la LDH Paris 20, a porté sur « Crise , dette et démocratie » : comment les droits démocratiques sont bafoués par la mise en place des plans de rigueur en réponse à l’endettement. Le débat a été introduit et animé par Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH et le témoignage d’une membre de notre section sur la situation en Grèce.
La Crise, la finance et la démocratie
Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH. à l’Institut de recherche de la FSU, novembre 2011 (extraits)
« Des gouvernants, disciples de Milton Friedmann et de son Ecole de Chicago, ont imposé un nouveau cours politique : « libéralisation » des mouvements de capitaux par la suppression des contrôles de changes, « politique de l’offre », baisses massives d’impôt… et endettement public galopant.
« Et nous voici aujourd’hui face à un double défi. Défi du changement d’échelle : les Etats plient les uns après les autres devant la discipline imposée non par « les marchés » (un marché n’est pas un acteur mais un lieu de rapport de forces), mais par des détenteurs de capitaux […]. Défi du changement d’orientation : les gouvernements ne sont plus réellement responsables politiquement devant les citoyens
« Cette mise sous tutelle des Etats par le pouvoir financier « global » est porteuse d’une disparition de toute effectivité démocratique.
Le texte complet : La crise, la finance et la démocratie
La crise, les droits, la LDH…
Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH, au Comité central de la LDH, le 5 novembre 2011 (extraits)
« La construction de forces politiques et d’institutions capables d’imposer un nouveau cours à la bonne échelle : reprise de contrôle sur les mouvements de capitaux et sur la création monétaire, financement des dettes publiques hors du marché financier, taxation des mouvements spéculatifs, intégration des coûts sociaux et écologiques dans la valorisation des échanges internationaux, etc.
« Notre mandat : Promouvoir et préserver l’effectivité de la démocratie, reprendre le contrôle citoyen de l’avenir. Le faire à une échelle territoriale où le Politique peut redevenir efficace… et ne pas se construire sur des enfermements identitaires/xénophobes/«nationaux-souverainistes».
Le texte complet : La crise, les droits, la LDH«
Vivre en Grèce avec la crise
Témoignage de Georgia Bechlivanou, membre de la LDH Paris 20, gréco-française, membre de « parisi-kinima », avril 2012 (extraits)
« La crise que connaît la Grèce depuis quatre ans, au lieu de reculer à coups de plans d’austérité et de prêts des milliards, s’aggrave. Nous souhaitons livrer ici un témoignage sur les mesures d’austérité prises à l’autel de la dette, les conséquences dramatiques déjà constatées en termes économiques, politiques et humains et les réactions citoyennes de résistance.
« Évidemment la question que l’on doit aussi poser est celle, devenue classique : à qui a profité le crime ? (l’usage des milliards des aides accordées à la Grèce, notamment depuis la préparation des jeux olympiques). Et à qui va profiter le crime ? A savoir celui du démantèlement de la démocratie et des acquis sociaux chèrement acquis en Europe par des luttes des ouvriers et de salariés, autrement dit de petits gens, cette fameuse majorité silencieuse ? Silencieuse jusqu’à quand ?
Le texte complet : Vivre en Grece avec la crise
Le site : initiativegrecqueaparis.wordpress.com
Silence radio sur l’ Islande
Contribution d’ Alain Esmery, président de la LDH Paris 20
Lors du débat en réunion de section sur la crise économique et les atteintes à la démocratie, nous avons évoqué la situation en Grèce, le précédent de l’Argentine en 2000. Voici quelques éléments concernant l’Islande , pays confronté depuis 2008 à une situation de faillite et qui tente d’y répondre en associant les citoyens.
Le texte complet : Silence radio sur l’ Islande
Les droits, antidote aux appétits du marché
Communiqué de la LDH du 18 novembre 2011 (extraits)
« La dette n’est pas plus la fin de l’histoire que les marchés n’en sont l’avenir. Mais ceux-ci lancent un formidable défi à la démocratie, aux droits fondamentaux, plus que jamais garants d’un vivre ensemble démocratique. Il s’agit de les défendre, mieux encore, d’assurer leur effectivité pleine et entière.
« La ‘dictature des marchés’, nous répète-t-on à l’envie serait en train de prendre la main et de nous faire entrer dans une nouvelle phase historique, dans laquelle les gouvernements seraient trop coûteux, les peuples trop agités, la démocratie trop aléatoire… La question est donc de savoir comment sortir de cette panne démocratique, comment échapper à cette ivresse de la soumission?
Le texte complet : Les droits antidote aux appetits du marché (nov. 2011)
Lire aussi : Crise et il n y aurait pas d’alternative (sept. 2011)