Savez-vous qu’à l’heure actuelle, et dans les lycées parisiens, des jeunes vivent et dorment dehors et arrivent en cours sans rien avoir mangé ?
Ils sont mineurs et, bien que leurs papiers attestent de leur minorité, l’Aide Sociale à l’Enfance refuse de les prendre en charge.
D’autres ont été surpris par leur majorité, alors qu’ils étaient en plein milieu de leur formation et ont pourtant été mis à la rue.
Le nombre de ces situations à déplorer s’est accru cette année de manière impressionnante. Près de 40 lycées sont concernés, dans presque tous les arrondissements parisiens. Parmi les 400 mineurs et jeunes majeurs scolarisés à Paris, la moitié à peine bénéficie d’un suivi éducatif et, un bon quart dort dehors.
Dans le XXe arrondissement, à l’EREA Édith Piaf et au Lycée Étienne Dolet, plusieurs jeunes élèves isolés, dont des mineurs, ne bénéficient d’aucune prise en charge ni de titre de séjour.
Néanmoins, dans notre arrondissement et dans les autres, ces jeunes viennent en cours et réalisent des progrès impressionnants. Tant est grande leur volonté d’intégration, ils ne se laissent pas décourager par les conditions inhumaines avec lesquelles ils sont traités.
Et lorsqu’ils demandent à être régularisés, de nouveau, ils se voient opposer des refus et, trop souvent, des obligations de quitter le territoire français.
La loi nous oblige à prendre en charge les mineurs isolés, l’humanité nous oblige à favoriser leur intégration sans les enfoncer dans la clandestinité.
On trouvera plus d’information dans le très intéressant guide d’ AutonoMIE : L’accompagnement des mineurs isolés étrangers – informer, orienter, protéger à l’adresse infomie.net/spip.php?article1425 sur le site d’ InfoMIE infomie.net
Nous, enseignants, parents d’élèves, citoyens, demandons à ce que l’Aide Sociale à l’Enfance accomplisse sa mission de suivi des mineurs et des jeunes majeurs en cours de formation. Qu’aucun d’entre eux n’aille à l’école après avoir passé la nuit dehors.
Nous demandons à ce que la régularisation cesse de leur être systématiquement refusée.
Collectif créé début juillet sur l’Est parisien suit et aide ces jeunes et cherche des solutions viables pour leur assurer le minimum de nourriture et logement.
Dans le même temps, au nom des droits de l’enfant, nous militons pour que la loi soit changée afin que ces jeunes puissent avoir une vie normale jusqu’à la fin de leurs études.
Signez la pétition : http://resf.info/P2775
La pétition imprimable : Pétition MIE 20°
Partager la publication "Des lycéens du 20° vivent dans la rue"