Bal POPULAIRE à Nation le 13 juillet 2019

Pourquoi ce bal à Nation  le 13  juillet ?

Le  14  juillet  1953,  à  l’arrivée  du défilé  traditionnel  de  la  gauche politique  et  syndicale  place  de  la Nation,  la  police  charge  le  cortège de nationalistes algériens pour leur arracher  banderoles,  drapeaux,  et portraits  de  leur  leader. Affrontements,  les  policiers  tirent. On relèvera 7 morts: 6 Algériens et un  syndicaliste  français,  de nombreux  blessés.  Une  répression qui a disparu de notre mémoire.
Ce jour-là, Jean Laurans, 18 ans, voulait  aller  danser  après  la manifestation  mais  une  balle l’en a empêché. C’est  pour  cette  raison  que,  pour la  deuxième  année  consécutive, nous  voulons  commémorer  de manière  festive  et  fraternelle  ce drame inconnu de l’histoire et que la  mairie  de  Paris  a  célébré  en apposant  une  plaque  le  6  juillet 2017.
L’actualité en France et en Algérie place  profondément  cette  édition 2019 sous le signe des libertés.
Ça commence place de l’ile de la Réunion Paris 12° à 18h30 :  Dépôt de gerbes, hommages : Catherine Barrati-Elbaz , maire du 12e, Gilles Manceron, historien, Jean-Luc Deryckx, président de la Fédération de Paris de la LDH, Nicolas Bonnet , président du groupe communiste au Conseil de Paris, Daniel Kupferstein, cinéaste, …)
Ça continue place de la Nation autour du kiosque face au lycée Arago à 19h30 :  Repas citoyen Rencontre avec des historiens et des témoins : Gilles Manceron, Nadjid  Sidi  Moussa,  Sadek  Hadjeres,  ancien  militant  du PPA/MTLD puis du PC Algérien,  Rosa Moussaoui des Amis de l’Huma et d’autres invités  Projection  d’un  extrait  du  film  «  Les  balles  du  14  juillet  »  de Daniel Kupferstein
Ça se termine de 22 heures à minuit  autour du kiosque face au lycée Arago   : BAL (toutes les musiques et toutes les danses…)

communiqué de l’observatoire parisien des libertés publiques juillet 2019

Sous le nom d’ Observatoire Parisien des Libertés Publiques, un observatoire des pratiques policières et de défense des libertés publiques est en cours de constitution à Paris. Depuis le 1° mai, l’ Observatoire était présent sur plusieurs manifestations parisiennes. Les faits constatés, les films enregistrés, les témoignages recueillis ont été analysés collectivement au sein de l’Observatoire.
Trois membres de l’Observatoire étaient présents lors de la manifestation de vendredi dernier au pont Sully et ont été témoins des faits qui ont suscité l’indignation de beaucoup de personnes, en France et à l’étranger. Sollicités par des organes de presse pour témoigner « à chaud », les membres de l’Observatoire ont préféré décliner l’invitation au profit d’un travail collectif d’analyse qui a produit le Communiqué que vous trouverez ici en pièce jointe.
Ce communiqué est l’acte de naissance public de l’Observatoire Parisien des Libertés Publiques, animé à ce jour par la LDH Paris et le Syndicat des Avocats de France (SAF) et qui est appelé à se développer.

BESOIN DE DONS EN NATURE et d’hébergements pour les exilés et réfugiés

la situation s’aggrave sur les campements parisiens abritant les exilé-e-s et les réfugié-e-s et ne va pas s’arranger avec l’été.

 ci-dessous un appel aux dons  mais aussi au bénévolat et  à l’hébergement d’ Utopia Paris IDF. Utopia est une association qui  a pour mission l’accueil,l’ information et l’ orientation, l’accompagnement, la distribution et l’ hébergement des citoyens des plus vulnérables.
Le nombre des primos, notamment Afghans, augmente considérablement ces derniers jours. De même que le nombre de familles et de femmes seules à la rue. Nous sommes passés de 10/15 ménages présents à Rosa Parks et désirant être hébergés le mois dernier à 20/25 ménages la semaine dernière, soit autour de 70 personnes. Sans compter quelques couples et familles qui n’essaient même plus d’être hébergés et qui restent dans les campements. En parallèle, les places d’urgence pour familles et femmes seules dans les LIMA semblent se faire de plus en plus rares.
Les évacuations ont un effet plus que limité avec plus de la moitié des exilés qui partent avant l’évacuation et reviennent le soir même. De nombreux couples ou femmes envoyés à Bastille pour être hébergés en sont à leur énième évacuation et qui reviennent à chaque fois le soir même, sans solution long terme et à ré équiper. La question de la transmission par le 115 des listes des personnes hébergées et leurs situations à l’OFII dessine la fin de l’hébergement inconditionnel et donc, bientôt, la fin des alternatives aux campements pour ceux qui ne rentrent pas parfaitement dans des cases de plus en plus restrictives.
Nous n’avons plus de matériel de mise à l’abri, notamment de tentes, donc familles, enfants et femmes dormiront bientôt à la belle étoile, dans RatPark… La seule alternative était jusque là les urgences des hôpitaux tels que Debré ou Trousseau mais les couples et les familles reviennent quasiment à chaque fois sans solution.
– Voilà ce qui nous attend pour l’été : plus de distributions de nourriture par les Restos du Cour tout le mois de juillet, fermeture de plusieurs permanences juridiques, cliniques mobiles en arrêt (?), sans compter le départ en vacances des bénévoles, collectifs et hébergeurs. Donc plus de nourriture ni d’hébergement ni de tentes, situation qui entraîne de nombreuses tensions et de rixes dans les campements. Ça a été le cas dans la nuit, rue Tchaikowski, 3 personnes ont été amené à l’hôpital.
La situation est alarmante, une fois de plus, et nous devons agir.
Les circonstances actuelles nous poussent à solliciter votre aide. 
Nous sommes encore et toujours à la recherche d’hébergeurs
Également, si vous avez des surplus de stocks en sous-vêtements, t-shirt hommes, bidons d’eau et tentes évidemment, nous sommes fortement intéressés. Nous pourrions ainsi répondre un peu mieux aux besoins du moment et de ce fait limiter, à notre échelle, la frustration dans les campements… 
 
TEL UTOPIA56 Bénévoles : + 33 (0) 7 84 09 00 89
À contacter si vous souhaitez devenir bénévole ou en cas d’urgence

 

Violences policières, stratégie de maintien de l’ordre et Gilets Jaunes [Vidéo]

Le 27 mars, Arie Alimi, avocat et membre du Bureau National de la LDH était au Lieu-Dit (Paris 20°) pour un café-débat à l’invitation des Amis du Monde Diplomatique de Paris sur « Violences policières, stratégie de maintien de l’ordre et Gilets Jaunes ». Voici l’enregistrement intégral de ce débat https://youtu.be/B6cvQbyFfBM

Lettre à Madame la Maire du 20° sur l’interdiction de la projection du film « Police, illégitime violence »

A Madame Frédérique Calandra, maire de Paris 20°.

Madame la Maire,

Vous avez refusé que le documentaire « Police, illégitime violence » de Marc Ball soit diffusé par les animateurs de Perm’ Belleville le 16 mars 2019, dans les locaux scolaires de Pali Kao. La Ligue des droits de l’Homme est naturellement amenée à réagir à cette décision d’interdiction, que nous trouvons inappropriée et dangereuse.

Vous n’ignorez pas que ce documentaire montre comment, pour la première fois en France, des adolescents, pour la plupart mineurs, avec l’aide de leurs éducateurs, ont porté plainte collectivement pour violences volontaires contre une brigade de police du 12° arrondissement de Paris. Le procès s’est déroulé publiquement. Des policiers ont été condamnés par le tribunal. Ils ont, comme c’est leur droit, fait appel de ce jugement.

La Ligue des Droits de l’Homme, notamment par sa section de Paris 12°, a soutenu cette action des jeunes et des animateurs, sur le terrain comme devant les tribunaux. Elle continue et continuera de le faire et d’être à leurs cotés.

Vous considérez, Madame la Maire, que ce documentaire est « à charge » contre la police. Mais, ce sont, précisément, ces mêmes « charges » qui ont été portées devant le Tribunal et reconnues par la justice.

Certes, dans ces conflits entre jeunes et policiers, la responsabilité n’est pas à chercher uniquement et unilatéralement du côté de la police. Mais ne devons-nous pas considérer que la Police Nationale, corps d’Etat, dépositaire du monopole de la violence physique légitime, composé d’adultes formés et encadrés, a de ce fait une particulière responsabilité et doit avoir « un comportement irréprochable » comme l’a rappelé le tribunal ?

Des agissements policiers comme les humiliations, le tutoiement, le harcèlement quotidien, les contrôles au faciès (parfois violents), les arrestations arbitraires, l’usage illégitime de la force, la discrimination, les qualificatifs « d’indésirables »… sont très souvent des éléments qui mettent précisément le « feu aux poudres ».

Notre opinion est que cette vérité aussi doit être dite, discutée et débattue publiquement. La projection censurée du 16 mars en est une occasion ratée.

Outre la diffusion sur France 3, des projections-débats de ce documentaire ont été organisées au Café d’Aligre dans le 12° arrondissement, au Centre Social Relais 59 (annexe Rondelet) dans le 12°, à la Maison des Métallos dans le 11°… Ces projections et ces débats, loin de « mettre le feu aux poudres » (comme vous le craigniez) ont permis discussions et échanges d’une grande richesse, y compris parfois entre jeunes et policiers.

Nous regrettons vivement que cela n’ait pas pu se faire le 16 mars sous le patronage de la Mairie du 20° et dans le cadre de la Semaine de Lutte contre les Discriminations, ce qui aurait donné à cet événement un sens politique fort et positif. Au lieu de cela, interdire la projection a suscité, pour le moins, une incompréhension et une indignation que nous partageons.

Aujourd’hui, plus que jamais, La Ligue des Droits de l’Homme apporte son soutien aux actions des jeunes et des animateurs qui, à Paris 12e comme à Belleville, contribuent à faire vivre la discussion, le débat citoyen et la confrontation démocratique.

Nous restons ouverts à un échange avec vous sur ces questions et nous vous prions d’agréer, Madame la Maire, l’expression de nos sincères salutations,

Sylvie Boitel,  présidente de la LDH Paris 12e

Jean-Luc Deryckx,  président de la LDH Paris 20e

Urgence écologique, sociale, démocratique

L’écologie est aujourd’hui un enjeu majeur, c’est l’avenir de la planète et de l’humanité qui est menacé. La LDH est partie prenante de l’importante mobilisation citoyenne face au danger, réfléchit sur la façon de poser cette question du point de vue des droits de l’Homme, considère que les droits écologiques ne peuvent être dissociés des droits sociaux et démocratiques.

Les sections du 10/11e et du 20e arrondissements de Paris ont organisé un débat à la Maison de la vie associative et citoyenne du 20e, le 9 mars 2019. Plus de 40 personnes ont participé à cette rencontre, ont été appelées à réfléchir sur trois problématiques posées par le dérèglement climatique : Comment mieux vivre ? Quelle justice écologique ? Quels droits du citoyen et quelle exigence démocratique ?

Les participants se sont répartis en plusieurs groupes de travail pour réfléchir, partager, proposer, chaque groupe a ensuite restitué en séance plénière le résultat de ses réflexions. Nous vous soumettons ici la synthèse des réflexions et propositions partagées : LDH – Urgence Ecologique Sociale Democratique [9 mars]

 

Rencontre citoyenne : Urgence ecologique

Urgence écologique, urgence sociale, urgence démocratique

Le manifeste de la jeunesse et la grève scolaire hebdomadaire pour le climat, la pétition « L’affaire du siècle » pour assigner l’Etat en justice pour infraction climatique, le mouvement des Gilets Jaunes qui souligne le lien entre justice fiscale et écologie, les marches pour le climat, le rapport très alarmant du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), autant d’évènements, pour ne citer qu’eux, qui heureusement témoignent de la prise de conscience des citoyens et citoyennes et de la mobilisation face au désastre.

Ça se passe en France mais aussi en Europe et dans le monde.

Les changements climatiques affectent nos vies et n’épargnent personne surtout les plus démunis mais les gouvernants et les possédants restent sourds à ce cri d’alarme préférant les profits à court terme, refusant d’interroger notre modèle de société, de tenir les objectifs de la COP21 et de saisir les opportunités économiques qu’offre la transition écologique.

La Ligue des droits de l’Homme vous invite à réfléchir ensemble aux questions posées par le dérèglement climatique et à partager les propositions et initiatives pour y faire face.

Comment vivre mieux ? Quelle justice écologique ? Quels droits du citoyen ? Quelle exigence démocratique ?

Venez échanger et débattre à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne 18 rue Ramus Paris 20° (Métro Gambetta) le samedi 9 mars de 15 à 18 heures.

Entrée libre et gratuite, sans réservation

Organisé par la LDH Paris 20° et la Paris 10/11°

 

Vendredi 1er février à 19h une émission avec la LDH 20 sur les gilets jaunes…

La LDH Paris 20° animera deux heures d’émission sur Radio Libertaire, ce vendredi 1° février de 19 à 21 heures. 
On parlera de la LDH face au mouvement des Gilets Jaunes, de la répression policière et judiciaire et du Grand Débat.
Nous avons interviewé deux ligueurs dont Dominique Noguéres sur la stratégie de maintien de l’ordre du gouvernement.
A écouter sur 89.4 FM ou sur https://www.radio-libertaire.net/ (cliquer « Ecouter en direct » puis sur le fichier « radiolib » téléchargé)
L’émission sera enregistrée. Nous vous communiquerons les liens pour une écoute différée. Mais… rien ne vaut le direct…

Pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles… marchons toutes et tous, samedi 24 place de l’Opéra

Les violences et injustices faites aux femmes ne sont pas anecdotiques dans l’évolution de nos sociétés, au contraire elles restent le terreau d’un patriarcat mondial encore bien vivant et cruel… en France aussi !

Les multiples affaires de viols sur mineures de 11 à 13 ans cette année, suivies de l’acquittement des violeurs en est un signe plutôt inquiétant. Le développement exponentiel de la pornographie (y compris dans le « porno chic » encore utilisé par la publicité qui joue beaucoup avec nos pulsions sexuelles pour les transformer en actes de consommation) auprès des plus jeunes contribue à forger une image des femmes considérées comme des objets sexuels à disposition et à soumettre si nécessaire. Le viol est un outil de domination des femmes très ancien mais ce n’est pas une raison pour le minimiser… et aussi  d’humiliation aussi des hommes qui s’en considèrent « propriétaires », ce qui conduit encore à leur assassinat dans beaucoup de pays… (Lire L’aurore, le très beau livre de Selahattin Demirtas paru récemment en français alors que son auteur, politicien turc d’origine kurde, est dans les geôles d’Erdogan)

Faute d’une réelle éducation à l’égalité f/g et d’une éducation sexuelle sérieuse, la sexualité reste pour nombre de jeunes un espace tabou nourri de fantasmes souvent virilistes et violents et dépourvu des savoirs scientifiques de base sur le corps et le psychisme (éventuellement abordé en terminale par celles et ceux verront la psychanalyse en philo) – masculin ou féminin.

 Si les violeurs sont « des malades » alors ils faut les soigner, et si on considère qu’ils ont fait preuve de discernement et de maîtrise de leurs pulsions, alors il faut les condamner… (à des peines alternatives si possible, ce n’est pas la prison qui pourrait les « améliorer »)

Tant que les femmes ne sont/seront pas davantage en sécurité dans l’espace public (et privé pour les plus jeunes), elles peuvent/pourront difficilement exercer pleinement leur citoyenneté et accéder à certains emplois !

Pour réfléchir et débattre de ces questions, 2 films à voir et à soutenir rapidement :

« Les chatouilles », qui aborde très justement la question de la pédophilie (viol des enfants..),

et « Les filles du Soleil » d’Eva Husson (qui sort demain) qui nous raconte comment des femmes kurdes enlevées, battues et violées par l’AI se lèvent pour cesser d’être des victimes et devenir des combattantes afin de reprendre le contrôle de leurs vies. Une leçon de courage et de résilience…

Marie hélène Le Ny

la section ldh du 20eme invite toutes celles et ceux qui veulent comme nous, mettre fin aux violences sexistes et sexuelles à marcher avec nous. 

Rendez-vous le 24 novembre !

Le site https://www.noustoutes.org/

En vidéo : https://youtu.be/mYVDmQL9P1E  

Le rendez-vous parisien sera à 14h30 place de l’Opéra  samedi 24 novembre 2018

rassemblement à République le 20 11 à 18h30 pour le respect des droits des mineurs isolés

Dans le cadre de la campagne nationale lancée en octobre par le collectif Jujie (Justice pour les jeunes isolé e s étranger e s), les organisations d’Île-de-France membres de ce collectifn dont la LDH  et RESF,  appellent à un rassemblement place de la République le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, à 18h30.