SOUTIEN AU COLLECTIF DES JEUNES DU PARC DE BELLEVILLE

Communiqué

Depuis septembre des jeunes mineurs étrangers, sans abri, en situation précaire et non pris en charge par l’Etat, se battent pour la reconnaissance de leurs droits. Organisés en collectif, ils occupent depuis le 6 avril la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud à Paris 11.

Ils revendiquent :

La reconnaissance immédiate de leur minorité par l’administration

• Des hébergements dignes où ils puissent rester ensemble et en lien avec leurs réseaux d’amis et de soutiens

• L’éducation publique pour toutes et tous, la scolarisation sans conditions, l’accès à la culture • Une couverture santé

• L’accès aux transports gratuits à Paris et en Ile-de-France

Fidèle à ses valeurs de défense des droits de toutes et de tous, en tous lieux et en tout temps, la section LDH de Paris 20 apporte son soutien total au Collectif des jeunes du parc de Belleville et à leurs revendications.

De plus, en vue des Jeux olympiques et paralympiques, l’Etat multiplie les expulsions des plus démunis et voudrait chasser les précaires hors de Paris. Cette politique est indigne.

Nous appelons l’Etat et les administrations parisiennes à assumer leurs responsabilités et à ne pas laisser des mineurs sans accès au logement, à l’éducation et à la santé.

Nous appelons toutes les citoyennes et citoyens de Paris à exprimer leur soutien moral et financier au Collectif des jeunes du parc de Belleville dans leur occupation de la Maison des Métallos.

Paris le 24 avril 2024

Emission radio libertaire sur le projet de loi Darmanin

Chaque 1er vendredi du mois, la LDH propose l’émission »Des droits et des gens »sur Radio Libertaire, une émission sur les droits des femmes et des hommes à partir d’ un sujet d’actualité ou d’un thème dont on parle peu. Le 3 février 2023, Brigitte et Véronique, de la ldh 20 ont ainsi décortiqué le projet de loi sur l’entrée et le séjour des étrangers et sur le droit d’asile – 29e projet de loi sur l’immigration depuis 1980 ! Pour écouter l’enregistrement de l’émission animée par Marie-Hélène: https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/podcast/ cliquez sur la petite flèche rouge.L’émission de la ldh s’appelle « Des droits et des gens »
Nos intervenantes ont cherché à mettre en relation les objectifs du gouvernement, les besoins d’amélioration du droit des étrangers et la réalité de la vie des étrangers qui n’ont pas de titre de séjour. Les thèmes essentiels de la loi se focalisent sur le travail, le contrôle de l’immigration et l’asile. Cette loi sera votée en procédure accélérée, ce qui va limiter la navette parlementaire et les discussions. On peut noter la volonté de délivrer systématiquement des Obligation de Quitter le Territoire Français aux étrangers en situation irrégulière et la facilitation des expulsions même pour les étrangers en situation régulière. L’État souhaite aussi proposer des titres de séjours « travail » de courtes périodes dans les « métiers en tension », mais les conditions d’attribution sont extrêmement restrictives. Enfin la territorialisation du droit d’asile menace l’examen éclairé des demandeurs d’asile. Pour illustrer la difficulté d’accès à la régularisation, nous avons interviewé deux jeunes femmes qui ont témoigné de leur parcours migratoire depuis le Maroc et la Guinée. Enfin, nous avons énuméré les 10 mesures prioritaires sur l’asile et l’immigration que la LDH aimerait voir figurer à l’agenda du gouvernement, sans qu’il soit nécessaire de promulguer une énième loi sur le sujet .

Pour écouter l’émission:

https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/podcast/ cliquez sur la petite flèche rouge. L’émission de la ldh s’appelle « Des droits et des gens »

1er février à 15h, rassemblement place Saint Michel pour les droits des étrangers

L’urgence en matière d’immigration ?
Ce n’est pas une nouvelle loi qui assimile étrangers
et délinquants.
C’est le respect des droits et de la dignité des
personnes vivant et travaillant en France.

L’urgence, c’est
• un vrai accueil et des rendez-vous,
• des réponses dans des délais raisonnables,
• le renouvellement sans délai des titres de séjour
pour éviter les ruptures de droits,
• l’élargissement des voies de régularisation pour
ceux qui étudient, vivent et travaillent en France.

Sur Paris l’urgence, c’est :
– Les délais allant jusqu’à deux ans entre le moment où l’on
demande un rendez-vous pour déposer sa demande de
régularisation et le jour où l’on obtient une réponse ;
– Le manque d’interlocuteurs formés capable d’apporter des
réponses face aux dysfonctionnements administratifs de la
préfecture ;
– La non-remise de récépissé aux personnes ayant déposé
une demande en préfecture, permettant de prouver sa
régularité le temps de l’instruction, alors qu’il s’agit d’un droit
inscrit dans la loi.

Le 1er février des rassemblements auront lieu devant
toutes les préfectures d’Ile-de-France
A PARIS
RDV place Saint Michel
A 15h LE 1ER FEVRIER
rue Lutèce (métro Cité sur la ligne 4)

Travailleurs sans-papiers : ultra-précarité organisée

Depuis lundi 25 octobre, 200 travailleurs sans papiers étaient en grève pour obtenir leur régularisation sur dix sites en Ile-de-France. Selon un communiqué de la CGT du 28/10, des piquets de grève ont été levés suite à l’engagement des employeurs de fournir les documents nécessaires pour la régularisation des grévistes et des protocoles de fin de conflit ont été signés.
Trois piquets sont encore en cours, les grévistes n’ayant rien obtenu.- Au Monoprix Belleville – 133 rue de Belleville 75019 – métro Jourdain- Au Café Marly Louvre- 93 rue de Rivoli 75001- métro Palais Royal- Musée du Louvre-Sépur , entreprise spécialisée dans la collecte et le tri des déchets, rassemblement des grévistes devant l’hôtel de ville de Bobigny
Au Monoprix Belleville , cela concerne les livreurs. Monoprix pour assurer ses livraisons à domicile fait appel à des sociétés spécialisées. Les livreurs subissent les conséquences d’une sous- traitance en cascades. Pickup Logistics et Stuart , deux filiales de GEOPOST appartenant au Groupe La Poste sont concernées.
Les livreurs travaillent sans fiche de paye, ils reçoivent un chèque et sont poussés à devenir auto-entrepreneur…
Passez les soutenir si vous passez du côté du métro Jourdain. Vous pouvez également les soutenir financièrement en participant aux caisses de grève sur les piquets ou à la cagnotte en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/ln6ge8d1

Lire aussi l’interview de Marilyne Poulain de la CGT dans L’Obs : https://www.nouvelobs.com/social/20211025.OBS50271/travailleurs-sans-papiers-en-greve-ils-font-face-a-une-ultraprecarite-organisee.html?fbclid=IwAR0CXWQkPvdQRTvpfRkIXGP-eP3cBY1hPyl0D27jCl2Naf_i2LGXvdeLsu0

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Parrainage le 24 novembre

La LDH fait partie du RESF (Réseau Education Sans Frontières) qui apporte une aide aux familles sans-papiers et aux mineurs isolés ou jeunes majeurs
Dans ce cadre, le RESF organise avec la Mairie du 20ème une cérémonie de parrainages républicains et nous recherchons des parrains.marraines civil.es pour seconder les élus qui parraineront officiellement ces jeunes. 

Le statut de parrain ou marraine – même si la cérémonie se passe en mairie-  n’implique aucune responsabilité officielle, juridique, financière ou pénale. Etre parrain-marraine, c’est suivre le jeune ou la famille, l’accompagner dans ses démarches administratives, alerter le réseau en cas de difficulté. C’est surtout l’aider et le soutenir comme on peut, en fonction de ce qu’on peut chacun apporter : un coup de main en maths, un repas à la maison, une lettre de motivation à rédiger, des conseils pour s’orienter dans Paris, une séance au ciné…
Cet engagement est aussi une façon d’affirmer publiquement que le jeune ou la famille crée réellement des liens et tisse des réseaux d’amitié au sein de notre société. Pour la majorité d’entre eux, c’est souvent la première fois qu’ils sont invités chez des « français » ou chez des personnes régularisées et intégrées ; les parrains-marraines sont un appui psychologique et social concret, un soutien vraiment important quand on se retrouve à 17 ou 18 ans tout seul dans une France dont on n’a pas les codes, qu’on croyait accueillante et où l’on espérait se construire une vie meilleure.
Si vous êtes intéressé pour jouer ce rôle, contactez-nous en répondant à  l’adresse ci-dessous. La cérémonie de parrainage aura lieu le mercredi 24 novembre prochain, à 18h à la Mairie du 20ème arrondissement.
faniconv@yahoo.fr Ou RESF Paris 20 : resfparis20@gmail.com

Signez et partagez la pétition « Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

Une soixantaine d’organisations ont lancé un appel en faveur des jeunes majeurs étrangers qui reçoivent une obligation de quitter le territoire français (OQTF) quand ils atteignent la majorité (affaire du boulanger de Besançon et bien d’autres). Cette campagne intitulée “Jeunes étrangers, sortir de l’impasse” part de plusieurs constats :– la contestation systématique de l’identité des jeunes arrivés mineurs non accompagnés et même de leur âge, y compris quand ils ont été placés par un juge des enfants ;– la quasi disparition des possibilités de régularisation des familles avec enfants mineurs ;– les difficultés croissante d’accès aux préfectures via la dématérialisation ;– face à ces embûches, nous constatons, à l’inverse, les manifestations de solidarité de plus en plus nombreuses autour de ces jeunes.Un communiqué de presse a été publié le lundi 8 février. Il est désormais signé par plus d’une soixantaine d’organisations nationales.Nous voulons poursuivre et amplifier ce mouvement de solidarité. Aujourd’hui avec plus de 220 personnalités de tous horizons, nous faisons appel à toutes celles et tous ceux qui ne supporte plus ce gâchis humain et nous vous appelons à signer notre pétition.
Cliquez ici pour signer la pétition
Pétition “Jeunes majeurs, sortir de l’impasse”L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité.Nous nous réjouissons évidemment que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée.Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux. Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus. Nous sommes quotidiennement témoins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes être menacés d’expulsion, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiés, de leurs amours, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation.Pourtant, dès aujourd’hui, il y a des possibilités d’amélioration réelle et immédiate pour au moins réduire l’arbitraire des préfectures :– il faut faire cesser la suspicion généralisée qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont régulièrement contestés, alors que leur identité a été confirmée par un juge ou par les services consulaires de leurs pays ;– il faut cesser d’exiger des documents impossibles à présenter pour obtenir un titre de séjour (comme des passeports guinéens, par exemple), à plus forte raison lorsque la réglementation prévoit que leur présentation n’est pas obligatoire ;– il faut en finir avec le blocage absurde des demandes de rendez-vous en préfecture, qui, sous prétexte de dématérialisation, revient à fermer des voies de régularisation. Ainsi, des jeunes, que la loi oblige à demander un titre de séjour avant 19 ans, sont mis dans l’impossibilité de le faire ;– il faut que ces jeunes puissent avoir accès à des formations ou contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences, qu’ils puissent poursuivre les parcours engagés, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamée en obtenant aisément un titre de séjour protecteur et stable ;– il faut régulariser de façon large et durable les personnes étrangères présentes depuis plusieurs années sur notre territoire notamment en appliquant la circulaire du 28 novembre 2012 plutôt que de mettre fin à celle-ci sans le dire et de restreindre l’accès aux droits et ainsi multiplier les situations dramatiques.Ce sont là des mesures de bon sens, qui seraient la preuve que le message de ces jeunes, de leurs éducateurs et enseignants, de leurs employeurs, de leurs formateurs, a été entendu. Mais elles ne nous dispensent pas de réfléchir ensemble à la mise en œuvre de politiques d’accueil et de respect des droits fondées sur l’ouverture des frontières et des cœurs et non plus sur la peur et la fermeture. 
Cliquez ici pour signer la pétition

disons non à l’expulsion d’un père prévue le 14 janvier

5 enfants sont menacés d’être privé de leur papa qui est en rétention depuis déjà un mois, le JLD a décidé ce matin de prolonger la rétention de M. APKKAZHISVILI. Son avocate a interjeté appel de l’ordonnance du JLD mais celui-ci n’est pas suspensif. Un vol serait programmé pour le 14 janvier. On continue donc à adresser sans relâche des courriels aux décideurs et responsables de cette ignominie. Cf modèle plus bas. 


Modèle de lettre à adresser par mail/fax :

Monsieur le Préfet,

Je me permets d’attirer votre attention sur la situation de Monsieur Diviti APKHAZISHVILI, ressortissant géorgien et père de 5 enfants scolarisés en France. Arrêté le 12 décembre 2020 sur son lieu de travail, M. Diviti APKHAZISHVILI a été placé en rétention au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot sur la base d’une Obligation de Quitter le Territoire Français que vous avez prise à son encontre.

Arrivée en France en 2018, la famille a sollicité l’asile et s’est vue déboutée de cette demande. Parfaitement intégré, le couple APKHAZISHVILI vit à Persan avec leurs 5 enfants tous scolarisés :

.Salomé, 15 ans et scolarisée en classe de 3ème au collège Victor Hugo à Sarcelles

  • Lizi, 12 ans et scolarisée en classe de 6ème au collège Victor Hugo à Sarcelles
  • Anastasia, 8 ans et scolarisée en classe de CE1 à l’école Paul Eluard de Persan
  • Nicolas, 9 ans et scolarisé en classe de CE2 à l’école Paul Eluard de Persan
  • Giorgi, 6 ans et scolarisé en classe de CP à l’école Paul Eluard de Persan

En France, cette famille très appréciée comme l’attestent les différents témoignages (communautés scolaires, gérant de l’hôtel, …), ne craignait plus pour sa sécurité et pouvait envisager un avenir meilleur, surtout pour les enfants. Cette stabilité retrouvée et le travail engagé auprès des enfants par les équipes éducatives sont fragilisés par votre décision d’expulser le père qui représente le principal soutien financier et affectif pour sa famille plongée dans l’angoisse depuis le 12 décembre 2020.

La reconduite de M. Diviti APKHAZISHVILI porterait gravement atteinte au droit de ses enfants à ne pas être séparés arbitrairement d’un de leurs parents.

De plus, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant dont la France est signataire, stipule que pour toutes les décisions administratives ou autres, c’est “l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit être une considération primordiale”.

Monsieur le Préfet, parce que M.Diviti APKHAZISHVILI est un père de famille sans histoires, parce que ses enfants et son épouse ont indéniablement besoin de lui ici en France, parce que la place d’un père n’est pas dans un centre de rétention mais auprès des siens, je vous demande avec confiance et détermination de renoncer à cette expulsion, d’annuler l’obligation de quitter le territoire français et de mettre tout en œuvre pour qu’il retrouve sa famille

Recevez, Monsieur le Préfet, l’expression de mes sentiments citoyens les plus respectueux.

 Prénom NOM

georges-francois.leclerc@seine-saint-denis.gouv.fr
frederic.poisot@seine-saint-denis.gouv.fr
claire.chauffour-rouillard@seine-saint-denis.gouv.fr
pref-eloignement@seine-saint-denis.gouv.fr
Patrick.strzoda@elysee.fr
sec.jean.castex@pm.gouv.fr
pierre.de-bousquet-de-florian@interieur.gouv.fr
francois-xavier.lauch@interieur.gouv.fr
sebastien.jallet@interieur.gouv.fr
emmanuelle.dubee@interieur.gouv.fr
mathieu.lefevre@interieur.gouv.fr
louis-xavier.thirode@interieur.gouv.fr

marche des solidarités, le 17 octobre

Marche des solidarités

Régularisation des sans-papiers, fermeture des Cra, logement pour toutes et tous.A l’appel de 19 collectifs de sans-papiers, de la Marche des solidarités, des Etats généraux des migrations (dont la LDH est membre) et de plus de 200 organisations, des sans-papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre.
 L’arrivée à Paris
est prévue le samedi 17 octobre 2020, à 14h place de la République, à Paris. Venez nombreux et nombreuses accueillir les marches et les accompagner dans Paris – Trois entrées des marcheurs et marcheuses dans Paris en cortèges qui iront jusqu’à République :
à 10h- Porte d’Italie,
à 10h- Porte de Montreuil,
à 10h- Porte de Paris, à 10h pour entrer porte de La Chapelle à 11h avec les campements de migrants