Foussais – Payré, l’arbre de la Liberté à l’honneur

Dans le bourg de Foussais-Payré, l’arbre de la Liberté planté pendant la période de la Révolution a traversé les siècles. Aujourd’hui il devient un « arbre remarquable » labellisé par l’association ARBRES , même s’il était déjà répertorié par les amateurs d’arbres ( ici ) .

Pour notre part, nous connaissons l’existence de cet arbre depuis des années et c’est avec plaisir que nous apprenons dans Ouest France qu’un rassemblement a eu lieu ses frondaisons et que les acquis de la Révolution y ont été célébrés !

L’arbre de la Liberté de Payré en 2015

Rien ne nous dit que cet arbre ait été menacé un jour, mais évoquons cette gravure/montage de Lesueur :

Au recto du montage ancien, en haut à gauche, étiquette avec légende manuscrite à l’encre : ‘Dans la Vendée des brigands veulent abatre [sic] L’Arbre de la Liberté, des jeunes / Filles à force de prieres [sic], et de Larmes les en empêchent.’
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/50350037972
Capture d’écran de l’article Ouest France

Contre l’extrême droite, pour la démocratie et la liberté pédagogique des enseignants, pour les valeurs de solidarité et de fraternité.

La lecture de cet article de presse vous donnera le contexte dans lequel nous nous trouvons. 

Nous alertons depuis le week-end dernier, en privé, les diverses organisations démocratiques (associations, syndicats) sur les manoeuvres du parti Reconquête et leur écho en termes de harcèlements et de menaces reprises par la « fachosphère » (sites Boulevard Voltaire, Riposte laïque, Résistance Républicaine etc ).

Nous avons également adressé un message de soutien à l’établissement. 

Le rassemblement organisé par Reconquête et soutenu par la fachosphère aux abords de l’établissement et aux horaires de circulation des élèves constitue, pour nous, une tentative d’intimidation inacceptable contre l’enseignement public.

Nous ne souhaitons pas envenimer la situation à laquelle les élèves et les enseignants seront soumis. La liberté pédagogique des enseignants doit être protégée, ainsi que la sérénité des élèves. 


Nous ne resterons pas inactifs face à ces menaces de l’extrême droite qui démontrent encore une fois l’incompatibilité de ces mouvements avec la démocratie.

Les valeurs de solidarité et de fraternité sont portées par de nombreux citoyennes et citoyens en Vendée qui oeuvrent, à travers tout le département, dans un tissu associatif dense, pour l’accueil et l’accompagnement des personnes exilées. L’an dernier nous manifestions ensemble, le 18 décembre, pour la journée internationale des migrants, dans le cadre de la campagne nationale « antiracisme et solidarité » avec ce slogan : La Vendée aussi s’appelle Solidarité.Le week-end dernier, dans le sud Vendée, à l’initiative d’AMISUV nous participions à une journée d’échanges riches et festifs dans le cadre d’une journée « Gens d’ici, Gens d’ailleurs« .

Tous ces éléments expliquent pourquoi tout à l’heure, nous tiendrons, sur place, notre rôle de vigie de la démocratie et de défense des libertés en observant le déroulement du rassemblement initié par l’extrême droite. 

20e Journée mondiale contre la peine de mort – 10 octobre 2022

Déclaration commune, dont la LDH est signataire, sur la peine de mort et les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+

Pour ce 20e anniversaire de la Journée mondiale contre la peine de mort dédiée à la réflexion sur le lien entre la torture et le recours à la peine de mort et en continuation de la Journée mondiale contre la peine de mort de 2021 sur la réalité invisible des femmes qui risquent la peine capitale, qui ont été condamnées à mort, qui ont été exécutées ainsi qu’à celles qui ont été graciées ou reconnues non-coupables, les membres de la Coalition mondiale et allié-es des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort se saisissent cette occasion pour :

• Attirer l’attention sur les biais de genre dans l’utilisation de la torture dans la procédure judiciaire menant à l’imposition de la peine de mort. Les femmes et personnes LGBTQIA+ sont particulièrement exposées aux abus et mauvais traitements, notamment la torture physique, sexuelle et psychologique. En outre, les femmes victimes de violences fondées sur le genre, sur-représentées dans le couloir de la mort, sont exposées au risque de faire de faux aveux lorsqu’elles sont soumises à des méthodes d’investigation coercitives, notamment quand exercées par des hommes.

• Souligner que la violence contre les femmes et personnes LGBTQIA+ en détention – y compris les abus et le harcèlement sexiste et sexuel, les attouchements inappropriés lors des fouilles, le viol et la coercition sexuelle – peut atteindre le niveau de la torture ou de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Convention contre la torture (CAT), entre autres.

• Insister sur les besoins spécifiques des femmes et personnes LGBTQIA+ en prison, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, de soins médicaux et de santé mentale, de protection contre la violence sexiste et sexuelle et de services de réduction des risques pour celles et ceux qui consomment des drogues, entre autres. Ces besoins ne sont pas systématiquement pris en compte dans les prisons, ce qui peut faire de la détention une torture.

• Souligner que dans de nombreux pays, notamment ceux où la peine de mort est obligatoire, les femmes et les personnes LGBTQIA+ sont condamnées à mort sans que soient pris en compte leurs facteurs de vulnérabilité avant incarcération, comme celle de la violence fondée sur le genre, entre autres.
De manière plus générale, les membres de la Coalition mondiale et allié-es des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort souhaitent profiter de ce vingtième anniversaire pour :
• Souligner que, comme l’a fait le Rapporteur Spécial sur les Exécutions Extrajudiciaires, Sommaires ou Arbitraires dans son rapport de 2022, la peine de mort telle qu’elle est actuellement pratiquée peut être considérée comme de la torture.

• Attirer l’attention sur les discriminations et inégalités intersectionnelles auxquelles sont confrontées les femmes et les personnes LGBTQIA+, car elles peuvent impacter de manière négative le processus judiciaire menant à la peine de mort. Des biais de genre omniprésents dans les systèmes juridiques pénaux influencent l’enquête par des préjugés sexistes de la part des forces de l’ordre, le procès, où les femmes marginalisées et les personnes LGBTQIA+ n’ont parfois pas accès à un procès équitable, et au stade de la condamnation, où les circonstances atténuantes dont pourraient bénéficier les femmes et les personnes LGBTQIA+ condamnées à mort ne sont pas prises en compte.

• Rappelons que, en violation du droit et des normes internationales en matière de droits humains, 12 pays continuent de criminaliser les relations de même sexe consenties, imposant la peine de mort.

• Insister sur la dimension intersectionnelle des discriminations. Une analyse du profil des femmes condamnées à mort révèle que la plupart d’entre elles appartiennent à des minorités ethniques et raciales, ne sont pas alphabétisées et vivent avec des handicaps intellectuels ou psychologiques, souvent dus aux violences sexistes et sexuelles qu’elles ont subies. La discrimination fondée sur le genre ne fonctionne pas de manière isolée mais est aggravée par d’autres formes de discrimination, notamment la discrimination fondée sur l’âge, la race, l’ethnicité, la nationalité, l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, les caractéristiques sexuelles, le statut économique et le handicap, entre autres.

• Mettre en lumière l’absence de données chiffrées précisés et actualisées sur le nombre et la situation des femmes et personnes LGBTQIA+ condamnées à mort, exécutées ou dont la peine de mort a été commuées ou graciées.

Nous recommandons aux gouvernements des pays qui n’ont pas encore aboli la peine de mort :
1. Abolir la peine de mort, pour toutes les infractions, quel que soit le genre et l’orientation sexuelle ;

2. Instaurer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort, comme le demande l’Assemblée générale des Nations unies dans ses résolutions pour un moratoire universel sur l’application de la peine de mort ;

3. En attendant l’abolition complète de la peine de mort, nous appelons les gouvernements à :
a. éliminer la peine de mort pour les infractions qui n’atteignent pas le seuil des “crimes les plus graves” au regard du droit et des normes internationales, y compris pour les relations de même sexe et les infractions liées à la drogue ;
b. abroger les dispositions qui permettent l’imposition obligatoire de la peine de mort, ce qui ne permet pas aux juges de tenir compte des circonstances de l’infraction pour les défenseur·seuse·s lors de la détermination de la peine ;
c. commuer les peines des femmes condamnées à mort pour avoir tué des membres de leur famille proche ayant commis des violences sexistes et sexuelles à leur encontre, ainsi que celles des femmes condamnées à mort pour trafic de drogue et autres délits n’impliquant pas la perte d’une vie humaine ;
d. reconnaître les formes aggravées de violences et de discriminations subies par les filles, les femmes et personnes LGBTQIA+ – y compris les violences fondées sur le genre comme le mariage forcé ;
e. réviser les lois, les procédures pénales et les pratiques judiciaires et mettre en oeuvre des politiques et des réformes législatives pour protéger les femmes et personnes LGBTQIA+ contre la violence et la discrimination ;
f. veiller à ce que le système juridique pénal tienne pleinement compte de toutes les circonstances atténuantes liées au passé des femmes et des personnes LGBTQIA+, notamment les preuves d’abus antérieurs ainsi que les handicaps psychosociaux et intellectuels ;
g. garantir la disponibilité publique de données désagrégées sur les personnes condamnées à mort, leur profil, leur âge, leur genre, les tribunaux qui ont prononcé les jugements, les chefs d’accusation et les lieux de détention ;
h. prévenir la détention et les poursuites disproportionnées des femmes pour des crimes « moraux et sexuels » et des personnes pour leur orientation sexuelle et décriminaliser ce type d’infractions ;
i. promouvoir la formation sur les discriminations et violences fondées sur le genre, les circonstances menant au crime et les mesures d’atténuation sensibles au genre de toutes les personnes qui participent aux enquêtes, à la représentation et aux poursuites des crimes impliquant des femmes;
j. veiller à ce que toutes les personnes passibles de la peine de mort aient accès à une représentation juridique gratuite et efficace par un-e avocat-e expérimenté-e dans la représentation de personnes accusées de crimes capitaux et formé-e pour reconnaître et mettre en avant les circonstances atténuantes, y compris celles liées à la discrimination et à la violence fondée sur le genre ;
k. élaborer et mettre en oeuvre des programmes de prévention de la violence et des discriminations fondées sur le genre, et promouvoir les droits fondamentaux des femmes, des filles et des personnes LGBTQIA+ ;
l. Garantir l’accès à l’assistance consulaire pour les femmes étrangères accusées de délits passibles de mort, comme l’exige la Convention de Vienne sur les relations consulaires ;
m. Conformément aux Règles de Bangkok et aux Règles Mandela, adopter des politiques sensibles au genre en ce qui concerne la détention des femmes, en garantissant leur sûreté et sécurité avant le procès, pendant leur admission en prison et pendant leur incarcération.

Paris, le 10 octobre 2022

COMBATTRE L’EXTRÊME-DROITE, REFUSER LE RÉPUBLICANISME CREUX


Législatives : des résultats inquiétants


Dans notre circonscription, une participation de 50% seulement pour ces élections législatives et à l’issue de ce premier tour, l’extrême droite est qualifiée au second tour.
Nous appelons à faire échec à l’extrême droite et à ses idées, nous refusons le républicanisme creux.


La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas négociables et doivent être protégées de leur ennemi direct : l’extrême droite qui ne souhaite qu’une chose détruire l’idéal démocratique et son projet inscrit dans la devise nationale et mettre en place un programme antisocial de « préférence
nationale » tissé de xénophobie, de haine et de mensonges.


Faire échec à l’extrême droite
, c’est combattre ses idées dangereuses qui désignent des boucs émissaires, érigent en système inégalités et discriminations, conduisent au racisme, à l’antisémitisme, à la misogynie et à l’homophobie, au rejet de l’autre et finalement à des actions violentes.


Faire échec à l’extrême droite, c’est dénoncer vigoureusement l’agression violente d’un militant NUPES le 28 mai dernier à la Chataigneraie par une personne qui s’est réclamée de ce camp.


Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se contenter d’un républicanisme creux, de façade qui refuse de se positionner quand les voix de l’extrême droite sont encore en jeu.

Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se gargariser des mots de « république », « démocratie », « laïcité », « engagement », « citoyenneté». C’est ne pas les dénaturer, les détourner et s’en ériger les uniques gardiens pour lancer, dans cette phase électorale, des campagnes de dénigrement indignes. C’est ne pas criminaliser, depuis 5 ans, chaque jour un peu plus, ceux qui font vivre ces mots.


Faire échec à l’extrême droite, enfin, c’est ne pas lui abandonner les urnes et le rejet de la politique en place. C’est, parfois, devoir passer outre le triomphalisme indécent de ceux qui se retrouvent élus par nos votes de rejet de l’extrême droite.


Faire échec à l’extrême droite, c’est malgré ceux-ci, s’opposer par le vote à ceux qui sont porteurs de ses idées.

Le 19 juin, en Sud Vendée comme ailleurs, l’extrême droite ne doit pas passer.

Rassemblement contre la guerre en Ukraine, en solidarité avec les populations civiles touchées

Nous étions une quarantaine de personnes rassemblées en toute urgence, à l’appel de Solidaires, du CRS, d’ATTAC, de l’UL CGT, du groupe local Amnesty, de la Libre Pensée Vendée et de la Section LDH Fontenay Luçon Sud Vendée.

Voici le texte lu :

Les populations civiles ukrainiennes prises pour cible

Ce matin, d’après les informations, une offensive russe terrestre est lancée sur Kiev.

Des combats de rue ont lieu. Le pouvoir Ukrainien a demandé aux civils de se mettre à l’abri. Mais quel abri ?

Quel abri quand les armes utilisées sont non discriminantes ?

Quel abri quand des missiles tombent sur des habitations ?

Des habitants de l’est de l’Ukraine ont fui par milliers. D’autres ont déjà passé trois nuits à s’abriter dans le métro de la capitale ukrainienne.

Les bilans de victimes arriveront. Blessés, mutilés, morts se compteront aussi parmi les civils. Mais les fléaux de la guerre sont multiples. Violences, violences sexuelles, maladie, pauvreté, déplacements forcés, disparition des droits sociaux et économiques. L’économie de guerre est un enfer d’exploitation.

L’invasion militaire déclenchée par Vladimir Poutine est une abomination.

La marche à la guerre sonne comme une fatalité. Mais de tout temps, même si la voie est mince il existe la possibilité d’un autre chemin.

Les voix russes contre la guerre

« Dans les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. » Albert CAMUS

C’est cette exigence qu’ont exprimé les manifestants russes à St-Petersbourg, à Moscou et dans 40 villes de Russie en scandant « Non à la guerre », malgré les arrestations.

C’est aussi cette exigence que portent des centaines de chercheurs russes en publiant une pétition dans laquelle ils demandent l’arrêt immédiat des faits de guerre contre l’Ukraine.

Même exigence pour le joueur de tennis professionnel n°2 en Russie qui a utilisé sa victoire en tournoi pour passer le message « Pas de guerre, s’il-vous-plaît ».

Enfin le journal russe Novaia Gazeta, dirigé par le récipiendaire du prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, qui publie en une, dans les deux langues russe et ukrainienne : « parce que nous refusons de reconnaître l’Ukraine comme un ennemi et la langue ukrainienne comme la langue d’un ennemi. Et nous ne le reconnaitrons jamais. »

Cette opposition russe à la guerre doit être amplifiée. Nous devons la relayer comme ce matin. Car c’est la voix la plus rapide vers le silence des armes, avec eux disons NON A LA GUERRE.

La démocratie

« Les peuples, plus éclairés, se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes, de leur sang, de leurs richesses, apprendront peu à peu à regarder la guerre comme le fléau le plus funeste, comme le plus grand des crimes. » Condorcet

« se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes » Il s’agit de l’autodétermination et de la démocratie qui sont à la fois les moyens et les conditions pour la réalisation de nos aspirations pacifiques.

On sait l’état de la démocratie en Russie, mais en France aussi la question militaire échappe à tout contrôle démocratique. Les pratiques de commerces des armes sont d’une telle opacité que depuis plusieurs années de nombreuses associations tirent la sonnette d’alarme.

De même, les décisions d’intervention militaire sont à la discrétion seule de l’exécutif. Le débat public est fermé et ne permet pas aujourd’hui de questionnement démocratique sur ces questions.

Le dernier avatar de cet autoritarisme concernant les questions militaires est la mise en place du SNU, imposé sans débat, sans discussion du dispositif. En Vendée un collectif local Non au SNU a été lancé pour permettre la discussion à ce sujet.

Nous le rappelons, en pleine solidarité avec les populations civiles ukrainiennes, avec les populations russes qui s’opposent à la guerre, la première urgence est la fin des combats, le retrait des troupes russes.

Pour les obtenir, une désescalade est obligatoire. Nous l’exigeons.

« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre » Jean Jaurès

« Ceux qui invoquent la paix pour faire la guerre ne songent sans doute qu’à la paix des cimetières » Leibnitz

Puissent ces paroles nous inspirer.

A tous les enfants – Boris Vian – Poème lu par Nadine

A tous les enfants
Qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument

Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé
Plein de rires, pleins d’oiseaux bleus
Soudain griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
Qui va tomber
Grandit une tache de sang

Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent dans la vie
Et comptent comptent leurs écus


A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague, avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis sur leurs bajoues
Des masques de honte et de boue.

Boris Vian

Laïcité : A propos de la statue de St-Michel aux Sables d’Olonne

Les sections  LDH  Noirmoutier Nord-Ouest Vendée, Sables d’Olonne, La Roche-sur-Yon, Fontenay Luçon Sud-Vendée vous prient de trouver ci-après leur communiqué commun

Communiqué :

Nous affirmons notre attachement à la laïcité, à la loi de 1905 et à son application en Vendée, comme sur tout le territoire.  

La loi du 9 décembre 1905 édicte en son article premier que « La République assure la liberté de conscience ». Elle organise donc la Séparation des Églises et de l’État et, par son article 28, interdit l’érection nouvelle de symboles religieux sur quelque emplacement public que ce soit.

Suite à la requête en justice administrative déposée par la fédération de Vendée de la Libre Pensée, le tribunal administratif de Nantes a ordonné le retrait de son emplacement public de la statue de Saint Michel installée en 2018 par la municipalité des Sables d’Olonne. Nombre de cas identiques ont été réglés par le déplacement de statues dans des espaces conformes à la loi (Cinq exemples récents ont été évoqués dans Ouest-France du 6 janvier[i]).

Pourquoi ce sujet prend-il ici une telle dimension polémique ? Car l’instrumentalisation politique de la question de l’installation d’une statue religieuse sur l’espace public nuit à la liberté de conscience des citoyens et à la concorde civique en dressant les citoyens les uns contre les autres.

La situation actuelle illustre le discours du rapporteur de la loi de 1905, Aristide Briand, lors des débats parlementaires à propos de l’actuel article 28 de la loi :

« Ne comprenez-vous pas qu’il serait dangereux pour la paix publique de permettre aux conseils municipaux de se servir des places et des rues de nos villes et de nos villages pour affirmer leurs convictions religieuses sous l’aspect d’emblèmes ou de signes symboliques ?
De quel droit une municipalité cléricale, que demain les hasards de la lutte électorale remplaceront par une municipalité libre penseuse, pourrait-elle, profitant de son court passage à l’hôtel de ville,  marquer d’une empreinte religieuse ineffaçable les places et rues de la commune ? »

Satisfaits de la décision du tribunal administratif de Nantes qui ne fait que respecter les termes de la loi, nous regrettons l’agitation qui dresse la population contre une décision de justice administrative sans en exposer les motifs pourtant clairement énoncés dans le jugement.

Nous assurons la fédération de Vendée de la Libre Pensée de notre soutien face aux calomnies et aux messages malveillants qu’elle reçoit en conséquence de cette agitation.

La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat est une loi de liberté et d’apaisement. Nous engageons élus et citoyens au respect et à la défense de la loi de 1905, notamment de ses articles 1 et 2 et de son article 28.

Le 17 janvier 2022


[i] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-sables-dolonne-85100/aux-sables-d-olonne-ou-ailleurs-pourquoi-deboulonner-une-statue-religieuse-est-logique-853f3110-6ca4-11ec-8fb5-98ca3d3a13ac

Appel à manifester le 18 décembre à LRSY

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

150 ans Commune

1871-2021 : La Commune n’est pas morte !

Le Comité de Résistance Sociale Fontenay-le-comte,

la Fédération de Vendée de la Libre Pensée,

l’Union locale CGT Fontenay-le-comte,

l’Union locale Solidaires Fontenay-le-comte,

les Gilets Jaunes Fontenay-le-comte et

la Section Fontenay-Luçon-Sud Vendée de la Ligue des Droits de l’Homme

vous convient le 29 mai 2021, à l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris,

pour évoquer cet évènement majeur et démontrer combien de ses revendications se retrouvent encore aujourd’hui dans nos aspirations.

Vive la Commune !