Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


La France condamnée à l’ONU

Le Comité des droits de l’enfant a estimé que la France violait le « droit à la vie ».

Alors que la France se veut l’avant-garde en matière de normes sur le droit des enfants, la décision du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies sonne comme un désaveu cinglant.

Des familles françaises, des mineurs sont détenus arbitrairement en Syrie.

Le Comité estime que Paris viole particulièrement l’article l' »l’intérêt supérieur de l’enfant », le 2ème « son droit à la vie », le 3ème « de la protection des enfants contre des traitements inhumains et dégradants ».

« c ‘est la 1ère fois qu’une instance de si haut niveau dit aussi clairement que la France a manqué à ses obligations à l’égard de ces enfants qui ne sont accusés de rien et qui, en raison de leur âge, n ‘ont commis aucune espèce d’infraction ». Une ONG internationale.

La Cour européenne des droits de l’homme doit aussi statuer dans les prochains mois.

L’impéritie des pouvoirs publics, la gestion des crises sanitaires « à la française »

  • Le Médiator, un livre, Médiator, 150mg. Combien de mort ? (Dialogue 2010 d’Irène Frachon, médecin): ce médicament vendu comme antidiabétique, mais prescrit comme coupe-faim, sans intérêt démontré, responsable d’une centaine de morts, maintenu pendant 30 ans, remboursé par la Sécurité Sociale au taux de 65%, celui réservé aux médicaments « majeurs ou importants ».
  • La maltraitance des personnes âgées dépendantes dans des organismes privé, et le système d’optimisation des coûts, un livre Les Fossoyeurs (Fayard 2021, Victor Castanet, journaliste indépendant).

A priori, 2 affaires différentes mais, dans les 2 cas, cela démarre par la médiatisation d’un livre qui contraint le politique à se saisir de l’affaire ou, du moins en tout cas, à communiquer pour en donner l’impression. La communication ministérielle vise à faire oublier que le ministère a été pris de court.

Pourtant, pendant des années, les paroles, les témoignages de soignants, des familles, n’ont pas manqué. Aucun signal n’a été entendu. Dans l’Hexagone, il existe un tissu sans équivalent de surveillants sanitaires. Où sont les responsables ?

Comme pour le Médiator va-t-on en rester à la surface du récit, ne pas toucher au fond ? un travail d’esquive va se mettre en place de nouveau ?

La gestion de la sécurité sanitaire se fait au gré des scandales et des crises sanitaires.