Près de 15 000 manifestants le 5 décembre 2019 à Perpignan (vidéo)

260 manifestations,  1,5 million personnes, d’après la CGT, ont manifesté aujourd’hui en France et 806 000 selon le ministère de l’Intérieur. A Perpignan c’est près de 15 000 personnes qui ont défilé: syndicalistes, jeunes, retraités et Gilets jaunes. Des 10 heures du matin plusieurs cortèges ont convergé vers la place de Catalogne.

Vers 9 heures la police a arrêté le secrétaire CGT de FAPT-66 (la Poste) en raison d’un tag sur un conteneur d’ordures ménagères. Inacceptable! En fin de manifestation le cortège s’est rendu devant le commissariat de police de Perpignan (protégée par 9 cars de gendarmes mobiles et 10 BAC) pour exiger sa libération immédiate- dont acte vers 14H30.  La LDH-66 était présente.

Manifestation du 5 décembre 2019 à Perpignan

Vidéo de Banyulsinfo

Publié sur lasemaineduroussillon

Manifestation à Perpignan : par milliers contre la réforme des retraites

Jeudi 5 décembre. Les prévisions n’ont pas menti, la mobilisation est au rendez-vous. Des milliers de manifestants convergent sur la place Catalogne avant de former un énorme cortège après 10h, qui part en direction du pont Arago. Après une pause discours au milieu du pont, la mobilisation se poursuit en direction du Moyen-Vernet pour redescendre ensuite vers le Castillet via l’avenue Joffre. Ils seraient 9600 selon la police, 15 000 selon les manifestants. Tous les syndicats sont présents : CGT, FO, Unsa, Solidaires, FSU… Les agents des services publics sont très présents : pompiers, hospitalier, agents du Conseil départemental, éducation nationale, retraités de la fonction publique. On compte aussi quelques salariés du privé comme Cémoi. Sur les banderoles et pancartes on pouvait lire « On a choisi ce métier pour vous soigner pas pour vous faire indécemment patienter ». « Urgences saturées = patients en danger » « Pour un droit à la retraite, pas un retrait du droit ». « Pour la dignité des retraités » « Démocratie directe, Votez pour nos lois pas pour nos maîtres ».

« La manifestation est multicolore »

Voici quelques ressentis, concernant la retraite mais pas que, pris au fil du cortège :

Christian et Dominique, retraités d’EDF : « La réforme des retraites est impossible à faire, la transposition au point n’est pas compatible chez nous. On dit qu’on a des avantages, alors qu’on a une obligation de service public, on est dispo en permanence, les heures sup ne sont pas payées… Et on est imposés sur les avantages, on nous les donne d’une main, on nous les reprend de l’autre. La retraite n’est plus indexée… »

Daniel, facteur et du syndicat Sud : « Le métier de facteur est en train de disparaître. On fait tout sauf distribuer les colis, on fait tout et n’importe quoi, les courses pour les gens… Ceux qui obtiennent un CDI sont ceux qui acceptent tout. Les tournées sont plus longues, les collègues qui ne finissent pas à temps ont un sentiment d’échec, il y a des burn out. Entre le travail prescrit et le travail réel il y a une grosse disparité. »

Vincent, pompier à Perpignan et à la CGT : « La manifestation est multicolore, les bleus sont rejoints par les blancs, par les gilets jaunes… Les pompiers ont eu des revendications au niveau départemental, la présidente du département y a répondu favorablement, maintenant c’est à l’Etat de faire quelque chose. L’argent du Département va combler des départs à la retraite mais ne pallie pas l’augmentation des interventions. Il faut du matériel digne et surtout des moyens humains. On est là pour les retraites aussi et pour soutenir nos autres collègues en service qui ne peuvent pas manifester. »

Violences policière lors d’un blocage au lycée Colbert à Paris : une étudiante blessée à la jambe (vidéo)

Publié sur huffingtonpost.fr

Une lycéenne blessée en marge d’un blocage à Paris

Mercredi 4 décembre, des dizaines d’étudiants ont bloqué plusieurs établissements parisiens. Au lycée Colbert, des témoins affirment que le départ précipité d’une voiture de police aurait provoqué une entorse au pied d’une jeune fille de 15 ans.

ÉTUDIANTS –  À la veille de la grève contre la réforme des retraites et en pleine mobilisation contre la précarité étudiante, plusieurs lycées parisiens ont été bloqués par des étudiants mercredi 4 décembre.

Les établissements Hélène Boucher (20e arrondissement), Maurice Ravel (20e) et Bergson (19e), entre autres, ont répondu à un appel de mobilisation lancé par trois syndicats – la FIDL, le MNL et l’UNL – pour protester contre « les réformes Blanquer, la sélection, la précarité et la réforme des retraite”.

Au lycée Colbert, dans le 10e arrondissement de la capitale, des dizaines de lycéens ont aussi été délogés par des gaz lacrymogènes et les charges des forces de l’ordre, comme vous pouvez sur les images ci-dessus filmées par Le HuffPost.

Selon nos informations, une jeune étudiante blessée au pied, surnommée Noa, a été évacuée par les pompiers en marge de ce blocage, avant d’être hospitalisée. Plusieurs témoignages recueillis sur place laissent croire que cette blessure serait liée au départ précipité d’une voiture de police.

Un passage en force

“Au début, c’était un blocus normal. Ça commencé à dégénérer quand quelqu’un a lancé des œufs sur les policiers”, raconte d’abord Pablo, lycéen. “C’est parti en plaquage contre le mur. Ça a agité tout le monde. Les policiers ont mis un étudiant dans une voiture. Ils ont dû partir en précipitation et une fille s’est fait rouler dessus”, ajoute le jeune homme à notre micro.

Tous relatent le même scénario d’une voiture de police bloquée en raison d’un “camarade” interpellé qui se trouvait à l’intérieur. “Des jeunes se sont mis devant la voiture de police parce qu’on trouvait ça injuste. Et après la police a foncé”, explique Chaïma, 17 ans.

Un autre lycéen renchérit à notre micro: “Des amis se sont allongés pour bloquer la rue. La voiture a traversé et a complètement écrasé la jambe de la jeune fille”. Une membre du personnel du lycée venue en aide à la jeune fille affirme toutefois que celle-ci “pouvait se tenir debout” et que son pied “n’a pas été écrasé”.

Comme vous pouvez le voir aussi en tête d’article, une vidéo fournie au HuffPost par une étudiante montre effectivement une voiture de police d’abord bloquée par quelques personnes, puis partir précipitamment, moteur vombrissant.

Si ces images ne permettent pas de distinguer clairement l’adolescente blessée, un petit groupe de jeunes manifestants semble effectivement avoir été surpris et heurté par le passage en force de la voiture.

Entorse et foulure

Par l’entremise du conseil local de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), nous avons pu joindre la jeune lycéenne par téléphone. Noa, 15 ans, raconte : “J’étais sur la première ligne. La voiture a commencé à démarrer et d’un coup elle a accéléré et mon pied a pris en dessous”.

L’étudiante affirme souffrir d’une entorse à la cheville gauche et d’une foulure à la cheville droite. Elle devra porter une attelle au cours des prochaines semaines.

“J’étais pas sensé m’en sortir avec une entorse”, se console tout de même la lycéenne. Selon elle, ses chaussures de type “Rangers” lui ont évité une blessure plus grave.

Affectée par la tournure du blocage, Noa y voyait un moyen de faire entendre la voix des étudiants avant celle des syndicats, jeudi 5 décembre. “On veut montrer qu’on est pas seulement là pour regarder mais qu’on est aussi dans la lutte”, affirme-t-elle, espérant pour son avenir “ne pas subir les mêmes conséquences (de la précarité) que le camarade qui s’est immolé à Lyon”.

Contactée par nos soins, la préfecture de police n’a pas donné suite.

AJOUT : Dans un communiqué publié sur Twitter, le bureau FCPE du lycée Colbert dénonce la “réponse disproportionnée et violente qui a été mise en oeuvre à l’encontre de nos enfants déniant ainsi leur droit légitime de manifester”.

Un passage en force

“Au début, c’était un blocus normal. Ça commencé à dégénérer quand quelqu’un a lancé des œufs sur les policiers”, raconte d’abord Pablo, lycéen. “C’est parti en plaquage contre le mur. Ça a agité tout le monde. Les policiers ont mis un étudiant dans une voiture. Ils ont dû partir en précipitation et une fille s’est fait rouler dessus”, ajoute le jeune homme à notre micro.

Tous relatent le même scénario d’une voiture de police bloquée en raison d’un “camarade” interpellé qui se trouvait à l’intérieur. “Des jeunes se sont mis devant la voiture de police parce qu’on trouvait ça injuste. Et après la police a foncé”, explique Chaïma, 17 ans.

Un autre lycéen renchérit à notre micro: “Des amis se sont allongés pour bloquer la rue. La voiture a traversé et a complètement écrasé la jambe de la jeune fille”. Une membre du personnel du lycée venue en aide à la jeune fille affirme toutefois que celle-ci “pouvait se tenir debout” et que son pied “n’a pas été écrasé”.

Comme vous pouvez le voir aussi en tête d’article, une vidéo fournie au HuffPost par une étudiante montre effectivement une voiture de police d’abord bloquée par quelques personnes, puis partir précipitamment, moteur vombrissant.

Si ces images ne permettent pas de distinguer clairement l’adolescente blessée, un petit groupe de jeunes manifestants semble effectivement avoir été surpris et heurté par le passage en force de la voiture.

Entorse et foulure

Par l’entremise du conseil local de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), nous avons pu joindre la jeune lycéenne par téléphone. Noa, 15 ans, raconte : “J’étais sur la première ligne. La voiture a commencé à démarrer et d’un coup elle a accéléré et mon pied a pris en dessous”.

L’étudiante affirme souffrir d’une entorse à la cheville gauche et d’une foulure à la cheville droite. Elle devra porter une attelle au cours des prochaines semaines.

“J’étais pas sensé m’en sortir avec une entorse”, se console tout de même la lycéenne. Selon elle, ses chaussures de type “Rangers” lui ont évité une blessure plus grave.

Affectée par la tournure du blocage, Noa y voyait un moyen de faire entendre la voix des étudiants avant celle des syndicats, jeudi 5 décembre. “On veut montrer qu’on est pas seulement là pour regarder mais qu’on est aussi dans la lutte”, affirme-t-elle, espérant pour son avenir “ne pas subir les mêmes conséquences (de la précarité) que le camarade qui s’est immolé à Lyon”.

Contactée par nos soins, la préfecture de police n’a pas donné suite.

AJOUT : Dans un communiqué publié sur Twitter, le bureau FCPE du lycée Colbert dénonce la “réponse disproportionnée et violente qui a été mise en oeuvre à l’encontre de nos enfants déniant ainsi leur droit légitime de manifester”.