HALL GUY MALÉ, 24 QUAI NICOLAS SADI CARNOT PERPIGNAN
Du néolibéralisme au
Commun, en présence de Pierre Dardot
Des paillotes du Bourdigou aux cabanes
des Gilets Jaunes
Vendredi 25
septembre à 15 h
Présentation
générale des deux journées
par Françoise Attiba
Table ronde, la commune libre du Bourdigouintroduite
par Patricia Bachkine
Projection du
film «Bordigo, « el paradis perdut»
Lecture de « Imagine un instant » de Maurice Durozier,
bourdiguero des premiers moments, artiste au Théâtre du Soleil, « S’il y a eu un esprit bourdiguero, c’est bien la
résurgence du rêve perdu des exilés de la guerre d’Espagne, c’était eux, à l’époque
qui ont construit le Bourdigou, avec tout ce qu’ils trouvaient sur les
chantiers, décharges, terrains vagues. »
Chorale, des
chants du Bourdigou
17H45 :
Table ronde : les gilets jaunes ou
l’expérience commune de la lutte , introduite par Paul Luc
Samedi
26 septembre à 15 h
15h : des
expériences du « commun », la psychothérapie
institutionnelle, Francesc Tosquelles psychiatre lui-même,
Catalan et réfugié républicain, pratique
clairement issue d’un fond de culture anarchisante catalane des années
vingt et trente.
15h30 : Introduction
au sujet du néolibéralisme par Jacques Pérez. Lors
du colloque Lippmann, dès 1938, se réunissaient des économistes
pour s’entendre sur les principes du néolibéralisme…
16h30 : Intervention de Pierre Dardot, philosophe. Il
écrit avec son complice Christian Laval : « Nous avons posé le commun
comme un principe politique (…) il traduit les aspirations des mouvements hostiles au capitalisme et
les formes de leurs actions, il nourrit des pratiques relatives à la création
et au gouvernement des communs. »
Le Comité de soutien aux sans-papiers , dont la LDH-66 est membre, dénonce cette expulsion dramatique pour les familles alors qu’il avait demandé un délai au juge d’application. Une audience était même programmée pour le 7 septembre.
Perpignan : une vingtaine de sans-papiers expulsés d’un hôtel abandonné
Ce mercredi 12 août, la police a expulsé une vingtaine de sans-papiers, dont deux familles avec enfants, d’un hôtel squatté au 52 avenue Mermoz, à Perpignan. Les associations dénoncent.
Sur le trottoir, ils sont une douzaine assis sur des sacs plastiques. Deux vieux écrans TV, un climatiseur portable éreinté, des valises, quelques vivres, des œufs s’agglutinent face au 52 avenue Mermoz. Une dizaine de jeunes Guinéens, dont un en fauteuil roulant, un père de famille serbe et ses trois enfants de 9, 10 et 14 ans observent les policiers et les services techniques de la ville boucler les accès de cet hôtel occupé depuis 14 mois par ces sans-papiers.
A 8 heures, ce mercredi 14 août, l’établissement aux fenêtres éventrées a été évacué. « Dans le calme et sans violence », témoignent deux jeunes Guinéens. « Nous sommes maintenant à la rue. Sans lieu, sans presque rien et en plein Covid », ajoutent-ils. « Impossible de rentrer dans notre pays, où rien ne va ».
Un peu plus loin, les gamins serbes, scolarisés à Perpignan depuis plusieurs mois, servent d’interprète à leur père. « On ne comprend pas », soupire-t-il. « On est à la rue, sans rien, avec mes enfants. Que va-t-on devenir ? ». Le désespoir supplante la colère.
La préfecture assure que « les occupants se sont vu proposer une solution de relogement d’urgence »
Roger Hillel, membre du Comité de soutien aux sans-papiers, décrypte : « La justice avait accordé 14 mois d’occupation du site, à charge de trouver des solutions alternatives pour la suite. Mais, avec le Covid, tout a été mis en sommeil. Nous avions demandé un délai au juge d’application. Une audience était programmée ce 7 septembre. Nous savions que ce n’était pas suspensif, mais nous pensions que dans les conditions actuelles, les autorités attendraient l’audience pour prendre des décisions. Cette expulsion est humainement dramatique ».
« L’évacuation du bâtiment, occupé sans droit ni titre, au 52 avenue de Mermoz à Perpignan est l’application d’une ordonnance d’expulsion du 3 avril 2019 obtenue par la mairie de Perpignan propriétaire des lieux », communique la préfecture des P.-O. « Le juge des référés avait donné dans cette ordonnance un délai de 12 mois aux occupants pour évacuer les locaux. L’opération d’évacuation s’est déroulée dans de bonnes conditions avec l’appui des forces de police et des services de la mairie de Perpignan et en présence de l’huissier de justice dûment mandaté. Les occupants ont fait l’objet d’une enquête sociale préalable et se sont vu proposer une solution de relogement d’urgence ».
Publié sur le monde.fr le le 13 août 2020 avec AFP
Après la présidentielle, 700 manifestants arrêtés mercredi, plusieurs milliers d’interpellations et deux morts.
Au moins 6 700 personnes ont été interpellées depuis le 9 août et l’annonce de la réélection d’Alexandre Loukachenko, que les manifestants accusent de fraude.
La répression se poursuit contre les manifestants qui s’opposent à l’élection, frauduleuse selon eux, d’Alexandre Loukachenko, autocrate qui règne sur le pays depuis plus d’un quart de siècle.Leministère biélorusse de l’intérieura annoncé, jeudi 13 août, l’arrestation de quelque 700 manifestants de plus la veille, quatrième jour d’une contestation violemment réprimée, faisant deux morts.
Au moins 6 700 personnes ont été interpellées depuis le 9 août et l’annonce du résultat de l’élection présidentielle, qui a offert un sixième triomphe à Loukachenko avec 80,23 % des suffrages. Pour ses partisans, c’est une novice en politique, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a gagné, après une campagne qui a suscité une ferveur jamais vue dans l’ex-République soviétique. Cette modeste femme au foyer, qui s’était présentée pour remplacer son mari emprisonné, a dû fuir le pays mardi après avoir été menacée par les autorités.
Le ministère biélorusse de l’intérieur a estimé que la contestation faiblissait « mais le niveau d’agressivité à l’égard des forces de l’ordre reste élevé », relevant que 103 policiers avaient été blessés, dont 28 sont hospitalisés. Aucun bilan détaillé n’a été publié concernant les manifestants contre lesquels balles en caoutchouc, matraques et grenades sonores sont utilisées sans retenue.
Mercredi soir, les autorités biélorusses ont confirmé la mort d’une personne en détention, arrêtée durant la contestation, un décès qui s’ajoute à celui d’un manifestant lundi. Elles ont aussi reconnu un incident au cours duquel des balles réelles ont été tirées mardi, blessant une personne à Brest, dans l’ouest du pays.
Des célébrités prennent position
Des nouvelles manifestations s’organisaient néanmoins jeudi pour dénoncer la victoire de l’homme à poigne de Biélorussie. Dans la matinée, dans plusieurs villes du pays et notamment à Minsk, des dizaines de personnes sortaient pour le deuxième jour consécutif en ordre dispersé pour constituer d’éphémères chaînes humaines pacifiques, fleurs à la main, une forme de contestation qui a été moins violemment réprimée que les manifestations nocturnes.
A Minsk, ces foules, fleurs ou ballons blancs à la main, soutenues par les klaxons d’automobilistes, se sont rassemblées en chaînes longues de dizaines ou de centaines de personnes suivant les endroits, en bas d’entreprises, le long d’avenues ou autour de stations de métro. Ces chaînes sont majoritairement constituées de femmes, vêtues le plus souvent de blanc.
Des célébrités locales ont ces derniers jours multiplié les critiques à l’égard des autorités. La quadruple championne olympique de biathlon Darya Domracheva s’est adressée sur son compte Instagram aux « dirigeants des forces antiémeutes : ARRETEZ LA VIOLENCE ! Ne permettez pas que l’horreur se poursuive dans les rues ». Plus tard, elle a publié un deuxième message appelant « les deux parties » au calme. L’écrivaine Svetlana Alexievitch, seule Biélorusse distinguée par un prix Nobel, a accusé, mercredi, le président Alexandre Loukachenko d’entraîner son pays vers « la guerre civile ».
Les Etats-Unis et l’UE ont dénoncé les fraudes électorales et la répression, les Européens menaçant Minsk de sanctions. L’Ukraine voisine a pour sa part appelé ses ressortissants à éviter de se rendre en Biélorussie, et réclamé la libération « immédiate » de deux défenseurs ukrainiens des droits de l’homme qui ont été incarcérés.