POUR LE DROIT DE MANIFESTER ! COMMUNIQUE UNITAIRE

Communiqué unitaire dont la LDH est signataire

Avec la décision de déconfinement, les supermarchés, les transports publics, les marchés, les parcs, les musées, le Puy du fou, les lieux de culte sont ouverts et les personnes autorisées à s’y rendre en respectant les distances préconisées par les mesures sanitaires.

Le droit de manifester reste interdit. Ainsi, de nombreux rassemblements et manifestations l’ont été en région parisienne et dans d’autres villes, dont une manifestation de sans-papiers qui a réuni 10 000 personnes le 30 mai et un rassemblement contre le racisme et les violences policières de 25 000 personnes le 2 juin. Aujourd’hui, des sans-papiers sont poursuivis et les initiateur-trice-s des manifestations sont menacé-e-s par le Préfet de police de Paris.

Le droit de manifester est un droit fondamental. Il est garanti par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Nous exigeons du gouvernement le respect immédiat de ce droit, l’engagement à cesser toute poursuite contre les initiateur-trice-s des manifestations et les participant-e-s.

D’ores et déjà d’autres manifestations sont annoncées et auront lieu. Le gouvernement et les préfectures se discréditeront si elles en restent aux mesures actuelles d’interdiction et de répression.En effet l’urgence sanitaire ne justifie en rien la confiscation de la démocratie d’autant plus lorsque des choix sociétaux sont imposés par la période.


Signataires : Action aid, ANV Cop 21, Alternatiba, Attac, CGT, Communauté de l’Arche non violence, Confédération paysanne, Convergences services publics, fondation Copernic, Csp75 / CISPM, Droit au logement, FSU, Gilets jaunes de Saillans, LDH, Les Amis de la terre, Marche des solidarités, Notre affaire à tous, SAF, SM, SNJ, Solidaires, Tous migrants, UNEF.

Paris, le 10 juin 2020

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Des milliers de policiers s’échangent des messages racistes sur un groupe Facebook

Publié sur Streetpress.com

Dans un groupe Facebook privé, réservé aux forces de l’ordre et qui compte plus de 8.000 membres, des policiers surtout et quelques gendarmes postent de nombreux montages, messages et commentaires racistes et sexistes.

Le montage se veut satirique, il fait surtout l’apologie de morts violentes mettant en cause des policiers. Chacun des symboles grossièrement collés sur les visages des 4 porteurs de cercueils ghanéens est une allusion lourde de sens. Le panneau « danger haute tension » pour la mort de Zyed et Bouna en 2005. Un poteau, pour le décès de Sabri à Argenteuil le 17 mai dernier. Une portière d’un véhicule de police en référence à la jambe écrasée d’un homme de 30 ans à Villeneuve-la-Garenne pendant le confinement. Et enfin un train, comme celui qui a enlevé la vie à Kémyl, 18 ans, à Montigny-lès-Cormeilles le 27 mai. Le montage – titré « le karma » – a été diffusé sur Facebook par un fonctionnaire de police parisien et approuvé par plus de 200 membres des forces de l’ordre.

Lire la suite avec les captures d’écran sur facebook

–> Nouveaux messages racistes et insultes contre StreetPress, la vie continue sur le groupe Facebook de policiers

–> SIGNEZ LA PÉTITION DE LA LDH POUR UNE POLICE SANS RACISME !

CONTRE L’ISLAMOPHOBIE ET TOUS LES RACISMES, FACE AUX VIOLENCES POLICIÈRES ET AUX TENTATIVES D’INTIMIDATION : NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS CALOMNIER

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Le 5 juin à 23h50, le syndicat Synergie-Officiers de la police nationale tweetait ceci :

« Journée de deuil pour nombre de participants de la manifestation du 10 novembre 2019 (à 2 pas de Charlie Hebdo) pour partie recyclés dans le business des pseudos #ViolencesPolicieres et qui pratiquent le #racisme décomplexé quand il s’agit de #policiers. »

Pour illustrer le deuil auquel il est fait référence, le tweet ajoutait un lien vers l’article « Mali : la France annonce l’élimination du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique » publié sur le site du Point le 5 juin au soir.

« Nombre » de participants à la marche du 10 novembre contre l’islamophobie seraient donc, selon ce syndicat, des partisans d’Al-Qaïda. L’amalgame est grave et lourd de sens, il est habituellement manié par l’extrême droite.

Pour préciser de qui il parle, Synergie précise qu’il s’agit des participants à la marche qui sont aujourd’hui « recyclés dans le business des violences policières ».

Quant à la mention d’un « racisme décomplexé quand il s’agit de policiers » c’est une accusation qui vise à empêcher la contestation de violences policières. Ces violences ne sont pas des « dérives individuelles » : c’est bien une institution gangrénée par le racisme qui les produit.

Nos organisations ont appelé à la Marche du 10 novembre contre l’islamophobie, elles dénoncent aujourd’hui les violences policières grandissantes dans notre pays : elles sont donc directement visées par le syndicat Synergie-Officiers.

Synergie se présente comme un « syndicat majeur du corps de commandement de la Police Nationale » et est affilié à la CFE-CGC.

Les propos contenus dans le tweet de ce syndicat sont au minimum injurieux et mensongers et nous ne nous laisserons pas calomnier.

Nous continuerons de nous mobiliser contre l’islamophobie et tous les racismes, nous continuerons de dénoncer les violences policières.

Paris, le 8 juin 2020

Signataires : Attac, Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne ; Cedetim, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale ; Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie ; Comité Adama ; FUIQP, Front uni des immigrations et des quartiers populaires ; LDH, Ligue des droits de l’Homme ; Union syndicale Solidaires

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