LES EXTRÊMES DROITES SONT DANGEREUSES POUR LA DÉMOCRATIE

Communiqué LDH 28.11.2023

Durant le week-end dernier, une bande de quatre-vingts à cent personnes, se réclamant des extrêmes droites, a défilé dans le quartier de Romans-sur-Isère (Drôme) auquel appartiennent des personnes dont l’une est présumée avoir tué d’un coup de couteau, lors d’un bal, le jeune Thomas à Crépol (Drôme).

Ce groupe d’extrême droite s’est comporté comme une sorte de milice réalisant une expédition punitive. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) le rappelle avec force : nulle personne n’a le droit de faire justice en dehors de la justice. Remettre en cause ce principe c’est menacer le fonctionnement de toute notre société.

Dans le même temps, des défilés étaient organisés par des groupes d’extrême droite dans différentes villes du pays, aux cris notamment de « Thomas, plus jamais ça » et « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » en s’en prenant pêle-mêle à la justice, à l’Etat, aux médias.

Des responsables locaux et nationaux du Rassemblement national (RN) ou de Reconquête ont participé à certains de ces défilés, attisant le feu par leurs propos haineux.

Une nouvelle fois, les extrêmes droites instrumentalisent le meurtre d’une personne en établissant un lien entre immigration et insécurité.

Comme toutes les personnes qui vivent dans notre pays et toutes celles qui ont participé à la marche blanche à Romans-sur-Isère en refusant toute récupération ou instrumentalisation « politique », la LDH demande « justice pour Thomas » et attend que la ou les personnes responsables de ce meurtre soient identifiées et poursuivies en justice.

Nous appelons à la vigilance et à l’action pour que notre société soit pleinement protectrice de toutes les personnes résidentes dans notre pays en égalité des droits, contre les idées des extrêmes droites.

Paris, le 28 novembre 2023

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La police autorise une manifestation à Tel Aviv appelant à un cessez-le-feu

Un recours déposé à la Haute Cour avait fait valoir que les droits à la liberté d’expression et de manifestation doivent être respectés pendant la guerre actuelle.

Par JEREMY SHARON 16 novembre 2023, 21:09 – publié sur fr.timesofisrael.com

Des manifestants à Tel Aviv protestant contre l’arrestation de quatre hauts dirigeants arabes israéliens qui prévoyaient d’organiser une manifestation contre la guerre de Gaza, le 9 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran du Département du porte-parole de la police)

Le Département de la police de Tel Aviv a accepté jeudi d’autoriser une manifestation appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après que l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a déposé un recours à la Haute Cour de justice exigeant de la police qu’elle délivre le permis nécessaire à la tenue du rassemblement.

La manifestation, prévue pour samedi soir, est la première manifestation de ce type appelant à un cessez-le-feu à recevoir une autorisation de la police depuis le début de la guerre, le 7 octobre, lorsque les terroristes palestiniens du Hamas ont franchi la frontière en masse et qu’ils ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé au moins 240 autres.

Israël a répondu par une incursion aérienne et terrestre de grande ampleur dont l’objectif déclaré est l’éradication du pouvoir du Hamas sur Gaza et le retour de tous les otages.

La police de Tel Aviv avait initialement refusé d’autoriser l’événement, au motif qu’il pourrait conduire à des troubles civils et nuire aux sentiments des personnes déplacées du sud d’Israël et résidant actuellement à Tel Aviv, et avait déclaré que les forces de police ne disposaient pas des effectifs nécessaires pour assurer la sécurité du rassemblement.

En réponse, l’ACRI avait déposé un recours auprès de la Haute Cour au nom d’Amir Bardan, membre du conseil municipal de Tel Aviv-Jaffa, demandant à la Cour d’ordonner à la police d’autoriser la manifestation.

L’ACRI a fait valoir que les droits à la liberté d’expression et à la liberté de protestation doivent être respectés même en période d’urgence et de guerre, et que les inquiétudes concernant les troubles à l’ordre public et les offenses ne peuvent pas être une raison pour bloquer la liberté de manifestation.

L’association a également fait valoir que le refus d’accorder une licence pour la manifestation s’inscrivait dans le cadre d’un comportement « systématique et cohérent » de la police pendant la guerre actuelle, qui consiste à ne pas autoriser les manifestations qui s’écartent du large consensus de l’opinion publique.

Elle a également noté dans son recours que le refus de la police d’accorder des autorisations pour les manifestations à Umm al-Fahm et Sakhnin, ainsi que le comportement autoritaire de la police qui a dispersé même les petites manifestations et arrêté les personnes qui manifestaient en solidarité avec les politiciens arabes de haut rang arrêtés la semaine dernière.

L’ACRI a également souligné que la police avait autorisé une manifestation provocatrice sur la place Habima, appelant à la réoccupation de la bande de Gaza, à l’expulsion de ses habitants et à l’expansion de la présence juive sur le territoire.

Lors de l’audience de jeudi, la police a accepté d’autoriser la manifestation, mais à un endroit différent de celui prévu à l’origine et en limitant le nombre de participants.

Le rassemblement aura lieu au parc Charles Clore, situé en bord de mer et à l’écart du centre-ville, avec une limite de 700 manifestants qui appelleront à un cessez-le-feu et à un accord « d’échange d’otages ».

L’accord de la police de Tel Aviv d’autoriser cette manifestation a reçu le statut d’une décision de justice à la fin de l’audience de jeudi.

« La protection de la liberté d’expression et de la liberté de protestation qui en découle revêt une importance particulière en temps de crise et de combat », a déclaré ACRI à la suite de la décision de la Haute Cour. « Les appels au cessez-le-feu et à l’échange de prisonniers sont légitimes et relèvent de la liberté d’expression. »

Alerte sur nos coraux menacés par le blanchissement

Les coraux abritent 1/4 des espèces marines

Jean-Michel Hauteville jm.hauteville@agmedias.fr – mercredi 8 novembre 2023

En raison du réchauffement climatique et du phénomène El Niño, la mer des Caraïbes est anormalement chaude cette année, avec des températures marines dépassant les 30 degrés. Conséquence : les récifs coralliens blanchissent tout autour de la Martinique, et connaîtront une mort certaine si cette situation devait perdurer. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme face à un phénomène lourd de conséquences pour notre biodiversité et notre environnement.

Sous les eaux turquoises de la mer des Caraïbes, des quantités de taches blanches ont fait leur apparition au milieu des fonds marins ces dernières semaines. De nombreux usagers de la mer l’ont constaté : aux abords des côtes martiniquaises, les coraux ont perdu leurs couleurs chatoyantes et ont pris des allures fantomatiques. Phénomène naturel qui se produit lorsque la température de l’eau augmente, le blanchissement des récifs coralliens a pris des proportions inquiétantes cette année dans toute la zone caribéenne. Une situation qui plonge la communauté scientifique dans la consternation. « Tous les voyants sont au rouge alors que la température de l’eau bat encore des records », déplorait L’Asso-Mer dans un communiqué à la mi-octobre. « Nombreux sont les plongeurs et usagers de la mer qui ont alerté sur l’état de santé actuel de nos récifs coralliens en Martinique depuis près d’un mois et demi, et la situation devient vraiment préoccupante », poursuivait cette association de protection du milieu marin fondée en 2016 et basée à Case-Pilote.

Si les fortes pluies de ces derniers jours nous ont apporté un indéniable répit, il n’en demeure pas moins vrai que la Martinique a connu de fortes chaleurs ces derniers mois. Et l’océan n’a pas été épargné par l’emballement du thermomètre, puisque de nombreux baigneurs ont remarqué que la mer était particulièrement chaude entre juillet et septembre. D’ailleurs, le milieu marin n’a guère bénéficié de ce léger répit des derniers jours. « L’épisode de canicule marine est annoncé jusqu’à janvier », souligne Gipsy Tramoni, responsable scientifique de L’Asso-Mer. « On est au-dessus des normales de saison depuis plusieurs mois. Les coraux sont encore en train de blanchir », déplore-t-elle.

Pour aller plus loin :

https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/l-impact-du-rechauffement-climatique-sur-les-coraux-suivi-de-pres-par-les-scientifiques-1443251.html

https://www.wwf.fr/especes-prioritaires/coraux

Les coraux qui s’assemblent pour former des récifs coralliens abritent 25% de la vie marine de notre planète. Mais si nous n’agissons pas d’urgence pour faire face au changement climatique, à la pollution, à la surpêche et aux autres menaces qui planent sur eux, ces magnifiques organismes où la vie prospère pourraient bel et bien disparaître.