Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme des Pyrénées-Orientales : Non à la place Pierre Sergent!

La LDH 66 vient d’apprendre la décision du Conseil municipal de Perpignan, voulue par le président adjoint du Rassemblement national, ex FN, Louis Aliot, de donner le nom de Pierre Sergent à une place. Elle dénonce avec vigueur cette décision qui ne fait que ranimer les rancœurs d’une histoire pourtant bien douloureuse.

Quel qu’ait été le parcours de Pierre Sergent il ne peut être détaché de celui de l’OAS, organisation terroriste et criminelle dont il fut le fondateur et l’acteur de premier plan.

Les méfaits de l’OAS sont hélas bien connus : 71 morts et 394 blessés en Métropole et environ 2 200 tués et plus de 5 000 blessés dans les territoires algériens. L’OAS a organisé 750 attentats sur le sol métropolitain, politique de terreur avec plus de 100 attentats perpétrés en Algérie. Pierre Sergent a participé activement aux guerres coloniales en Algérie en Tunisie et en Indochine pour s’opposer à leur indépendance. L’amnistie obtenue en juin 1968 ne peut réécrire l’Histoire.

La colonisation est un crime contre l’Humanité et Pierre Sergent en a été un agent actif en utilisant la terreur. Louis Alliot et son conseil municipal continuent à commémorer ces faits qui sont dans la droite ligne de ce qui a été commis à Perpignan début juillet lors de la commémoration des accords d’Evian. Pour les personnes d’origine algérienne, pour celles et ceux qui ont souffert en se libérant du colonialisme, vivant dans notre ville, nous dénonçons cette politique mémorielle sélective qui oublie une grande partie des acteurs de cette guerre.

La LDH 66 dénonce ces actions et sera toujours présente pour défendre la Démocratie, et les valeurs républicaines comme elle l’a fait le 3 juillet dernier au Casals. Elle s’oppose et s’opposera toujours à la surenchère mémorielle de l’extrême-droite et rappellera sans cesse que l’histoire ne se résume pas à ses positions partisanes mais qu’elle concerne l’ensemble des populations qui ont en été les acteurs. Elle appelle à s’opposer à ces commémorations, Perpignan mérite mieux que cela.


RN/FN: Louis Aliot, un élu multicartes abonné aux absences à Perpignan

Publié sur Libération du 27/10/22

Louis Aliot ne peut pas être partout ! Maire et vice-président de la Communauté urbaine, il est invisible dans la plupart des instances ou¨ il est censé siéger...Aussitôt élu maire il s’est augmenté son salaire de 17% passant de 3887 euros à 5000 euros nets…

Tchad : la répression des manifestations doit immédiatement cesser

Communiqué  d’Amnesty International du 20/10/2022

Réagissant à la répression des manifestations d’aujourd’hui et à la mort de manifestants, Samira Daoud, Directrice régionale de Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a déclaré :

« De violents heurts ont opposé ce matin les forces de sécurité et des manifestants à N’Djamena et ailleurs dans le pays. Selon les premiers témoignages recueillis par Amnesty International, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles contre les manifestants, comme en avril 2021 ou à Abéché en janvier 2022, tuant plusieurs dizaines de personnes dont un enfant. Nous appelons les autorités tchadiennes à cesser immédiatement l’usage excessif de la force contre les manifestants.

 Le droit à la liberté de réunion pacifique est consacrée par les textes nationaux et internationaux, dont les lignes directrices de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Ces dispositions doivent être respectées pour permettre à chaque personne de s’exprimer librement et sans craindre pour sa vie.

Les autorités doivent prendre des mesures immédiates pour enquêter et traduire en justice les auteurs d’homicides illégaux. »

Complément d’informations

Ce 20 octobre 2022 des manifestations ont été organisées à N’Djamena et ailleurs dans le pays pour dénoncer la prolongation de la transition pour deux années supplémentaires et réclamer le transfert du pouvoir aux civils. Des centaines de personnes se sont réunies à l’appel de plusieurs partis d’opposition et des associations de la société civile.

Le premier Ministre a annoncé que le bilan provisoire était de 50 morts et 300 blessés. Il a annoncé la mise en place d’une Commission judiciaire pour situer les responsabilités.