LDH-66 – Pyrénées Orientales

Camille Halut de nouveau arrêtée, c’est la Ligue des Droits de l’Homme qui est attaquée! (article et vidéo)

Alors qu’elle accomplissait sa mission d’observatrice en suivant une manifestation de 3 000 personnes qui s’était déplacée sur l’autoroute le 6 avril à Montpellier, Camille Halut, membre de la LDH, a été arrêtée, immédiatement mise en garde à vue et renvoyée au tribunal correctionnel de Montpellier le 1er octobre 2019 pour « entrave à la circulation ! Camille Halut  a été de nouveau arrêtée le samedi 21 septembre a Montpellier lors d’une manifestation des Gilets Jaunes alors qu’elle exerçait sa mission d’observation des pratiques policières…Cherche-t-on à criminaliser l’action des militants de la Ligue des Droits de l’Homme?
Communiqué de presse
Montpellier, le 21 septembre 2019

Une observatrice de la Ligue des droits de l’Homme de nouveau arrêtée pour avoir exercé sa mission d’observation des pratiques policières!

Ce samedi 21 septembre 2019, à Montpellier, Camille Halut, membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été interpellée par les forces de l’ordre alors qu’elle exerçait sa mission d’observation des pratiques policières à l’occasion de la manifestation des Gilets jaunes.

Alors que les forces de l’ordre prennent en nasse, en milieu d’après-midi, les manifestants au niveau de la Préfecture, Camille Halut, mandatée par la section de Montpellier pour exercer une mission d’observation et parfaitement identifiable, a été interpellée par des CRS, embarquée  et placée en garde à vue au commissariat central de Montpellier.

Camille Halut était en train de filmer les forces de l’ordre, à l’écart de ces dernières et des manifestants, lorsque plusieurs agents se sont dirigés vers elle de manière déterminée pour l’empêcher de continuer à exercer sa mission d’observation. Elle qui, comme toujours, se comportait de manière pacifique, sans jamais gêner l’action des forces de l’ordre, a été interpellée sans aucun fondement.

Les motifs de la garde à vue sont quant à eux totalement arbitraires. Il lui est reproché  de s’être rebellée et d’avoir dissimulé son visage dans l’espace public ! Tout cela est faux et vise uniquement à accentuer la pression qu’exercent déjà les forces de l’ordre sur Camille Halut et la Ligue des droits de l’Homme, en cherchant à criminaliser l’activité d’observation des pratiques policières.

Camille Halut est en effet poursuivie devant le tribunal correctionnel le 1er octobre à 8h30 pour  « entrave à la circulation », fait qui n’est reproché qu’ à elle seule, alors qu’elle était accompagnée de plusieurs autres observateurs de la Ligue des droits de l’Homme, au milieu de 300 personnes, lors d’une précédente manifestation en avril dernier..

La section de Montpellier de la Ligue des droits de l’Homme s’indigne du traitement réservé à Camille Halut et rappelle que les observateurs bénéficient d’une protection en droit interne et en droit international. Face à ces intimidations, nous continuerons notre combat pour la protection des droits de l’Homme.

LDH Montpellier
27, boulevard Louis Blanc
Espace Martin Luther King – 1er étage  34000 MONTPELLIER
(Arrêt de tramway 1 · 2 · 4 « Corum »)
Tél : 04 67 72 59 09
Site Internet
VIDEOreportage sur Camille Halut, observatrice de la Ligue des Droits de l’Homme arrêtée à Montpellier lors d’une manifestation des Gilets jaunes

Six lycéens interpellés lors de la manifestation de mardi à Perpignan seront convoqués en justice

Lors d’un mouvement de contestation au lycée Pablo Picasso à Perpignan suite à un changement d’horaire concernant la fermeture du portail d’entrée, six lycéens ont été placés en garde à vue (dont deux pendant 24 heures) et seront convoqués par la justice.
La question qui se pose est de savoir si la répression des forces de l’ordre, équipées de lanceurs de LBD, est bien proportionnée aux faits et incidents constatés (voir la vidéo de la charge policière pour extraire un lycéen et le plaquer au sol). 
La LDH sera vigilante quand aux suites judiciaires.
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Publié sur l’indépendant.fr

Perpignan : les six lycéens interpellés lors de la manifestation seront convoqués en justice

Les mineurs avaient été arrêtés par les forces de l’ordre lors du mouvement de grogne qui a éclaté ce mardi 17 septembre dans divers établissements scolaires de Perpignan.

La colère des élèves, en raison d’un problème d’emploi du temps, s’est fait entendre en tout premier lieu mardi matin depuis le lycée Picasso. Le cortège, composé d’une centaine de personnes, a alors fait route vers Lurçat puis Arago. Une action qui a été émaillée d’incidents et échauffourées divers, donnant lieu à l’interpellation de six jeunes, âgés de 15 à 17 ans et scolarisés dans ce dernier établissement par les policiers du commissariat.

L’ensemble des suspects a été placé en garde à vue. Quatre d’entre eux ont été relâchés dès mardi soir. Les deux derniers ont été laissés libres ce mercredi matin. Tous s’étant vus remettre une convocation prochaine devant le tribunal pour enfants afin de répondre de jets de projectile sur les forces de l’ordre, outrage et rébellion et dégradations par incendie, en l’occurrence des feux de poubelles.

Laure Moysset

LES RAISONS DU BLOCAGE LYCEEN

Extrait de l’article publié le 17/09/2019 à 08:56

… »Selon un témoignage qui nous est parvenu ce mardi les raisons du blocage sont dues à un problème d’emploi du temps. « Tous les horaires ont été changés. On commence a 8h mais le portail de l’entrée ferme vers 7 h 45. Quand on arrive au-delà de cet horaire, des billet de retard doivent être fait personne par personne a l’entrée. Ce qui nous met encore plus en retard… Le midi, certains finissent a 12 h 05 pour reprendre les cours a 12 h 35. Et pour les cours de 14 heures le portail ouvre a 13 h 35 et ferme a 13 h 40. C’est juste impossible d’avoir un rythme correct. »…

Article du Canard Enchaîné sur le G7 : démenti des deux plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ !

Communiqué des plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ ! », organisatrices du contre-sommet du G7, suite à la parution d’un article du Canard Enchaîné, daté du mercredi 28 août 2019.

À aucun moment les plateformes n’ont eu de « discrètes négociations avec Laurent Nunez ».

Nous démentons fermement l’information du Canard Enchaîné selon laquelle, « En échange d’une annulation des sept rassemblements de désobéissance civile, les responsables des deux groupes d’activistes locaux ont eu l’autorisation officieuse de défiler le dimanche dans Bayonne, lors de la marche dite « des portraits ». »

Nous avons eu des contacts avec les autorités, notamment avec les sous-préfets et la mairie d’Hendaye parce qu’il a fallu exiger de manière répétée aux autorités préfectorales que les forces policières reculent : à plusieurs reprises elles se sont postées à l’entrée du camp, engendrant des tensions supplémentaires destinées à saboter le consensus d’action porté sur le camp et à justifier une répression toujours plus intense.

Nous avions pourtant été clairs dès le dimanche 25 à midi devant un grand nombre de journalistes, lors d’une conférence de presse. Cette action a été annulée pour deux raisons :

· L’arrestation vers 3h du matin d’une personne clé pour la mise en place dans de bonnes conditions du mur populaire du 25. Une action mal maîtrisée aurait certainement eu pour conséquences l’arrestation de nombreuses personnes et aurait affaibli considérablement les forces vives sur le camp.

· Un climat de tensions et de provocations par les forces de police qui s’était amplifié. Nous avons réussi à éviter l’invasion du camp par les forces de l’ordre. Un scénario qui s’était déroulé à Gênes en 2001 et que nous voulions éviter à tout prix. Dans ce cadre nous ne souhaitions pas mener de front l’encadrement des actions du 25 et assurer la sécurité du campement, où résidaient par ailleurs des familles avec des enfants en bas âge, des personnes âgées ou handicapées. Nous avons choisi de garder nos forces sur le camp pour le protéger jusqu’au bout.

Nous dénonçons que différents secteurs puissent apparemment alimenter les dissensions entre militants et les fausses rumeurs sur les organisateurs du contre-sommet. Il semble qu’une campagne est menée pour ternir l’image d’un contre-sommet qui lui, pour sa part, a réussi à faire converger une centaine de mouvements sociaux basques et hexagonaux autour de la défense et de la construction commune d’alternatives sociales, écologiques et politiques. Cette manœuvre n’a d’autre but que de diviser le front qui se dessine avant une rentrée sociale qui s’annonce chargée. Nous ne tomberons pas dans le panneau.

Enfin, nous déplorons plus d’une centaine d’interpellations préventives et des gardes à vues injustifiées dont trois observatrices de la LDH, des militant·e·s de nos associations et des journalistes. Nous comptons aussi des dizaines de blessés. Trois personnes de nationalité allemande ont été interpellées dans des conditions toutes aussi douteuses et condamnées en comparution immédiate respectivement à 3 mois et 2 mois de prison ferme sur le fondement de l’infraction de groupement en vue de commettre des violences alors qu’ils étaient dans leur véhicule lors de l’interpellation. Ils sont actuellement en détention.