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Expulsion d’une vingtaine de sans-papiers dont deux familles avec enfants à Perpignan

Le Comité de soutien aux sans-papiers , dont la LDH-66 est membre, dénonce cette expulsion dramatique pour les familles alors qu’il avait demandé un délai au juge d’application. Une audience était même programmée pour le 7 septembre.

Publié sur lindépendant.fr le 12/08/2020 

Perpignan : une vingtaine de sans-papiers expulsés d’un hôtel abandonné

Ce mercredi 12 août, la police a expulsé une vingtaine de sans-papiers, dont deux familles avec enfants, d’un hôtel squatté au 52 avenue Mermoz, à Perpignan. Les associations dénoncent.

Sur le trottoir, ils sont une douzaine assis sur des sacs plastiques. Deux vieux écrans TV, un climatiseur portable éreinté, des valises, quelques vivres, des œufs s’agglutinent face au 52 avenue Mermoz. Une dizaine de jeunes Guinéens, dont un en fauteuil roulant, un père de famille serbe et ses trois enfants de 9, 10 et 14 ans observent les policiers et les services techniques de la ville boucler les accès de cet hôtel occupé depuis 14 mois par ces sans-papiers.

A 8 heures, ce mercredi 14 août, l’établissement aux fenêtres éventrées a été évacué. « Dans le calme et sans violence », témoignent deux jeunes Guinéens. « Nous sommes maintenant à la rue. Sans lieu, sans presque rien et en plein Covid », ajoutent-ils. « Impossible de rentrer dans notre pays, où rien ne va ».

Un peu plus loin, les gamins serbes, scolarisés à Perpignan depuis plusieurs mois, servent d’interprète à leur père. « On ne comprend pas », soupire-t-il. « On est à la rue, sans rien, avec mes enfants. Que va-t-on devenir ? ». Le désespoir supplante la colère.

La préfecture assure que « les occupants se sont vu proposer une solution de relogement d’urgence »

Roger Hillel, membre du Comité de soutien aux sans-papiers, décrypte : « La justice avait accordé 14 mois d’occupation du site, à charge de trouver des solutions alternatives pour la suite. Mais, avec le Covid, tout a été mis en sommeil. Nous avions demandé un délai au juge d’application. Une audience était programmée ce 7 septembre. Nous savions que ce n’était pas suspensif, mais nous pensions que dans les conditions actuelles, les autorités attendraient l’audience pour prendre des décisions. Cette expulsion est humainement dramatique ».

« L’évacuation du bâtiment, occupé sans droit ni titre, au 52 avenue de Mermoz à Perpignan est l’application d’une ordonnance d’expulsion du 3 avril 2019 obtenue par la mairie de Perpignan propriétaire des lieux », communique la préfecture des P.-O. « Le juge des référés avait donné dans cette ordonnance un délai de 12 mois aux occupants pour évacuer les locaux. L’opération d’évacuation s’est déroulée dans de bonnes conditions avec l’appui des forces de police et des services de la mairie de Perpignan et en présence de l’huissier de justice dûment mandaté.
Les occupants ont fait l’objet d’une enquête sociale préalable et se sont vu proposer une solution de relogement  d’urgence ».

Thierry BouldoireV

Biélorussie: la répression se poursuit après la ré-élection de l’autocrate Alexandre Loukachenko

Publié sur le monde.fr le le 13 août 2020 avec AFP

Après la présidentielle, 700 manifestants arrêtés mercredi, plusieurs milliers d’interpellations et deux morts.

Au moins 6 700 personnes ont été interpellées depuis le 9 août et l’annonce de la réélection d’Alexandre Loukachenko, que les manifestants accusent de fraude.

La répression se poursuit contre les manifestants qui s’opposent à l’élection, frauduleuse selon eux, d’Alexandre Loukachenko, autocrate qui règne sur le pays depuis plus d’un quart de siècle.Leministère biélorusse de l’intérieura annoncé, jeudi 13 août, l’arrestation de quelque 700 manifestants de plus la veille, quatrième jour d’une contestation violemment réprimée, faisant deux morts.

Au moins 6 700 personnes ont été interpellées depuis le 9 août et l’annonce du résultat de l’élection présidentielle, qui a offert un sixième triomphe à Loukachenko avec 80,23 % des suffrages. Pour ses partisans, c’est une novice en politique, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a gagné, après une campagne qui a suscité une ferveur jamais vue dans l’ex-République soviétique. Cette modeste femme au foyer, qui s’était présentée pour remplacer son mari emprisonné, a dû fuir le pays mardi après avoir été menacée par les autorités.

Le ministère biélorusse de l’intérieur a estimé que la contestation faiblissait « mais le niveau d’agressivité à l’égard des forces de l’ordre reste élevé », relevant que 103 policiers avaient été blessés, dont 28 sont hospitalisés. Aucun bilan détaillé n’a été publié concernant les manifestants contre lesquels balles en caoutchouc, matraques et grenades sonores sont utilisées sans retenue.

Mercredi soir, les autorités biélorusses ont confirmé la mort d’une personne en détention, arrêtée durant la contestation, un décès qui s’ajoute à celui d’un manifestant lundi. Elles ont aussi reconnu un incident au cours duquel des balles réelles ont été tirées mardi, blessant une personne à Brest, dans l’ouest du pays.

Des célébrités prennent position

Des nouvelles manifestations s’organisaient néanmoins jeudi pour dénoncer la victoire de l’homme à poigne de Biélorussie. Dans la matinée, dans plusieurs villes du pays et notamment à Minsk, des dizaines de personnes sortaient pour le deuxième jour consécutif en ordre dispersé pour constituer d’éphémères chaînes humaines pacifiques, fleurs à la main, une forme de contestation qui a été moins violemment réprimée que les manifestations nocturnes.

A Minsk, ces foules, fleurs ou ballons blancs à la main, soutenues par les klaxons d’automobilistes, se sont rassemblées en chaînes longues de dizaines ou de centaines de personnes suivant les endroits, en bas d’entreprises, le long d’avenues ou autour de stations de métro. Ces chaînes sont majoritairement constituées de femmes, vêtues le plus souvent de blanc.

Des célébrités locales ont ces derniers jours multiplié les critiques à l’égard des autorités. La quadruple championne olympique de biathlon Darya Domracheva s’est adressée sur son compte Instagram aux « dirigeants des forces antiémeutes : ARRETEZ LA VIOLENCE ! Ne permettez pas que l’horreur se poursuive dans les rues ». Plus tard, elle a publié un deuxième message appelant « les deux parties » au calme. L’écrivaine Svetlana Alexievitch, seule Biélorusse distinguée par un prix Nobel, a accusé, mercredi, le président Alexandre Loukachenko d’entraîner son pays vers « la guerre civile ».

Les Etats-Unis et l’UE ont dénoncé les fraudes électorales et la répression, les Européens menaçant Minsk de sanctions. L’Ukraine voisine a pour sa part appelé ses ressortissants à éviter de se rendre en Biélorussie, et réclamé la libération « immédiate » de deux défenseurs ukrainiens des droits de l’homme qui ont été incarcérés.

Le Monde avec AFP

Lire aussi sur le site lesechos.fr

Biélorussie : 700 arrestations et un mort dans de nouvelles manifestations

Après les explosions, la révolte sociale gronde au Liban contre la classe politique corrompue

Publié sur lemonde.fr le 8 août 2020 – Le Monde avec AFP et Reuters  

Des milliers de Libanais manifestent leur colère, le premier ministre va proposer des élections anticipées

Des manifestants ont pris d’assaut le ministère des affaires étrangères samedi à Beyrouth. La colère est forte parmi les Libanais, quatre jours après l’explosion qui a fait 158 morts et plus de 6 000 blessés.

Le premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé, samedi 8 août dans la soirée, qu’il allait proposer des élections parlementaires anticipées. Le pays est ébranlé par l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, dont la population rend la classe politique responsable.

Dans un discours télévisé, il a estimé que seules « des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle ». Il a ajouté qu’il était prêt à rester au pouvoir « pendant deux mois », le temps que les forces politiques s’entendent à ce sujet.

Le chef du gouvernement, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d’un mouvement de protestation populaire, a déclaré qu’il soumettrait sa proposition lundi au conseil des ministres.

  • Un cratère de 43 mètres de profondeur

L’explosion, qui a dévasté le 4 août des quartiers entiers de la capitale libanaise, a fait au moins 158 morts et plus de 6 000 blessés, a annoncé, plus tôt dans la journée, le ministère de la santé. Le nombre de personnes portées disparues a, lui, été revu à la baisse. Il est désormais de 21, contre plusieurs dizaines évoquées dans la matinée.

L’ambassade de Syrie au Liban a fait savoir que 43 de ses ressortissants figurent parmi les morts, sans préciser toutefois si ces derniers sont inclus dans le bilan communiqué par les autorités libanaises. L’épouse de l’ambassadeur des Pays-Bas au Liban est, par ailleurs, décédée, samedi après-midi, des suites de ses blessures.Lire aussi  Comparée à d’autres catastrophes, quelle a été la puissance de l’explosion à Beyrouth ?

L’énorme explosion a engendré un cratère de 43 mètres de profondeur, a fait savoir dimanche une source sécuritaire libanaise, citant des évaluations effectuées par des experts français en pyrotechnie dépêchés sur le terrain. L’institut américain de géophysique USGS, basé en Virginie, avait indiqué que ses capteurs avaient enregistré l’explosion comme un séisme de magnitude 3,3 sur l’échelle de Richter.

Des secouristes libanais, français, allemands, russes et d’autres nationalités poursuivaient ce week-end leurs opérations sur les lieux de l’explosion pour tenter de retrouver des survivants.

  • Des milliers de Libanais manifestent

Des milliers de manifestants, dont certains brandissaient des nœuds coulants, se sont rassemblés dans le centre-ville pour exprimer leur profond rejet des dirigeants politiques auxquels ils demandent des comptes après l’explosion de mardi.

A proximité de la place des Martyrs, épicentre traditionnel des manifestations dans la capitale, des heurts ont opposé les forces de sécurité, qui ont tiré des gaz lacrymogènes, à de jeunes protestataires ripostant avec des pierres.

Sur la place, le mot d’ordre de milliers de personnes était « Le Jour du jugement ». Des guillotines en bois ont été installées et des protestataires ont brandi des cordes. « Le peuple veut la chute du régime », scandaient certains manifestants, brandissant des pancartes réclamant le départ des « assassins ».

Dans la soirée, des manifestants dirigés par des officiers de l’armée à la retraite ont pris d’assaut le siège du ministère des affaires étrangères à Beyrouth, le proclamant « quartier général de la révolution », selon des images diffusées en direct par les chaînes de télévision. L’armée a envoyé des renforts pour les déloger.

Des manifestants ont aussi tenté de prendre le quartier général de l’Association des banques, y mettant le feu avant d’être délogés par l’armée. Les protestataires ont également brièvement occupé les ministères de l’économie et de l’énergie. Ce secteur constitue le symbole de la gabegie des services publics, les coupures de courant alimentant la colère.

Un policier a été tué au cours des manifestations « en aidant des personnes coincées dans l’hôtel Le Gray », a annoncé la police libanaise sur Twitter, ajoutant qu’il avait « été agressé par un certain nombre d’émeutiers qui ont entraîné sa chute et sa mort ».

Selon un tweet de la Croix-Rouge libanaise, 63 personnes ont été blessées pendant la manifestation et transportées dans des hôpitaux, et 175 autres soignées sur place.

  • Démission de plusieurs députés libanais

La déflagration dans le port de Beyrouth a été provoquée par plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt « sans mesures de précaution », de l’aveu même du premier ministre libanais.Lire aussi : Un navire moldave et 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium… au Liban, les premiers contours d’un scénario terrible

Celle-ci, la plus dévastatrice jamais survenue dans le pays, a également mis à la rue des centaines de milliers de personnes, alimentant la colère de la population contre la classe politique, accusée d’incompétence et de corruption.

Le chef du parti Kataëb (Les Phalanges libanaises), Samy Gemayel, a annoncé samedi sa démission ainsi que celle des deux autres députés du parti historique chrétien. Leurs départs viennent s’ajouter à ceux de deux autres parlementaires cette semaine : celui du député Marwan Hamadé, du bloc du chef druze Walid Joumblatt, et celui de la députée Paula Yacoubian, élue sur la liste de la société civile au Parlement.

« Le peuple libanais doit prendre une position historique. Un nouveau Liban doit émerger sur les ruines de l’ancien, que vous représentez », a lancé M. Gemayel à l’adresse de la classe politique, critiquant sans le nommer le président, Michel Aoun.

Ce dernier a rejeté vendredi toute enquête internationale sur l’explosion, estimant qu’elle ne ferait que « diluer la vérité ». Une vingtaine de fonctionnaires du port et des douanes ont été interpellés, selon des sources judiciaire et sécuritaire. Parmi eux, le directeur général des douanes, Badri Daher, et le président du conseil d’administration du port, Hassan Koraytem.Macron coprésidera une visioconférence des donateurs

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