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Nouveau record du nombre de mineurs incarcéré-e-s : halte à l’enfermement des enfants et des adolescent-e-s !

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Durant les deux dernières décennies, la France n’a jamais enfermé autant d’enfants qu’actuellement.

Depuis plus d’un an maintenant, nos différentes organisations ne cessent d’alerter sur l’augmentation particulièrement inquiétante et constante du nombre d’adolescent-e-s incarcéré-e-s. Suite à nos interpellations, la Garde des Sceaux a fini par saisir la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) sur ce sujet. Le 27 mars dernier, cette dernière a rendu un avis, préconisant un ensemble de mesures pour lutter concrètement contre ce fléau. Pour autant, loin de diminuer, ce nombre vient de dépasser au 1er juin un pic jamais atteint ces dernières années avec 893 mineur-e-s incarcéré-e-s dont plus de 77% dans le cadre de la détention provisoire, c’est-à-dire avant d’être condamné-e-s. Parmi ces jeunes, les mineur-e-s isolé-e-s étranger-ère-s continuent de faire l’objet d’un traitement judiciaire discriminatoire et représentent actuellement plus de 15% de l’ensemble des enfants incarcéré-e-s. A cela, il faut ajouter « le chiffre gris » des jeunes majeur-e-s incarcéré-e-s suite à des condamnations pour des faits commis du temps de leur minorité, les adolescent-e-s placé-e-s dans les 52 centres fermés existants, ainsi que les enfants placé-e-s en centre de rétention administrative, en constante augmentation depuis 2013.

Le part des contrôles judiciaires dans les mesures confiées à la Protection judiciaire de la jeunesse a doublé de 2005 à 2015, et entre 2014 et 2016, ils ont accru de 53%, participant à l’accélération de la spirale coercitive. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté et la CNCDH ont encore récemment mis en lumière cette situation inquiétante.

Malgré ces nombreuses dénonciations et l’échec criant des politiques d’enfermement qui n’enrayent pas la récidive, le gouvernement s’obstine à attribuer des moyens exponentiels aux structures fermées au détriment des services de milieu ouvert, d’insertion et d’hébergement. Il envisage notamment l’augmentation de places en prison et la création de 20 nouveaux centres fermés pour mineur-e-s. Or, cela est désormais établi : plus on construit, plus on remplit !

L’urgence est ailleurs : il est plus que nécessaire de revenir à la primauté de l’éducatif sur le répressif, la spécialisation des acteurs et des actrices et à une temporalité spécifique telles que définies dans l’ordonnance du 2 février 1945.

Il y a un véritable enjeu de société à redéfinir une justice protectrice et émancipatrice pour tou-te-s les jeunes, et en particulier pour celles et ceux les plus en difficulté, plutôt que de maintenir une politique s’attachant davantage à l’acte qu’à la personnalité et à la stigmatisation plutôt qu’à l’accompagnement éducatif de ces adolescent-e-s, renforçant par ailleurs l’inégalité de traitement entre classes sociales.

Ce projet nécessite des moyens et du temps, non des barreaux et de la vidéo-surveillance.

 

Paris, le 3 juillet 2018

Signataires : Ligue des droits de l’Homme, SNPES-PJJ, FSU, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des avocats de France, Défense des enfants international, Observatoire international des prisons, CFDT Interco Justice, CGT Justice PJJ,

 

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Les mineurs placés en rétention le sont en famille, la France ne séparant pas parents et enfants.
Dépêche AFP
 La rétention des mineurs a augmenté de 70% l’an dernier pour un niveau record de 304 enfants enfermés, avec 147 familles. En 2016, 179 enfants avaient été enfermés avec 88 familles

Un « traumatisme »

« La rétention des enfants accompagnants dans certains CRA atteint encore cette année un chiffre record, alors que cet enfermement pourrait être facilement évité », soulignent dans leur rapport annuel les associations autorisées à intervenir en centres de rétention administrative (CRA).

Cependant, les CRA sont « des lieux inadaptés et très traumatisants pour les enfants », estiment-elles, en rappelant « les nombreuses décisions condamnant cette pratique ».

Au total, plus de 46 800 personnes ont été placées en rétention l’an dernier (dont 26 500 en métropole), contre 45 900 en 2016. Les enfants sont placés en rétention avec leur famille.

Secret des affaires: associations, syndicats et sociétés de journalistes s’associent à la saisine du conseil constitutionnel

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Trente-huit organisations (associations et syndicats) et dix sociétés de journalistes déposent une contribution au conseil constitutionnel (sous forme d’une « porte étroite ») pour s’associer aux recours déposés par les parlementaires contre la loi sur le secret des affaires. En effet, cette loi, en faisant du secret la règle et des libertés des exceptions inverse nos principes républicains. Elle fragilise un certain nombre de principes constitutionnels, et notamment la liberté de la presse et d’expression ainsi que le droit à la participation et à la mobilité des travailleurs.

Pour concilier protection des savoirs et savoir-faire avec nos libertés, la coalition propose depuis plusieurs mois une disposition simple : restreindre le secret des affaires aux seuls acteurs économiques concurrentiels, afin d’exclure clairement les risques de poursuites les journalistes, lanceurs d’alertes, syndicalistes ou associations. Cette proposition n’a malheureusement pas été entendue. Ainsi, avec une définition large et floue du secret d’affaires, la loi ouvre la porte à des abus  sous forme de procédures baillons des entreprises, qui pourront empêcher la divulgation d’informations d’intérêt général.

La coalition compte sur le conseil constitutionnel pour faire respecter les équilibres fondamentaux  et garantir le respect des libertés, pilier de notre démocratie.

Le 2 juillet

Signataires :
Arazi Marc, Président d’Alerte PhoneGate, Berille Luc, Secrétaire général de l’UNSA ; Beynel Éric, Porte-parole de Solidaires ; Binet Sophie et Kotlicki Marie-José, Secrétaires générales de l’UGICT-CGT ; Bounaud Laurène, Déléguée générale de Transparency International ; Cellier Dominique, Président de Sciences Citoyennes ; Collectif « On ne se taira pas ! » ; Coriat Benjamin et Sterdyniak Henri, Économistes atterrés; Cossart Sandra, Directrice de Sherpa; Derigny Alexandre, secrétaire général de la fédération des finances CGT ; Dubreuil Katia, Présidente du Syndicat de Magistrature ; Duval Guillaume, Président du Collectif Éthique sur l’étiquette ; Faucheux Benoît, Directeur général de CCFD Terre Solidaires ; Groison Bernadette, secrétaire générale de la FSU ; François Hommeril,
secrétaire général de la CFE-CGC ; Kalinowski Wojtek, Co-directeur de l’Institut Veblen ; Ingrid Kragl, directrice de FoodWatch, Laarman Nicolas, Délégué général de Pollinis ; Lanier Vincent, Premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes ; Lepers Elliot, Directeur de l’ONG Le Mouvement ; Martinez Philippe, secrétaire général de la CGT ; Monfort Patrick, Secrétaire général du SNCS-FSU ; Pedersen Birthe, Présidente d’Action Aid France – Peuples Solidaires ; Peres Éric, Secrétaire général de FO Cadres ; Perrin Édouard, Président du Collectif « Informer N’est Pas un Délit » ; Jean-Christophe Picard, président d’Anticor ; Plihon Dominique et Trouvé Aurélie, Porteparole  d’ATTAC ; Poilane Emmanuel, Directeur général de France Liberté et président du CRID ; Poitier Julie, Directrice de Bio Consom’Acteurs ; Pouget Grégoire, Président de Nothing2Hide ; Roques Laurence, Présidente du Syndicat des Avocats de France ; Rizzoli Fabrice, CrimHalt ; Salemkour Malik, Président de la Ligue des Droits de l’Homme ; Vire Emmanuel, Secrétaire général du Syndicat National des Journalistes CGT; Youakim Marie, Coprésidente de Ritimo ; SDJ des Échos ; SDJ de Premières Lignes ; SDJ de BFMTV ; SDJ de l’AFP ; SDJ de Challenges ; SDJ de la rédaction nationale de France 3 ; SDJ de Télérama ; SDJ du JDD ; SDJ du Point ; SDJ de l’Humanité ; SDJ
Nouvel Observateur ; LaTéléLibre, De Château Thierry Brigitte, Présidente de la CFTC-Cadres

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Retour sur la fête du TC

La fête du TC-2018 a rassemblé des milliers de personnes parmi les nombreux stands associatifs présents. Des débats très motivant sur la lutte des cheminots, sur la Palestine, sur l’accueil des migrants,…(les deux premiers programmés malencontreusement pendant la retransmission de la coupe du monde de foot, le samedi 30 juin, sur plusieurs écrans, ce qui a évidemment attiré beaucoup de monde, aux dépens des débats…).

Le programme musical a été très apprécié du public nombreux, avec en particulier Tiken Jah Fakoly (toujours aussi engagé contre le néocolonialisme et la France-Afrique) et Les Dakh Daughters (groupe théâtral musical très original alliant musique traditionnelle et punk).

La LDH avait son stand avec tracts, livres, brochures, auto-collants,… Elle annonçait les 5èmes rencontres « Décoloniser nos imaginaires » avec deux films et débats

le samedi 29 septembre à partir de 14 heures au cinéma Castillet

« La tête d’Ataï » et « Le retour sur Ouvéa »  sur le thème Histoire et identité confisquées : la Kanaky-Nouvelle Calédonie (le référendum est fixé au 4 novembre 2018)

Invités : Daniel Guerrier (ancien Président de Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak) Medhi Lalloui (réalisateur, scénariste et écrivain) des membres du Mouvement des Jeunes Kanaks de France.

repas + concert dans la salle du cinéma par le groupe Mabelina 

A 21h – En direct avec la Kanaky (duplex avec des membres de la LDH de Nouvelle Calédonie)

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