Pôle emploi invité à un colloque sur l’emploi des seniors

Que va bien pouvoir dire la directrice régionale de Pôle emploi (Ouest-France du 17 janvier, page 7), au colloque organisé le 18 février à Ploufragan sur le thème : « Comment trouver un emploi après 50 ans ». Lors de la manifestation de soutien à Martine Mégret, à la direction régionale de Pôle emploi à Rennes, le 7 décembre dernier, elle n’avait pas hésité à déclarer : « il n’est pas question pour Pôle emploi d’embaucher des plus 50 ans » !

La Bretagne solidaire de la Tunisie

La manifestation de Lorient (photo Le Télégramme)

Plusieurs manifestations de soutien au peuple tunisien ont eu lieu samedi 15 janvier en Bretagne : à Lannion, Lorient, Brest etc…

Samedi soir, la présidente de la FIDH, Souhayr Belhassen, était à l’émission « Revu et corrigé« , sur France 5, face à Mezri Haddad, ambassadeur de Tunisie à l’Unesco qui a démissionné de ses fonctions quelques heures avant la chute de Ben Ali.

Une déclaration d’Emmanel Luyindula

Libéré du centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques mardi en fin d’après-midi, Emmanuel Luyindyla a tenu à être présent, avec son épouse Monika, mercredi soir, à la manifestation de soutien organisée à son intention à Saint-Brieuc. Cette manifestation a été l’occasion pour Eric Deschamps, de la Cimade, de mettre en garde les sans papiers contre les convocations qu’il peuvent recevoir du commissariat de police « pour régulariser leur situation » : arrivés au commissariat ils sont immédiatement conduits au centre de rétention. Il s’agit d’un piège grossier, et en outre parfaitement illégal.

Emmanuel a pris la parole pour remercier toutes les personnes qui l’ont soutenu pendant sa rétention. Son affaire n’est pas terminé : il faut maintenant qu’il obtienne un titre de séjour, comme il en a le droit.

Cliquer ici pour entendre sa déclaration : 2011-01-12 Déclaration Emmanuel

Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui, le 16 avril à Trévé

Samedi 16 avril, à Trévé, la section Loudéac centre Bretagne organise une journée intitulée « Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui », autour du film « Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains », écrit par Armelle Mabon, et réalisé par Violaine Dejoie-Robin. Armelle Mabon est également l’auteure de l’ouvrage « Prisonniers de guerre indigènes, visages oubliés de la France occupée ».

Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l’armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l’Allemagne, les prisonniers coloniaux et nord-africains prennent le chemin des frontstalags, répartis dans la France occupée. En 1941, près de 70000 hommes sont internés dans vingt-deux frontstalags » (source : 4ème de couverture du livre d’Armelle Mabon).

Armelle Mabon poursuit : « En novembre 1944, lorsque les prisonniers de guerre tirailleurs sénégalais ont été invités à quitter la France à Morlaix après, pour certains d’entre eux, 4 ans de captivité en France (et non en Allemagne), ceux qui ont refusé d’embarquer parce que leurs droits d’anciens prisonniers de guerre n’étaient pas respectés, ont été envoyés à Trévé et à nouveau placés derrière des barbelés et gardés par des gendarmes et des FFI. Parmi ces ex prisonniers certains devaient être aussi FFI.
Pour cette raison et d’autres encore gouvernées par la trahison, la France a mis une chape de plomb sur l’histoire de ces prisonniers « indigènes ». Ceux qui ont quitté Morlaix ont été « mitraillés » à Thiaroye proche de Dakar pour avoir là encore réclamé leurs légitimes droits…

Cette journée permettra de découvrir le livre d’Armelle Mabon, et le film qu’elle a écrit et qui a été réalisé par Violaine Dejoie-Robin. Un débat, auquel participera Armelle Mabon, suivra la projection du film.

Nous publierons des informations sur cette journée au fur et à mesure de l’avancement de son organisation.

Prisonniers de guerre « indigènes », Visages oubliés de la France occupée, Éditions La Découverte, 2010, ISBN 978-2-7071-5078-3.

Emmanuel Luyundula a été libéré

C’est confirmé : Emmanuel Luyindula vient de sortir du centre de rétention de Rennes Saint-Jacques d’où il a été libéré en fin d’après-midi.

Il sera à Saint-Brieuc demain et une manifestation sera organisée demain soir, mercredi 12 janvier, à 17h30, place du manège, en haut de la rue Saint-Guillaume. Il s’agit maintenant de faire en sorte qu’il obtienne des papiers.

Emmanuel retourne au centre de rétention

Prévue mardi 11, l’audience du tribunal administratif qui doit statuer sur la libération ou le maintien en rétention d’Emmanuel Luyundula a été avancée : elle se tient en ce moment, depuis 14h30. Nous vous informerons de la décision dès qu’elle sera connue.
15h47 : l’avocate d’Emmanuel a terminé sa plaidoirie, c’est maintenant au tour de l’avocat de la préfecture.
17h : Emmanuel repart ce soir en centre de rétention. Son avocate fait appel. Il doit comparaître demain devant le JLD (Juge des Libertés et de la Détention). Nous vous tiendrons au courant dès que possible.

Mingaltai, trois enfants, demandeuse d’asile, morte d’avoir trop erré

Un drame à Rennes : Mingaltai, trois enfants, demandeuse d’asile, morte d’avoir trop erré.

Une Mongole, mère de deux enfants, est décédée ce lundi à Rennes. Malade et enceinte, Mingaltai a vécu « deux mois de galère » selon ses proches. L’association Droit au logement dénonce le manque de soutien des institutions. Lire l’article complet dans le mensuel de Rennes.

Pacte pour les droits et la citoyenneté : les 35 propositions de la Ligue des droits de l’Homme

La LDH fait 35 propositions

vendredi 12 novembre 2010 par LDH

La LDH fait 35 propositions pour un nouveau vivre ensemble. Un panorama de ses propositions pour la discussion dans le cadre du « Pacte pour les droits et la citoyenneté »

Démocratie

- Fin du cumul des mandats
- Droit de vote des étrangers aux élections locales
- Désignation non partisane des membres du Conseil constitutionnel et de Autorités indépendantes
- Rétablissement de l’effectivité du droit d’amendement parlementaire
- Election directe des Conseils intercommunaux
- Démocratisation de l’élection des conseillers généraux et des sénateurs

Droits sociaux

- Défense, reconstruction et modernisation des services publics, égalité d’accès entre territoires
- Priorité à l’école publique, qui seule accueille tous les enfants sans discriminations
- Quota impératif de logements sociaux dans toutes les villes afin de faire reculer l « apartheid territorial »
- Rétablissement du statut public de La Poste afin d’empêcher toute privatisation
- Suppression des « franchises médicales » et rétablissement de la plénitude de l’assurance-maladie
- Abrogation du « bouclier fiscal » et de l’injustice fiscale organisée
- « Sécurité sociale professionnelle » avec sécurisation des parcours professionnels

Discriminations et xénophobie

- Défense de l’égalité face au racisme, au sexisme et aux discriminations : renversement de la charge de la preuve
- Interdiction de toute prise en compte, dans les fichiers administratifs ou de gestion, de données personnelles relatives aux « origines géographiques »
- Engagement pour la « mixité des droits » et sanction des employeurs qui pratiquent la discrimination sexiste à l’embauche ou dans la carrière
- Abrogation des lois xénophobes intervenues depuis 2002
- Régularisation de tous les sans papiers
- Suppression des procédures expéditives de rejet des demandes d’asile et de la liste des « pays sûrs »

Justice et police

- Indépendance du Parquet par rapport aux pressions gouvernementales
- Suppression de la « rétention de sûreté »
- Suppression des « peines planchers » automatiques
- Suppression des juridictions d’exception (antiterroristes notamment)
- Suppression des procédures pénales d’exception (généralisées notamment par la loi « Perben2 »
- Priorité aux alternatives à la prison
- Interdiction des « sorties sèches » sans accompagnement des fins de peine en milieu ouvert
- Arrêt de l’emploi militarisé des forces de police face aux « classes dangereuses »
- Création d’une véritable police de proximité, au service de la sûreté de tous et du respect des citoyens
- Sanction réelle de toute violence policière
- Délivrance d’une attestation lors de tout contrôle d’identité afin d’éviter les contrôles abusifs, répétitifs ou non motivés

Liberté et vie privée

- Contrôle d’Autorités indépendantes sur l’utilisation des technologies de la surveillance, du fichage et du traçage
- « Habeas corpus numérique » : création d’un référé « vie privée et données personnelles »
- Constitutionnalisation du principe de protection des données personnelles
- Compétence exclusive du législateur pour créer des fichiers de police
- Refus des interconnexions et du fichage généralisé, respect des principes de nécessité et de proportionnalité

Petit rappel à l’attention du maire de Loudéac

Le maire de Loudéac, dans le dernier numéro de « son » bulletin municipal, s’attaque une nouvelle fois à notre section. Nous pensons utile de lui rappeler ce que lui a écrit Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l’Homme, dans la lettre ouverte qu’il lui a adressée fin juin 2010. Merci à « Roger » de l’avoir postée sur le « forum libre de Loudéac » !(La vie politique de Loudéac, « bilan », page 1) !

Paris, le 29 juin 2010

LE PRESIDENT

Monsieur Gérard HUET
Hôtel de Ville20,
rue Notre Dame
22600 LOUDEAC

A rappeler dans toute correspondance

Réf. : JPD/ID/     214              /10

Monsieur le Maire,

La Ligue des droits de l’Homme entend, par la présente, apporter tout son soutien à sa section locale de Loudéac et à la féliciter du combat permanent qu’elle mène contre toute forme de racisme et de xénophobie.

C’est en effet tout naturellement, et en suivant les statuts de l’association, que notre section de Loudéac a apporté son soutien il y a un an à un couple habitant dans votre commune face aux obstacles illégaux qui étaient dressés à son droit constitutionnellement reconnu de s’unir par les liens du mariage. Le procureur de la République et le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc n’ont d’ailleurs pu que constater l’illégalité de votre action et ce dernier vous condamner à célébrer ce mariage sous astreinte.

Que le couple soit aujourd’hui séparé et qu’une procédure de divorce soit intentée n’y change rien. Est-il besoin de vous rappeler que de très nombreux mariages sont très rapidement dissous ? Est-il encore besoin de vous rappeler que, comme le prévoit la loi française, la rupture de communauté de vie de ce couple a pour conséquence le non renouvellement du titre de séjour du conjoint ?

Aussi, vos affirmations réitérées dans la presse selon lesquelles vous disposiez d’éléments vous permettant de savoir que ce mariage était un mariage de complaisance sont-elles pour le moins étonnantes. Si tel est le cas, en premier lieu, vous les auriez exposés à M. le procureur de la République qui, après avoir ordonné le sursis pour enquête comme il l’a fait en l’espèce se serait opposé à la célébration du mariage. En second lieu, de tels éléments permettraient aujourd’hui d’intenter utilement une requête en annulation comme il se doit pour tout mariage de complaisance et non en divorce, qui ne fait que constater la rupture du lien conjugal. Affirmer, comme vous le faîtes, que vous disposiez d’éléments vous permettant de savoir que ce mariage était un mariage de complaisance alors que vous n’avez même pas pris soin d’auditionner les futurs époux comme le prévoit pourtant le code civil ne fait que confirmer l’incohérence de vos affirmations.

La Ligue des droits de l’Homme tient encore à vous rappeler que les propos tenus dans votre lettre aux loudéaciens d’octobre 2009, outre leur caractère plus que choquant dès lors qu’ils sont proférés par un élu de la République, sont constitutifs de plusieurs infractions à caractère raciste réprimées par le code pénal. A ce titre et contrairement là encore à ce que vous ne cessez d’affirmer, si  M. le procureur de la République a effectivement classé sans suite notre plainte, sa décision a été  motivée « compte tenu des développements politiques de cette affaire », a-t-il estimé, tout en reconnaissant explicitement le caractère xénophobe de vos écrits. Nous tenons à votre disposition cette décision.

Nous tenons à vous assurer que la Ligue des droits de l’Homme n’aura de cesse de lutter pour le respect des droits fondamentaux, à Loudéac comme ailleurs.

Etant donné les circonstances, vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos salutations.

Jean-Pierre DUBOIS

Ca se passe près de chez nous : le centre de rétention administratif de Rennes Saint-Jacques

La Cimade a publié un rapport complet sur les centres de rétention administrative, où sont parqués les demandeurs d’asile. Ce rapport donne un descriptif complet de chaque centre, et les statistiques le concernant.

Le centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques y est présenté (pages 141 à 149).

« Le centre de rétention administrative (CRA) de Rennes-Saint-Jacques-de-la-Lande se trouve au milieu d’une zone arborée complètement excentrée sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande.
Une odeur nauséabonde envahit régulièrement les environs. Ce rapport ne concerne que les 5 derniers mois de l’année 2007 : le CRA a ouvert ses portes le 1er août.

Conditions matérielles de rétention
Le CRA de Rennes fait partie de la nouvelle génération puisque il a ouvert le 1er août 2007. Il est prévu pour 58 places (plus 2 chambres consacrées aux familles), il est moderne, mais sans cesse en réparation. Aucune porte n’a fonctionné correctement depuis l’ouverture. Elles ne remplissent pas leur fonction de “fermeture”, et sont “bricolées” les unes après les autres. Les bâtiments de vie commune, à savoir la salle de repos et le réfectoire, disposent de grandes baies vitrées. Toutes deux ont été “caillassées”, elles sont très largement fêlées sur toute leur hauteur. La première semaine après l’ouverture du centre, les canalisations des sanitaires ont été bouchées avec du papier. Cette mésaventure a poussé le chef de centre et son major à interdire depuis l’accès des retenus à un quelconque ouvrage papier, magazine ou livre. À côté du bâtiment comprenant les salles de réfectoire, détente et lingerie, les chambres des retenus sont réparties en 7 bâtiment dont 5 sont réservés aux hommes, et 2 aux femmes et familles.

La suite du rapport, que vous pouvez consulter et télécharger.

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