Interpellation des candidats : l’Unicef

L’Unicef lance conjointement une pétition et une lettre aux candidats. Il s’agit d’un « manifeste pour l’enfance », en 10 points, sommairement résumés ci-dessous. Vous pouvez signer le manifeste ici, et télécharger le manifeste complet ici.

Résumé des 10 points du manifeste :

L’UNICEF FRANCE DEMANDE AUX CANDIDATS A L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE S’ENGAGER :

Engagement 01

Pour une politique nationale de L’enfance ambitieuse

La création d’un Ministère de plein droit à l’enfance et à l’adolescence, d’un observatoire national de l’enfance et d’une délégation parlementaire dans chacune des chambres du Parlement. L’élaboration d’un code de l’enfance.

Engagement 02

Pour protéger les droits des enfants fragilisés par la pauvreté

Une meilleure prise en compte, dans les politiques publiques, des droits des enfants les plus fragilisés par la pauvreté et l’exclusion sociale. La création d’un droit à la compensation de la pauvreté des enfants pour favoriser leur accès à la cantine scolaire, aux sports et aux loisirs, à la santé, aux technologies numériques…

Engagement 03

Pour un véritable droit à la santé des enfants

La définition d’une politique globale de santé et de prévention en direction des enfants de 0 à 18 ans. Elle doit préserver la spécificité des professionnels de la santé infanto-juvénile, assurant un accès équitable à la prévention et aux soins à chaque enfant, y compris dans les DOM et TOM, valorisant la médecine scolaire, garantissant l’accueil de la petite enfance, renforçant la prise en charge des troubles psychologiques et des adolescents en souffrance.

Engagement 04

Pour une école française fondée sur l’équité

La réaffirmation de l’école comme lieu d’apprentissage des droits et de participation des enfants, mais aussi comme un espace d’équité, garantissant é chacun, quelle que soit son origine, les mêmes chances de réussite. Des réponses adaptées et concertées pour lutter contre la violence à l’école.

Engagement 05

Pour une réelle politique en faveur des enfants en situation de handicap

Le respect des droits des enfants en situation de handicap leur permettant de se développer, de s’épanouir et de s’intégrer le mieux possible dans la société. Le renforcement de la formation des personnels et des moyens alloués à la prise en charge du handicap chez les enfants, l’accès aux lieux d’accueil de la petite enfance, à l’école dès la maternelle ainsi qu’aux structures spécialisées.

Engagement 06

Pour une justice des mineurs respectueuse des droits de l’enfant

Une pause législative et l’engagement sans délai d’une réflexion concertée sur la prévention de la délinquance des enfants et des jeunes, son traitement civil et pénal, le suivi post-sentenciel, la définition d’une politique nationale globale et la définition d’un plan d’actions d’envergure, approuvé par le Parlement et doté de moyens suffisants. La spécificité de la justice des mineurs doit être préservée.

Engagement 07

Pour le droit des enfants à l’expression et à être entendus

La mise en œuvre du droit a l’expression et à la participation des enfants et des jeunes ainsi qu’une réelle prise en compte de leurs opinions dans les politiques qui les concernent, notamment à travers la généralisation des Conseils des jeunes dans les municipalités, la possibilité pour les enfants et les jeunes non majeurs de créer une association, l’apprentissage des droits de l’enfant et le renforcement de la participation à l’école.

Engagement 08

Pour protéger les droits des enfants migrants sur le territoire français

Une meilleure prise en compte des droits de l’enfant dans les politiques migratoires de la France. La situation critique des mineurs étrangers isolés, particulièrement vulnérables, appelle une réponse concertée, à l’échelle nationale et européenne. Une attention particulière doit être portée aux enfants migrants en Guyane et à Mayotte.

Engagement 09

Pour une adoption internationale respectueuse et protectrice des enfants dans les situations exceptionnelles

La mise en œuvre d’un moratoire en vue de geler les adoptions d’enfants par des familles françaises, effectuées dans l’urgence, lors de catastrophes ou de conflits mettant à mal l’organisation administrative du pays d’origine.

Engagement 10

Pour une coopération internationale centrée sur l’enfant

Le renforcement de l’aide publique au développement et son orientation en faveur des femmes et des enfants les plus défavorisés. L’élargissement de la palette de financements innovants pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015.

Nouvelle rubrique : interpellation des candidats

Vous trouverez à partir d’aujourd’hui une nouvelle rubrique sur ce site : « interpellation des candidats ». L’idée est de Jeanine Pichavant, présidente de la section de Saint-Malo, et elle consiste à publier les lettres ouvertes ou les questionnaires adressés par des associations de défense des droits de l’Homme (au sens large) aux candidats aux élections présidentielle et législatives, et les éventuelles réponses de ces candidats. Nous avons besoin de votre collaboration pour tenir cette rubrique à jour : n’hésitez pas à envoyer à l’adresse ldhloudeac@orange.fr les lettres et questionnaires dont vous auriez connaissance, et les réponses éventuelles correspondant.

Cette nouvelle rubrique se trouve ici.

Guéant : n’est-ce qu’un « dérapage » ?

On pourrait mettre cela sur le compte d’une « inculture » crasse… Il y a sans doute de cela. Mais il n’y a pas que cela. Le dernière déclaration de Guéant sur les civilisations qui ne se valent pas toutes n’est-elle vraiment qu’un « dérapage » de plus ? Ou traduit-elle quelque chose de plus profond, solidement ancré chez nombre de personnalités de ce régime finissant ? Car les déclarations de ce type se succèdent, et ne sont pas le monopole de ce pauvre ministre. S’agit-il simplement de stratégie électorale, visant à séduire les électeurs d’extrême droite ? Ou plus simplement, s’agit-il de la confirmation de la « droitisation extrême » de l’UMP depuis quelques mois ?

A lire, l’analyse du Monde, ce matin. Dans une interview parue le 6 février sur le site du journal Ouet-France, l’historien Alfred Grosser confirme cette hypothèse  : à la question du journaliste, « Le mot « civilisation » employé par Claude Guéant était-il le bon ? », Alfred Grosser répond : « Oui. Il a dû soigneusement choisir son vocabulaire, c’est délibéré et bien réfléchi. Il n’est pas attaquable sur la phrase elle-même à mon avis et c’est pour cela qu’il l’a utilisée. Chaque mot compte. Avec Brice Hortefeux (ex-ministre de l’Intérieur), on pouvait encore penser qu’il pouvait dire des bêtises dans le feu d’une discussion, mais là non. Il a parlé de civilisation, et si on peut dire que des civilisations sont différentes, en choisissant de dire que les civilisations « ne se valent pas », il introduit un jugement de valeur agressif qui laisse supposer que certaines sont inférieures à d’autres, avec, comme sous-entendu, que la civilisation islamique est inférieure à la civilisation française. Il ne s’intéresse pas aux Indiens ou aux Guatémaltèques, mais aux musulmans de France. C’est comme cela que ça a été compris, et ça doit faire plaisir à tous les électeurs d’extrême droite. » (L’intégralité de l’interview est ici).

La Ligue des droits de l’Homme s’insurge en tout cas de cette déclaration, et elle vient de publier un communiqué :

Deux questions à propos de Claude Guéant et des « civilisations »

Le ministre de l’Intérieur s’était jusqu’à présent limité à la stigmatisation des individus ou des origines. Chargé par Nicolas Sarkozy du rabattage des voix d’extrême droite, Claude Guéant vient de franchir une étape supplémentaire vers l’ignoble, dans les locaux de l’Assemblée nationale, devant des élus UMP et un groupuscule étudiant proche de la droite radicale.

Avec ses deux petites phrases « Nous devons protéger notre civilisation » et « je pense que toutes les civilisations ne se valent pas», assises sur un amalgame nauséeux entre « civilisations », « ethnies » et politiques gouvernementales, Claude Guéant exhume de son tombeau le débat sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy et que la nation, justement, avait rejeté avec dégoût.

Plus encore, il légitime une hiérarchisation des civilisations entre elles, renouant avec les idées les plus sombres du siècle dernier. Provocation ultime, il le fait au nom de la devise républicaine, dont il trahit ainsi et la lettre, et l’esprit. Une telle escalade pour choquante qu’elle soit ne surprend pas la Ligue des droits de l’Homme, mais deux questions sont maintenant posées : Claude Guéant arrivera-t-il, dans une prochaine déclaration, à faire reculer les limites du supportable et sera-t-il toujours ministre de l’Intérieur lorsqu’il l’aura prononcée ? Car dans la plupart des pays d’Europe de tels propos seraient immédiatement suivis de la démission de leur auteur.

Jean-Pierre Rosenczvieg à Rennes : la vidéo

Soirée exceptionnelle hier à Rennes : la section locale de la ligue des droits de l’Homme et la Ligue de l’enseignement avaient invité Jean-Pierre Rosenczvieg, président du tribunal pour enfants de Bobigny, à une conférence sur le thème « justice pour enfants et politique sécuritaire ». Un exposé remarquable, qui a passionné le public nombreux (près de 150 personnes).

La vidéo sera publiée en trois parties d’environ 30mn chacune.

Plutôt que lire des commentaires, lisez la première vidéo en cliquant sur l’image.

httpv://www.youtube.com/watch?v=2NMStFelt3M

Publication des noms des fraudeurs : les photos, c’est pour quand ?

Xavier Bertrand a un but dans la vie, le bien public. Et pour l’atteindre, il fait preuve d’une imagination débordante.

Sa dernière idée ? Publier dans la presse les noms des fraudeurs aux allocations familiales. Vous savez, ce « cancer » diagnostiqué en son temps par Laurent Wauquiez.

Cette proposition enchante Mme Valérie Rosso-Debord. (mais si, vous connaissez : c’est celle qui, à la question de Yann Barthès sur Canal + le 31 octobre 2011 : « Aujourd’hui, vous avez fait quoi en tant que femme de droite ? »  a répondu : « J’ai fait une tarte pour moi même »), qui y voit une mesure « pédagogique » !

Mais vous pourriez faire beaucoup mieux, Monsieur Bertrand. Pourquoi se contenter des noms ? Pourquoi pas les photos ? Comme aux Etats-Unis, comme le signale Philippe Bernard dans son blog :

« Le « Tampa Day », quotidien de qualité, a trouvé un moyen hallucinant pour renforcer une audience déclinante : il publie systématiquement les photos d’identité judiciaire (« mugshots ») des personnes arrêtées dans les quatre comtés de sa zone de diffusion. Du conducteur sans permis au violeur en passant par les ivrognes, toute personne interpellée par la police est ainsi clouée à ce pilori d’autant plus redoutable que les noms qui y figurent sont accessibles par Google et ne sont pas effacés, même en cas de classement sans suite ou de relaxe. Le journal télécharge en temps réel les fiches de police avec photos diffusés par les shérifs concernés, et les « balance » sur son site. »

Vous doperiez ainsi le tirage des journaux, et contribueriez efficacement à la croissance !

La Ligue des droits de l’Homme s’est émue de cette nouvelle « violation des libertés constitutionnelles » dans un communiqué publié ce matin :

La LDH s’insurge contre la dernière « idée » de Xavier Bertrand qui, si elle se concrétisait, serait un pas de plus dans la violation des libertés constitutionnelles : la désignation administrative de « boucs émissaires ».

Le ministre du Travail et des Affaires sociales a émis, le 26 janvier dernier, une nouvelle idée musclée pour lutter contre la fraude aux allocations familiales : les noms des fraudeurs seraient publiés dans la presse, renouant ainsi avec la condamnation au pilori des délinquants… avant l’exécution de leur peine. Cette initiative serait, selon le ministre, dissuasive, la déléguée générale de l’UMP, Valérie Rosso-Debord, estimant pour sa part qu’elle serait « pédagogique ».

Le gouvernement prétend ainsi lutter contre ce que Laurent Wauquiez, ministre lui aussi, appelle le « cancer » de l’assistanat et de la « fraude sociale », liés le plus souvent, explicitement, à l’immigration. D’ores et déjà, l’interconnexion des fichiers des bénéficiaires de prestations sociales et toutes les enquêtes indiquent que l’essentiel de la fraude provient d’employeurs qui cherchent par tous les moyens à ne pas s’acquitter des cotisations correspondant à leurs salariés.

Le projet de Xavier Bertrand s’inscrit dans une gesticulation électoraliste honteuse. Qu’un ministre en arrive à négliger l’institution judiciaire pour inventer la présomption de culpabilité et généraliser la vindicte publique relève indéniablement du registre le plus démagogique. La honte est au rendez-vous lorsqu’on imagine les suites possibles d’un tel appel au lynchage populaire.

Expulsion illégale à Vannes : la France est-elle encore un Etat de droit ?

La France est-elle toujours un État de droit ? C’est la question qu’on peut se poser une nouvelle fois, après l’expulsion, par le Préfet du Morbihan, d’un jeune Sénégalais enfermé au centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques, et dont le tribunal administratif et la cour d’appel avaient ordonné la libération.

La Cimade s’est élevée contre cette décision injuste et surtout illégale. Le Préfet, représentant de l’État, se permet d’aller contre une décision de justice !

La préfecture du Morbihan expulse un jeune Sénégalais en violation délibérée de la décision de justice ordonnant sa remise en liberté.

Hier, le mercredi 1er février 2012, une personne d’origine sénégalaise retenue au centre de rétention de Rennes a été expulsée alors même que le Président de la Cour d’Appel venait de prononcer sa libération.

Interpellé à son domicile à Vannes le 26 janvier, le jeune homme en situation irrégulière en France avait été placé en garde à vue au commissariat de Vannes, puis transféré au centre de rétention de Rennes sur une décision de la Préfecture du Morbihan.

Comme la loi le prévoit, à son cinquième jour de rétention, le 31 janvier, il avait été présenté au Juge des libertés et de la détention qui a prononcé sa libération en raison du caractère illégal de son placement en garde à vue.

Le procureur de la République avait alors prononcé un appel suspensif de la remise en liberté, et le jeune homme avait été reconduit au centre de rétention dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel.

Alors que le jeune homme aurait du être mis à disposition de la justice jusqu’à la décision du Président de la Cour d’appel, la préfecture du Morbihan décide néanmoins de l’expulser. Un vol au départ de Roissy est réservé le 01/02/2012 à 16h25.

La Cour d‘appel tient audience le même jour, et confirme la décision de remise en liberté avant le décollage de l’avion. Le jeune homme doit être libéré immédiatement.

Néanmoins, la préfecture du Morbihan, pourtant parfaitement avertie de la décision de justice qui vient d’être prise, décide de passer outre, et de mettre à exécution l’expulsion.

Dans un contexte où l’obsession du chiffre se fait au détriment du droit, la préfecture du Morbihan n’a pas hésité à expulser une personne en violation de la décision de justice ordonnant sa remise en liberté.

La Cimade dénonce les dérives de l’administration française, qui vient jusqu‘au non-respect des décisions de justice. Cette pratique avait déjà suscité de vives inquiétudes des avocats et magistrats au mois d’août 2011, lorsqu’une personne retenue, également libéré par le juge judiciaire avait été maintenue arbitrairement au Centre de rétention de Bordeaux pour être finalement expulsée.

Avec Guéant, Marie Curie aurait-elle pu travaille en France ? Pas sûr…

Photo Delphine Roucaute, Le Monde

Guéant avait annoncé de façon tonitruante, courant janvier, qu’il allait revoir sa circulaire du 31 mai sur le travail des étudiants étrangers arrivés en fin de cursus. Qu’est-ce que cette nouvelle circulaire a modifié ?

Rien.

Le collectif du 31 mai, mobilisé depuis la parution de la première circulaire, explique sur son site :

« Comme vous le savez, la Conférence des Grandes Ecoles remontait jusqu’il y a peu tous vos dossiers au Ministère. Suite à la circulaire du 12 janvier, le gouvernement a transféré aux préfectures le soin de gérer l’ensemble des dossiers de réexamen des refus de changement de statut. Il n’y a plus de remontée de dossiers au Ministère.

Le collectif du 31 mai déplore cette situation qui laisse place à l’arbitraire des préfectures et livre les jeunes diplômés à eux-mêmes ».

La situation n’a donc pas évolué, et les étudiants multiplient les manifestations, et trouvent de nouvelles formes d’actions.

Parmi ces nouvelles formes d’actions : le parrainage d’étudiants, par des personnalités scientifiques ou non. Le Monde indique : « De prestigieux parrains se sont portés volontaires, le Prix Nobel de physique Albert Fert, l’économiste Olivier Pastré, les historiens Michelle Perrot et Pierre Rosanvallon, l’essayiste Caroline Fourest, des présidents d’université, ou encore les réalisatrices Tonie Marshall et Caroline Huppert« . Il y a aussi Axel Kahn, généticien, ancien président de l’Université Paris Descartes, Isabelle Giordano, et beaucoup d’autres.

Une première cérémonie de parrainage a eu lieu le 10 janvier dernier à la Sorbonne, dans l’amphithéâtre Marie-Curie. Ce qui a permis à un des organisateurs de poser la bonne question : « avec la réglementation d’aujourd’hui, la Polonaise Marie Curie aurait-elle pu rester en France ? »

A lire aussi : l’histoire de Nadia (prénom modifié), Algérienne, titulaire d’un master 2, internée en centre de rétention avant même que son recours au tribunal administratif ait été jugé ! Lire ici.

Iffendic (35) : une famille nigériane menacée d’expulsion

Le comité de soutien à la famille Akinsola (photo Ouest-France)

Un comité de soutien s’est constitué à Iffendic, pour défendre la famille Akinsola. Ces Nigérians ont fui leur pays en janvier 2010 à la suite de problèmes religieux et politiques. Ils sont arrivés à Iffendic, avec leurs deux enfants, scolarisés depuis à l’école publique. Lire l’article dans Ouest-France.

Voici l’appel que lance le comité de soutien, publié sur le site du Réseau éducation sans frontière :

« En raison de problèmes religieux et politiques dont elle a été victime, la famille Akinsola a été contrainte de fuir le Nigéria. M. et Mme Akinsola et leurs deux enfants sont arrivés en France illégalement en janvier 2010 pour y demander l’asile.

Cette demande a été rejetée le 1er juillet 2011.

Depuis cette date, la famille est totalement démunie de ressources et M. Akinsola a perdu son droit au travail.

Grâce à la solidarité, la famille vit aujourd’hui à Iffendic où la municipalité leur a mis un logement à disposition. Leurs deux enfants sont scolarisés à l’école de La Fée Viviane : Laughter est en CE1 et Christian en GS. La famille Akinsola a fait une demande de régularisation auprès de la préfecture d’Ille et Vilaine.

Le Préfet a refusé la délivrance d’un titre de séjour et leur a notifié une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) le 16 novembre 2011. Depuis cette date, la famille Akinsola vit dans la peur d’une expulsion. Après deux visites de la gendarmerie à leur domicile, la famille Akinsola est maintenant assignée à résidence et doit se présenter 2 fois par semaine à la gendarmerie de Montfort-sur-Meu.

M. et Mme Akinsola vivaient au Nigéria dans la ville de Jos, où M.Akinsola exerçait la profession de pasteur. Cette région est régulièrement un lieu de tensions entre chrétiens et musulmans, comme nous l’a rappelé récemment l’actualité. La vie de la famille Akinsola est dorénavant en France où les deux enfants suivent leur scolarité.

M. Akinsola bénéficie d’une promesse d’embauche comme ouvrier à la COOPERL à Montfort. Menacée de mort en cas de retour dans leur pays d’origine, la famille Akinsola n’aspire qu’à vivre une vie meilleure en France.

Nous, parents d’élèves, enseignants, amis, citoyens, apportons notre soutien à cette famille et demandons que sa situation soit régularisée le plus rapidement possible. »

Deux dates à retenir :

  • le samedi 3 mars à 11h, parrainage républicain des enfants à la mairie d’Iffendic;
  • le mardi 20 mars (l’heure n’est pas encore connue), le tribunal administratif examinera le recours de la famille pour obtenir sa régularisation.

Le comité de soutien appelle à le rejoindre nombreux pour ces deux rendez-vous.

Signez et faites signer la pétition (Cliquer ici) !

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